Téléphone
Marilyn gardait secret son numéro de téléphone et elle ne le communiquait qu'à ses plus proches amis. Il lui arrivait même de tourner le combiné face au mur, pour ne pas que d'éventuels visiteurs puissent lire son numéro affiché sur le cadran. A une période de sa vie, elle avait même inscrit un faux numéro sur le cadran de son combiné, qui n'était pas un numéro inventé; en effet, si quelqu'un notait ce numéro et appelait, il aurait eu au bout du fil la morgue de Los Angeles !
Toute sa vie, Marilyn passa des heures à téléphoner, elle avait même déclaré au journaliste W.J. Weatherby: "Savez-vous de qui j'ai toujours dépendu le plus ? Pas d'inconnus, ni de mes amis, mais du téléphone! Il est mon meilleur allié. J'écris rarement des lettres mais j'adore appeler mes amis, surtout tard le soir, quand je n'arrive pas à dormir."
Le numéro de téléphone de Norma Jeane était le: AR 2-2478
Le numéro de téléphone de Marilyn en 1962 était le: 472-4830
Son numéro de téléphone privé en 1962 était le: 476-1890
4/08/1962
Les dernières personnes à avoir téléphoné à Marilyn
Ils sont nombreux ceux et celles qui déclarent avoir été les derniers interlocuteurs de Marilyn Monroe, le jour de sa tragique disparition, le 4 août 1962. Le Docteur Ralph Greenson, le psychiatre de Marilyn, a d'ailleurs rapporté qu'il l'avait retrouvé morte dans son lit, le combiné de téléphone à la main! On raconte aussi que tous les relevés téléphoniques de cette journée ont totalement disparu des fichiers d'enregistrements, ce qui appuie la thèse du complot autour de sa disparition qui demeure encore aujourd'hui mystérieuse.
Elle reçu des coups de fils, et en passa elle-même beaucoup, lors de sa dernière journée du samedi 4 août 1962 dans sa maison de Brentwood à Los Angeles. Bien qu'il reste difficile à savoir précisément à combien de personnes elle a parlé ce jour là via le combiné, tous ceux qui l'ont eu au téléphone ou l'ont vu la dernière semaine de sa vie, s'accordent à déclarer qu'elle était pleine de vie et resplendissante. Marilyn avait deux téléphones: un rose pour les contact courants, et un blanc, dont le numéro était réservé aux personnes qui lui étaient les plus proches. Les deux combinés avaient des fils très longs, afin de permettre à Marilyn de déambuler dans la maison avec les appareils, tout en discutant. Voici tous les noms des personnes qui ont déclaré avoir discuté avec Marilyn durant la dernière journée de sa vie, le 4 août 1962:
Jeanne Carmen,
une ancienne pinup et actrice de second plan,
déclare avoir été réveillée à l'aube dans son appartement de Doheny, par le téléphone. A moitié endormie, elle écouta les angoisses de Marilyn: "Elle me raconta qu'une femme l'avait appelée toute la nuit, la harcelant et la traitant de tous les noms, avant de raccrocher. Marilyn m'assura que la voix lui était familière, sans qu'elle parvienne à mettre un nom dessus." Cette mystérieuse femme aurait ordonné à Marilyn de "laisser Bobby [Kennedy] tranquille" en l'insultant de "traînée". Les appels auraient duré ainsi jusque 5h30 du matin. Carmen ajoute que Marilyn lui demanda de venir chez elle, d'apporter des somnifères, et qu'ensemble, elles boiront du bon vin. Mais Carmen qui avait un emploi du temps chargé, expliqua que ça lui était impossible. Elles convinrent de se rappeler plus tard dans la journée. C'était l'anniversaire de Jeanne et lorsqu'elle alla chercher son courrier, elle trouva une carte que Marilyn lui avait envoyé.
Marilyn aurait rappelé Jeanne Carmen plus tard dans la journée et dans la soirée (dont un appel à 22 heures) pour insister qu'elle vienne chez elle lui apporter des cachets, mais aussi pour lui faire part de sa crainte concernant les appels téléphoniques anonymes reçus la veille, mais Jeanne aurait à nouveau décliné à cause de ses rendez-vous. Un peu après leur conversation de 22h, le téléphone de Carmen sonna à nouveau, mais elle ne décrocha pas.
Source : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
N.B: Les propos de Jeanne Carmen sont suspicieux pour de nombreux fans. Elle a toujours affirmé avoir été une amie très proche de Marilyn, et ce, pendant de nombreuses années. Le problème est qu'il n'existe aucune preuve de leur amitié: aucun témoignage de proches de Marilyn, aucun documents papiers tels que mots ou lettres, ni aucune photographie les représentant ensemble.
Isadore Miller,
le père du dernier et troisième époux de Marilyn, Arthur Miller,
aurait appelé au cours de la matinée. Il ne parvint cependant pas à parler à Marilyn: elle était en effet occupée à sa toilette mais elle lui fit rapporter qu'elle le rappellerait plus tard, ce qu'elle ne fit poutant pas. Isadore Miller trouva curieux le fait qu'elle ne le rappela pas, car Marilyn était très proche et dévouée à son ex beau-père; elle avait pour habitude de suspendre toute activité afin de s'entretenir avec lui.
Source : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Ralph Roberts,
masseur et ami de Marilyn,
affirme que Marilyn l'appela au cours de la matinée pour lui demander un service: elle voulait que Ralph lui trouve le disque d'un chanteur qu'elle aimerait aider. Elle proposa ensuite à Ralph de dîner chez elle le soir (une simple grillade dans le patio); ils convinrent d'en reparler plus tard dans la journée car Marilyn devait confirmer s'il elle serait libre ou non pour la soirée. Il rappela donc Marilyn à 18h30 pour savoir s'il devait venir ou non dîner. Mais c'est Ralph Greenson qui lui répondit que Marilyn était sortie (faire un tour à plage avec Mrs Murray). Puis Ralph Roberts raconte que le lendemain, en écoutant son répondeur téléphonique, il reçut deux messages d'une voix bredouillante, qui raccrocha, l'appel se situant entre 21h30 et 22h. Il pense qu'il s'agit de Marilyn car seules deux personnes possédaient son numéro, Ralph Roberts venant d'emménager.
Source : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Sidney Skolsky,
journaliste et ami proche de Marilyn,
avait l'habitude de téléphoner à Marilyn chaque week-end. Ce samedi matin, il raconte que les confidences que Marilyn lui a faite sur la famille Kennedy était quelque peu alarmante. Il demanda à sa fille Steffi de prendre l'écouteur afin qu'elle serve de témoin. Marilyn lui fit part de ses projets pour sa soirée: "Je descendrai peut-être jusqu'à la plage. Tout le monde y sera." Steffi se souvient que Marilyn devait voir l'un des frères Kennedy (apparemment Robert Kennedy) chez les Lawford; Marilyn aurait était jalouse de son attachée de presse Pat Newcomb, qui avait 12 ans de moins qu'elle, elle aurait ajouté "Pat est jalouse de moi" en faisant allusion à sa relation avec Kennedy.
Sources : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe.
Lena Pepitone,
employé de maison de Marilyn à New York,
affirme que Marilyn lui téléphona plusieurs fois de Californie dans la premiere semaine d'août, et elle lui aurait confié d'une part, qu'elle attendait son amant José Bolanos avec une certaine anxiété car elle redoutait de lui dire qu'elle préférait réfléchir avant de prendre une décision. D'autre part, Marilyn aurait été aussi anxieuse vis à vis des studios, faisant part à Pepitone de sa peur d'être à nouveau renvoyée par la 20th Century Fox, ce à quoi Pepitone lui aurait répondu :"Je la gronde d'imaginer des choses pareilles et elle reconnait qu'elle est stupide. En dehors de cela, tout semble aller pour le mieux".
Le samedi 4 août, Pepitone aurait reçu un appel de Marilyn dans l'après-midi pour s'assurer que son employée était à jour dans ses tâches et de lui demander si elle était allée à son appartement new-yorkais, si elle a renvoyé le courrier, si tout est bien rangé et en ordre, si sa garde robe est prête et en parfait état, pour le cas où elle reviendrait sans prevenir, si il y a du champagne etc... Pepitone rapporte que Marilyn avait pleins de projets en tête, dont celui d'organiser une "lasagnes-partie" pour une quarantaine de personnes, en l'honneur de José Bolanos, le jour de la fête du travail à New York. Marilyn y aurait prévu d'y convier ses amis new-yorkais et aurait ainsi demander à Pepitone de rendre l'appartement rutilant: "Je voudrais que José le trouve à son goût ; quant à toi, je suis sûre qu'il t'aimera!". Elle ajoute que Marilyn était en pleine forme, qu'elle prévoyait du repos en vue de la reprise du tournage de "Something's got to give"; elle aurait terminé la conversation par: "Donne un gros, gros baiser a Joey et Johnny (les enfants de Pepitone) de la part de Marilyn, et dis leur bien que je n'oublie pas Disneyland... A très bientôt!".
Marilyn Monroe secrète, de Lena Pepitone
Joe DiMaggio Jr,
le fils de son second mari Joe DiMaggio,
tente de joindre Marilyn par téléphone (par PVC de son camp d'entraînement à Pendleton en Californie où il est engagé dans les Marines) à deux reprises dans la journée; à chaque fois, c'est Eunice Murray qui lui répond que Marilyn est sortie.
Il parvient enfin à l'avoir au bout du film, après le départ de Greenson (vers 19h20). Ils parlent ensemble une vingtaine de minutes. Joe Jr fit part à Marilyn qu'il venait de rompre avec sa fiancée, ce qui réjouissa Marilyn qui n'appréciait pas la petite amie de Joe Jr.
Sources : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Le journal Daily News du 8 août 1962
Le Docteur Ralph Greenson,
le psychiatre de Marilyn,
aurait reçu à son domicile un coup de fil de Marilyn vers 16h30: "Elle semblait assez déprimée et sous l'emprise d'une drogue. Je me rendis chez elle."
Marilyn était énervée contre Pat Newcomb, son attachée de presse qui avait passée la nuit chez Marilyn et qui avait dormi plus de 15 heures d'affilées tandis que Marilyn avait passé une nuit d'insomnies. Greenson va rester plus de 2 heures chez Marilyn, jusqu'à temps qu'elle se soit calmer et repart à 19h15.
Arrivé chez lui, pendant qu'il se prépare pour sortir dîner, Marilyn l'appelle à 19h40 pour lui rapporter sa conversation avec Joe Jr. Son ton était enjoué et Greenson lui conseille de passer une bonne nuit de sommeil et de le rappeler le lendemain matin. Marilyn lui aurait demandé s'il avait son flacon de Nembutal, qu'elle cherchait partout. Pensant qu'elle n'avait pas de somnifères à sa disposition, Greenson n'était pas inquiet. Puis à 3 heures du matin, Eunice Murray appelle chez Greenson pour faire part de son inquiétude car la lumière de la chambre de Marilyn est restée allumée et elle ne répond pas. Eunice alla voir à l'extérieur de la maison et constata par la fenêtre que Marilyn était immobile sur son lit.
Source : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Henri Rosenfeld,
riche ami new-yorkais de Marilyn,
aurait téléphoné à Marilyn entre 20 et 21 heures (heure californienne). Elle répondit elle-même. Ils parlèrent d'une soirée théâtrale qui se déroulerait en septembre. Elle semblait groggy mais selon Rosenfeld, cet état n'était pas inhabituel chez Marilyn.
Sources: Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe.
Peter Lawford,
ami de Marilyn, marié à Patrica Kennedy (soeur de JFK et RKF),
aurait reçu la visite de Marilyn, accompagné de sa gouvernante et infirmière Eunice Murray, dans l'après-midi. Ils se seraient promenés sur la plage. Il invita Marilyn à venir passer la soirée pour un dîner entre amis. Marilyn aurait refusé, mais il l'appela peu avant 20 heures pour tenter de la convaincre de les rejoindre. Il raconta alors que Marilyn semblait comme droguée et aurait conclu leur conversation par "Dit au revoir à Pat... Dit au revoir au Président". Il s'inquiéta de son état et appela son agent Milton Ebbins, pour qu'il contacte l'avocat de Marilyn, Milton Rubbin, afin que l'un d'eux s'informe de visu chez Marilyn. Lawford ne voulait pas se rendre personnellement chez Marilyn, afin d'éviter un scandale, car il pressentait que quelque chose n'allait pas.
Source: Marilyn Monroe, de Donald Spoto.
Milton Rudin,
avocat de Marilyn en 1962,
déclare lors de son interrogatoire de police (mené par le lieutenant Amstrong le 6 août) que son secrétaire a reçu un appel à 20h25 de Milton Ebbins qui lui priait de le rappeler. Le message lui fut transmis à 20h30 et Rudin rappela Ebbins à 20h45, qui lui demanda d'appeler chez Marilyn afin de s'assurer qu'elle aille bien, ou le cas échéant, de contacter le médecin de Marilyn. Vers 21 heures, Rudin appelle donc chez Marilyn et c'est Eunice Murray qui lui répond, lui assurant que Marilyn se porte bien. Murray va d'ailleurs confimer l'appel de Rudin, mais soutient qu'il ne fit aucune allusion aux paroles tragiques par lesquelles Marilyn aurait conclu sa dernière conversation téléphonique avec Lawford. Pensant que Marilyn était simplement déprimé, comme elle l'avait déjà été par le passé, Rudin ne pensa pas que quelque chose de plus grave aurait pu se produire.
Sources: Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe.
Marilyn Monroe: A Case for Murder de Jay Margolis.
Sidney Guilaroff,
l'un des coiffeurs de Marilyn,
aurait reçu chez lui deux appels téléphoniques de Marilyn:
Dans le premier, en fin d'après-midi, Marilyn était boulevsersée, en larmes et presque hystérique. Elle rapporte à Guilaroff que Bobby Kennedy était venu chez elle avec Lawford, et qu'il l'avait menacée avant qu'une violente dispute n'éclate: "Bobby Kennedy est venu ici et il m'a menacée, il a crié après moi et m'a bousculée !" Bobby lui avait dit: "Si tu me menaces, Marilyn, on ne manque pas de moyens de te faire taire." Guilaroff était un peu abasourdi par ces propos, car il n'était pas au courant des liens entre Marilyn et les Kennedy. "Elle avait peur. Elle était terrifiée. J'ai tenté de la calmer." dira bien plus tard Guilaroff.
Dans le second, vers 21h30, Marilyn était calme, mais à la voix appeurée; elle lui aurait dit qu'elle "était très déprimée". Pour Guilaroff, habitué aux caprices des stars et aux manières insolites de Marilyn, il n'y avait rien d'affolant. "Je lui ai dit que nous pourrions en reparler le lendemain matin à l'Holiday Inn. Jamais je n'aurais pu imaginer que plus jamais nous ne parlerions ensemble." Elle aurait confié à Guilarrof qu'elle "savait des tas de secrets dangeureux" avant de raccrocher.
Sources : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers. (Guilaroff refusa de s'exprimer auprès de Summers).
Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe.
José Bolanos,
l'amant mexicain de Marilyn,
a téléphoné à Marilyn entre 21h30 et 22h00, depuis le Ships Restaurant, situé non loin du domicile de Marilyn. Il racontera qu'elle lui aurait dit "quelque chose de choquant" et qu'elle coupa court à la conversation, en posant le combiné sans raccrocher, mais il a cependant toujours refusé de livrer de plus amples détails sur le contenu exact de leur dernière discussion. Il affirmera simplement que "Marilyn m'a dit quelque chose qui, un jour, sera un choc pour le monde entier."
Sources : Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
Enquête sur un assassinat, de Don Wolfe.
Le journal Daily News du 8 août 1962
Les photos de Marilyn au téléphone, cliquez sur la bannière: