A la TV - Il était une fois Certains l'aiment chaud
Programme Télé
Vendredi 16 mai 2008 - 20:44 - France 5
(Rediffusion Dimanche 25 mai - 09:49 - France 5)
Documentaire - IL ÉTAIT UNE FOIS... CERTAINS L'AIMENT CHAUD
Durée : 00:52
Episode : Numero 3
Réalisation : Auberi Edler
Année : 2008
Série documentaire en 5 épisodes coproduite par Folamour / TCM, avec la participation de France 5, de la TSR et de YLE Teema, et le soutien du CNC. Episode de 52' de Serge July, Marie Genin et Auberi Edler. L'épisode numéro 2 est consacré au film Certains l'aiment chaud.
Un tournage de cauchemar, une star au destin tragique, un climat général de suspicion… Rien ne prédestinait Certains l'aiment chaud à devenir l'un des plus grands succès du cinéma américain. Ce nouvel opus d'Il était une fois… évoque la genèse du célèbre film de Billy Wilder.
Les critiques américains l'ont qualifié de "meilleure comédie de tous les temps". A la fois farce, film noir et comédie musicale, Certains l'aiment chaud fut tourné en noir et blanc à l’époque où le Technicolor s’était pourtant déjà imposé à Hollywood.
Auteur de quelques succès comme Assurance sur la mort ou Sept Ans de réflexion, le réalisateur Billy Wilder était connu du public américain pour son humour grinçant et sa maîtrise du comique de situation. Cet Autrichien, naturalisé américain en 1933 après avoir fui l'Allemagne nazie, avait été le scénariste de Hawks et Lubitsch.
Avec Certains l’aiment chaud, film sur l'ambiguïté, il dénonce à nouveau l'hypocrisie de la société américaine. En 1958, l'Amérique connaît la pleine dépression : le taux de chômage est élevé, les Soviétiques sont les premiers dans l'espace et la "chasse aux sorcières" fait rage. Mais Billy Wilder choisit de situer l'action en 1929. Le scénario qu'il a coécrit avec Iz Diamond est inspiré d'un vieux film allemand et du massacre de la Saint-Valentin par Al Capone.
Soupçon et faux-semblant dominent. "Marilyn était la clé du film" "Si je n'avais pas tourné Certains l’aiment chaud, j'aurais manqué le film de ma vie", raconte avec émotion Tony Curtis. Il y incarne, avec Jack Lemmon, l'un des deux musiciens qui, témoins d'un meurtre commis par un parrain de la pègre, tentent de lui échapper en se travestissant en femmes et en se faisant engager dans un orchestre féminin.
Sugar Kane, la belle chanteuse pulpeuse dont il tombe amoureux, est interprétée par Marilyn Monroe. Tony Curtis l'avait rencontrée quelques années plus tôt : "J'avais 22 ans, elle en avait 19, on est sortis ensemble pendant six mois… On avait passé des moments merveilleux à cette époque-là… Personne n'était au courant de notre histoire. Tout ce qu'on faisait dans le film s'inspirait de la relation qu'on avait déjà vécue. Billy appréciait l'alchimie qu'il y avait entre nous, mais il ne savait pas la vérité. C'était génial !"
Mais la réalité du tournage est tout autre. La star traverse une période dramatique : des fausses couches à répétition, un mariage à la dérive, un suicide raté… Sous l'emprise de l'alcool et des drogues, elle enchaîne les séjours à l'hôpital. Sur le plateau, l'équipe doit supporter ses retards, ses moments d'absence et la présence non négociable de son coach Paula Strasberg, l'épouse du créateur de l'Actors Studio, qui exerce une influence capitale sur l'actrice.
Cela n'empêchera pas Marilyn de multiplier les prises pour une même scène, allant une fois jusqu'à quatre-vingt-
"Il savait que la clé du film était Marilyn, et quand on voit ce film, c’est Marilyn." Au témoignage très émouvant de Tony Curtis s'ajoutent ceux des veuves du réalisateur et de Iz Diamond, de deux actrices du film, d'un spécialiste de cinéma, du producteur et du cinéaste Volker Schlöndorff.
Le film reçut lors de son avant-première, en 1958, un accueil désastreux. Mais sa sortie en 1959 lui réserva un triomphe immédiat. Marilyn s'éteindra trois ans plus tard…
>> Sources web:
article: Anne-Laure Fournier
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