Le magazine américain Movieland de mai 1951 consacrait un long article de 4 pages et demie à Marilyn Monroe - source scans : Ceux qu'emma aime
Intitulé "Lessons i've learned in Hollywood" (en français: "Les leçons que j'ai tiré d'Hollywood"), l'article montre comment Marilyn réussit par elle-même à se faire une place dans le monde déjà impitoyable du cinéma hollywoodien, malgré sa timidité, ses peurs et doutes. Après l'évocation brève de son enfance "d'orpheline ballotée de familles d'acceuil", l'article décrit ses débuts de galères et de manque d'argent (l'empêchant même de s'habiller) en s'appuyant sur la persévérance de la jeune actrice.
Extraits citations de Marilyn qui étayent l'article (et traduction):
* "I had vague notions about the motion picture business, of course, but I wasted my first Hollywood break because I was too shy to ask necessary questions. Now I realize you can't find out too much about any business."
"Bien sûr que j'avais de vagues notions sur les activités de films de cinéma, mais j'ai gâché ma première chance à Hollywood parce que j'étais trop timide pour poser les questions essentielles. Maitenant je me rend compte que vous ne pouvez jamais en savoir de trop sur aucune activité."
* "Then a Hollywood dress shop persuaded me to open a charge account. When I lost my first contract I got behind in payments and they hounded me so that I'll never do that again ! Today I won't buy anything I can't pay for with money I've already have guaranteed coming in. My most foolish splurge was on an elaborate records player. I had to give that up, too, when I couldn't keep up the payments. My first car was retrieved by a finance company for the same reason. They snatched it off the street after dark so I thought it was stolen and complained to the police about my theft. There's nothing like humiliation to make you stop and think. Today I have a little record-player, nowhere near as nice as the one I once ordered at first sight, but at least it's paid for. I have my own car now, too. It isn't a Cadillac, but it has a gay vizor above its windshield and it's all mine."
"Et là une boutique de vêtements de Hollywood me persuada d'ouvrir un compte chez eux. Lorsque je perdis mon premier contrat, je ne pouvais plus régler ma facture et ils m'ont poursuivi si bien que je ne ferais plus jamais ça! Aujourd'hui, je n'achèterai plus jamais rien si je ne peux pas le payer avec de l'argent que je possède déjà. Ma folie la plus idiote, fut pour un tourne-disque rare. J'ai dû y renoncer aussi, quand je ne pouvais plus continuer le remboursement. Ma première voiture fut récupérée par une société de finance pour la même raison. Ils l'ont fait enlever de la rue à la tombée de la nuit, j'ai donc pensé qu'elle avait été volée et alla me plaindre à la police pour ce vol. Il n'y a rien de plus humiliant que de vous forcer à vous arrêter et de réfléchir. Aujourd'hui, j'ai un petit tourne-disque, qui à première vue est loin d'être aussi bien que celui que j'avais commandé, mais au moins je l'ai payé. J'ai aussi ma propre voiture aussi maintenant. Ce n'est pas une cadillac, mais elle a un rétroviseur de couleur vive au dessus du pare-brise et tout m'appartient."
* "I don't live in fear anymore. That's the essence of how I have changed as the result of my mistakes. I was afraid to talk about what I wanted because I'd been laughed at and scorned when I'd seemed ambitious. You can't develop necessary self-confidence unless you express yourself, and even after I got to Hollywood, I was afraid that if I did so, I'd be conspicuous."
"Je ne vis plus du tout dans la peur. C'est l'essentiel du comment j'ai changé qui résulte de mes erreurs. J'avais peur de dire ce que je voulais parce que j'avais été moquée et dédaignée quand je me montrais ambitieuse. Vous ne pouvez pas développer une confiance en soi à moins que vous vous exprimez, et même après que je sois arrivée à Hollywood, j'avais peur que si je le ferais, je serais remarquée."
* "Then I was terribly lucky in meeting a man who became not only my agent, but my dearest friend. When I first mentionned my acting hopes to Johnny Hyde, he didn't smile. He listened raptly and said 'of course you can become an actress!'. He was the first person who ever took my ambitions seriously and my gratitude for this alone is endless. Most men I'd known thought all I cared about was clothes and parties. The truth is I've never been much of a party-goer because I was so shy in a group I'd barely open my mouth. 'Say what you believe' Johnny told me. 'You are an individual, just like anyone else. You have a right to your opinion. If you don't know something, say so!'"
"Puis j'ai été terriblement chanceuse en rencontrant un homme qui devint non seulement mon agent, mais mon plus cher ami. Lorsque la première fois, je fis mention de mes espérances d'actrices à Johnny Hyde, il n'a pas souri. Il écouta attentivement et dit 'bien sûr tu peux devenir une actrice!'. Il fut la première personne qui prit mes ambitions au sérieux et rien que pour ça, ma gratitude est infinie. Bon nombre d'hommes que j'ai connu pensaient que tout ce qui me préoccupait était les vêtements et les fêtes. La vérité, c'est que j'ai n'ai jamais vraiment été une adepte des fêtes parce que j'étais trop timide au milieu d'un groupe, j'ouvrais à peine la bouche. 'Dis ce que tu penses' me disait Johnny. 'Tu es un individu à part entière, comme n'importe qui d'autre. Tu as le droit d'avoir ton opinion. Si tu ne sais pas quelquechose, dis-le donc!'"
* "It was Johnny too, who started me reading. Now I have to restrain myself from buying out Pickwick's Book Store on Hollywood Boulevard! There's a beautiful set of Michel-Angelo's paintings reproduced in book form I'd like to own as soon as I can. I'd also like to own all the Beethoven recordings. Johnny not only gave me self-confidence but he showed me how to make the most of my time. I'd been used to dilly-dallying around when I had no work call. Maybe I'd sleep a little longer. Maybe I'd have a long breakfast. Or I'd make lengthy phone calls to kill time. Johnny kept advising me to use every available moment to better myself. 'Think each situation through. Study!' he said. Suddenly, it no longer seemed an effort to wake up and plunge headlong into work. I found I was less misunderstood when I spoke up and explained myself, instead of avoiding a meeting of minds. 'There is nothing to be afraid of!' Johnny repeated. He also told me ponctuality. I was unconscious of timeless. Circumstances always used to come up to make me late, now I arrange things so they don't and it's fun to be dependable and known as a person who always keeps her word."
"Ce fut Johnny aussi qui commenca à me faire lire. Désormais je dois me restreindre d'aller acheter à la boutique de livres Pickwick sur Hollywood Boulevard! Il y a un superbe livre qui regroupe les oeuvres complètes des peintures de Michel-Ange que j'aimerai avoir dès qu'il m'en sera possible. J'aimerai aussi avoir tous les enregistrements de Beethoven. Johnny me donna non seulement confiance en moi, mais il me montra comment occuper mon temps libre. J'aurais eu l'habitude de traînasser quand je n'avais pas de travail. Peut être j'aurais pu dormir un peu plus. Peut être je pourrais prendre un long déjeuner. Ou j'aurais pu téléphoner longuement pour tuer le temps. Johnny me donna le conseil d'utiliser chacun de mes moments disponibles pour m'améliorer. 'Réfléchis bien à chaque situation. Etudies!' disait-il. Soudainement, ça ne semblait plus être un effort de se lever et de plonger la tête dans le travail. Je trouvais que j'étais moins incomprise quand je prenais la parole et m'expliquais, plutôt que de fuir une communion de pensées. 'Il n'y a rien d'effrayant!' répétait Johnny. Il m'enseigna aussi la ponctualité. J'étais inconsciente de la temporalité. Les circonstances sont toujours apparues habituellement à me faire mettre en retard, maintenant, j'arrange les choses avant et c'est sympa d'être digne de confiance et connue pour être une personne qui tient parole."
Décidemment ton blog est mieux qu'un site,il est tout simplement parfait.