Le 27 octobre 1954, Marilyn Monroe se rend au tribunal de Santa Monica, en Californie, pour le jugement de son divorce d'avec Joe DiMaggio. Elle est épaulée par son ami Sidney Skolsky, mais aussi accompagnée par son avocat Jerry Giesler. Pour la circonstance, Marilyn est toute vêtue de noir, élégante dans un tailleur classique, un petit chapeau noir et des gants blancs, comme si elle était en deuil. Elle arbore autour de son cou le collier de perles que lui avait offert l'empereur japonais lors de sa lune de miel en Asie. Dès leur arrivée, le trio (Marilyn, Skolsky et Giesler) sont assaillis par les photographes et caméramen.
Au tribunal, Marilyn est assise devant le juge Orlando H. Rhodes. Elle témoigne pendant dix minutes:
"Joe est froid et indifférent, il est lunatique et peut ne pas m'adresser la parole pendant plusieurs jours... Quand j'essaie de lui parler, il ne me répond pas ou me dit: 'Laisse moi tranquille! Arrête de m'ennuyer'. (...) Il m’interdit de recevoir des visites, en neuf mois, je n’ai reçu que trois fois des amis.".
Natasha Lytess avait proposé à Marilyn de témoigner en sa faveur mais Marilyn a refusé. Seule Inez Melson, la conseillère financière de Marilyn, apporte un témoignage:
"Mr DiMaggio était complètement indifférent et se souciait peu du bonheur de Mrs DiMaggio. Je l’ai vu la repousser et lui dire de lui ficher la paix".
Marilyn appose sa signature sur les papiers du divorce. Ses yeux se remplirent de larmes quand le juge annonça: "Divorce accordé", au motif de "cruauté mentale" (qui équivaut à l'incompatiblité d'humeur en France). Il ne sera cependant officiel que l'année suivante, en octobre 1955, prononcé par le juge Elmer Doyle.
Joe DiMaggio était absent et ne fera pas appel. Mais il ne renoncait pas à annuler le divorce: la veille du jugement, il était à Los Angeles, prétextant qu'il était venu voir son fils. Et le jour même du divorce, il convoque la presse pour dire qu'il n'avait pas perdu l'espoir d'une réconciliation, en déclarant: "J'éspère qu'elle verra la lumière".
Quand à Marilyn, elle était certainement perdue dans ses sentiments: d'un côté, elle déclare à la presse qu'elle n'avait pas d'homme dans sa vie, en tenant une interview la veille du jugement (sa première interview depuis la séparation), tout en se préparant à persuader le juge de la "cruauté mentale" de DiMaggio; et de l'autre côté, elle continuait à voir DiMaggio: on raconte même qu'elle aurait passé la nuit précédente et suivante de l'audience, avec Joe, chez Sinatra.
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>> dans la presse
Kansas Russell Daily News
>> sources:
Livre Marilyn Monroe Les inédits de Marie Clayton
Livre Les vies secrètes de Marilyn Monroe, de Anthony Summers
Très bien documentée comme d'habitude ! Et avec plein de photos que je ne connaissais pas ! (par contre, j'ai quelques petites variantes qui auraient pu te servir...)
Je vais être franche : je n'ai pas l'habitude de critiquer Marilyn, mais là, je trouve qu'elle en fait un peu trop, elle fait son propre cinéma !
Je crois qu'elle était sincèrement affligée de se séparer de Joe...
Mais là, c'est carrément de la mise en scène : sa tenue est inappropriée pour une jeune femme de 28 ans -même si dans les années 50 on s'"habillait" plus que maintenant pour les grandes occasions-
Le collier de Mikimoto : es-tu sûre que ce soit l'empereur du Japon qui le lui ait offert ? Moi j'étais restée sur l'idée que c'était DiMag qui le lui avait offert... Et que le nom du joaillier étant "Mikimoto", c'est pour ça que les gens croient qu'il vient d'un japonais...
Donc oui, elle était certainement malheureuse...
Mais les photos de la sortie m'ont frappée, je ne m'en étais jamais rendu compte auparavant : quand elle fait coucou de la main dans la voiture, elle a un petit sourire et un regard qui semblent dire : "Ca y est, c'est dans la poche, je vous ai tous bien eus !"
Cela me fait mal au ventre d'avoir écrit cela, mais c'est ce que je ressens en voyant ces 3 ou 4 photos...
Comme je n'ai pas eu le temps de visionner les vidéos, peut-être que je reviendrai sur cette impression après les avoir vues....