10/10/1944 - Lettre d'Ana Lower à Norma Jeane
Lettre du 10 octobre 1944 écrite par "Tante Ana" - Ana Lower - à Norma Jeane, qui va rendre visite à sa demie-soeur Berniece à Détroit en passant par l'Etat de la Virginie pour voir les Goddard (Bebe Goddard qu'Ana salue) et termine son périple à Chicago (fin octobre) pour voir Grace McKee Goddard. Ana termine sa lettre par un verset biblique, montrant ainsi sa dévotion totale envers la chrétienneté (elle appartenait à la Science chrétienne).
Letter dated in October 10, 1944 written by "Aunt Ana" - Ana Lower - to Norma Jeane, who is going to visit her half-sister Berniece in Detroit, passing through the State of Virginia to see the Goddards (Bebe Goddard that Ana greets) and ends her journey in Chicago (end of October) to see Grace McKee Goddard. Ana ends her letter with a Bible verse, showing her total devotion to Christianity (she belonged to Christian Science).
Traduction de la lettre:
10 octobre 1944
Ma précieuse fille,
Tu es en route vers un joyeux voyage. Que chaque instant de ses joyeuses attentes soit comblé à ras bord.
De nouveaux lieux, visages et expériences t'attendent. Tu rencontrera tout cela avec ta douceur habituelle et ton aimable courtoisie.
Lorsque tu verras ta sœur, vous recevrez vraiment toutes les deux une bénédiction. Donnes-lui mon amour et un baiser, aussi à la chère petite fille.
Mon amour aussi au père et au mari chanceux.
Mon bonheur est grand que vous ayez un repos nécessaire. Et belle visite avec mes proches.
Embrasse Bebe pour moi aussi.
Une des joies du départ est le retour, où tous ceux qui vous aiment (et qui ne ne t'aime pas ?) nous attendent à bras ouverts pour nous recevoir.
Ma prière sera - Cher Père, tu es mon enfant, en ascension, ce soir et toujours.
Les lignes suivantes t'aideront à connaître une protection à tout moment.
"Je sais
Là où je suis
C'est Dieu. Puisque c'est ainsi
Aucun endroit ne peut être plus sûr que là où je vais"
Bonne nuit ma chérie
Avec amour et baisers
Tante Anne
Letter transcription:
Oct 10, 1944
My precious girl,
You are outward bound on a Happy Journey. May each moment of its joyous expectations be filled to the brim.
New places, faces, and experiences await you. You will meet these all with your usual sweetness and loving courtesy.
When you see your Sister, you will truly both receive a blessing. Give her my love and a kiss, also the dear little daughter,
My love also to the fortunate father and husband.
My happiness is much that you are to have a needed rest. And lovely visit with dear ones
Gives Bebe a kiss for me too
One joy of going away is the coming back, where all who love you (and who does not ?) will be waiting with open arms to receive you.
My prayer will be - Dear Father thou my child , on upward swing , tonight, and always.
The following lines will help you, know your protection at all times.
"I know
That where I am
Is God. Since this is so
No place can safer be than where I go"
Good night dearest
With Love and Kisses
Aunt Ana
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28/10/1944, Chicago - Carte de Norma Jeane à Berniece Miracle
Carte postale écrite par Norma Jeane (Marilyn Monroe) à sa demie-soeur Berniece Miracle, postée le 28 octobre 1944 de Chicago, où s'est rendu Norma Jeane pour rendre visite à Grace Mc Kee. Norma Jeane et Berniece se sont rencontrées pour la première fois au début de ce mois d'octobre: Norma Jeane s'était rendue à Détroit (dans le Michigan) où vivait Berniece avec son mari Paris Miracle et leur fille Mona Rae.
Postcard written by Norma Jeane (Marilyn Monroe) to her half-sister Berniece Miracle, posted on October 28, 1944 from Chicago, where Norma Jeane traveled to visit Grace McKee. Norma Jeane and Berniece first met at the early October: Norma Jeane had traveled to Detroit (Michigan) where Berniece lived with her husband Paris Miracle and their daughter Mona Rae.
Traduction de la lettre:
Très chère Berniece,
Je suis incapable de te dire à quel point je suis contente de t'avoir rencontrée. Je veux te remercier pour tout, pour les merveilleux moments que j'ai passé.
Avec Amour,
Norma Jeane
Embrasse Mona Rae
P.S: Berniece, Je t'écrirai bientôt.
Letter transcription:
Dearest Berniece,
I just can’t tell you both how I enjoyed meeting you. I want to thank you for everything, for I had a wonderful time.
Love,
Norma Jeane
Give Mona Rae my love.
P.S. Berniece, I will write to you soon.
source Lettre vendue en 2001 aux enchères Berniece & Mona Rae Collection et en 2014 aux enchères Hollywood Auction
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28/10/1944, Chicago - Carte de Norma Jeane à Cathy Staub
Carte postale écrite par Norma Jeane (Marilyn Monroe) à son amie Cathy (Catherine) Staub, postée le 28 octobre 1944 de Chicago, où s'est rendue Norma Jeane pour rendre visite à Grace Mc Kee.
Postcard written by Norma Jeane (Marilyn Monroe) to her friend Cathy (Catherine) Staub, posted on October 28, 1944 from Chicago, where Norma Jeane travels to visit Grace McKee.
Traduction de la lettre:
hello à Bud
Ma très chère Cathy,
J'écrirai bientôt chérie, mais j'ai été très occupée.
Je passe un bon moment.
J'ai reçu 3 lettres de Jimmie, j'étais si heureuse.
Je reviendrai bientôt, tu me manques Cathy.
Avec amour,
Norma Jeane.
Letter transcription:
Bud hello
My dearest Cathy,
I will write soon honey, but have been awfully busy.
I'm having a grand time.
I received 3 letters from Jimmie I was so happy.
Will be back soon, I miss you Cathy.
Love,
Norma Jeane.
source Lettre vendue aux enchères en 2015 par Pop Culture Auction
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08/1944, Fête Radioplane - Marilyn élue "Reine de beauté"
En août 1944, Norma Jeane Dougherty participe à une soirée organisée par l'usine Radioplane où elle travaille. Elle est élue reine de beauté et remporte un "war bond" d'une valeur de 50 Dollars pour avoir fait une suggestion utile à la direction.
(un "war bond", très répandu aux Etats-Unis lors de la seconde guerre mondiale, sont des obligations de guerre c'est à dire des titres de créance obligataires dans le but de financer le pays en temps de guerre).
In August 1944, Norma Jeane Dougherty takes part in a party organized by the Radioplane factory where she works. She is elected Beauty Queen and wins a "war bond" worth 50 Dollars for making a useful suggestion to management.
(a "war bond", very common in the United States during the Second World War, are debt securities issued by a government to finance military operations and other expenditure in times of war).
L'événement fera l'objet d'un article dans la revue interne syndicale de l'usine: The Radioplane Static du 23 août 1944.
The event will be the subject of an article in the internal union magazine of the factory: The Radioplane Static of August 23, 1944.
Shamrock Villa Scene
Gay RPA Union Party
During the early part of the evening, a halt was called and our Queen Norma Jeane Dougherty and her two attendants - Pearl Stersens and Jean Kirov - were surrounded to the mike by Art Shepro who presented the Queen with a beautiful floral coronet and a $50 War Bond. By that time the Army and Marines had the situation well in hand.
Au début de la soirée, une halte a été annoncée et notre reine Norma Jeane Dougherty et ses deux préposés - Pearl Stersens et Jean Kirov - ont été entourés au micro par Art Shepro qui a présenté à la reine une belle couronne florale et une obligation de guerre de 50 Dollars. À ce moment-là, l'armée et les marines avaient la situation bien en main.
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18/04/1944 - Fiche de l'usine Radio Plane
Fiche d'enregistrement de Norma Jeane Dougherty, employée à l'usine Radio Plane et datée du 18 avril 1944: il est mentionné qu'elle y est embauchée par Ethel Dougherty (la mère de Jim Dougherty) et son adresse de domicile est celle des parents Dougherty (Norma Jeane s'est installée chez eux après le départ de Jim est partie en Asie).
Adresse: 5254 Hermitage, North Hollywood, California.
Mariée à James E. Dougherthy
Parent: Gladys Baker, mère
Fonction: Inspecteur stagiaire des parachutes - brosse absorbante
Address: 5254 Hermitage, North Hollywood, California.
Married to James E. Dougherty.
Relative: Gladys Baker, Mother.
Function: Inspector parachutes trainee - Doper Brush
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11/1944 - Norma Jeane à Radioplane par Conover
Novembre 1944*: Norma Jeane Dougherty à l'usine Radio Plane Munitions Factory, où elle travaille à l'inspection des parachutes.
Photographies de David Conover
November 1944*: Norma Jeane Dougherty at the Radio Plane Munitions Factory, where she works inspecting parachutes.
Photographs by David Conover
- Dans l'usine, à l'assemblage d'un drone RP-5 -
- In the factory, assembling an RP-5 drone -
- Focus sur son badge d'identité de sa carte professionnelle -
- Focus on his identity badge of her professional card -
- Pendant la pause déjeuner:
A l'extérieur de l'usine, à la lumière naturelle -
- During the lunch break:
Outside the factory, in natural light -
Conover lui demande si elle n'aurait pas autre chose à se mettre;
Norma Jeane retourne à son vestiaire et apparaît vêtue de son pull rouge.
Conover asks her if she has anything else to wear;
Norma Jeane returns to her locker room and appears wearing her red sweater.
Les photos de Norma-Jeane ont-elles vraiment été publiées dans Yank ?
Le reportage photographique de David Conover était destiné à illustrer un article sur le rôle jouée par les femmes pendant la seconde Guerre Mondiale, et leur participation à l'effort de guerre, en travaillant dans les usines, remplaçant la main d'oeuvre masculine partie faire la guerre. Un article "The Women in Industry" sera bien publié dans le Yank du 22 décembre 1944, mais sans aucune photo de Norma Jeane / Marilyn.
Une autre rumeur va aussi circuler: celle que Norma Jeane aurait fait la couverture du Yank du 2 août 1945, mais c'est totalement faux. D'autres dates de Yank seront ainsi communiquées, déclarant que Marilyn figure en photo dans le magazine: on peut notamment lire que le Yank, The Army Weekly du 26 juin 1945 aurait publié l'une des photographies où elle travaille à l'assemblage d'un drône. Bien que le magazine Yank existait sous diverses éditions selon le pays de destination, il n'y a jusqu'à présent aucune photographie de cette séance de Conover qui n'a été retrouvée publiée dans le magazine.
Does Norma-Jeane's photos were really published in Yank?
The photographic report by David Conover was intended to illustrate an article on the role played by women during the Second World War, and their participation in the war effort, by working in the factories, replacing the male workforce left to do the war. An article "The Women in Industry" will indeed be published in the Yank of December 22, 1944, but without any photo of Norma Jeane / Marilyn.
Another rumor will also circulate: the one that Norma Jeane would have made the cover of the Yank of August 2, 1945, but it is totally false. Other dates of Yank will thus be communicated, declaring that Marilyn appears in a photo in the magazine: one can in particular read that the Yank, The Army Weekly of June 26, 1945 would have published one of the photographs where she works on the assembly of a drone. Although Yank magazine existed in various editions depending on the country of destination, there are so far no photographs of this session of Conover which have not been found published in the magazine.
* C'est certainement en novembre 1944 que le photographe David Conover a pris ces premières photographies de Norma Jeane à l'usine Radioplane: en effet, elle est à Chicago chez Grace McKee Goddard à la fin du mois d'octobre, postant des cartes postales (tampon de la poste de Chicago) le 28 octobre 1944 écrites à sa demie-soeur Berniece Miracle et à ses amies de Los Angeles Cathy Staub et Jeanette Cox ; puis elle revient à Los Angeles et reprend son travail à l'usine. C'est dans une lettre datée du 04 juin 1945 écrite à Grace qu'elle détaille ses séances avec Conover, précisant "Le jour où je suis revenue travailler, après le retour de mon dernier voyage avec toi, il y avait quelques photographes de l'armée et ils prenaient des photos pour l'armée (...) Ils ont tous demandé dans quel service j'avais été cachée. Je leur ai répondu que j'étais de retour après une absence où j'étais avec les miens."
* It was certainly in November 1944 that photographer David Conover took these first photographs of Norma Jeane at the Radioplane factory: indeed, she was in Chicago at Grace McKee Goddard's at the end of October, posting postcards (Chicago postmark) on October 28, 1944 written to her half-sister Berniece Miracle and her friends from Los Angeles Cathy Staub and Jeanette Cox; then she returned to Los Angeles and resumed her work at the factory. It is in a letter dated June 04, 1945 written to Grace that she details her sessions with Conover, specifying "The day I went back to work, after my trip back with you, they had some army photographers there at work and they were taking moving pictures for army training (...) They all asked where I had been hiding. I told them I had been east on leave of absence with my folks. "
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02/02/1944 - Lettre de Norma Jeane à Berniece
Lettre de 3 pages du 2 février 1944, écrite par Norma Jeane Dougherty (Marilyn Monroe) qui vit à Catalina Island, à sa demie-soeur Berniece Miracle (qui vit à Détroit).
Elles connaissent l'existence l'une de l'autre depuis l'année 1938 et correspondent par lettres, s'échangeant parfois des photographies - comme ici, Norma Jeane remercie Berniece pour la photo d'elle et son mari Paris Miracle envoyée dans sa précédente lettre; elles ne se sont jamais encore rencontrées (cette rencontre se fera à l'automne 1944).
On ressent une grande joie de la part de Norma Jeane d'avoir une soeur: elle a notamment exposé en évidence la photographie de Berniece et Paris dans son appartement et déclare être fière d'expliquer aux gens qu'il s'agit de sa soeur. Elle compare aussi leur ressemblance physique avec leur mère. Et elle voudrait même qu'ils viennent s'installer en Californie, tentant d'inciter Berniece à y réfléchir par l'argument que Paris pourrait intégrer la Marine marchande (comme Jim Dougherty).
Le plus touchant est aussi un souvenir dont elle se remémore de son enfance avec leur mère -Gladys- qui l'avait emmené au Casino de Catalina quand elle avait sept ans; mais aussi, à travers cette anecdote, l'irresponsabilité de Gladys qui avait alors laissé la petite Norma Jeane dans un coin du dancing pendant qu'elle s'amusait.
3-page letter dated February 2, 1944, written by Norma Jeane Dougherty who lives in Catalina Island, to her half-sister Berniece Miracle (who lives in Detroit).
They have known of each other's existence since 1938 and correspond by letter, sometimes exchanging photographs - as here, Norma Jeane thanks Berniece for the photo of her and her husband Paris Miracle sent in her previous letter; they have never yet met (this meeting will take place in the fall of 1944).
A great joy on the part of Norma Jeane to have a sister can be felt: she has notably exposed the photograph of Berniece and Paris in evidence in her apartment and declares to be proud to explain to people that it is her sister on it. She also compares their physical resemblance to their mother. And she would even like them to come and settle in California, trying to encourage Berniece to think about it by the argument that Paris could integrate the Merchant Marine (like Jim Dougherty).
The most touching is also a memory she recalls from her childhood with their mother -Gladys- who had taken her to the Catalina Casino when she was seven years old; but also, through this anecdote, the irresponsibility of Gladys who had then left little Norma Jeane in a corner of the dance hall while she was having fun.
Traduction de la lettre:
Chère Berniece,
Je te remercie beaucoup pour la photo que tu m'as envoyé de toi avec Paris que j'ai reçu à la période de Noël. Je suis incapable de dire à quel point tu ressembles tellement à notre mère. J'étais tellement surprise, sans voix.
Les yeux de notre mère ne sont pas aussi foncés que les tiens mais tout le reste est vraiment pareils. Je ne savais pas non plus que Paris était aussi beau. Tante Ana dit qu'elle pourrait voir une légère ressemblance entre toi et moi et que tu ressemblais plus à notre mère que moi.
Pour ma part, j'ai les yeux de maman, ainsi que le front et la plantation de cheveux, mais tout le reste est comme mon père.
Mon mari Jimmy est dans le service maritime. Le service maritime entraîne les hommes à intégrer la marine marchande. Il a un poste à Catalina Island et je l'ai suivi. Jimmy ne voulait pas rentrer dans l'armée donc il a rejoint ce service dans lequel il fait parti maintenant du personnel, il est instructeur d'entraînement physique.
Je ne sais pas si tu as déjà entendu parler de Catalina Island, situé à l'est, c'était (en temps de paix) une très belle station balnéaire pour les vacances d'été et c'est situé à près de 30 miles de Los Angeles .
Ma mère m'y avait emmené pour l'été quand j'avais à peu près sept ans. Je me souviens avoir été au Casino et d'avoir été au dancing avec elle. Bien sûr je n'avais pas dansé, mais elle m'avait laissé m'assoir dans un coin pour la regarder et je me souviens que c'était peu de temps après l'heure d'aller dormir.
Bref, tout ça pour dire que pour la période de Noël, le service maritime a organisé un dancing dans le même casino et moi et Jimmy, nous y sommes allés. Ce fut l'un des plus amusant sentiment que de dancer sur le même sol plus de dix ans après, je veux dire que d'être assez âgée et tout ça, c'est difficile de t'expliquer le sentiment que j'ai ressenti. A ce propos, tu ne te souviens pas du tout de notre mère ?
Nous voyageons par bateau de l'île à la terre ferme à bord du "USS Avalon" et quel bateau! A chaque fois, j'ai été malade. Ils avaient ce même bateau sur les grands lacs il y a des années de ça, il avait chaviré, donc il a été réparé et amené ici et il peut se balancer et rouler sur l'eau quand il part en mer. Bien sûr ce n'est pas aussi tranquille comme sur terre comme je l'ai dit mais je peux apparemment être très malade quand je le prends.
Je souhaite vivement que toi, Paris et Mona Rae pourraient venir passer quelques temps ici. Je sais qu'une fois que tu auras mis un pied ici, tu ne voudras plus partir, c'est tout du moins ce que la plupart des gens disent. Et j'aimerai tellement vous voir tous, et je sais que mère l'aimerait aussi. Si Paris a toujours aussi peur d'être appelé sous les drapeaux, eh bien vous pourrez tous venir vous installer en Californie et là Paris pourrait rejoindre le service maritime et de devenir un employé du personnel et toi et le bébé seraient ensemble avec lui. Bien sûr c'est juste une idée mais j'éspère que tu y réfléchiras. Tu sais, le service maritime est très différent des autres services comme ceux de l'armée, de la marine etc. Une personne peut se désincrire honorablement de sa propre initiative et peut partir pour aller faire ce dont il lui semble de plaire. Bien sûr il devra porter un uniforme. Leurs uniformes ressemblent beaucoup à ceux de la Marine et des gardes côtes mais en plus joli je trouve.
J'éspère vraiment que tu m'écriras et que tu me raconteras pleins de choses sur toi. Je sais que je n'avais pas très bien poursuivie ma correspondance par le passé, mais j'ai la ferme intention de le faire bien dans le futur donc s'il te plaît écris moi et laisse moi savoir comment tu vas.
Avec Beaucoup d'Amour,
Norma Jeane.
P.S: Merci encore pour la photo, je l'ai mise sur l'étagère de la salle de séjour et toutes les personnes qui la voient me disent: "Qui est ce joli couple?" et bien sûr j'explique fièrement que c'est ma soeur avec son mari.
Quel âge a Mona Rae maintenant ? Je n'oublierai pas d'écrire.
Avec Amour,
Norma Jeane.
Letter transcription:
Dear Berniece,
I want to thank you so much for the picture of you and Paris that I received at Christmas time. I just can't tell you how much you look like mother. I was so surprised, I could hardly speak.
Mothers eyes aren't as dark as yours but your other features are very much the same. Also, I had no idea that Paris was so nice looking. Aunt Grace said that she could see a slight resemblence between you and I and that you looked more like my mother than I did.
I have me mother eyes and forehead and hairline but the rest of me is like my dad.
Jimmie, my husband, is in the Maritime Service.
The Maritime service trains men for the Merchant Marines. He is stationed at Catalina Island and I am here with him. Jimmie didn't want to go into the army so he joined this service and is now on personal ; he is a physical training instructor.
I don't know if you have ever heard of Catalina Island, being from the East, but it was (in peace time) a very beautiful summer resort its and island out have all by itself, about 30 miles from L.A. Harbor.
My mother brought me over for the summer when I was about seven yr old. I remember going to the Casino to a dance with her, of course I didn't dance, but she let me sit on the side and watch her, and I remember it was way after my bedtime too.
But anyway, what I'm getting at is that at Christmas time, the Maritimes service held a big dance at the same Casino and Jimmie and I went. It was the funniest feeling to be dancing on that same floor ten yrs later, I mean being old enough and everything. Oh it hard to explain to you the feeling I had. By the way, do you remember Mother at all ?
We travel by boat from the Island to the mainland on the "USS Avalon" and oh what a boat ! I get sea sick every time. They had that same boat on the great lakes years ago and the darn thine capsided so they fixed it up and brought it down here and oh can she rock and roll when she gets out to sea. Of course it isn't quite as bad as I say it is I guess but I can seemingly get quite sick on it.
I do wish so that you, Paris and Mona Rae could come out here for a little while anyway. I know that once you did get out here you wouldn't want to leave, at least thats what most people say. And I do want to see you all so very much and I know mother would too. If Paris is ever afraid of being drafted well you all could move to California and then Paris could join the Maritime Service and go on Personal and then have you and the baby with him. Of course that is just an idea but I wish you would think about it. You see, the Maritime Service is very different from any other service such as the Army, Navy, etc A person can disenroll honorably on his own accord and can go about and do pretty much the way he pleases. Of course he has to wear a uniform. Theu=ir uniforms are very much like the Navy and Coast Guards only nicer, I think.
I do hope you will write to me and tell me about yourself. I know I haven't kept up my correspondance in past very well, but I intend to do so in the future so please do write me and let me know how you are.
With Much Love,
Norma Jeane
P.S. Thank you again for the Picture. I have it sitting on top of my book shelve in the living room and everyone who enters ask, "Whos that nice looking couple ?" and of course, I explain proudly that is my sister and her husband.
How old is Mona Rae now ? Don't forget to write.
Loves
NJ
Photographie de Berniece et Paris Miracle
dont fait référence Norma Jeane dans sa lettre
Photograph of Berniece and Paris Miracle
on which refer Norma Jeane in her letter
source Lettre vendue en 2019 aux enchères Julien's The Personal Property Of Goodman Basil Espy III
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19/06/1944, Balboa Park - Picnic RadioPlane
Le 19 juin 1944, les employés de l'usine Radioplane Company participent à un picnic au parc Balboa de San Diego, en Californie.
On June 19, 1944, employees of the Radioplane Company factory take part in a picnic at Balboa Park in San Diego, California.
- Norma Jeane et ses collègues de Radio Plane -
- Norma Jeane and her colleagues from Radio Plane -
Photographie annotée par un(e) collègue de Radio Plane
(et vendu aux enchères en 2003 par Christies ):
"Balboa Park / President Reginald Denny / Left to right:
1) Bernadette Walsh 2) Unknown
3) Norma Jean Dougherty [sic] (Marilyn Monroe)
4) Muriel Sundom 5) Marg Dolan"
- Norma Jeane avec sa belle-mère Ethel Dougherty -
- Norma Jeane with her mother-in-law Ethel Dougherty -
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15/06/1944 - Lettre de Norma Jeane à Grace
Lettre de 4 pages datée du 15 juin 1944, écrite par Norma Jeane Dougherty à son ancienne tutrice Grace McKee Goddard.
Elle évoque des portraits photographiques qu'elle a du faire chez un photographe professionnel, et qu'elle lui en enverrait plusieurs.
Elle parle aussi de son mari Jim Dougherty qui est absent: parti dans le Pacifique depuis le printemps, Norma Jeane s'est installé chez les parents Dougherty et travaille à l'usine Radioplane depuis avril (un travail pénible, 10 heures par jour debout). On apprend qu'elle a cherché néanmoins de postuler ailleurs (dans l'Armée) mais effrayée de n'être entourée que d'hommes, elle y a renoncé, préférant rester à l'usine.
Elle évoque aussi son bonheur d'être mariée à Jim Dougherty et de l'amour qu'ils se portent mutuellement.
4-page letter dated June 15, 1944, written by Norma Jeane Dougherty to her former guardian Grace McKee Goddard.
She mentions photographic portraits that she had to do with a professional photographer, and that she would send her several of them.
She also talks about her husband Jim Dougherty who is absent: having left for the Pacific since the spring, Norma Jeane has moved in with the Dougherty parents and has been working at the Radioplane factory since April (hard work, 10 hours a day standing). We learn that she nevertheless tried to apply elsewhere (in the Army) but afraid of being surrounded only by men, she gave up, preferring to stay at the factory.
She also talks about her happiness to be married to Jim Dougherty and the love they have for each other.
Traduction de la lettre:
Ma très Chère Grace,
J'ai été très contente d'avoir de tes nouvelles. J'ai été si enthousiaste de lire ta lettre et d'apprendre toutes les choses que tu as pu faire.
Je t'enverrai ta photo très prochainement maintenant, je descendrai samedi pour en savoir plus. Je t'enverrai aussi pleins d'autres photos. J'ai trouvé que 10 sur 10 (c'était le format que tu voulais, n'est-ce pas ?) coûte exactement 5 dollars.
Jimmie est partit pour sept semaines et le premier mot que j'ai reçu de lui fut la veille de mon anniversaire. C'était un message cablé de la Western Union disant "Chérie, pour ton anniversaire, je t'envoie tout l'amour du monde". J'ai été simplement folle de joie d'avoir de ses nouvelles.
Je ne t'ai jamais réellement écrit ni expliqué comment était notre vie de jeunes mariés. Bien sûr je sais très bien que sans toi je ne me serais jamais mariée et je sais que je te dois beaucoup rien que pour ça, et parmi tant d'autres choses. C'est pourquoi je ressens le fait de t'en dire plus sur nous.
J'aime Jimmie plus que quiconque (à ma façon je suppose) et je sais que je ne serai jamais heureuse avec quelqu'un d'autre, aussi longtemps que je vivrai, et je sais qu'il ressent la même chose pour moi. Donc tu vois nous sommes vraiment très heureux ensemble ce qui est valable bien sûr, quand nous sommes ensemble. Chacun manque terriblement à l'autre. Le 19 juin, cela va faire deux ans que nous sommes mariés et nous menons vraiment une vie paisible et heureuse.
Je travaille 10 heures par jour à RadioPlane Co., à l'aéroport Metropolitain. Je mets de côté presque tout ce que je gagne (pour nous acheter une maison après la guerre). Le travail n'est pas facile du tout, je reste debout toute la journée et ne peut faire que quelques pas.
J'avais tous les papiers à jour pour faire le service civil dans l'armée, tout était en règle et prêt à être envoyé, mais là j'ai réalisé que je ne me retrouverai exclusivement qu'avec des gens de l'armée. J'y suis allée une journée, mais il y avait trop de dragueurs pour pouvoir bien travailler, il y en a déjà assez à RadioPlane , sans avoir affaire à une armée entière. L'officier responsable du personnel m'a dit qu'il m'aurait employée mais qu'il ne me le conseillerait pas dans mon propre interêt. Je suis donc plutôt contente d'être de retour à RadioPlane.
Eh bien je pense que c'est tout pour le moment.
Avec beaucoup d'amour,
Norma Jeane.
Letter transcription:
Dearest Grace,
I was so happy to hear from you. I was so thrilled to read you letter and learn of all that you have been doing able.
I will send you your picture very sortly now, I'm going down saturday to find out more about it. Also will send you lots of snapshots at the same time I send you the picture. I found out that a 10'x10' (that was the size you wanted wasn't it ?) cost exactly $ 5.00.
Jimmie has been gone for seven weeks and the first word I received from him was the day before my birthday. He sent a Cable Night Letter by Western Union saying "Darling, on your birthday, I send you a whole world of love." I was simple thrilled to death to hear from him.
I have never really written and told you of Jimmies and my married life together. Of course I know that if it hadn't been for you we not have ever been married and I know I owe you a lot for that fact alone, besides countless others. That is why I feel that I should let you know about us.
I love Jimmie just more than anyone (in a -?- way I suppose than anyone) and I know I shall never be happy with anyone else as long as I live, and I know he feels the same towards me. So you see we are really very happy together that is of course, when we can be together. We both miss each other terribly, we will be married for two years June 19th. And we really have had quite a happy life together.
I am working 10 hrs a day at Radioplane Co., at Metropolitan airport. I am saving almost everything I earn (to help pay for our future home after the war). The work isn't easy at all for I am on my feet all day and walking quite a bit.
I was all -?- to get a Civil Service Job with the army, all my papers filled out and everything set to go, and then I found out I would be working with all army fellows. I was over there one day, there are just too many wolves to be working with, there are enough of those at Radioplane Co. with out a whole army full of them. The Personal Officer said that he would hire me but that he wouldn't advice it for my own sake, so I am back at Radioplane Co. pretty contented.
Will I guess that is about all for now.
With much love,
Norma Jeane
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Automne 1944, Detroit - Norma Jeane rencontre Berniece
L'automne 1944, Norma Jeane part en voyage pour rendre visite à ses proches; elle se rend d'abord dans le Tennessee à Huntington pour revoir Bebe Goddard, puis dans le Michigan à Détroit pour rencontrer sa demie-soeur Berniece Miracle: mariée à Paris Miracle, ils ont une fille, Mona Rae; Niobe, la soeur de Paris, vivent avec eux.
In the fall of 1944, Norma Jeane goes on a trip to visit her relatives; she goes first to Tennessee in Huntington to see Bebe Goddard, then in Michigan to Detroit to meet her half-sister Berniece Miracle: married in Paris Miracle, they have a daughter, Mona Rae; Niobe, Paris's sister, lives with them.
Tout commence par la venue de Grace Mc Kee et de son mari Doc Goddard à Détroit courant l'année 1944. Berniece Miracle et son mari Paris Miracle rencontrent Grace et son mari pour un dîner au Cadillac Hotel. C'est la première fois qu'elles se voient, après avoir échangées des lettres pendant plusieurs années. Grace lui révèle l'enfance de Norma Jeane et lui parle beaucoup de leur mère Gladys.
Suite à cette rencontre qui a fait une forte impression auprès des deux femmes, Grace décide que le temps est venu pour Norma Jeane de rencontrer sa soeur: elle écrit donc à Berniece que Norma Jeane peut venir à Détroit. Comme la venue de Norma Jeane se ferait sur une période indéterminée et que Berniece et Paris hébergeaient déjà Niobe (la soeur de Paris) sur le canapé, ils achètent un lit de l'armée pour coucher Norma Jeane.
Puis Berniece et Norma Jeane s'écrivent à leur tour pour convenir du rendez-vous de rencontre: la date, l'heure, et la tenue qu'elle portera pour qu'ils la reconnaissent (un ensemble tailleur en laine de couleur bleu cobalt et un chapeau en forme de coeur sur le rebord).
C'est à l'automne 1944 - (fin septembre / début octobre, il n'y a pas de dates précises sur sa venue ni sur la durée de son séjour; elle restera jusqu'à fin octobre, passant les derniers jours du mois d'octobre à Chicago avec Grace Goddard) - que Norma Jeane Dougherty arrive à Détroit: Berniece, son mari Paris Miracle et la soeur de celui-ci Niobe, ainsi que leur petite Mona Rae, âgée de 5 ans, attendent sur le quai de la gare et reconnaissent immédiatement Norma Jeane, tel le racontera Berniece:
"Je me souviens d'avoir attendu à la gare de Detroit que Marilyn apparaisse pour la première fois - bien sûr, elle était alors toujours Norma Jeane. Nous nous étions écrit au fil des années et avions échangé des photos, mais nous ne nous étions jamais rencontrées face à face. Elle m'avait dit qu'elle porterait un costume bleu cobalt et un chapeau avec un bord en forme de cœur, mais j'avais peur de ne pas la reconnaître lorsqu'elle descendrait du train."
"Eh bien, il n'y avait aucune chance de la manquer ! Elle s'est démarquée immédiatement de tous les autres passagers, si grande et jolie et fraîche, une fille magnifique. Nous étions ravies de nous rencontrer enfin, et nous ne pouvions pas arrêter de nous regarder. Nous avions les mêmes cheveux blonds foncés avec une pointe de veuve (nb: pointe en forme de V de la ligne des cheveux au front), la même bouche, mais nos yeux étaient différents - les miens sont bruns et ceux de Norma Jeane étaient bleus comme ceux de notre mère. J'étais si heureuse d'avoir une sœur. Et si fière."
La petite Mona Rae, âgée de 5 ans, se souvient que Norma Jeane "sentait bon", lui faisant "pleins de câlins".
Elles s'embrassent, pleurent et rient. Pour Berniece, les photos que Norma Jeane lui avaient envoyées d'elle sont loin de la réalité: sa beauté est naturelle, d'une fraîcheur éclatante. Elle rougit légèrement, son sourire est spontané, ses cheveux sont ondulés et entourent un visage de porcelaine aux traits fins et réguliers; elle est mince et non voluptueuse (telle est la sensation décrite par Berniece quand elle s'est remémorée leur rencontre).
Ils font la route de la gare à leur appartement 3 pièces - situé dans le quartier Polonais de Detroit - dans la Pontiac bleue de Paris: Berniece, Mona Rae et Norma Jeane assises à l'arrière, se serrant dans les bras et s'observant.
Norma Jeane s'accomode de l'hébergement, expliquant même à Berniece que quand elle était bébé, leur mère la couchait dans un tiroir.
Puis elles passent la soirée à s'observer physiquement, comparant même leurs pieds identiques (Berniece, Norma Jeane et même Mona Rae ont cette particularité d'avoir le 2ème orteil le plus grand du pied).
Berniece fait découvrir à Norma Jeane une photographie de leur mère Gladys quand elle était jeune (avant la vingtaine) et Berniece de demander à Norma Jeane comment est leur mère à ce jour; Norma Jeane répond qu'elle est toujours jolie, mais ne sourit jamais. Elle lui a rendu visite à l'institution avec Grace, mais ne la reconnait plus; elle explique à Berniece qu'elle ne considère pas Gladys comme sa mère, mais plutôt Grace et même Tante Ana, comme des mères pour elle.
Berniece, Paris et Niobe continuent à travailler pendant le séjour de Norma Jeane chez eux; ils n'ont que quelques journées de libres.
Norma Jeane propose d'emblée d'aider à tenir le foyer en faisant la cuisine (notamment sa spécialité des petits pois carottes car elle adore le mélange des couleurs des deux).
Parmi les sujets de discussion entre les deux soeurs:
-Elles discutent de leur mère, du père de Berniece, de leur frère Jack (Robert Kermit, décédé d'une tuberculose osseuse à 14 ans), de leur enfance; Norma Jeane parlera même du piano blanc que Gladys possédait et racheté ensuite par Tante Ana.
-Elles se trouvent des points communs (le chant et la danse).
-Norma Jeane tente à plusieurs reprises de convaincre Paris de s'engager dans la Marine marchande, comme son mari Jim Dougherty, dans le but que Berniece et Paris viennent la rapprocher et s'installer en Californie. Elle suggère même l'idée à Paris que Jim peut le pistonner pour intégrer l'usine de Lockheed Aircraft, où Jim était superviseur avant de s'engager dans la Marine.
It all starts when Grace McKee and her husband Doc Goddard comes to Detroit in 1944. Berniece & her husband Paris Miracle meet Grace and her husband for a dinner at the Cadillac Hotel. This is the first time they have seen each other, after having exchanged letters for several years. Grace reveals Norma Jeane's childhood to her and talks her a lot about their mother Gladys.
Following this meeting which made a strong impression on the two women, Grace decides that the time has come for Norma Jeane to meet her sister: she therefore writes to Berniece that Norma Jeane can come to Detroit. As Norma Jeane's coming would be for an indefinite period and Berniece and Paris were already hosting Niobe (Paris's sister) on the couch, they buy an army bed to sleep Norma Jeane.
Then Berniece and Norma Jeane write to each other to agree on the meeting: the date, the time, and the outfit she will wear so that they recognize her (a cobalt blue wool suit and a hat with a heart shaped dip in the brim).
It is in the fall of 1944 - (late September / early October,there are no specific dates on her arrival or the duration of her stay; she will stay until the end of October, spending the last days of October in Chicago with Grace Goddard) - that Norma Jeane Dougherty arrive in Detroit: Berniece, her husband Paris Miracle and his sister Niobe, as well as their little daughter of 5-year-old Mona Rae, are waiting on the station platform and immediately recognize Norma Jeane, as will tell Berniece:
"I remember waiting at the train station in Detroit for Marilyn to appear that first time - of course, then she was still Norma Jeane. We had been writing to each other over the years and had exchanged pictures, but we had never met face to face. She'd told me she'd be wearing a cobalt blue suit and a hat with a heart shaped brim, but I worried that I wouldn't recognize her when she stepped off the train."
"Well, there was no chance to missing her ! She stood out immediately from all the rest of the passengers, so tall and pretty and fresh, a gorgeous girl. We were excited to finally meet, and we couldn't stop staring to each other. We hed the same dark blond hair with a widow's peak, the same mouth, but our eyes were different - mine are brown and Norma Jeane's were blue like our mother's. I was so happy to have a sister. And so proud."
Five-year-old Mona Rae remembers Norma Jeane "smelling good", giving her "lots of hugs".
They kiss, cry and laugh. For Berniece, the photos that Norma Jeane had sent her of her are far from reality: her beauty is natural, radiantly fresh. She blushes slightly, her smile is spontaneous, her hair is wavy and surrounds a porcelain face with fine and regular features; she is thin and not voluptuous (such is the sensation written by Berniece when she recalled their meeting).
They drive from the station to their 3-room apartment - located in the Polish district of Detroit - in the blue Pontiac of Paris: Berniece, Mona Rae and Norma Jeane sitting in the back, hugging and observing each other.
Norma Jeane makes do with the accommodation, even explaining to Berniece that when she was a baby, their mother slept her in a drawer.
Then they spend the evening observing each other physically, even comparing their identical feet (Berniece, Norma Jeane and even Mona Rae have the particularity of having the 2nd largest toe of the foot).
Berniece shows to Norma Jeane a photography of their mother Gladys when she was young (before her twenties) and Berniece to ask Norma Jeane how their mother is to this day; Norma Jeane replies that she is always pretty, but never smiles. She visited her at the institution with Grace, but no longer recognizes her; she explains to Berniece that she doesn't consider Gladys as her mother, but rather Grace and even Aunt Ana, as mothers to her.
Berniece, Paris, and Niobe continue to go to work during Norma Jeane's stay with them; they only have a few free days. Norma Jeane immediately offers to help keep the household by cooking (especially her specialty of peas and carrots because she loves the mix of colors of the two).
Among the topics of discussion between the two sisters:
- They discuss on their mother, on Berniece's father, on their brother Jack (Robert Kermit, who died of bone tuberculosis at 14), their childhood; Norma Jeane will even talk about the white piano that Gladys owned and later bought by Aunt Ana.
- They find common points (singing and dancing).
-Norma Jeane tries several times to convince Paris to join the Merchant Marine, like her husband Jim Dougherty, with the aim that Berniece and Paris come to bring her closer and settle in California. She even suggests the idea to Paris that Jim can boost him to join the Lockheed Aircraft factory, where Jim was a supervisor before joining the Marine.
- DETROIT -
Pendant son séjour, Norma Jeane découvre la ville de Détroit (le centre-ville, les immeubles, les parcs).
During her stay, Norma Jeane discovers the city of Detroit (the city center, the buildings, the parks).
- Norma Jeane, Berniece, Mona Rae Miracle -
- Norma Jeane, Paris Miracle, Berniece -
Norma Jeane donne des conseils de pose à Mona Rae pour être photographiée:
"Ne te tiens pas droite. Incline la tête sur le côté, fais un sourire idiot. Plie un genou pour avoir l'air un peu courbée... voilà, chérie, c'est mignon".
Norma Jeane gives Mona Rae posing advices to be photographied:
"Don't stand straight. Tilt your head to the side, make a silly smile. Bend one knee so you look a little curvy... there you go honey – that’s cute."
- CANADA -
Il vont aussi au Canada, situé juste en face de la rivière (c'est Paris, le mari de Berniece, qui avait planifié toutes les ballades touristiques).
They're going also to Canada, located just across the river (it is Paris, Berniece's husband, who has planned all the tourist ballads).
- Berniece, Norma Jeane & Niobe -
Ils visitent le parc d'oiseaux (Miner's Bird Sanctuary) à Kingsville, dans l'Ontario, au Canada. Norma Jeane est très excitée par ce lieu très coloré (avec des plantes de toutes les couleurs) et le fait d'être avec sa soeur: "Pouvons-nous prendre des photos ici ? Pouvez-vous le croire - c'est la première fois que je quitte les États-Unis ! Prenons une photo de nous pendant que nous sommes au Canada !"
They visit the Miner's Bird Sanctuary in Kingsville, Ontario, Canada. Norma Jeane is very excited by this very colorful place (with plants of all colors) and being with her sister: "Can we take pictures here? Can you believe it - this is my first time out of the United States! Let's take a picture of us while we're in Canada!"
- Norma Jeane, Berniece & Niobe -
source
Livre de Berniece & Mona Rae Miracle My Sister Marilyn
Article "My auntie Marilyn Monroe" sur Mirror
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