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17 juillet 2022

Les Echos Week-End 15/07/2022

Les Echos Week-End
n°23749

2022-07-15-lesechos-1  2022-07-15-lesechos-2 

pays: France
parution le vendredi 15 juillet 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 7 pages

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La vie « made in France » de Marilyn Monroe
> Par Sebastien Cauchon; en ligne sur  lesechos.fr
 

On connaît le goût de Marylin pour le parfum français mais moins celui pour les cocottes Le Creuset ou encore les objets Baccarat. En matière de lifestyle, la superstar hollywoodienne la jouait made in France. En atteste ses factures et autres correspondances que se sont amusé à éplucher « Les Echos Week-End ».

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Marilyn Monroe et Yves Montand, le 16 janvier 1960 à Hollywood,
lors du cocktail annonçant le tournage du « Milliardaire », film dont ils partagent l'affiche.
(© AFP)

On connaît la passion de Marilyn Monroe pour le 5 de Chanel et celle, plus fugace, qui la lia le temps d'un tournage à Yves Montand. Deux symboles de la France à travers le monde que l'icône hollywoodienne contribua sans doute indirectement à populariser une fois ses deux coups de coeur dévoilés au grand jour. Ce que l'on sait moins, c'est que dans l'intimité, ce symbole de la pop culture américaine des fifties, disparue il y aura tout juste soixante ans le 4 août prochain, aimait également s'entourer des grands noms de l'art de vivre à la française.

Née en 1926 d'une mère qui l'éleva à peine et d'un père qu'elle ne connut jamais, Norma Jeane Mortenson traversa l'enfance dans des conditions plus que modestes. Peu de chance que le soft power français ait alors croisé la route de cette enfant des quartiers périphériques de Hollywood. Vite mariée à 16 ans (pour échapper à l'orphelinat) avec un pur Yankee éberlué, elle l'abandonna rapidement pour embrasser une carrière de mannequin.

Quête d'excellence

Et c'est en se réinventant devant les caméras de la 20th Century Fox sous le nom de Marilyn Monroe que Norma Jeane connut le succès. Puis, très vite, l'ambition secrète de devenir une grande actrice et d'être reconnue en tant que telle. Est-ce cette quête d'excellence qui la poussa à accumuler les commodes Louis XV, les reproductions de Pierre Bonnard et Pierre-Auguste Renoir ou encore les ouvrages d'Albert Camus, Flaubert ou Proust ?

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Marilyn se parfumant au Chanel N° 5, le 24 mars 1955, à l'hôtel « Ambassador » à New York.
© Ed Feingersh/Michael Ochs Archives/Getty Images

Loin d'être une pose, cet attrait pour le beau venu de France se retrouvait dans les objets du quotidien que la star choisissait avec soin, à mille lieues de l'image de la fille superficielle et rigolote, la fameuse « girl next door » que le studio s'efforça de vendre film après film avec un succès certain. Qui aurait cru que l'incarnation du glamour hollywoodien possédait une batterie de cuisine Le Creuset de huit pièces (dont deux cocottes) dans un délicat coloris jaune paille ? C'est ce que l'on découvre en octobre 1999 à la faveur de la très médiatisée vente aux enchères des effets personnels de la star organisée par la maison Christie's. Les observateurs attentifs savent pourtant que Marilyn n'a pas attendu la création du Comité Colbert (en 1954) pour succomber aux charmes du « made in France ».

N°5, Arpège et Joy

Folle du 5 et de ses notes d'aldéhydes, ylang-ylang, néroli, bergamote et citron, elle s'approvisionne régulièrement auprès des grands magasins de luxe tels I. Magnin à Los Angeles ou Saks à New York. Jusqu'à en posséder 26 flacons, selon la légende. Marilyn lui substitue ponctuellement deux autres best-sellers de la parfumerie française : Arpège de Lanvin ou Joy de Patou. Les actrices ne sont alors pas encore des égéries et paient sur leurs deniers propres, comme le confirment les nombreuses factures de ce type que l'on retrouvera parmi les effets personnels de la star après sa disparition.

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Facture de parfum Chanel N° 5 acheté au grand magasin I. Magnin de Beverly Hills.
© Courtesy of Julien's Auctions

Marilyn succombe également dès ses débuts professionnels à un autre étendard du raffinement à la française : le champagne. Boisson officielle du septième art dont elle partage la blondeur et le caractère pétillant, elle en remplit les réfrigérateurs de ses diverses résidences successives (38 en seize ans, tout de même). Le Dom Pérignon 1953 avait clairement sa préférence : en juin 1962, Pat Newcomb, l'attachée de presse personnelle de la star, avait ainsi veillé à ce que le photographe Bert Stern en ait a minima trois bouteilles en stock pour sa séance prévue pour « Vogue ».

Une autodidacte au goût très sûr

Prévoyant, Stern s'était muni d'une caisse entière. « Le champagne ne coûtait alors que 11 dollars la bouteille, au lieu de 55 actuellement », écrivait-il en 1982 dans le récit de cette ultime séance. En 2022, la mythique cuvée est quasi introuvable et proposée à plusieurs milliers d'euros aux amateurs lorsqu'une bouteille vintage fait ponctuellement apparition sur le marché des collectionneurs fortunés.

Si Moët & Chandon peut s'enorgueillir d'avoir su séduire les papilles de la star avec son millésime 1953, Marilyn ne dédaignait pas pour autant les autres grandes maisons champenoises. Ses bons de commande ou encore ses notes de room-service pendant les tournages indiquent que le Piper-Heidsieck ou le Mumm Cordon Rouge trouvaient régulièrement grâce à ses yeux. Nulle trace de vulgaire « sparkling » californien dans ses factures, Marilyn Monroe était définitivement une autodidacte de goût, y compris dans le domaine vinicole.

Le bal « April in Paris »

Un goût très sûr et une quête d'excellence qui lui font fuir Hollywood en 1954 pour s'établir à New York. Elle y fonde sa propre maison de production en 1955 et épouse l'année suivante le dramaturge Arthur Miller. L'intelligentsia de la côte Est l'accueille à bras ouverts et Marilyn souhaite se réinventer, les conditions sont réunies pour que s'épanouisse son amour de la France.

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Le champagne est l'un des raffinements à la française qu'adorait Marilyn,
avec un goût sûr pour les grandes maisons. © Ramey Agency/ABACA

Elle accepte ainsi avec plaisir l'invitation au bal « April in Paris » qui se tient au « Waldorf Astoria » le 11 avril 1957. Lancé cinq ans plus tôt par le futé manager français de l'établissement, un certain Claude Philippe, l'événement s'est imposé comme le raout mondain et caritatif de l'année auprès de la bonne société new-yorkaise.

Sous couvert de renforcer l'amitié franco-américaine, le dîner dansant est une magnifique opération de promotion des artistes français et des fleurons du savoir-faire hexagonal qui financent la soirée : Dior, Balmain, Givenchy, Cartier ou encore la Fédération nationale française de dentelles, tulles, broderies et passementeries. L'invitation est facturée 100 dollars (reversés à des oeuvres de charité) et donne aux participants fortunés bon pour une tombola dont les lots vont de la Renault Dauphine au cendrier de chez « Maxim's » !

Razzia chez Baccarat

Fidèle à sa légende, Marilyn arrive en retard, main dans la main avec Arthur Miller, avec qui elle ouvre langoureusement le bal sous les flashs des photographes. Lors du dîner, elle croise Gérard Philipe, Zizi Jeanmaire et Jean Marais.

On ignore si les représentants de la maison Baccarat sont présents ce soir-là, mais Marilyn va dévaliser peu après le showroom new-yorkais de la manufacture de cristal originaire de Meurthe-et-Moselle pour décorer son appartement du 444 East 57th Street où elle vient d'emménager avec Miller. Emblématique horloge Soleil (trônant au-dessus de la cheminée), carafes à décanter, chandeliers, verres à eau et à vin, candélabres… les pièces Baccarat affluent dans le grand appartement dont la star a fait recouvrir les sols de moquette beige et des pans de murs entiers de miroirs.

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Facture d'une caisse de Dom Pérignon, le champagne préféré de Marilyn,
achetée en mai 1962, trois mois avant sa mort. © Ramey Agency/ABACA

La marque a, il est vrai, installé sa boutique « flagship » new-yorkaise à quelques mètres du domicile de l'actrice, au 55 East 57th Street. Une adresse à laquelle on trouve au premier étage la salle d'exposition de la maison Porthault. A l'en croire, celle-ci y aurait vendu ici même à Marilyn son linge de maison imprimé Coeurs rose issu des ateliers de Rieux-en-Cambrésis… Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Marilyn fréquentait effectivement cette adresse, puisque le 25 novembre 1958, une facture en atteste, elle poussa la porte de la boutique Baccarat pour y faire l'achat d'un cendrier en cristal référence « numéro 33 » pour la somme de 180,25 dollars.

Une garde-robe monopolisée par Norman Norell

Etonnamment, peu de pièces de haute couture française dans la garde-robe de la star qui aspire alors pourtant à transformer son image et gommer les années pin-up de ses débuts. Deux raisons à cela. Tout d'abord, l'actrice privilégie dans l'intimité les tenues simples et confortables, empruntant si besoin au département costumes de la Fox les robes glamours le temps d'une soirée de gala. Ensuite, un homme veille sur ses tenues depuis son arrivée sur la côte Est et l'accompagne dans le processus de sophistication de la « nouvelle » Marilyn. Il s'agit du couturier Norman Norell, un ami des Greene, chez qui Marilyn a trouvé refuge après avoir quitté Hollywood.

Sur les conseils d'Amy Greene, Norell est mis à contribution pour renouveler la garde-robe de la star grâce à un ingénieux partenariat : il fournira ses créations gracieusement et prendra en charge une partie des frais du train de vie de la star (coiffeur, esthéticienne, manucure), et en contrepartie Marilyn portera du Norell pour toutes ses apparitions publiques, lui assurant ainsi une immense publicité. Oubliés les robes à noeuds fuchsia, les lamés or et les bustiers plongeants de soie rouge et dentelles. Norman Norell pare Marilyn d'une élégance minimaliste de bon ton.

Les tables laquées de « Mrs Miller »

Son influence s'étend au-delà du dressing puisque c'est lui qui joue les intermédiaires entre l'actrice et la maison Leleu. Fleuron des arts décoratifs français, Leleu crée alors du mobilier d'exception mêlant bois laqués, marbre, albâtre et bronze pour les grands de ce monde. Le 29 septembre 1959, la secrétaire de Marilyn Monroe adresse un courrier au siège parisien de la maison Leleu, avenue Franklin Roosevelt : « Messieurs, suite aux arrangements pris avec Mr. Norman Norell, veuillez trouver ci-joint un chèque d'acompte de 150 dollars pour trois tables laquées au nom de Mrs Arthur Miller. » La commande est précise, on indique que « la laque doit être de style numéro 1, comme indiqué sur les échantillons apportés par Mr. Norell ».

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Correspondance échangée à l'occasion de la commande de trois tables gigognes
à la maison française Leleu. © Courtesy of Julien's Auctions

Fils du fondateur Jules, Jean Leleu s'empresse de lancer la livraison des trois tables gigognes destinées au salon de la plus grande star au monde. Le 6 octobre, il informe par retour de courrier « Mrs Miller » de la bonne réception de son acompte et de l'expédition de sa commande prévue « dans les premiers jours de décembre ». Il précise timidement : « Je me réjouis de savoir certains de mes meubles chez vous, même si ce sont de petites pièces. Vous pourriez être intéressée par nos produits et nos tendances, aussi je joins à ce courrier quelques pages de publications françaises à notre sujet. » Avant de s'enhardir : « Nous sommes reconnus comme des décorateurs d'exception spécialisés dans la fabrication de meubles modernes sur mesure. Notre savoir-faire est inégalé : c'est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour la décoration de nombreux navires de luxe, ambassades, résidences présidentielles, etc. » Et de tenter enfin sa chance : « Ce serait pour moi un plaisir de réaliser pour vous des esquisses personnalisées s'il vous arrivait d'avoir des résidences à meubler et décorer. »

Subjuguée par Yves Montand

Las, comme l'atteste l'épaisse correspondance conservée à ce sujet, les formalités de douanes vont compliquer et retarder la livraison de la caisse renfermant les fameuses tables. Et Marilyn ne renouvellera pas commande à la maison Leleu… Mais la France n'est jamais loin d'elle en cette année 1959. Quelques mois plus tôt, c'est en effet un artiste français qu'elle découvre sur les planches du Henry Miller Theater à Broadway. Le 21 septembre 1959, Marilyn assiste à la première du one man show « An evening with Yves Montand ». Subjuguée, et alors que Miller était retenu par son travail d'écriture, elle retourne avec lui voir le spectacle trois jours plus tard.

Le 16 janvier 1960, c'est à Hollywood que les couples Montand et Miller sont réunis pour une conférence de presse annonçant le début de tournage du film « Le Milliardaire » dont Marilyn et Montand se partagent l'affiche.

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Les couples Marilyn Monroe-Arthur Miller et Yves Montand-Simon Signoret,
dans l'appartement de Montand au « Beverly Hills Hotel »,
durant le tournage du « Milliardaire », en 1960.
© Bruce Davidson/Magnum Photos

Comme si le titre original du film n'était pas assez prémonitoire (« Let's Make Love »), Marilyn déclare à la presse : « Après mon mari et ex aequo avec Marlon Brando, je trouve qu'Yves Montand est l'homme le plus séduisant que j'aie jamais rencontré. » Les couples Signoret-Montand et Monroe-Miller s'installent dans des bungalows voisins au « Beverly Hills Hotel » pour la durée du tournage et le photographe Bruce Davidson immortalise le temps d'un dîner la catastrophe annoncée dans un cliché devenu célèbre. Simone Signoret regarde Yves Montand qui regarde Marilyn qui regarde Arthur Miller qui regarde Yves Montand, un sourire crispé aux lèvres.

La suite est connue. Et si, dans l'un des numéros musicaux du film, Marilyn y susurre dans un français adorable « Mon coeur est à papa », en privé, son mariage avec Arthur Miller ne se relèvera pas de son « coup de foudre d'écolière » tel que Montand, en parfait goujat, qualifiera leur brève romance avant de rentrer à Paris.

Un Rodin dans le salon

L'épisode semble éloigner la France de Marilyn qui, en divorçant de Miller, déserte la côte Atlantique pour s'établir à nouveau à Los Angeles. C'est à Brentwood qu'elle achète en mars 1962 une hacienda de style espagnol qu'elle entreprend de rénover dans le plus pur style mexicain. Sans oublier toutefois d'équiper sa cuisine de casseroles en cuivre estampillées « Bazar de Paris » ou de décorer son salon quasi nu d'un bronze de Rodin, « La Main de Dieu », un achat d'impulsion à plus d'un millier de dollars.

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Le 26 février 1959, au consulat de France à New York,
Marilyn reçoit l'Etoile de Cristal décernée par l'Académie française du cinéma
des mains de son président Georges Auric, en présence du consul, Raymond Laporte (à gauche).
© PAUL SLADE/PARISMATCH/SCOOP

Lorsqu'elle s'avance le 19 mai 1962, sur la scène du Madison Square Garden pour entonner « Happy Birthday » à John Fitzgerald Kennedy, Marilyn entre dans l'histoire du XXe siècle. Impossible pour l'assistance qui la regarde scintiller sous les projecteurs dans une robe de sirène, d'imaginer que dans trois mois elle succombera à une overdose de barbituriques. Tous ignorent également que cette robe hallucinante, portée pour son ultime apparition, est composée de gaze de soie grège (venue de France !) rehaussée de 2.500 cristaux cousus à la main. Et que son créateur, Jean-Louis Berthault, ancien chef costumier de la Columbia puis d'Universal Pictures désormais à son compte, était Français, né à Paris et sorti diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs à la fin des années 1930.


Marilyn Monroe Estate, un business juteux

Lorsqu'elle meurt à 36 ans, en 1962, Marilyn Monroe laisse un testament dont les principaux bénéficiaires sont sa mère Gladys, sa demi-soeur Berniece, sa secrétaire May Reis et son professeur d'art dramatique Lee Strasberg. Une phrase va cependant permettre à ce dernier de rafler le vrai trésor caché de la succession. En plus de lui attribuer 75 % de la propriété intellectuelle qu'elle détenait sur certains de ses films qu'elle avait coproduits, à la clause 4 du document, l'actrice a en effet indiqué : « Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg, mon souhait étant qu'il répartisse ces derniers comme bon lui semble entre mes amis, mes confrères et ceux à qui je tiens. » Lee va bien vider intégralement l'appartement de New York et la maison de Brentwood de la star. Mais, au mépris de la volonté exprimée, les milliers d'articles vont être stockés dans d'immenses garde-meubles new-yorkais et ne seront jamais redistribués aux proches et collègues de Marilyn. En 1982, Lee Strasberg meurt à son tour et sa seconde épouse, Anna Strasberg, qui n'a jamais connu l'actrice, hérite des biens et droits de la star. Elle charge l'homme d'affaires californien Roger Richman d'exploiter le nom et l'image de la star. Il développe la marque Marilyn Monroe de 1983 à 1995 en signant des contrats lucratifs, notamment avec les magasins Bloomingdale's. Mais, en 1996, Anna Strasberg remercie Richman et confie le Marilyn Monroe Estate à CMG Worldwide, qui règne sur le business des stars disparues et multiplie les contrats de licence.

En 1999, Anna Strasberg confie à Christie's le soin d'organiser la vente aux enchères des effets personnels de Marilyn. La vente du siècle permet à la veuve d'empocher un total de 13,4 millions de dollars, dont plus de 1,2 million pour la célèbre robe brodée de sequins du « Happy Birthday » à JFK.

Après une belle opération avec Le Seuil en 2010, à qui elle confie le soin de publier un recueil de textes et poèmes tirés des archives de Marilyn, Anna Strasberg cède en 2011 ses droits de propriété intellectuels liés à la star au groupe Authentic Brands pour un montant non communiqué estimé entre 20 et 30 millions de dollars.

Après les pièces nobles (costumes, robes griffées, scénarios annotés, mobilier, fourrures et bijoux), Anna Strasberg disperse régulièrement ce qu'il lui reste des effets personnels de Marilyn (dont une montagne de paperasse comptable) dans des ventes aux enchères. Spécialiste de la « memorabilia », la maison Julien's Auctions de Beverly Hills organise ainsi chaque été une vente intitulée « Hollywood Legends » où tout ce qu'a un jour touché Marilyn s'envole à prix d'or. Toaster, tube de rouge à lèvres et casse-noisettes inclus. La prochaine vente se tient ces 15 et 18 juillet (*) et offre aux collectionneurs (ou investisseurs) la possibilité de remporter, entre autres, un chèque signé en 1952 par Marilyn à la pharmacie Schwab's (estimé entre 3.000 et 5.000 dollars), une note manuscrite de dix lignes adressée à Lee Strasberg (estimation 6.000-8.000 dollars) ou encore un carreau de faïence issu de la salle de bains de la dernière demeure de la star (estimation 1.000-2.000 dollars).

(*) www.julienslive.com


Marilyn et la France, les occasions ratées

Francophile dans l'âme, Marilyn Monroe n'aura jamais foulé le sol français.

En juillet 1956, lorsqu'elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe, c'est pour tourner en Angleterre « Le Prince et la Danseuse », adaptation d'une pièce de Terence Rattigan dont elle a acquis les droits, confiant la réalisation et le rôle principal à ses côtés à Laurence Olivier. Elle se promet de suivre son époux, Arthur Miller, qui doit faire un saut à Paris rencontrer Yves Montand et Simone Signoret qui adaptent « Les Sorcières de Salem ». Mais la mésentente entre Marilyn et Laurence Olivier plombe le tournage qui s'enlise à Londres, Miller ira seul à Paris.

Le 7 mars 1958, Simone Noir de chez Christian Dior pense savoir que Marilyn Monroe s'apprête à venir à Paris. Elle adresse un courrier à l'actrice lui indiquant qu'elle se réjouit de sa venue et qu'elle espère que Marilyn se rendra à la boutique Dior en dépit de son planning chargé. Naturellement, « nous pouvons venir vous montrer des modèles à votre hôtel », précise-t-elle, en joignant une liste de prix. Marilyn ne se rendra pourtant jamais au 30 avenue Montaigne. Et pour cause, invitée en avril 1958 par l'Académie française du cinéma à se voir décerner à Paris l'Etoile de Cristal de la meilleure interprète étrangère, elle recevra in fine son trophée le 26 février 1959… au consulat français de New York des mains du compositeur Georges Auric, venu pour l'occasion.

Quant au Festival de Cannes, s'il convie très officiellement Marilyn Monroe dès 1955 en s'adressant à son attaché de presse Rupert Allan puis à son associé Milton H. Greene, malgré tous les efforts déployés, chacune de ses tentatives fut hélas infructueuse.

En 1960, c'est Joséphine Baker, présidente du gala de l'Union des artistes, qui convie Marilyn à exécuter « devant le Tout-Paris » un numéro de cirque « insolite » à l'occasion du 30e anniversaire du gala. « Vous savez combien Paris vous aime et combien les acteurs français seraient fiers de vous accueillir », précise-t-elle dans sa lettre en français adressée au « Beverly Hills Hotel ». Sa destinataire notera sur un mémo en réponse son regret de ne pouvoir participer à l'événement le 4 mars 1960 pour cause de tournage d'un film. Marilyn en dompteuse, acrobate ou meneuse de revue sur la piste du Cirque d'Hiver Bouglione ? La France aurait en effet adoré.


Les objets personnels de Marilyn ont la cote

1. La robe « Happy Birthday à JFK » : 4,81 millions de dollars lors de sa seconde vente, le 17 novembre 2016, par Julien's.

2. Une bague platine et diamants offerte par Joe DiMaggio (qu'elle épousa en 1954) : 772.500 dollars chez Christie's.

3. Son piano d'enfance : 662.500 dollars chez Christie's.

4. Une robe portée dans « La Rivière sans retour » : 526.000 dollars chez Julien's.

5. Une lettre adressée par Joe DiMaggio en 1952 : 525.000 dollars chez Christie's.


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Commentaires
G
bon article sur Marilyn & la France, un article que j'ai d'ailleurs en tête depuis des années mais pas eu le temps encore de m'y atteler; j'ai noté quelques oublis comme Maurice Chevalier (photographié 2 fois avec Marilyn), Brigitte Bardot (équivalent français en terme de sex symbol rencontrée furtivement dans les toilettes en 1956), les photographes français (Cartier Bresson , Paul Slade de Paris Match...), les journalistes de Paris Match (avec le décès de Mara Scherbatoff en 1956), la grande interview accordée à Belmont pour Marie Claire, la France présente dans le film "Les Hommes préfèrent les blondes" (avec l'escale à Paris tourné en studio et la scène coupée de la chanson "Four French Dances"), la robe noire de Dior portée pour La dernière séance de Stern... et aussi tous les livres d'auteurs français qui figuraient dans sa bibliothèque.
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