17 juin 2023

Les critiques sur "Le petit train du Far-West"

A Ticket To Tomahawk

Lecritiques
The reviews


Motion Picture Daily - April, 18, 1950
(USA)

press_review-1950-04-18-motion_picture_daily-p05"A Ticket To Tomahawk"
(20th Century-Fox)
TAKING it straight, this big-scale Technicolor Western with its ingenious story base is a rattling good show for popular consumption. Taking it mixed, as it is with a sudden and unexpected switch to burlesque, "A Ticket to Tomahawk" becomes better.
Mary Loos and Richard Sale are co-authors of this yarn about the initial run of the Tomahawk and Western, narrow-gauge railroad probing into the Colorado mountains from the frontier town of Durango. Blocking this messenger of progress are stage coach interests headed by Mauritz Hugo whose hired henchmen are under instruction to wreck and murder if required to prevent the run.
Dan Dailey, drummer and troubadour of the road, gets innocently involved in the plot. Anne Baxter is the attractive, hard-riding and hard-shooting deputy sheriff whose job it is to get the train to Tomahawk before the franchise is forfeited. It is not an easy assignment because 40 miles of the right of way between Epitaph and Tomahawk are minus rails. The strategy calls for mule teams to haul the engine over the trackless distance and thereafter over a rickety trestle - with rails - to the end of the line. A war party of Arapahos, incited by Hugo, starts trouble, the trestle is blown up and the crisis revolved. Dailey saves the day by getting to the Indian chief, a one-time sidekick in a medicine show. The engine is dismantled, carried over the mountains, re-assembled and the run resumed. The final trouble develops when the boiler is punctured and the town line moved behind the engine to indicate the conditions of the charter have been fulfilled.
After false starts, Dailey's anticipated romance with Miss Baxter develops The villains of the piece are eliminated for a happy ending. The twist enters when Dailey meets his Indian friend and both start talking show business. It is a funny routine and a totally unexpected change of pace. Fireworks finally spelling a Chinese Happy New Year up in the hills give the tribesmen all the signs they require and any audience a howl. From that point on, they are in and so is the Tomahawk and Western.
This attraction slows down here and there which probably represents normal expectancies. But its main story line is fresh and different, if far-fetched. Performances are pretty much standard. Production values are excellent and Harry Jackson's employment of the camera in catching breath-taking mountain scenery is superb. Co-author Sale also directed and did representatively well. Robert Bassler produced.
Running time, 90 minutes. General audience classification. For May release.
RED KANN

Prenons les choses au clair, ce western Technicolor à grande échelle avec sa base d'histoire ingénieuse est un bon spectacle pour la consommation populaire. Mélangeons-le, comme avec un passage soudain et inattendu au burlesque, "A Ticket to Tomahawk" devient meilleur.
Mary Loos et Richard Sale sont co-auteurs de ce récit sur le parcours initial du Tomahawk et du chemin de fer Western à la voie étroite sondant les montagnes du Colorado depuis la ville frontalière de Durango. Bloquer ce messager du progrès sont les intérêts des diligences dirigés par Mauritz Hugo dont les hommes de main embauchés ont pour instruction de détruire et d'assassiner si nécessaire pour empêcher la fuite.
Dan Dailey, marchand ambulant et troubadour de la route, s'implique innocemment dans l'intrigue. Anne Baxter est la shérif adjointe attirante, dure et acharnée dont le travail consiste à amener le train à Tomahawk avant que la franchise ne soit perdue. Ce n'est pas une tâche facile car 40 milles du passage entre Epitaph et Tomahawk sont sans rails. La stratégie appelle des équipes de mulets pour transporter le moteur sur la distance sans rail, puis sur un chevalet branlant - avec des rails - jusqu'à la fin du parcours. Un parti guerrier d'Arapahos, incité par Hugo, sème le trouble, le chevalet est explosé et cela tourne à la crise. Dailey sauve la mise en se rendant chez le chef indien, un ancien acolyte d'un show de médecine. Le moteur est démonté, transporté au-dessus des montagnes, remonté et la course reprend. Le dernier problème se développe lorsque la chaudière est crevée et que la ligne de ville est déplacée derrière le moteur pour indiquer que les conditions de la charte ont été remplies.
Après un faux départ, la romance anticipée de Dailey avec Miss Baxter se développe. Les méchants sont éliminés pour une fin heureuse. La torsion entre lorsque Dailey rencontre son ami indien et les deux commencent à parler de show business. C'est une drôle de routine et un changement de rythme totalement inattendu. Les feux d'artifice qui finissent par épeler une Bonne Année à la chinoise dans les collines donnent aux membres de la tribu tous les signes dont ils ont besoin et à tout public un hurlement. À partir de ce moment, ils sont dedans, tout comme le Tomahawk et le Western.
Ce divertissement ralentit par ci et par là, ce qui représente probablement des attentes normales. Mais son scénario principal est frais et différent, bien que tiré par les cheveux. Les performances sont à peu près standard. Les valeurs de production sont excellentes et l'utilisation de l'appareil photo par Harry Jackson pour capturer des paysages de montagne à couper le souffle est superbe. Le co-auteur Sale a également réalisé et a bien réussi. Robert Bassler produit.
Durée, 90 minutes. Classement grand public. Sortie prévue en mai. 


Variety - April, 19, 1950
(USA)

press_review-1950-04-19-variety A Ticket to Tomahawk
(SONGS-COLOR)
Hollywood, April 15
Twentieth-Fox release of Robert Basler production. Stars Dan Dailey, Anne Baxter; features Rory Calhoun, Walter Brennan, Charles Kemper, Connie Gilchrist, Arthur Hunnicutt, Will Wright, Chief Yowlachie, Victor Sen Yung. Directed by Richard Sale. Written by Mary Loos and Richard Sale; camera (Technicolor), Harry Jackson; music, Cyril Mockridge; editor, Harmon Jones. Tradeshown April 14, '50 Running time, 90 mins.
"A Ticket to Tomahawk" provides a pleasant 90-minute ride for ducat-buyers and should register a moderate boxoffice success. It has Dan Dailey and Anne Baxter for the marquees, flashy color, beautiful outdoor scenery and a neat pace to back up its western satire.
Dailey is a loose-footed travelling salesman, enjoying existence until he buys a ticket to Tomahawk. He's the only passenger on a train that is beign hauled over the mountains by mules so that a franchise can be established. The stagecoach operator is out to halt the fulfilment at all costs, just as gun-slinging Anne Baxter, grand-daughter of a shooting marshal, is determined that the train go through. Mixed up in it are Indiance, dynamiting, dirty work at the crossroads and all the other stock ingredients of the prairie saga.
Richard Sale's direction and his scripting with Mary Loos, however, approach the standard material with a light air, ranging from out-and-out burlesque to clever satire, but still finds space for some good action and thriller moments among all the fun-poking. Dialog is zippy, as is the pace, and there are several topical numbers spotted to bolster the satire aims. These include the title tune by Mack Gordon and Harry Warren and "Oh What a Forward Young Man," used as a campfire song and dance number by Dailey and a comedy quartet of terpers.
Footage is no histrionic strain for the good lineup of players and they deliver easily and competently in projecting the chuckles. Dailey does well by his traveling salesman, and Miss Baxter romps through her spot as the gal alble with a six-gun but shy on birds-and-bees instruction. Rory Calhoun, principal dirty-worker for stage line owner Mauritz Hugo; Walter Brennan, engineer in love with the snappiest, most modern choo-choo puller turned out in the 1800's; Charles Kemper, deputy; Will Wright, the cantankerous grandpappy; Chief Yowlachie, Miss Baxter's personal guard, and Victor Sen Yung, Chinese, laundry-man, are maong those who help to insure the generally pleasant pay-off.
Robert Bassler's production guidance supplies some fancy outdoor scneery that is brightly displayed by Harry Jackson's camera, and the other physical appurtenances back up production aims.
Brog.

"A Ticket to Tomahawk" offre un trajet agréable de 90 minutes pour les acheteurs de ducats et devrait enregistrer un succès modéré au box-office. Il y a Dan Dailey et Anne Baxter pour les chapiteaux, des couleurs flashy, de beaux paysages extérieurs et un rythme soigné pour sauvegarder sa satire de l'Ouest.
Dailey est un vendeur ambulant aux pieds lâches, profitant de l'existence jusqu'à ce qu'il achète un billet pour Tomahawk. Il est le seul passager d'un train qui est tiré à travers les montagnes par des mulets afin qu'une franchise puisse être établie. L'opérateur de diligence est déterminé à arrêter l'exécution à tout prix, tout comme Anne Baxter, petite-fille d'un Marshall à la gâchette, est déterminée à ce que le train passe. S'y mêlent les indiens, le dynamitage, le sale boulot des carrefours et tous les autres ingrédients de base de la saga de prairie.
La direction de Richard Sale et son scénario avec Mary Loos, cependant, abordent le matériau standard avec un air léger, allant du burlesque pur et simple à la satire intelligente, mais trouve toujours de la place pour de bons moments d'action et de thriller parmi tous les amusements. Le dialogue est rapide, tout comme le rythme, et il y a plusieurs numéros d'actualité repérés pour renforcer les objectifs de la satire. Ceux-ci incluent la chanson titre de Mack Gordon et Harry Warren "Oh What a Forward Young Man", utilisée comme chanson de feu de camp et numéro de danse par Dailey et un quatuor comique de music-hall.
Les images ne sont pas une contrainte histrionique pour la bonne gamme de joueurs et ils livrent facilement et avec compétence la projection des rires. Dailey se débrouille bien en vendeur ambulant, et Miss Baxter se débrouille à sa place en tant que général apte avec son arme à six coups mais reste timide sur l'instruction des "oiseaux et des abeilles" (ndlr: le questionnement sur la sexualité). Rory Calhoun, le principal mauvais exécuteur du propriétaire de la ligne de chemin de fer Mauritz Hugo; Walter Brennan, ingénieur amoureux de l'extracteur de choo-choo le plus rapide et le plus moderne qui soit sorti dans les années 1800 ; Charles Kemper, député ; Will Wright, le grand-père acariâtre; Le chef Yowlachie, garde personnel de Mlle Baxter, et Victor Sen Yung, blanchisseur chinois, sont parmi ceux qui contribuent à assurer un résultat généralement agréable.
Les conseils de production de Robert Bassler fournissent des décors extérieurs fantaisistes qui sont brillamment affichés par la caméra de Harry Jackson, et les autres accessoires physiques soutiennent les objectifs de production.


Harrison's Reports  - April, 22, 1950
(USA)

press_review-1950-04-22-Harrison_s_Reports-p62 "A Ticket to Tomahawk" with Anne Baxter and Dan Dailey
(20 th Century-Fox, May; time, 90 min.)
Here is a highly enjoyable big-scale western in Technicolor, different enough to satisfy not only the action fans but also those who ordinarily do not go out of their way to see pictures of this type. The story has all the standard ingredients of the usual western plot, but what makes it different is the clever treatment, which ranges from burlesque to satire without affecting the melodramatic thrills, of which there are plennty. Dan Dailey, as a traveling salesman who becomes involved with villainous stagecoach operators trying to prevent a new railroad from establishing its franchise, and Anne Baxter, as a sure-shot deputy sheriff protecting the railroad, get the most out of their amusing characterizations and keep the audience chuckling through-out. Walter Brennan, as the train engineer, turns in his usual good performance. The production values are lavish and the color photography exceptionnaly good. The action takes place in the 1880's.
Dailey, the only passenger on a Tomahawk and Western train making its initial run, becomes innocently involved with two desperadoes hired by Mauritz Hugo, a stage-coach operator, who was determined to keep the train from reaching Tomahawk within a stipulated time in order that its franchise be forfeited. Making his way to the town of Epitaph to report an unsuccessful attempt to wreck the train, Dailey is taken for a bad man by Anne Baxter, the sheriff's granddaughter, who orders him to get out of town by sundown. Meanwhile the train reached Epitaph, and Walter Brennan, the engineer, discovers that there is no track for the next forty miles, to a point several miles from Tomahawk, the terminal. Deputized by her grandfather as a U.S. Marshal, Anne organizes a 20 mule team wagon train to haul the engine and other equipment over the track less rights-of-way. When it is learned that the franchise required that a paying passenger be carried, Dailey is compelled to go along. Rory Calhoun, secretly in league with Hugo, attaches himself to the mule train as an outrider. Calhoun's machinations, coupled with Indian attacks incited by Hugo, keep the mule train in plenty of hot water, but Dailey saves the situation when he learns that the Indian chief is an old friend, whith whom he had once appeared in a wild west show. He wins the cooperation of the Indians, and they help to bring the railroad engine to its destination, where it is re-assembled and put on the track leading to Tomahawk. By this time Anne discovers the truth about Calhoun. To save himself, Calhoun leaps aboard the steaming engine and takes off. Anne and Dailey give chase, board the engine and, after a desperate fight, toss Calhoun from the engine to his death. Meanwhile bullet holes cause the water to run out of the engine's boiler, and it comes to a stop just outside of the town line of Tomahawk. With but a few minutes to make good the franchise, Dailey induces the mayor to extend the town line to the rear end of the engine. He also induces Anne to become his bride.
It was produced by Robert Bassler and directed by Richard Sale, who wrote the original screen play with Mary Loos.
Fine for the family.

Voici un western à grande échelle très agréable en Technicolor, suffisamment différent pour satisfaire non seulement les fans d'action mais aussi ceux qui d'ordinaire ne se donnent pas la peine d'aller voir des films de ce genre. L'histoire a tous les ingrédients standard de l'intrigue habituelle du western, mais ce qui la rend différente, c'est le traitement intelligent, qui va du burlesque à la satire sans affecter les frissons mélodramatiques, qui sont nombreux. Dan Dailey, en tant que vendeur itinérant qui s'implique avec de méchants opérateurs de diligences qui tentent d'empêcher un nouveau chemin de fer d'établir sa franchise, et Anne Baxter, en tant que shérif adjointe sûre de pouvoir protéger le chemin de fer, tirent le meilleur parti de leurs caractérisations amusantes et permettent au public de rire tout le long. Walter Brennan, en tant qu'ingénieur du train, réalise sa bonne performance habituelle. Les valeurs de production sont somptueuses et la photographie couleur exceptionnellement bonne. L'action se déroule dans les années 1880.
Dailey, le seul passager d'un train de Tomahawk et d'Ouest effectuant son premier trajet, devient innocemment impliqué avec deux desperados embauchés par Mauritz Hugo, un opérateur de diligence, qui était déterminé à empêcher le train d'atteindre Tomahawk dans un délai stipulé pour que sa franchise soit perdue. Se rendant dans la ville d'Epitaph pour signaler une tentative infructueuse de détruire le train, Dailey est pris pour un méchant par Anne Baxter, la petite-fille du shérif, qui lui ordonne de quitter la ville au coucher du soleil. Pendant ce temps, le train atteint Epitaph, et Walter Brennan, l'ingénieur, découvre qu'il n'y a plus de voie pour les quarante prochains kilomètres, jusqu'à un point situé à plusieurs kilomètres de Tomahawk, le terminal. Remplacée par son grand-père en tant que maréchal américain, Anne organise un train de wagons d'équipe de 20 mulets pour transporter le moteur et d'autres équipements sur la route où manque les rails. Lorsqu'on apprend que la franchise exigeait qu'un passager payant soit transporté, Dailey est obligé de suivre. Rory Calhoun, secrètement de mèche avec Hugo, rejoint le train muletier en tant que cavalier. Les machinations de Calhoun, couplées aux attaques indiennes incitées par Hugo, maintiennent le train de mulets dans beaucoup d'eau chaude, mais Dailey sauve la situation lorsqu'il apprend que le chef indien est un vieil ami, avec qui il était apparu une fois dans un spectacle du Far West. Il gagne la coopération des Indiens, et ils aident à amener la locomotive à destination, où elle est réassemblée et mise sur la voie menant à Tomahawk. À ce moment-là, Anne découvre la vérité sur Calhoun. Pour se sauver, Calhoun saute à bord de la machine à vapeur et décolle. Anne et Dailey se lancent à sa poursuite, montent à bord de la locomotive et, après un combat désespéré, Calhoun est jetté par dessus-bord et meurt. Pendant ce temps, des trous de balle font évacuer l'eau de la chaudière de la locomotive qui s'arrête juste devant la limite de la ville de Tomahawk. Avec seulement quelques minutes pour rendre la franchise à temps, Dailey incite le maire à étendre la ligne de la ville jusqu'à l'arrière de la locomotive. Il persuade également Anne à devenir son épouse.
Produit par Robert Bassler et réalisé par Richard Sale, qui a écrit le scénario original avec Mary Loos. Pour toute la famille.


Film Bulletin  - May, 08, 1950
(USA) 

ATTT-press_review-1950-05-08-film_bulletin-p11'A TICKET TO TOMAHAWK' MILDLY ENTERTAINING WETSERN FARCE IN TECHNICOLOR
Rates O O + generally
20th Century-Fox
90 minutes
Dan Dailey, Anne Baxter, Rory Calhoun, Walter Brennan, Charles Kemper, Connie Gilchrist, Arthur Hunnicutt, Will Wright, Chief Yowlachie, Victor Sen Yung, Mauritz Hugo, Raymond Greenleaf, Harry Seymour, Chied Thundercloud.
Directed by Richard Sale
Light-hearted and light-headed, "A Ticket to Tomahawk" has enough popular ingredient to satisfy not too stringent entertainement demands of almost anyone who goes to movies. Burlesqueing the western for the most part, the film is good for plenty of chuckles as it details the adventures of a drummer who helps get a train through virgin territory infested with Indians. There is ample action tu supplement the farcial proceedings and some exceptionnaly beautiful technicolor lends additional appeal. Some of the attempts of satire end up a - lamely, others may slip by the average moviegoer, but by and large director Richard Sale, who also collaborated on the screen play with Mary Loos, has succeeded in making the farce palatable and entertaining. He gets able assistance from stars Dan Dailey and Anne Baxter, the former sliding into the drummer characterization like a well-oiled piston, while Miss Baxter makes like a gun-handy deputy with an absurdity that is right in keeping with the capricious tone of the film. One of the best scenes has Dailey teaching the naive Anne the art of bussing: several others are little gems of direction and the closing gag sequence will send the audience out in fine humor.
An able supporting cast helps the principals spoof the hoary theme. Walter Brennan, though playing a role that is telescoped into virtually a bit, is effective as the sentimental engineer of the locomotive, "Emma Sweeney"; Rory Calhoun is suavely handsome in a villainous role, and some good bits are submitted by Charles Kemper, Connie Gilchrist, Victor Sen Yung and Will Wright. Special mention should be made of Harry Jackson's photography, which takes full advantage of the opportunities offered by the backgrounds and costumes.
STORY: Traveling salesman Dan Dailey is the only passenger aboard a Tomahawk and Western train on its initial run into Tomahawk, du to be completed at a specific time to retain its franchise. The owner of a stagecoach company, determined to destroy or delay the train, sets up hazards, which in addition to the fact that the last 40 miles of the way has no track and is hostile Indian territory, induces the marshal of Epitaph to assign his sure-shot daughter Anne Baxter, to head the group assigned to protect the train, which is towed the trackless way by a 20-mule team. Since a requirement is that the train have a passenger, Dailey is forced to go along. He becomes the saving force in completing the mission, folling the outlaws, tricking the Indians, and finally inducing the mayor of Tomahawk to move the city limits out beyond the end of the stalled train in the nick of time. BARN.

Léger et étourdi, "A Ticket to Tomahawk" a suffisamment d'ingrédients populaires pour satisfaire les demandes de divertissement pas trop strictes de presque tous ceux qui vont au cinéma. Menant le western au burlesque la plupart du temps, le film est bon pour beaucoup de rires car il détaille les aventures d'un marchand ambulant qui aide à faire passer un train à travers un territoire vierge infesté d'Indiens. Il y a beaucoup d'action pour compléter les procédures farfelues et quelques beautés exceptionnelles en technicolor confèrent un attrait supplémentaire. Certaines des tentatives de satire finissent mal, d'autres peuvent échapper au cinéphile moyen, mais dans l'ensemble, le réalisateur Richard Sale, qui a également collaboré au scnéario avec Mary Loos, a réussi à rendre la farce agréable au goût et divertissante. Il reçoit l'aide compétente des stars Dan Dailey et Anne Baxter, le premier glissant dans la caractérisation du marchand ambulant comme un piston bien huilé, tandis que Miss Baxter est comme une adjointe maniable avec une absurdité qui correspond parfaitement au ton capricieux du film. L'une des meilleures scènes montre Dailey enseignant à la naïve Anne l'art du bus: plusieurs autres sont de petits joyaux de mise en scène et la séquence de bâillon de clôture enverra le public de bonne humeur.
Un casting de soutien compétent aide les parodies à usurper le thème vénérable. Walter Brennan, bien que jouant un rôle qui se télescope pratiquement un peu, est efficace en tant qu'ingénieur sentimental de la locomotive, "Emma Sweeney"; Rory Calhoun est suavement beau dans un rôle de méchant, et quelques bonnes scènes sont établies par Charles Kemper, Connie Gilchrist, Victor Sen Yung et Will Wright. Une mention spéciale doit être faite à la photographie de Harry Jackson, qui profite pleinement des possibilités offertes par les arrière-plans et les costumes.
HISTOIRE : Le vendeur ambulant Dan Dailey est le seul passager à bord d'un train Tomahawk et Western lors de son trajet initial vers Tomahawk, qui doit arriver à une heure précise pour conserver sa franchise. Le propriétaire d'une compagnie de diligences, bien décidé à détruire ou à retarder le train, met en place des aléas, qui outre le fait que les 40 derniers km du trajet sont sans voie ferrée et en territoire indien hostile, incitent le maréchal d'Epitaph à assigner sa fille assurée Anne Baxter, à la tête du groupe chargé de protéger le train, qui est remorqué sans rail par une équipe de 20 mulets. Puisqu'une exigence est que le train ait un passager, Dailey est obligé de suivre. Il devient la force salvatrice en accomplissant la mission, en suivant les hors-la-loi, en trompant les Indiens et en incitant finalement le maire de Tomahawk à déplacer les limites de la ville au-delà de la limite du train qui avait été bloqué, juste à temps.


New York Times - May, 20, 1950
(USA) par Bosley Crowther - sur nytimes.com

ATTT-press_review-1950-05-20-new_york_times-1There's no business like show business. That incontrovertible truth, which is currently being demonstrated with cheerful impudence in "Annie Get Your Gun," has obviously captured the fancy of Twentieth Century-Fox and inspired it to enter competition on the "Annie" level with M.-G.-M. For yesterday Fox set up business on the Roxy's capacious screen with a Wild West show designed to rival—or, at least, to challenge—the one down the street. "A Ticket to Tomahawk" is its title and, by George, it's a pretty good show.It's not as good, perhaps, as "Annie." That comparison is inevitable. For one thing, it hasn't got a marksman to compare with Miss Oakley, bless her heart. Anne Baxter, who plays a Western hoyden with a burning curiosity about romance, is a doggone good shot in all departments but she's not in the championship class. And Dan Dailey, in the role of a peaceful salesman who gets caught in a crazy Wild West feud, does right well with a very small pistol, but Miss Oakley's companion fires a gun.Furthermore, it must be acknowledged that the ammunition which these people use does not pack the kick or the wallop of that of the rival troupe. The story supplied for the proceedings by Mary Loos and Richard Sale is charged for ordinary shooting, but you couldn't exactly call it a magnum load. And certainly the musical ammunition which Cyril Mockridge has casually tossed in sounds off like the feeble explosives of popguns alongside the big stuff of Irving Berlin.However, as we say, there's lots of pleasure in "A Ticket to Tomahawk." Viewed as an uncompetitive venture, it offers surprising good fun. To be sure, its fanciful story of a rail-versus-stagecoach race to portage a narrow-gauged locomotive over a Colorado mountain pass, with the villains and the Indians opposing and Mr. Dailey caught in between, has a very perceptible tendency to run down long before the end—a tendency which heroic juicings with Western action, wild and woolly, do not check. Still and all, it's a funny idea, cleverly engineered, with enough velocity at the outset to carry it most of the way.And we've got to score one advantage for "A Ticket to Tomahawk"; it was filmed, for the most part, amid scenery that is lovely on the Technicolored screen. Shot very largely on location in western Colorado, it does have an airiness and a beauty that you don't often find in such films. Likewise, the outdoor action of transporting a real old-fashioned iron horse, first by track and then by mule train, has flavor and humorous gusto.In these fanciful activities, Mr. Dailey acts with verve and glee, throwing himself enthusiastically into his haphazard role of a thoroughly innocent bystander taken along for the ride. He also handles competently the two indifferent songs, "Oh, What a Forward Young Man" and "On the Colorado Trail." Miss Baxter is fair and more than middling as the marshal's daughter who escorts the enterprise, while Rory Calhoun is slinky as a villain and Walter Brennan plays himself as an engineer.We might also add that Chief Yowlachie is cast in the imitative role of an ex-Wild West show performer who helps to save the enterprise in the clutch. Indeed, the Chief even is permitted to express the sentiment that "there's no business like show business." That's putting it on the line.On the stage at the Roxy are Ken Murray, Ruby Keeler, Darla Hood and the Enchanters, The Three Rockets, D'Vaughn Pershing, Joe Wong and Oswald, the "Oh Yeah" man.

A TICKET TO TOMAHAWK, screen play by Mary Loos and Richard Sale; directed by Mr. Sale; produced by Robert Bassler for Twentieth Century-Fox. At the Roxy. Johnny... Dan Dailey, Klt Dodge Jr... Anne Baxter, Dakota... Rory Calhoun, Terence Sweeney... Walter Brennan, Chuckity... Charles Kemper, Madame Adelaide... Connie Gilchrist, Sad Eyes... Arthur Hunnicutt, Conductor... Olin Howlin, Dodge... Will Wright, Pawnee... Chief Yowlachie, Long Time... Victor Sen Yung, Dawson... Mauritz Hugo, Mayor... Raymond Greenleaf, Charley... Harry Carter

 Il n'y a pas de business comme le show business. Cette vérité incontestable, qui est actuellement démontrée avec une joyeuse impudence dans "Annie Get Your Gun", a évidemment captivé la Twentieth Century-Fox et l'a inspirée à entrer en compétition au niveau "Annie" avec la M.-G.-M. . Hier, la Fox s'est installée sur le grand écran du Roxy avec un show sur le Far West conçu pour rivaliser - ou, du moins, pour défier - celle du coin. "A Ticket to Tomahawk" est son titre et, par George, c'est un très bon spectacle. Ce n'est peut-être pas aussi bon que "Annie". Cette comparaison est inévitable. D'une part, il n'y a pas de tireur d'élite à comparer à Miss Oakley, bénisse son cœur. Anne Baxter, qui joue un hoyden occidental avec une curiosité brûlante pour la romance, est un bon tireur obstiné dans tous les départements, mais elle n'est pas dans la classe de championnat. Et Dan Dailey, dans le rôle d'un vendeur pacifique qui se fait prendre dans une folle querelle du Far West, s'en sort bien avec un tout petit pistolet, mais le compagnon de Miss Oakley tire avec une arme à feu. De plus, il faut reconnaître que les munitions que ces gens ont l'habitude d'utiliser n'emballe pas le coup de pied ou le coup de poing de celui de la troupe rivale. L'histoire fournie pour la procédure par Mary Loos et Richard Sale est facturée pour un tournage ordinaire, mais vous ne pouvez pas exactement l'appeler une charge magnum. Et certainement les munitions musicales que Cyril Mockridge a lancées avec désinvolture sonnent comme les faibles explosifs des popguns aux côtés des gros trucs d'Irving Berlin. Cependant, comme on dit, il y a beaucoup de plaisir dans "A Ticket to Tomahawk". Considéré comme une entreprise non compétitive, le film offre un plaisir surprenant. Certes, son histoire fantaisiste d'une course de rail contre la diligence pour porter une locomotive à voie étroite sur un col de montagne du Colorado, avec les méchants et les Indiens opposés et M. Dailey pris entre les deux, a une tendance très perceptible à courir vers le bas bien avant la fin - une tendance que les jus héroïques avec l'action occidentale, sauvage et laineuse, ne contrôlent pas. Pourtant, c'est une idée amusante, intelligemment conçue, avec suffisamment de vitesse au départ pour la mener à bien. Et nous devons marquer un avantage pour "A Ticket to Tomahawk" ; il a été filmé, pour la plupart, au milieu de paysages magnifiques sur un écran en Technicolor. Tourné en grande partie sur place dans l'ouest du Colorado, il a une légèreté et une beauté que l'on ne trouve pas souvent dans de tels films. De même, l'action en plein air consistant à transporter un véritable cheval de fer à l'ancienne, d'abord sur piste, puis en train muletier, a une saveur et un enthousiasme humoristique. Dans ces activités fantaisistes, M. Dailey agit avec verve et joie, se jetant avec enthousiasme dans son hasard rôle d'un spectateur tout à fait innocent emmené pour la balade. Il gère également avec compétence les deux chansons distinctes, "Oh, What a Forward Young Man" et "On the Colorado Trail". Mlle Baxter est juste et plus que médiocre en tant que fille du maréchal qui escorte l'entreprise, tandis que Rory Calhoun est séduisant en tant que méchant et Walter Brennan joue lui-même en tant qu'ingénieur. Nous pourrions également ajouter que le chef Yowlachie est jeté dans le rôle imitatif d'un ancien artiste de spectacle du Far West qui aide à sauver l'entreprise dans l'embrayage. En effet, le chef est même autorisé à exprimer le sentiment qu' "il n'y a pas de business comme le show business". Sur la scène du Roxy se trouvent Ken Murray, Ruby Keeler, Darla Hood and the Enchanters, The Three Rockets, D'Vaughn Pershing, Joe Wong et Oswald, l'homme "Oh Yeah".


Modern Screen  - July, 1950
(USA)

press_review-1950-07-modern_screen-p20 TICKET TO TOMAHAWK
Cast: Dan Dailey, Anne Baxter, Rory Calhoun, Walter Brennan
20th Century-Fox.
This is about the early days of a railroading, and a traveling salesman (Dan Dailey), and a trigger-happy girl (Anne Baxter) who's never been kissed. A train named Emma Sweeney is the star of the picture: she's got to get to the town of Tomahawk by a certain day in order of her operators to acquire their franchise. (Dailey's Emma's first passenger). A passel of ornery stage-coach devotees don't want no railroad runnin' through the west, and they try horrid tricks (Rory Calhoun's one of the vilains), but Emma makes the grade. Ticket to Tomahawk's an odd combination of musical and western with a huge Technicolor cast. Its very weight makes it move rather heavily, despite everybody's talent.

Il s'agit des débuts d'un chemin de fer, d'un voyageur de commerce (Dan Dailey) et d'une fille à la gâchette facile (Anne Baxter) qui n'a jamais été embrassée. Un train nommé Emma Sweeney est la star du film: il doit arriver à la ville de Tomahawk à un jour précis pour que ses opérateurs acquièrent leur franchise (Dailey en est le premier passager). Un groupe de passionnés de diligences désagréables ne veulent pas qu'aucun chemin de fer ne traverse l'ouest, et ils tentent d'horribles tours (Rory Calhoun est l'un des méchants), mais Emma réussit à les contrer. Ticket to Tomahawk est une étrange combinaison de comédie musicale et de western avec une énorme distribution en technicolor. C'est plutôt fortement lourd, malgré le talent de chacun.


Photoplay  - July, 1950
(USA)

press_review-1950-07-photoplay-p27 VV (F) A Ticket to Tomahawk
(20th Century Fox)
DAN DAILEY, Anne Baxter and Emma Sweeney are the stars of this action-packed story of the frantic efforts of the narrow-gauge Tomahawk and Western to acquire a franchise in Colorado, in 1876.
You'll like Miss Sweeney, a thirty-eight-ton locomotive which has been running since the Nineties over the hundreds of miles of narrow-gauge tracks that thread together the mining towns of Colorado. She wears big deer antlers across her headlight which is an ornate kerosene one, her bell and whistle are of bright brass and her cowcatcher is very big. All in all, she's trim and perky.
The company includes Walter Brennan as Miss Sweeney's loving engineer and Rory Calhoun as a villainous henchman of the rival Epitaph Overland Stage Company. Dan Dailey, a traveling salesman with an itching foot, and Anne Baxter, the ridingest, shootingest half-pint deputy sheriff in the business, add their share to the hilarity.
Your reviewer says: Come along for the ride.

ATTT-press_review-1950-07-photoplay-cover  DAN DAILEY, Anne Baxter et Emma Sweeney sont les vedettes de cette histoire pleine d'action des efforts frénétiques du Tomahawk et de l'Ouest à la voie étroite pour acquérir une franchise dans le Colorado, en 1876.
Vous aimerez Miss Sweeney, une locomotive de trente-huit tonnes qui roule depuis les années 90 sur les centaines de kilomètres de voies étroites qui relient les villes minières du Colorado. Elle porte de gros bois de cerf sur son phare qui est un kérosène orné, sa cloche et son sifflet sont en laiton brillant et son chasse-buffles (à l'avant) est très gros. Dans l'ensemble, elle est soignée et guillerette.
L'équipe comprend Walter Brennan en tant qu'ingénieur amoureux de Miss Sweeney et Rory Calhoun en tant qu'homme de main méchant de la rivale Epitaph Overland Stage Company. Dan Dailey, un vendeur ambulant avec un pied qui gratte, et Anne Baxter, la shérif adjointe, la plus chevauchante et la plus tireuse de l'équipe, ajoutent leur part à l'hilarité.
Votre critique dit : Venez faire un tour.


Screenland  - July, 1950
(USA)

press_review-1950-07-screenland-cover A Ticket to Tomahawk
Technicolor
20th Century Fox
EVEN traveling salesman Dan Dailey can't cope with knife-tossing, straight-shooting Anne baxter, who is in charge of getting the first steam locomotive over dangerous territory to Tomahawk. The fact that the train has to go forty miles on trackless terrain, where the local Indians are on the warpath, makes Dan wish he'd never been bitten by the traveling bug. Then to add insult to probable injury. Dan can't even operate in the traveling salesman tradition. Anne's chaperone is an oversized Indian who just about parts Dan's scalp with a bowie knife on more than one occasion. It all adds ups to a trainful of fun that sidetracks only for some whooping excitement.

press_review-1950-07-screenland-p12  press_review-1950-07-screenland-p13  press_review-1950-07-screenland-p14 

MÊME le vendeur itinérant Dan Dailey ne peut pas faire face à Anne Baxter, qui lance des couteaux et tire droit, et qui est chargée d'amener la première locomotive à vapeur sur un territoire dangereux jusqu'à Tomahawk. Le fait que le train doive parcourir quarante milles sur un terrain sans rails, où les Indiens locaux sont sur le sentier de la guerre, fait souhaiter à Dan qu'il n'ait jamais été mordu par le virus du voyage. Puis pour ajouter l'insulte à l'injure probable. Dan ne peut même pas fonctionner dans la tradition des voyageurs de commerce. Le chaperon d'Anne est un Indien surdimensionné qui écarte à peu près le cuir chevelu de Dan avec un couteau Bowie à plus d'une occasion. Tout cela s'ajoute à un train de plaisir qui ne se détourne que pour une certaine excitation.


Focus a film review  - September, 1950
(USA)

ATTT-press_review-1950-09-focus_a_film_review-p273A TICKET TO TOMAHAWK
Starring: Dan Dailey, Anne Baxter, Rory Calhoun, Walter Brennan.
Director: Richard Sale. Producer: Robert Bassler. Colour by Technicolor. Certificate: A. Categorie: B. Running time: 89 minutes.
This is the first time I have seen Dan Dailey -after all, I am only a small time critic- yes, I insist, that is all. However, the point is that it was a happy surprise to discover that he is a genuine comedian. He has personality, acting ability and a fine sense of the ridiculous.
It is a preposterous story of course. A train has to make its first run on a newly-built railway to Tomahawk within a given time else the concession will lapse. It gets through, despite villainous rivals, whooping redskins and the absence of about forty miles of track. Anne Baxter renders assistance as the quick -shooting deputy sheriff. The film is lighthearted and interest is well sustained. In part it is a skit on current Westerns. There is very occasionnaly a tendency to allow one of the lesser characters to raise a cheap laugh.

C'est la première fois que je vois Dan Dailey -après tout, je ne suis qu'un petit journaliste- oui, j'insiste, c'est tout. Cependant, le fait est que ce fut une heureuse surprise de découvrir qu'il est un véritable comédien. Il a de la personnalité, des capacités d'acteur et un sens aigu du ridicule.
C'est une histoire absurde bien sûr. Un train doit effectuer son premier trajet sur une voie ferrée nouvellement construite vers Tomahawk dans un délai donné, sinon la concession expirera. Il y parviendra, malgré des rivaux crapuleux, des Peaux-Rouges coqueluches et l'absence d'une quarantaine de kilomètres de piste. Anne Baxter apporte son aide en tant que shérif adjointe à la gachette rapide. Le film est léger et l'intérêt est bien soutenu. Il s'agit en partie d'une parodie sur les westerns actuels. Il y a très occasionnellement une tendance à permettre à l'un des personnages inférieurs de faire un rire bon marché.


La Cinématographie Française  - 17 mars 1951
(FRANCE)

ATTT-press_review-1951-03-17-La_Cinematographie_Française-p14LE PETIT TRAIN DU FAR-WEST (G.)
( A Ticket to Tomahawk)
Western (90 min.)
Technicolor
(V.O.)
20th CENTURY FOX
Origine: Américaine
Prod.: Robert Bassler-Fox, 1950
Réal.: Richard Sale
Auteurs: Scen. de M Loos et R. Sale
Chef opérateur: Harry Jackson
Dir. musicale: Lionel Newman
Musique: Cyril Mockridge
Dir. artistiques: L. Wheeler, G. W. Davis
Décors: Th. Little, F. J. Rode
Montage: Harlon Jones
Chef-opérateurs du son: W. D. Flick, H. M. Leonard
Interprètes: Dan Dailey, Anne Baxter, Rory Calhoun, Walter Brennan
Première représnetation (Paris): 9 mars 1951, "Lord-Byron"
EXPLOITATION. - Délicieux western, où toutes les scènes classiques de ce genre de film ont été réunies dans un digest d'un humour excellent. Il doit plaire à tous, petits et grands.
SCENARIO. - Une ligne de chemin de fer doit réunir deux viles du Texas. La société de diligences s'y oppose. Or, la voie n'est pas terminée et il faut que le train arrive dans les deux jours. Il sera tiré sur la route par des mules, sous la protection d'une femme shériff. Elle est aidée par un commis-voyageur, dont un ami commande la tribu indienne Aparahos. Malgré les attaques, le train réussit à joindre le but. Les deux héros s'épouseront.
REALISATION. - Toutes les scènes ç succès ont été réunies avec une pointe légère d'ironie. Attaque du train, bataille avec les Peaux-Rouges, danses, etc., avec un Technicolor très coloré exactement dans la note. Rires fréquents.
INTERPRETATION. - Anne Baxter est délicieuse en cow-girl. Dan Dailey est plein d'entrain. Toute la troupe est bien typée. - J. L.

EXPLOITATION. - Delicious western, where all the classic scenes of this kind of film have been brought together in a digest of excellent humor. It should appeal to everyone, young and old.
SCRIPT. - A railway line must connect two towns in Texas. The diligence company opposes it. However, the track is not finished and the train must arrive within two days. It will be pulled on the road by mules, under the protection of a female sheriff. She is helped by a traveling salesman, whose friend commands the Aparahos Indian tribe. Despite the attacks, the train managed to reach the goal. The two heroes will marry.
MAKING OF. - All successful scenes have been brought together with a slight hint of irony. Attack of the train, battle with the Redskins, dances, etc., with a very colorful Technicolor exactly in the note. Frequent laughter.
INTERPRETATION. - Anne Baxter is delicious in cowgirl. Dan Dailey is full of spirit. The whole troop is well typed. - J.L.


Liste critiques et articles parus dans la presse d'époque

List of reviews and articles published in the era press
source liste sur AFI Catalog

Daily Variety - 17 avril 1950 (p.03)

Box Office - 22 avril 1950

Film Daily - 21 avril 1950 (p.06)

Motion Picture Herald Product Digest  - 22 avril 1950 (p. 269)

New York Times  - 20 mai 1950 (p. 08)

Motion Picture Herald - 01er juillet 1950

Hollywood Reporter - dates:
12 août 1949 (p. 13)
22 september 1949 (p. 03)
21 octobre 1949 (p. 11)
17 avril 1950 (p. 03)

Variety - - dates:
19 avril 1950 (p.08)
23 juin 1950


source:
scan magazines sur Lantern


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

Posté par ginieland à 14:22 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,

31 août 2022

Les critiques sur "Ladies of the Chorus"

Les reines du Music-Hall
Lecritiques
The reviews


The Fresno Bee, The Republican - March, 12, 1948
(USA)

LOTC-press_review-1948-03-12-The_Fresno_Bee_The_Republican  Marilyn Monroe, formerly with Twentieth Century-Fox, was sweet enough to tell me I am responsible for the best break she has had - the lead in Ladies of the Chorus at Columbia. Well, I have news for her. I'm sure it was her blond beauty and talent that turned the trick and not the few plugs I've given her in the column. She is such a pretty girl. The background is the burlesque stage around the turn of the century and I hear the costumes are an eyefull.

 Marilyn Monroe, auparavant à la Twentieth Century-Fox, a eu la gentillesse de me dire que je suis responsable de la meilleure pause qu'elle ait eue - le rôle principal de Ladies of the Chorus à la Columbia. Eh bien, j'ai du nouveau pour elle. Je suis sûr que c'est sa beauté blonde et son talent qui ont fait tourner la tête et non les quelques lignes que je lui ai offertes dans la chronique. C'est une si jolie fille. L'arrière-plan est la scène burlesque au tournant du siècle et j'ai entendu que les costumes sont époustouflants.


Motion Picture Herald - October, 23, 1948
(USA) par Tibor Krekes - consultation des archives sur Internet Archive

LOTC-press_review-1948-10-23-The_Motion_Picture_Herald-1a Burlesque Queen In Love
"Ladies of the Chorus" follows the well-known story line of the show girl who falls in love with a member of a wealthy society family. The girl, played by Marilyn Monroe, is in the same burlesque chorus as her mother, Adele Jergens, who was once the toast of the burlesque route, but now spends most of her time keeping the wolves away from her daughter.
When the star of the quits, Marilyn gets her chance. She takes over the star's spot and soon because queen of burlesque herself. Rand Brooks plays the young man who falls in love with her and asks her to marry him. But Miss Jergens is skeptical because she too married a rich man and their marriage failed when his family and friends refused to accept her.
Things happen just as mother feared, byt everything works out when the boy's mother pretends to have been a lady of the chorus herself, just to show everyone that a girl can make her living in burlesque and still be acceptable. One of the bright spots is Miss Monroe's singing. She is pretty, and with her pleasing voice and style, she shows promise.
The musical numbers are on an insignig=ficant scale, and in those which are supposed to be burlesque, occasionally lacking in taste. Unrelieved by any appreciable amount of humor, the plot is unbelievable, particularly the idea of so oversolicitous a mother dancing in a chorus with her daughter.
Reviewed at the Brooklyn Fox Theatre, where the audience was apathetic. Reviewer's Rating: Fair. - TIBOR KEREKES.

Reine du burlesque amoureuse
"Ladies of the Chorus" suit l'histoire bien connue d'une danseuse de revue qui tombe amoureuse d'un membre d'une famille de la haute société. La fille, jouée par Marilyn Monroe, est dans la même troupe burlesque que sa mère, Adele Jergens, qui était autrefois une figure du burlesque, mais qui passe désormais le plus clair de son temps à éloigner les loups de sa fille.
Lorsque la star est virée, Marilyn obtient sa chance. Elle prend la place de la star et bientôt de reine du burlesque elle-même. Rand Brooks joue le jeune homme qui tombe amoureux d'elle et lui demande de l'épouser. Mais Miss Jergens est sceptique car elle aussi a épousé un homme riche et leur mariage a échoué lorsque sa famille et ses amis ont refusé de l'accepter.
Les choses se passent comme la mère le craignait, mais tout s'arrange quand la mère du garçon se fait passer pour une meneuse de revue elle-même, histoire de montrer à tout le monde qu'une fille peut gagner sa vie dans le burlesque tout en restant acceptable. L'un des moments le plus brillant est celui où Miss Monroe chante. Elle est jolie, et sa voix et son style agréables constituent pour elle de belles promesses d'avenir.
Les numéros musicaux sont d'une ampleur insignifiante, et dans ceux qui se veulent burlesques, ils manquent parfois de goût. Non soulagée par une quantité appréciable d'humour, l'intrigue n'est pas crédible, en particulier l'idée d'une mère si trop sollicitée qui danse dans la même revue que sa fille.
Critique réalisée au Brooklyn Fox Theatre, où le public était apathique. Note de l'examinateur: Passable. - TIBOR KEREKES.


The Exhibitor - November, 10, 1948
(USA, Hollywood) - consultation des archives sur Lantern

LOTC-press_review-1948-11-10-The_Exhibitor Ladies of the Chorus
Romantic Musical - 61 min
ESTIMATE: Entertaining dualler.
CAST: Adele Jergens, Marilyn Monroe, Randy Brooks, Nana Bryant, Eddie Garr, Steven Geray, Bill Edwards, Marjorie Hoshelle, Dave Barry, Allen Barry, The Bobby True Trio.
Produced by Harry A. Romm; directed by Phil Karlson.
STORY: Burlesque chorus girl Marilyn Monroe becomes a star when Marjorie Hoshelle, featured dancer, walks out after a fight with Monroe's mother, Adele Jergens, also in the chorus. Jergens fights the wolves off Monroe's trail, but the latter falls in love with Randy Brooks. Jergens recalls her own marriage failure with a man of society, and fears that Brooks' mother and friends won't accept a burlesque queen. Brooks promises to inform his mother of Monroe's job, and invites them to stay at his mother's house. Brooks doesn't keep his promise, but his mother, Nana Bryant, accepts Monroe and Jergens, and arranges an engagement party. The orchestra leader recognizes Monroe, and reveals her burlesque fame, shocking the society guests. Monroe and Jergens retire to their room, but are persuaded to return by Bryant and Brooks. Bryant then sings a song she is reminded of by Eddie Garr, an old burlesque partner of Jergens and an "uncle" who accompanies her. She informs the audience she, too, was a professional performer, which is a lie, but thos present then accept Monroe. Bryant then suggests a double wedding, and Jergens and Garr agree.
X-RAY: A liberal sprinkling of songs, some comedy, and pretty girls make this entertaining for the lower half despite the thin story line. The screen play is by Harry Sauber and Joseph Carole, and the songs include "Ladies of the Chorus," "Crazy For You," "Every Baby Needs A Da-Da-Daddy," "Anyone Can See," "You're Never Too Old," and "Ubangi Love Song."
TIP ON BIDDING: Lowest bracket.
AD LINES: "They Were 'Ladies of the Chorus' - How Society Went For Them"; "For Pretty Girls, Bouncy Tunes, And Lots of Laughs, Make Sure You're Down Front For 'Ladies Of The Chorus'"; "Oh, She Was Only A 'Lady Of The Chorus' But, Despite His Blue Blood, He Loved Her."

Les Reines du Music-Hall
Comédie Musicale Romantique - 61 min
ESTIMATION : Duo divertissant.
ACTEURS : Adele Jergens, Marilyn Monroe, Randy Brooks, Nana Bryant, Eddie Garr, Steven Geray, Bill Edwards, Marjorie Hoshelle, Dave Barry, Allen Barry, The Bobby True Trio.
Produit par Harry A. Romm ; réalisé par Phil Karlson.
HISTOIRE : La choriste du burlesque Marilyn Monroe devient une star lorsque Marjorie Hoshelle, danseuse vedette, part après une bagarre avec la mère de Monroe, Adele Jergens, également choriste. Jergens combat les loups sur la piste de Monroe, mais cette dernière tombe amoureuse de Randy Brooks. Jergens se souvient de son propre échec de mariage avec un homme de la société et craint que la mère et les amis de Brooks n'acceptent pas une reine du burlesque. Brooks promet d'informer sa mère du travail de Monroe et les invite chez sa mère. Brooks ne tient pas sa promesse, mais sa mère, Nana Bryant, accepte Monroe et Jergens et organise une fête de fiançailles. Le chef d'orchestre reconnaît Monroe et révèle sa renommée du burlesque, choquant les invités de la société. Monroe et Jergens se retirent dans leur chambre, mais sont convaincus de revenir par Bryant et Brooks. Bryant chante alors une chanson qui lui est rappelée par Eddie Garr, un ancien partenaire du burlesque de Jergens et un "oncle" qui l'accompagne. Elle informe le public qu'elle aussi était une chanteuse professionnelle, ce qui est un mensonge, mais les personnes présentes acceptent alors Monroe. Bryant suggère alors un double mariage, et Jergens et Garr sont d'accord.
RAYON-X: Un saupoudrage libéral de chansons, de la comédie et de jolies filles rendent cela divertissant pour la moitié inférieure malgré la mince histoire. Le scénario est de Harry Sauber et Joseph Carole, et les chansons incluent "Ladies of the Chorus", "Crazy For You", "Every Baby Needs A Da-Da-Daddy", "Anyone Can See", "You're Never Too Old" et "Ubangi Love Song".
ASTUCE SUR LES ENCHERES : la tranche de prix la plus basse.
LIGNES D'ANNONCE : "Elles étaient des 'reines du music-hall' - Comment la société s'est déroulée pour elles" ; "Pour les jolies filles, les sonorités pleines d'entrain et beaucoup de rires, assurez-vous d'être à l'avant-plan pour 'Ladies Of The Chorus'" ; "Oh, elle n'était qu'une "reine du music-hall" mais, malgré son sang bleu, il l'aimait."


The Hollywood Reporter - 1948
(USA)

[The movie] tends to prove that the queens of the music hall make excellent wives for the sons of good families, and it achieves its goal by making the audience unanimous.

[Le film] tend à prouver que les reines du music-hall font d'excellentes épouses pour les fils de bonne famille, et il atteint son but en faisant l'unanimité du public.


Variety - 1948
(USA)

The movie is full of musical pieces with the formidable vocalizations of Marilyn Monroe (...) Miss Monroe gives us a beautiful interpretation of queen of the music hall.

Le film est plein de pièces musicales avec les formidables vocalises de Marilyn Monroe (...) Miss Monroe nous donne une belle interprétation de reine du music-hall.


Recorder - March, 25, 1949
(Australia) - consultation des archives sur Trove

LOTC-press-info-1949-03-25-recorder-australia  PROGRAMMES AT PIRIE THEATRE
A sparkling backstage story of the burlesque world, "Ladies of the Chorus," the supporting film, brings to the screen further evidence of the, meaningful phrase "there's no business like show business." Theme is a burliesque "queen's" romance with a "blueblood." Lovely Adele Jergens is featured, and talented blonde new comer, Marilyn Monroe, is introduced.

Une pétillante histoire des coulisses du monde du burlesque, "Ladies of the Chorus", le film dont il est question, apporte à l'écran une preuve supplémentaire de la phrase significative "il n'y a pas de business comme le show business". Le thème est une romance burliesque de "reine" avec un "sang bleu". Avec la belle Adele Jergens et une nouvelle venue, la talentueuse blonde Marilyn Monroe, y est présente.


Pittsworth Sentinel - June, 17, 1949
(Australia) - consultation des archives sur Trove

LOTC-press-info-1949-06-17-pittsworth_sentinel-australia  "Ladies of the Chorus,” a sparkling backstage story of the burlesque world, will be one of the principal attractions for local audiences at the Star Pictures on Tuesday night. Featuring Adele Jergens and introducing a newcomer, Marilyn Monroe, the story is a revealing, entertaining account of the manner in which persons in show business react to the rest of society—especially when that particular word is spelled with a capital "S”. 

"Ladies of the Chorus", une histoire pétillante dans les coulisses du monde du burlesque, sera l'une des principales attractions pour le public local au Star Pictures mardi soir. Mettant en vedette Adele Jergens et présentant une nouvelle venue, Marilyn Monroe, l'histoire est révélatrice, récit divertissant de la manière dont les personnes du show business réagissent face au reste de la société, en particulier lorsque ce mot particulier est orthographié avec un "S" majuscule.


Frankston Standard - September, 08, 1949
(Australia) - consultation des archives sur Trove

LOTC-press-info-1949-09-08-Frankston_Standard-australia  PLAZA PICTURES
COMING "HITS"
Five grand new songs were especially written for "Ladies of the Chorus"(...) The songs are by Hollywood's top-flight song smiths, Allen Roberts and Leste Lee. The numbers are: "Crazy for You,"' which is sung by Miss Jergens and Marilyn Monroe, and "You're Never Too Old" which is sung by Nana Bryant. In addition, there is the title tune.

Cinq grandes nouvelles chansons ont été spécialement écrites pour "Ladies of the Chorus" (...). Les chansons sont signées par les meilleurs forgerons d'Hollywood, Allen Roberts et Leste Lee. Les titres sont: "Crazy for You", qui est chanté par Miss Jergens et Marilyn Monroe, et "You're Never Too Old" qui est chanté par Nana Bryant. En plus, il y a aussi la chanson du titre du film.


The Nepean Times - January, 19, 1950
(Australie)

One of Hollywood's more popular themes and one favored by film fans everywhere, is that of the talented youngest who steps out of the chorus line into stardom. That's the story of "Ladies Of The Chorus", and it's also the story of talented, blonde and beautiful Marilyn Monroe who plays the "Cinderella" role of showgirls in the film. Others in the cast are Adele Jergens, Rand Brooks, Nana Bryant, Steven Geray and Eddie Garr.

L'un des thèmes les plus populaires d'Hollywood et l'un des préférés des cinéphiles du monde entier est celui du plus jeune talent qui sort de la ligne de choristes pour devenir une célébrité. C'est l'histoire de "Ladies Of The Chorus", et c'est aussi l'histoire de la talentueuse, blonde et belle Marilyn Monroe qui joue le rôle de la "Cendrillon" des filles de revues dans le film. Les autres acteurs sont Adele Jergens, Rand Brooks, Nana Bryant, Steven Geray et Eddie Garr.


Geraldton Guardian - May, 11, 1950
(Australia) - consultation des archives sur Trove

LOTC-press-info-1950-05-11-Geraldton_Guardian-Australia  Radio Theatre Talkies
'Ladies of the Chorus'
Pretty Peggy Martin (Marilyn Monroe) steps out of the chorus to become a star in burlesque. Although her mother, May (Adele Jergens) a former burlesque star herself and now a lady of the chorus, watches Peggy rather closely, the girl meets and falls in love
with a socialite named Randy Carroll (Rand Brooks), who wishes to marry her. May herself had had a tough time when she married a socialite years before and she tries to prevent the marriage. Mrs. Carroll, unaware of the chorus background of both May and
Peggy, is attracted to the girl and arranges an engagement party. Peggy is recognised by the orchestra leader and some of the guests are shocked. But Mrs. Carroll, after doing a song routine herself, tells her guests she herself had been on the stage prior to her marriage,
Only 'Uncle Billy' Mack (Eddie Garr), a former burlesque comic in love with May for a long time, knows Mrs. Carroll is not telling the truth. A double wedding is soon on the offing — Peggy and Randy, May and 'Uncle Billy.' The film ('Ladies of the Chorus') will be shown to-morrow and Saturday nights.

"Ladies of the Chorus"
La jolie Peggy Martin (Marilyn Monroe) sort du lot parmi les meneuses de revue pour devenir une star du burlesque. Bien que sa mère, May (Adele Jergens), ancienne star du burlesque elle-même et maintenant danseuse dans la troupe, regarde Peggy d'assez près, la jeune fille rencontre et tombe amoureuse avec un mondain nommé Randy Carroll (Rand Brooks) qui souhaite l'épouser. May elle-même avait eu des moments difficiles lorsqu'elle avait épousé un mondain des années auparavant et elle essaie d'empêcher le mariage. Mme Carroll, ignorant l'activité de danseuses et chanteuses de May et Peggy, aime beaucoup la jeune fille et organise une fête de fiançailles. Peggy y est reconnue par le chef d'orchestre et certains des invités sont choqués. Mais Mme Carroll, après avoir chanté devant les invités, leur annonce qu'elle était elle-même sur scène avant son mariage.
Seul "Oncle Billy" Mack (Eddie Garr), un ancien comique burlesque amoureux de May depuis longtemps, sait que Mme Carroll ne dit pas la vérité. Un double mariage est bientôt en vue - Peggy et Randy, May et "Oncle Billy". Le film ("Ladies of the Chorus") sera projeté demain et samedi soir.


The Exhibitor - November, 22, 1952
(USA, Hollywood) - consultation des archives sur Lantern

LOTC-press_review-1952-10-22-The_Exhibitor Ladies of the Chorus
Romantic Musical - 61 min
Reissue
ESTIMATE: Monroe name should help reissue.
CAST: Marilyn Monroe, Adele Jergens, Rand Brooks, Nana Bryant, Eddie Garr, Steven Geray, Bill Edwards, Marjorie Hoshelle, Frank Scannell, Dave Barry, Alan Barry, Myron Healey, Robert Clarke, Gladys Blake, Emmett Vogan, The Bobby True Trio.
Produced by Harry A. Romm; directed by Phil Karlson.
STORY: Chorus girl Marilyn Monroe becomes a new burlesque star when featured dancer Marjorie Hoshelle walks out after a fight with Monroe's mother, Adele Jergens, once a burlesque queen herself but now also in the chorus. Jergens watches the development of Monroe's attachment to socialite Rand Brooks. His mother, Nana Bryant, unaware of Monroe's burlesque background, finds herself attracted to her, and arranges an engagement party. Although the guests are shocked when Monroe is identified as a burlesque entertainer, Bryant accepts her. A double wedding is in the offing, Monroe to Brooks and Jergens to former burlesque comic Eddie Garr.
X-RAY: When first reviewed in THE SERVISECTION of November 1948, it was said of this reissue: "A libral sprinkling of songs, some comedy, and pretty girls make this entertaining for the lower half despite the thin story line." The screen play is by Harry Sauber and Joseph Carole, from a story by Sauber. Songs include "Ladies of the Chorus," "Crazy For You," "Every Baby Needs A Da-Da-Daddy," "Anyone Can See," "You're Never Too Old," and "Ubangi Love Song." This is obviously re-released to cash in on the current popularity of Monroe.
TIP ON BIDDING: Usual reissue price.
AD LINES: "The Year's Sizzling Sensation, Marilyn Monroe, As A Burlesque Queen"; "That Hot Hollywood Sensation In A Musical With A Burlesque Background;" "Marilyn Monroe Bares Love Secrets Of Burlesque's 'Ladies Of The Chorus'".

Les Reines du Music-Hall
Comédie Musicale Romantique - 61 min
Re-Sortie en salles
ESTIMATION : Le nom de Monroe devrait aider à la re-sortie en salles.
ACTEURS : Marilyn Monroe, Adele Jergens, Rand Brooks, Nana Bryant, Eddie Garr, Steven Geray, Bill Edwards, Marjorie Hoshelle, Frank Scannell, Dave Barry, Alan Barry, Myron Healey, Robert Clarke, Gladys Blake, Emmett Vogan, The Bobby True Trio.
Produit par Harry A. Romm ; réalisé par Phil Karlson.
HISTOIRE : La choriste Marilyn Monroe devient une nouvelle star du burlesque lorsque la danseuse vedette Marjorie Hoshelle part après une bagarre avec la mère de Monroe, Adele Jergens, elle-même autrefois reine du burlesque, mais maintenant également dans choriste. Jergens observe le développement de l'attachement de Monroe au mondain Rand Brooks. Sa mère, Nana Bryant, ignorant les antécédents burlesques de Monroe, se trouve attirée par elle et organise une fête de fiançailles. Bien que les invités soient choqués lorsque Monroe est identifiée comme une artiste du burlesque, Bryant l'accepte. Un double mariage est en vue, Monroe à Brooks et Jergens à l'ancien comique burlesque Eddie Garr.
RAYON-X : Lors de la première critique dans THE SERVISECTION de novembre 1948, il a été dit de cette re-sortie en salle: "Une pincée libérale de chansons, de la comédie et de jolies filles rendent cela divertissant pour la moitié inférieure malgré la mince histoire." Le scénario est de Harry Sauber et Joseph Carole, d'après une histoire de Sauber. Les chansons incluent "Ladies of the Chorus", "Crazy For You", "Every Baby Needs A Da-Da-Daddy", "Anyone Can See", "You're Never Too Old" et "Ubangi Love Song". Ceci est évidemment réédité pour profiter de la popularité actuelle de Monroe.
ASTUCE SUR LES ENCHÈRES : Prix de réédition habituel.
LIGNES PUBLICITAIRES : "La sensation de grésillement de l'année, Marilyn Monroe, en tant que reine du burlesque" ; "Cette sensation hollywoodienne chaude dans une comédie musicale avec un fond burlesque ;" "Marilyn Monroe dévoile les secrets d'amour des 'Reines du Music-Hall' du Burlesque" .


TV Guide
(USA) - en ligne sur TV Guide

This chorus-girl musical is worth watching for one reason only; in her second film appearance Monroe (in a sizable part) is cast as a leggy burlesque showgirl who shares the stage with her mom (Jergens) and another half dozen or so beauties. Monroe falls in love with wealthy socialite Brooks, a romance met with disapproval by Jergens. It turns out that mother got herself into the same situation years before and is just watching out for little Marilyn. The picture ends with a double wedding--Monroe to Brooks and Jergens to longtime love Carr. Monroe delivered a pair of tunes, "Every Baby Needs a Da Da Daddy" and "Anyone Can Tell I Love You" (Allan Roberts, Lester Lee). Roberts and Lee also contributed "Crazy for You," "You're Never Too Old," and the title tune. This picture still wasn't enough to convince the studio executives that Marilyn was hot property. She was dropped by Columbia after this role and it was still a few years before she became a living legend.

Cette comédie musicale de danseuses de revue vaut la peine d'être regardée pour une seule raison; dans sa deuxième apparition au cinéma, Monroe (dans un rôle important) interpréte une showgirl burlesque aux longues jambes qui partage la scène avec sa mère (Jergens) et une autre demi-douzaine de beautés. Monroe tombe amoureuse du riche mondain Brooks, une romance désapprouvée par Jergens. Il s'avère que la mère s'est retrouvée dans la même situation des années auparavant et qu'elle veille juste sur la petite Marilyn. Le film se termine par un double mariage - Monroe avec Brooks et Jergens avec son amour de longue date Carr. Monroe délivre ici plusieurs titres, "Every Baby Needs a Da Da Daddy" et "Anyone Can Tell I Love You" ( Allan Roberts , Lester Lee ). Roberts et Lee ont également contribué à "Crazy for You", "You're Never Too Old" et à la chanson titre. Ce film n'était toujours pas suffisant pour convaincre les dirigeants du studio que Marilyn était un bien en vogue. Elle a été abandonnée par la Columbia après ce rôle et il lui a fallu encore quelques années avant qu'elle ne devienne une légende vivante.


Rotten Tomatoes
(International) - en ligne sur Rotten Tomatoes

average rating 3.3 out of 5

note moyenne 3,3 sur 5

LOTC-press_review-2022-RottenTomatoes-1   


Liste critiques et articles parus dans la presse d'époque

List of reviews and articles published in the era press
source liste sur AFI Catalog

Motion Picture Herald  - 23 October 1948 (p. 4358)

Hollywood Reporter - dates:
23 April 1948 (p. 18)
7 May 1948 (p. 12)
3 December 1948 (p.3)

Daily Variety - 3 December 1948 (p.3)

Box Office - 22 January 1949


- Dans la presse -

Ciné Revue, 30/07/1948 - FRANCE
LOTC-press-mag-1948-07-30-CR-france 

Le Grandi Firme, 09/1955 - ITALIE
LOTC-press-mag-1955-09-le_grandi_firme-roman 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

Posté par ginieland à 23:02 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,

08 mai 2014

Les critiques de Let's Make Love

Le Milliardaire
Lecritiques 

New York Times
L'inconsistance du film réalisé par George Cukor et le scénario bourré de clichés de Norman Krasna empêchent le dynamisme de Marilyn monroe de s'exprimer. Sa rencontre avec M. Yves Montand ne semble finalement pas si importante.

Hollywood Citizen News
Miss Monroe n'est aussi convaicante comme actrice que comme vedette de comédie musicale. Son jeu est correct mais n'impressionne pas beaucoup. Pour le plaisir des yeux ? Marilyn nous offre ses magnifiques courbes, avec un excédent de rondeurs. Et si l'on faisait un petit régime ?

New York World-Telegraph and Sun
Dans Let's Make Love, Marilyn Monroe joue le rôle le plus comique de sa vie (...). C'est une farce gaie, saugrenue et délicieuse (...). Marilyn supporte la comparaison avec Mary Martin lorsqu'elle chante My heart belongs to daddy dans la première scène. Le soir où j'ai vu le film, le public l'a applaudi à tout rompre.

New York Daily Mirror
Comédienne de premier plan, Miss Monroe n'a pas la moindre réplique marquante. Seuls ses célèbres charmes sont mis en évidence. 

Télé 2 Semaines (3 coeurs)
La rencontre Marilyn Monroe / Yves Montand tient toutes ses promesses grâce notamment à la réalisation de Cukor.

Télé 7 Jours (2 Sept)
Une magistrale réflexion sur le spectacle et sur le pouvoir corrupteur de l'argent qui ne manque ni de classe, ni d'élégance, ni d'humour. Du pur Cukor en somme. Toute la finesse aussi d'Yves Montand et son tendre duo avec l'inoubliable Marilyn Monroe, sous les traits ici d'une déesse en collants noirs.

Télé Cable Sat (2 étoiles)
Cette honnête comédie musicale consacrée au monde du spectacle marquait les premiers pas d'Yves Montand dans un film américain.

Télé Loisir (2 étoiles)
Marilyn possède toujours le même charme fragile et ravageur. Lorsqu'elle chante "Mon coeur appartient à papa" ("My heart belongs to daddy"), on craque ! Yves Montand n'est pas toujours convaincant dans son rôle de milliardaire capricieux, en particulier lorsqu'il prend des cours de chant avec Bing Crosby.

Télé Star (2 T)
Bien qu'assez impersonnelle, cette comédie musicale nous gratifie de quelques jolies scènes et numéros chorégraphiés, ajoutés à la présence du couple Marilyn Monroe -Yves Montand, contribuent à faire du "Milliardaire" un agréable spectacle.

Les Inrockuptibles (Hors Série - 2012 - par Hélène Frappat)
Après la femme fatale (Niagara), l'entraîneuse (Bus Stop), la petite désarmée qui chuchote des berceuses ensorcelantes (Rivière sans retour), la bécasse "à moitié enfant - pas la moitié visible" (Chérie, je me sens rajeunir), le produit d'appel publicitaire (Sept ans de réflexion), la "chercheuse d'or" (Les hommes préfèrent les blondes, Comment épouser un millionnaire), la créature "camp" (Certains l'aiment chaud), quel avatar d'elle-même Marilyn construit-elle avec George Cukor dans Le Milliardaire ? La mise en scène de Cukor, dernier cinéaste à avoir filmé Marilyn en 1962 dans le film fantôme inachevé Something's Got to Give, est étonnemment tendre si on se réfère à la légende hollywoodienne selon laquelle le cinéaste organisait des concours de fausses Marilyn au cours desquels il faisait défiler de jeunes éphèbes, grimés et travestis, au bord de la piscine de sa villa, le dimanche.
Dans Le Milliardaire, Marilyn exhibe une vérité dont aucun faux "sosie" ne saura jamais faire passer le frisson: la blonde "taie d'oreiller sale" (comme elle qualifiait elle-même sa couleur) a désormais choisi d'aller vers le blanc. En 1960, alourdie par un abus de champagne et de neuroleptiques qui ralentissent son jeu et rendent sa diction encore plus vaporeuse, Marilyn est presque aussi platine que dans Something's Got to Give, où sa chevelure brûlée, cassée se fond dans la robe et le peignoir blancs choisis par Cukor pour souligner le devenir spectral de la star.
Les costumes du Milliardaire (un Burberry sous lequel elle paraît nue, un pull irlandais bleu vif, des collants noirs de danseuse, une chemise de nuit bleu ciel, un béret noir) ont peu de relief comparés au grain de sa peau. Son corps entier semble poudré, velouté de blanc, pour s'unir à la chevelure abîmée, décolorée, laiteuse. Marilyn coïncide désormais avec le fantôme que son partenaire Tony Curtis avait renommé, sur le tournage de Certains l'aiment chaud, "M.M., Missing Marilyn", Marilyn (la blonde essentiellement) manquante. Dans Le Milliardaire, son personnage Amanda réussit la coexistence du passé lointain et de l'avenir proche de la star: le passé, c'est l'enfant Norma Jeane, orpheline bègue qui redoublait toutes les syllabes (et a choisi, pour se cacher ou renaître au grand jour, un pseudonyme en forme de double "M"). Cette petite fille fantôme, petite fille malade qui hante d'autres icônes blondes (Marnie), chante "my heart belongs to daddy, da-da-da-da-da-da-da-dad..." Et l'avenir proche, c'est le moment où les cheveux définitivement morts (du Milliardaire à Something's Got to Give en passant par Les Désaxés en 1961) aussi décolorés que la surface entière de la peau, ne renvoient plus aucune lumière, mais l'absorbent toute. Alors la blonde-enfant devient blonde-cadavre, qu'aucun partenaire masculin, surtout pas le fade et emprunté Yves Montand, ne parvient à ramener à la vie. Telle est la mort lente, l'extinction de la lumière de la dernière star, que contemple, en 1960, le regard mélancolique de George Cukor. Une étoile est morte. Et juste avant de s'éteindre, elle nous a murmuré, droit dans les yeux: Let's Make Love.

Télérama (Hors Série - Mai 2012 - par Cécile Mury)
Collants noirs, pull moulant d'adorables rondeurs, Marilyn ne chante pas, elle ronronne. In sexy french dans le texte: "Mon coeur... est à papa !" Elle est si captivante qu'on en oublierait presque son unique spectateur: notre Yves Montand national, subjugué en direct. Le milliardaire du titre, c'est lui, qui se fait embaucher incognito dans une revue de Broadway pour les beaux yeux de Marilyn, pardon, Amanda, la chanteuse vedette. Marivaudage, jeu de dupes, guest stars de luxe (Bing Crosby, Gene Kelly): Le Milliardaire mérite mieux que les éternels commentaires sur la tapageuse liaison Montand-Monroe, qui dura peu ou prou le temps du tournage. Devant les caméras, l'alchimie des deux comédiens est bien plus excitante: lui, presque sévère, visiblement mal à l'aise dans cette incursion en terre hollywoodienne, offre un contraste touchant avec sa vivacité à elle, un ouragan doux, un oiseau de paradis, naïf et palpitant, prêt à se laisser cueillir en plein vol.

Posté par ginieland à 12:19 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,

13 octobre 2013

Les critiques de Bus Stop

Arrêt d'Autobus
Lecritiques 

The Saturday Review
En parlant d'artistes... Nous en avons une vraie parmi nous, cela devient de plus en plus évident. Dans Bus Stop, Marilyn Monroe dissipe une fois pour toutes l'idée qu'elle serait uniquement une séductrice avec un corps parfait, des lèvres pulpeuses et des yeux bleus aguichants.

The Los Angeles Examiner
Ce film est un cadeau de Marilyn, et, mes amis, elle offre beaucoup: son corps, sa beauté, son talent. Elle est autant grande comédienne que petite chanteuse de bastringue. Son passage à l'Actors Studio de New York ne lui a apparemment pas fait de mal.

New York Herald Tribune
Il y a un an et demi, Marilyn Monroe quitta Hollywood pour l'est des Etats-Unis afin d'étudier sérieusement le métier d'acteur. Actuellement, elle revient sur les écrans... et tout le monde assiste au spectacle de la nouvelle Marilyn.
Dans Bus Stop, elle a un rôle formidable, qu'elle interprète avec un mélange d'humour et de souffrance, très touchant. Ce contraste est également le génie du film, qui passe d'un instant à l'autre de la drôlerie la plus délirante à la tendresse la plus fragile. D'une certaine façon, le réalisateur Joshua Logan est l'artisan de ce délicat équilibre.

New York Times
Cramponnez-vous à vos sièges et attendez-vous à un spectacle renversant. Marilyn Monroe vient d'administrer dans Bus Stop la preuve qu'elle est une actrice. Le film et elle sont formidables !... Mr Logan a réussi dans ce film à lui faire faire autre chose que se tortiller, faire la moue, battre des cils et jouer la vamp. Il est parvenu à en faire le personnage de la pièce de William Inge, une fille quelconque, écervelée, avec l'accent des monts Orzak et de l'eczéma. 
Il a su faire d'lle uen gourde, une poupée de faux luxe découverte dans une boîte de Phoenix par un cow-boy assez mal dégrossi. Celui-ci la poursuit avec assiduité jusqu'à un arrêt d'autobus bloqué par la neige dans un coin sauvage de l'Arizona. Et, plus important encore, il réussit à allumer en elle la petite étincelle de dignité qui la transforme en jeune femme émouvante.
Heureusement pour elle, et conformément à la tradition qui veut que le travail mène au succès, elle donne à voir dans ce film un vrai talent d'actrice et non pas, comme auparavant, l'image d'une très jolie femme et d'un sex-symbol. 

Télé Cable Sat (4 étoiles)
Jamais Marilyn ne fut plus belle et plus émouvante que dans cette comédie lui offrant l'un de ses plus beaux rôles. Une oeuvre admirable.

Télé Loisir (3 étoiles)
Une merveille ! Marilyn joue les ravissantes idiotes avec un talent fou.

Télé Star (2 T)
Tour à tour lumineuse, vulnérable et attendrissante, Marilyn trouva l'un de ses plus beaux rôles dans ce divertissement enlevé, qui oscille sans cesse, à l'image de sa star, entre gaieté et mélancolie.

Les Inrockuptibles (Hors Série - 2012 - par Clélia Cohen)
Prenant l'air en peignoir fleuri dans l'arrière-cour d'un saloon de Phoenix, c'est une toute nouvelle Marilyn qui apparaît au bout de quinze minutes de Bus Stop. Le film de Joshua Logan est celui de son "retour" à Hollywood après un bras de fer avec la Fox pour plus d'indépendance, un exil de quelques mois à New York, les cours de l'Actors Studio et la création de Marilyn Monroe Productions. Après les années d'ascension progressive, puis celles de l'explosion du mythe (Niagara, Les hommes préfèrent les blondes, etc), Bus Stop inaugure la troisième (et dernière) phase de la carrière de l'actrice blonde.
Une phase plus consciente, à la fois de son personnage et de sa biographie, que Les Désaxés prolongera. Marilyn a passé du temps à l'Actors Studio, et elle veut que ça se voie. Visage trop poudré, accent plouc, voix dissonante, costume rapiécé: au départ, on craint l'overdose. Mais Cherie, son personnage, explique que depuis qu'elle est gamine elle vit dans les films, montre une carte des Etats-Unis où elle a tracé une ligne qui va de son bled natal à Hollywood. On comprend donc vite que ce qui est beau dans Bus Stop, c'est précisèment que Marilyn y joue une paumée influencée par le mythe de la femme la plus connue au monde à ce moment-là. Et lorsqu'elle monte sur scène pour chanter That Old Black Magic d'une voix mal assurée, orchestrant elle-même les changements d'éclairage d'un coup de talon branlant, tentant de capter l'attention d'une horde de gueulards imbibés, on image qu'il y en eut plein, des pas si jeunes filles du Midwest, qui, à la fin des années 50, se trémoussaient mollement dans les bars à cowboys en rêvant à Marilyn. Mais cette distance réflexive ne marcherait pas sans sincérité, et l'actrice se dévoile aussi: son amie serveuse lui fait répéter les répliques et déplacements qu'elle doit mémoriser pour échapper au jeune cowboy qui a jeté son dévolu sur elle et veut l'emmener de force dans son ranch du Montana. Le moment venu, Cherie oublie ses répliques, s'embrouille, bégaie, comme la vraie Marilyn.
Le dernier acte du film, huis clos dans un relais routier entouré de neige, semble juste construit pour suivre les oscillations de sa conscience et de son corps (va-t-elle ou non se décider à suivre ce cowboy maladroit ?) dans un ballet erratique où, harrassée par le doute et le désir, elle se déplace avec peine, allongée sur le bar, enlaçant le juke-box avec une douleur indécise très physique. Sa décision enfin prise, elle se love dans le blouson qu'il lui tend, poussant des petits cris de biche, une manche après l'autre, presque au ralenti. Suspendre un moment aussi anodin (enfiler un blouson) si longtemps, tout en ayant la certitude qu'on ne la quittera pas des yeux et que ce sera le moment le plus gracieux du film, il n'y a que Marilyn pour se le permettre.

Télérama (Hors Série - Mai 2012 - par Ophélie Wiel)
"C'est la chose la plus gentille qu'on m'ait jamais dite" avoue Cherie en pleurs à Bo, qui vient de lui murmurer qu'on l'aime "telle qu'elle est". Etait-il donc impossible d'aimer Marilyn telle qu'elle était ? Bus Stop n'est pas le premier rôle "dramatique" de l'actrice, mais ce rôle-là, elle l'a voulu. Après son passage remarqué à l'Actors Studio, et alors qu'on se moquait d'elle lorsqu'elle rêvait d'interpréter la Grouchenka des Frères Karamazov, Bus Stop, oeuvre a priori mineure dans sa filmographie, la consacra enfin aux yeux de la critique. "Marilyn est devenue une vraie actrice", entendit-on. A bien y regarder, pourtant, Marilyn n'a pas changé: certes, elle a modulé sa voix dans les tons suraigus; elle a donné à Cherie un fort accent provincial du Sud; elle a accepté de chanter terriblement faux et de se ridiculiser dans des vêtements vulgaires, elle qui avait un sens si aigu du style. Enne enfile de nouveau avec sérénité le costume de la blonde stupide qu'on lui a collé à la peau. Simplement, sa fragilité ne se cache plus derrière un masque: dans Bus Stop, les deux visages de Marilyn ne font plus qu'un. A travers Cherie, c'est l'actrice qui rêve: quand elle s'était tracée une voie royale vers les étoiles de Hollywood, n'aurait-elle pas mieux fait de s'égarer en chemin ? "Au-delà de l'amour, j'ai juste envie de sentir que celui que j'épouserai me respectera." Il est grand temps, cinquante ans après sa mort, de ne plus seulement aimer Marilyn. 


> dans la presse
1956-press-bus_stop-1a  1956-press-bus_stop-1b  

(scans perso)
bus_stop_img094  
bus_stop_img095

Posté par ginieland à 16:27 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,

04 mai 2013

Les critiques de The Seven Year Itch

Sept ans de réflexion
Lecritiques 

The New York Times
Miss Monroe apporte à ce film une touche personnelle et un je-ne-sais quoi de tangible (...) Dès le moment où elle apparaît dans le film, vêtue d'une robe qui drape ses jolies formes comme si une main experte l'avait moulée dedans, il n'émane plus de la fameuse vedette de l'écran aux boucles blond argent et aux yeux candidement écarquillés, qu'une seule suggestion, une suggestion que l'on retrouve tout au long du film. Faut-il le préciser ? Miss Monroe, de toute évidence, joue le rôle principal.

The New Yorker
Ce film offre des vues stimulantes de Marilyn Monroe, succédané du comique que George Axelrod avait introduit dans la version originale de cette bagatelle. Il arrive que Tom Ewell suscite un rire ou deux, mais quand Miss Monroe apparaît sous la forme d'une jeune personne trop réelle pour les rêves, le film est réduit au rang de la revue déshabillée.

Hollywood Reporter
Marilyn est presque parfaite dans le rôle de l'héroïne à l'idiotie plaisante et aux courbes plus plaisantes encore.

New York Daily Mirror
Tout Américain digne de ce nom attendait ce film depuis la publication des photos aguicheuses montrant le vent soulevant la jupe de Marilyn Monroe et dévoilant ses jambes sculpturales. Cela valait la peine d'attendre. "Sept ans de réflexion" est un nouvel exemple d'adaptation intelligente à l'écran d'une pièce à succés. (...) Presque tout le mérite de cette comédie réussie revient à Tom Ewell, qui avait reçu les éloges de la critique pour son interprétation au théâtre et emporta le rôle de haute lutte, et à la "Monrore". (...) L'élocuation boudeuse (de celle-ci), sa moue -incarnation du glamour de cette décennie- font d'elle l'une des plus grandes attractions de Hollywood, dont elle prouve ici, une fois encore, que ce n'est pas un modèle très brillant.

Time
La démarche tape-à-l'oeil de Marilyn Monroe est plus ondulante et chaloupée que jamais. Elle distille également une jolie note comique, qui fait penser à une Judy Holliday au babil enfantin. 

Télé 7 Jours
Inoubliable ! La robe de Marilyn soulevée par le souffle du métro ! Un film désopilant sur les affres du démon de midi.

Télé Loisir
En plus d'un divertissement de qualité avec une inoubliable scène de Marilyn Monroe, une critique amusante du "mâle" américain en proie à des fantasmes.

Télé Star
Marilyn est plus affriolante que jamais dans cette comédie délicieusement loufoque, qui voit un bon père de famille, déboussolé par le voisinage d'une créature de rêve, s'abandonner à d'hilarants fantasmes, parodies de divers genres cinématographiques ou films célèbres. Un régal. 

Les Inrockuptibles (Hors Série - 2012 - par Serge Kaganski)
"Certains l'aiment chaud" du même Billy Wilder est le film d'une réplique culte "nobody's perfect" ("personne n'est parfait"), mais c'est surtout une comédie trépidante et bourée d'idées. "Sept ans de réflexion" est le film d'une image culte, celle de la robe de Marilyn s'envolant au-dessus d'une bouche d'aération et dénudant ses cuisses voluptueuses, mais c'est une comédie laborieuse, bavarde et théâtrale au mauvais sens du terme. On rappelle le pitch: laissé seul en ville pendant les vacances d'été comme tous les maris et pères de famille new-yorkais, l'éditeur nerd Richard Sherman en pince pour sa nouvelle et gironde voisine.
Comme souvent chez Wilder, la sexualité est le moteur qui fait tourner le monde (et les têtes) mais le génial réalisateur juif autrichien est ici loin de l'inspiration débridée qui a rendu inoubliables "Certains l'aiment chaud", "Embrasse-moi idiot" ou "Un, deux, trois". Le film s'enlise dans des dialogues interminables et l'alchimie (même comique) ne prend pas entre Marilyn et Tom Ewell. Peut-être manque-t-il ici la fine fleur du rock qui électrisait "La Blonde et moi" sur un sujet similaire, avec le même Tom Ewell et Jayne Mansfield dans le rôle de Marilyn. Dans "Sept ans de réflexion" demeure cette scène iconique qui a migré dans de nombreux films et publicités et incendié l'imaginaire de génération de spectateurs. Combien de garçons (et de filles ?) n'ont-ils pas rêvé d'être à la place de la bouche d'aération ?

Télérama (Hors Série - Mai 2012 - par Guillemette Odicino)
C'est "la fille qui a chaud" (dixit Wilder) et fait monter la température sans s'en rendre compte en avouant à son voisin du dessous qu'elle met ses dessous au réfrigérateur ou en restant plantée avec délectation sur une grille d'aération de métro... Comme le voisin, un mâle moyen, célibataire le temps des vacances, a l'air conditionné, elle voudrait bien dormir chez lui. Pas "avec" lui, quoi qu'il puisse imaginer. Il ne pense qu'à "ça", elle ne pense qu'à plus de fraîcheur. Tout le malentendu Marilyn en un film. Il la drague en pianotant, tente de l'embrasser maladroitement, ils tombent du tabouret du piano. Honteux sur la moquette, il s'excuse: "Je suis désolé, cela ne m'arrive jamais." "Moi, ça m'arrive tout le temps", répond-elle, regard candide au possible de 'girl next door' pas allumeuse pour deux sous. En faisant des compliments à Tom Ewell, pourtant aussi sexy qu'une endive au jambon, Marilyn fait croire aux mâles du monde entier qu'eux aussi, elle pourrait les admirer...
Mieux: à la fin, quand ce crétin de mari fidèle part rejoindre sa femme, les hommes su monde entier se persuadent alors qu'ils pourraient résister à Marilyn. A la fenêtre, elle dit gentiment au revoir à l'endiver qui court vers une autre. Elle est resplendissante: il lui a laissé l'air conditionné.


> dans la presse
img002 london_herald 

Posté par ginieland à 18:40 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,

19 décembre 2012

Les critiques de The Prince and the Showgirl

Le prince et la danseuse
Lecritiques 

The New York Times
Nous nous devons de vous dire que Miss Monroe n'ôte jamais sa robe et que Mr. Rattigan ne sort jamais du cercle vicieux dans lequel il a laissé sa maigre intrigue tomber. (...) Il n'a pas permis au film de faire davantage que de tourner en rond, encore et encore, pour s'achever sur une note triste.

New York Herald Tribune
A condition de ne pas le prendre au sérieux, 'Le Prince et la danseuse' est extrêmement divertissant. C'est assurément ce que voulait son auteur, Terrence Rattigan. Il s'amuse, nous offrant deux heures de distraction, et les acteurs ont un plaisir immense à jouer cette farce. Ils s'efforcent de garder leur sérieux, mais une étincelle dans leurs yeux suffit à les trahir.
Dans le cas de Laurence Olivier, cette étincelle doit vaincre l'obstacle d'un épais monocle pour être perceptible, et elle y parvient. Un humour subtil caractèrise son interprétation. (...) Le rôle de Marilyn est bien moins nuancé. Son personnage est celui d'une danseuse de music-hall aimable et sotte, mais rien de plus. Tout au long du film, aux rires, à l'innocence puérile, aux gloussements de plaisir et aux moues ennuyées de Miss Monroe, succèdent les roulements d'yeux grands comme des soucoupes, sans oublier les très plaisantes ondulations d'un corps tout en courbes.

New York World-Telegram and Sun
Les hauts et les bas imprévisibles qui ont marqué jusqu'à présent la carrière d'actrice de Marilyn Monroe, promettent de déboucher sur un triomphe dans 'Le prince et la danseuse'. (...) Cette charmante comédie n'a d'égale que la surprise que nous révèle Marilyn. Partenaire principal et réalisateur, Laurence Olivier révèle des dons auxquels les précédents films de l'actrice ne nous avaient pas habitués. Sa gaieté communicative est d'une folle espièglerie. Elle joue les scènes d'amour comme s'il s'agissait de jeux de petite fille. Elle interprète cette comédie bouffonne sans effort et tourne les moments solennels à la plaisanterie.

The Los Angeles Times
C'est, j'en suis sûr, la meilleure oeuvre cinématographique de Miss Monroe. Sous la direction de Laurence Olivier, elle révèle un véritable talent comique. Elle prouve également qu'elle peut désormais attirer l'attention autrement qu'avec sa célèbre démarche chaloupée.

New York Post
En tant qu'individu et actrice comique, Marilyn Monroe n'a jamais semblé aussi sûre d'elle-même. Elle réussit à faire rire sans sacrifier la véritable Marilyn à la comédie; c'est bien évidemment le propre à de grands artistes, talentueux et expérimentés. La surprise est d'autant plus agréable que Marilyn Monroe a été jusqu'à présent moitié actrice, moitié phénomène.


> dans la presse (scans perso)
img056 img057 img057a

Posté par ginieland à 18:12 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,

17 novembre 2012

La joyeuse parade vue par Télérama

telerama“La Joyeuse Parade”
Il était une fois Marilyn | “There's No Business Like Show Business”, de Walter Lang, 1954

Article
publié par Ophélie Wiel
en ligne
sur telerama.fr

la_joyeuse_parade_M90800

Une jupe échancrée et un haut de bikini bien ajusté : quand Marilyn apparaît, la température monte d'un coup. Le spectateur, endormi par des chansons vieillottes, se réveille en sueur. Cette fille vient d'une autre planète, d'un autre film : La Joyeuse Parade tente de recréer le vaudeville des années 30 mais oublie que ce temps-là est bien fini.

Ce que l'on veut à présent, c'est une femme en pantalon étroit, chantant lascivement sur son canapé son désir de paresse, ou reprochant aux hommes, toutes jambes dehors, de se fatiguer d'elle dès qu'ils ont obtenu ce qu'ils attendaient d'elle. Marilyn ne voulait pas de La Joyeuse Parade, et elle se venge en lançant sa sexualité à la tête de l'univers puritain du musical hollywoodien. Cette femme-là, c'est une rebelle, une fille des fifties. Et ça se voit.

Posté par ginieland à 17:06 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,

20 octobre 2012

Les critiques de There's no business...

La Joyeuse Parade
Lecritiques 

New York Times
Lorsqu'il s'agit de faire montre de son talent, Miss Gaynor a une longueur d'avance sur Miss Monroe, dont les trémoussements et les tortillements, lorsqu'elle chante Heat Wave et Lazy, sont embarrassants à voir. 

New York Daily Mirror
Marilyn Monroe, qui détourne Donald du monde du spectacle et le pousse à revêtir l'uniforme, chante et joue sur le mode sexy dont elle est coutumière. (...) La Joyeuse Parade est un film d'une extravagance bouffonne, coloré et mélodique, avec juste ce qu'il faut de sentimentalité pure et magnifique.

New York Daily News
La Joyeuse Parade abonde en épisodes distrayants. (...) Tourné en DeLuxe Color, c'est un film à l'affiche prestigieuse; la référence à Irving Berlin lui confère du rythme, du dynamisme et une agréable note nostalgique. (...) Marilyn tient la vedette de façon amusante dans trois chansons très particulières, lorsqu'elle joue sur le mode burlesque une chanteuse sexy, interprète de chansons grivoises.
 

Variety
Il faut voir la façon dont Miss Monroe chante pour l'apprécier. Ca ne va pas chasser ses rivales du box-office; et en termes de vente de disques, elle ne fera jamais d'ombre à Miss Merman. Avec ses courbes, elle fait davantage concurrence à Mae West.


> dans la presse
 -magazine "Focus"

film-tnb-focus1551 
film-tnb-focus1552 

Posté par ginieland à 23:22 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
Tags : ,

19 octobre 2012

La joyeuse parade vue par DVDClassik

dvdclassik_logoCritique de La Joyeuse Parade
Article
publié par Ronny Chester
en ligne
sur DvdClassik.com

dvdclassik_joyeuseparade 

dvdla_joyeuse_parade

Générique
Année : 1954
Pays : États-Unis    
Genres : Comedie, Drame, Musical, Romance    
Réalisé par : Walter Lang    
Avec : Ethel Merman, Donald O'Connor, Marilyn Monroe, Dan Dailey, Johnnie Ray, Mitzi Gaynor, Richard Eastham, Hugh O'Brian, Frank McHugh, Rhys Williams, Lee Patrick, Eve Miller, Robin Raymond    
Montage : Robert L. Simpson    
Photographie : Leon Shamroy    
Scénario : Phoebe Ephron, Henry Ephron, Lamar Trotti    
Costumes : Travilla, Miles White    
Maquillage : Ben Nye, Helen Turpin    
Décorateur de plateau : Stuart A. Reiss, Walter M. Scott    
Direction artistique : John DeCuir, Lyle R. Wheeler    
Studios de production : Twentieth Century Fox Film Corporation


Technique
Durée : 117 min
Format d'image : 2.55:1
Couleur : Couleur 


L'histoire
dvdhis_joyeuseparadeMolly et Terence Donahue forment, avec leurs trois enfants, une grande famille de saltimbanques nommée "The Five Donahues". Ils parcourent le pays, se produisant dans des numéros de music-hall chaleureux et endiablés. Des petits bonheurs ou petits malheurs du quotidien, rien ne vient perturber leur sens du spectacle et de la fête. Cependant les enfants grandissent et, devenus adultes, finissent par afficher leur désir d’indépendance. Steve, le fils aîné souhaite quitter le métier pour entrer dans les ordres. Quant à Tim, le cadet, grand séducteur et noceur devant l’éternel, il est follement séduit par Vicky Parker, une très belle jeune femme ardente d’entrer dans la profession. De sérieuses tensions familiales font leur apparition, mais ne dit-on pas que le milieu du spectacle est une grande famille ?


Analyse et Critique
dvdan_joyeuseparadeA l’instar de That’s Entertainment, There’s no Business like Show Business tient une place particulière dans la culture américaine. Elle est devenue la chanson symbole de la comédie musicale, l’emblème d’un spectacle donnant toujours la priorité au merveilleux. Un spectacle défendu par des artistes complets, moines soldats d’un genre qui doit survivre aux différentes difficultés que ceux-ci endurent au quotidien. La Joyeuse Parade est ainsi une œuvre qui se veut un hommage vibrant à la comédie musicale et à ceux qui la font vivre sur les planches comme au cinéma. Le film est aussi et surtout un hommage à Irving Berlin, musicien américain d’origine russe grandement influencé par le Jazz, l’un des compositeurs les plus talentueux et respectés de la comédie musicale à Broadway et à Hollywood. Il composa une vingtaine de chansons pour des films comme Top Hat, En suivant la flotte ou Noël Blanc. Irving Berlin fut également l’auteur du célèbre hymne patriotique "God Bless America". Jerome Kern, autre grand compositeur qui révolutionna le musical dans les années 1910 et 1920, dit de lui un jour : "Berlin ne tient aucune place particulière dans la musique américaine… il EST la musique américaine".

Pour toutes ces raisons, on aurait donc bien voulu encenser un tel film, s’enflammer devant la perspective alléchante d’un aussi beau spectacle. Malheureusement, il nous faut vite déchanter face à un film poussif, dénué de toute émotion et de talent proprement cinématographique. Le problème se situe véritablement à la base : le scénario n’est manifestement qu’un prétexte à un enchaînement de numéros musicaux. Daryl Zanuck, initiateur du projet, ne s’est pas trop soucié de produire un film soutenu par une véritable intrigue et de réels enjeux dramatiques. Le sujet de La Joyeuse Parade se résume à une historiette insipide faisant vaguement le lien entre les différentes et nombreuses chorégraphies. De plus, le film ne se trouve pas vraiment être une comédie musicale dans le sens où les segments musicaux ne s’insèrent pas dans la dramaturgie du récit, exception faite de la chanson "A Man chasses a Girl" interprétée par Donald O’Connor.

Ensuite, la Fox eut la volonté d’utiliser un nouveau format de pellicule apparu depuis un an : le Cinémascope. Grâce à ce dernier, les spectateurs allaient voir sur l’écran un spectacle inédit. Le film fut en effet la première comédie musicale tournée dans ce format. Mais innovation technique n’est point synonyme d’innovation artistique. Et le metteur en scène Walter Lang, à qui Zanuck confia la réalisation du film, le prouve brillamment si l’on puis dire. Walter Lang fut un réalisateur docile et appliqué comme il y en eu des dizaines à Hollywood. Il signa de nombreuses comédies (musicales ou non) dont la plus célèbre reste sans doute la version du Roi et moi de 1956. Mais ce dernier film doit sa réussite bien plus à la qualité de son livret (signé Rodgers & Hammerstein), à ses interprètes (Deborah Kerr et Yul Brynner) et à ses qualités plastiques qu’à la réalisation désespérément plate de Lang. Ancien illustrateur de mode, le metteur en scène ne fait justement que cela : illustrer. Et La Joyeuse Parade en est l’exemple le plus frappant. La caméra se contente de suivre les prestations des comédiens en plans larges, se rapprochant par moments de la scène mais pas trop près car, comprenez-vous, le cinémascope est là pour faire entrer tout ce joli monde dans son cadre extra large. On a donc véritablement l’impression d’assister à du théâtre filmé ou plutôt du music-hall filmé, devrait-on dire. Et en dehors des numéros musicaux, Walter Lang continue de plus belle en appliquant le même principe, la caméra ne faisant qu’honorer misérablement son format : plan large / léger travelling avant / léger travelling arrière, etc...

On constate enfin, et c’est bien là le paradoxe avec La Joyeuse Parade, que le cinémascope, évolution technique majeure s’il en est, a fait reculer d’une demi génération la représentation de la comédie musicale à l’écran. On en est revenu, avec ce film, à l’illustration pure et simple de superbes numéros musicaux comme le furent ceux de Busby Berkeley. Il ne s’agit évidemment pas de dénigrer cette merveilleuse période des années 1930, source de tant de beauté et de création. Mais comment peut-on, en 1954, faire fi du renouveau apporté par le sublime et baroque Vincente Minnelli, comme de la modernité venue du couple formé par les fougueux Stanley Donen et Gene Kelly ? Il faudra attendre jusqu’à 1961 pour qu’un cinéaste digne de ce nom utilise le cinémascope à de réelles fins artistiques dans une comédie musicale. On pense évidemment à Robert Wise et West Side Story.

La distribution de La Joyeuse Parade fait la part belle à des interprètes spécialistes du genre. Ethel Merman fut une fameuse artiste de Broadway qui avait créé sur scène deux célèbres Musicals de Irving Berlin : Annie get your Gun et Call me Madam. Dan Dailey était également un acteur complet, chanteur et danseur, très apprécié aux Etats-Unis bien qu’il ne fût pas véritablement considéré comme une star. Il figura dans de nombreuses comédies musicales dans les années 40 et 50. Ces deux comédiens, jouant le couple Donahue, manquent néanmoins quelque peu de charisme. Lisses et gentillets, ils ajoutent un peu trop de mièvrerie à un scénario qui en regorge déjà beaucoup. Ethel Merman et son côté "bobonne", flanquée de la sympathique mais trop sage Mitzi Gaynor, nous font amèrement regretter les personnages forts et charismatiques qui peuplent les films de Donen ou Minnelli. Heureusement, le jovial et sautillant Donald O’Connor apporte sa fraîcheur et son énergie communicative à un film qui en manque définitivement.

Mais ne restent-il pas des raisons de se réjouir à la vision de La Joyeuse Parade ? En dehors des performances de Donald O’Connor et de quelques tableaux enchanteurs (dont l’émouvant tableau final reprenant la chanson titre), les quelques instants de bonheur proviennent assurément de la présence de Marilyn Monroe. Une Marilyn qui fit des pieds et des mains pour ne pas figurer dans le film. Darryl Zanuck, qui avait acquiescé à son désir de renoncer au projet Pink Tights, l’obligea à accepter ce second rôle qu’elle renâclait tant à jouer. Le fameux contrat de sept ans qu’elle avait signé avec la Fox, et qu’elle allait bientôt casser, ne lui laissait pas d’autre alternative. Alors qu’au même moment, le grand réalisateur Henry Hathaway terminait l’adaptation du roman "Of human bondage" de Somerset Maugham, et espérait y faire jouer Marilyn Monroe et James Dean, on n’ose pas imaginer ce que nous avons perdu au change… Mais Zanuck fit la sourde oreille.

Dans la Joyeuse Parade, Marilyn Monroe interprète trois chansons : "After you get what you want", "Heat Wave" et "Lazy". Dans le premier acte, sa présence lumineuse et sa voix langoureuse avec ses vibratos donnent enfin un peu de chaleur au film. Et cela même si Walter Lang ne sait absolument pas la filmer, en la desservant avec ses plans larges, alors que Marilyn est bien meilleure chanteuse que danseuse. Nos vœux sont quand même exaucés avec le tableau "Heat Wave" qui porte bien son nom. La sensualité affriolante de Marilyn y fait merveille. Ses déhanchements lascifs et son jeu de scène suggestif affolent les rétines. Cette séquence, plus gestuelle que dansante, parvient heureusement à la mettre en valeur. Bizarrement, on a enfin le droit à un gros plan, ce qui prouve que même un réalisateur médiocre peut se sentir pousser des ailes devant un tel phénomène. La chanson "Lazy" est également propice à un joli numéro dans lequel Marilyn, accompagnée de Mitzi Gaynor et Donald O’Connor, impose à nouveau sa sensualité et son tempérament.

Malheureusement, c’est lors du tournage de ce film que la santé de Marilyn Monroe commença à chanceler. Les effets secondaires de sa consommation répétée de somnifères commençaient à se faire sentir. C’est également sur ce plateau qu’elle fit la connaissance de Susan Strasberg qui allait bientôt jouer un rôle important dans sa vie personnelle et professionnelle. Quant à La Joyeuse Parade, on laissera le dernier mot à Marilyn : " un rôle idiot dans un film idiot.. ". Rideau !


DVD
dvd_la_joyeuse_parade_fpe_diamond_collection 
DVD Diamond Collection 20th Century Fox 2002
 DVD - Région 2
20th Century Fox
Parution: 4 / 9 / 2002 

Technique
Durée : 112 min
Support : 1 DVD9
Région : 2
Norme : PAL
Format cinéma : 2.55 : 1
Format vidéo : 16/9
Langues : anglais en 3.1 et italien en mono 2.0
Sous-titres : anglais, français, italien, hollandais, grec 

Image : Encore une fois, le coffret "The Diamond Collection" des films de Marilyn se distingue par sa qualité technique. La copie proposée a été magnifiquement restaurée. Les images sont quasiment nettoyées de toute impureté. Les couleurs sont belles et pimpantes. On remarquera néanmoins, pour faire le difficile, un léger voile granuleux sur tout le film dû à la compression. Mais cela n’entache en rien la vision d’un tel spectacle coloré. A noter que l’on a droit au format dit "Cinémascope 53" avec un rapport impressionnant de 2.55.

Son
: L’éditeur offre une piste originale mixée en 3.1. Cette bande son apporte donc une spatialisation bienvenue à l’avant et un canal dédié au caisson de basse (qu’on qualifiera de symbolique). La stéréo avant est appréciable, même si l’ensemble manque de dynamique. Cependant, les voix restent claires. Malheureusement, à plusieurs reprises, quelques voix sont illogiquement déportées sur les voies latérales, provoquant des effets déplaisants. Le DVD ne propose pas de piste française. Une version italienne en mono est présente, mais elle est caractérisée par un souffle important et un doublage… particulier. On ne saurait trop recommander la version originale.

dvdbo_joyeuseparadeTrois bandes annonces : une première bande annonce originale (4’15’’) en cinémascope non sous-titrée, un peu usée ; une seconde bande annonce originale (2’41’’) plus propre mais aux couleurs passées ; une bande annonce portugaise (2’41’’), qui est la traduction de la précédente (le film s’appelle O Mundo da Fantasia.
La restauration du film (1’59’’), une comparaison avant et après, introduite par trois pages d’explications en anglais (non sous-titré) sur le processus de restauration.
Une affiche originale du film en couleur.
Le chapitrage fixe et muet.

17 juin 2012

Les critiques de River of no return

La rivière sans retour
Lecritiques 

New York Times
Le paysage montagneux est spectaculaire, tout comme, à sa façon, Miss Monroe. On peut se demander ce qui, du paysage ou de la participation de Marilyn Monroe, constitue l'attrait majeur de Rivière sans retour (...). Les paysages de montagnes sont splendides, mais, à sa façon, Miss Monroe l'est aussi.

New York Post
D'une manière générale, le décor ne mérite que des éloges, et le cinémascope trouve là un domaine à sa mesure. Les séquences sur la rivière sont dramatiques à souhaits. Mr Mitchum et les autre interprètes masculins sont chez eux au milieu des montagnes et des arbres; en fait, Miss Monroe est le seul véritable pôle d'attraction du film. L'éblouissant face à face de Miss Monroe et de la nature environnante déroute et attire à la fois. Car si elle-même personnifie l'instinct naturel, son maquillage et ses cheveux
décolorés lui confèrent une apparence artificielle aux antipodes du naturel. Cela crée une sorte de tension difficile à définir, mais qui se manifeste très concrètement pour de la publicité, de la popularité et l'intérêt du public.

Los Angeles Examiner
Miss Monroe s'applique à faire tout ce que l'on exige d'elle dans cette longue aventure, il n'y a pas de doute, mais, à ce stade de sa carrière d'actrice, elle n'est pas tout à fait à la hauteur des éléments profondément dramatiques du film.

Télé 7 jours
Marilyn Monroe nous remue le coeur avec des chansons inoubliables et son duo d'amour avec Robert Mitchum ne peut que toucher toutes les âmes sensibles. Images superbes. Un récit prenant.

Télé Poche
Une superbe épopée dans des paysages magnifiques du cours de laquelle action et émotion alternent avec bonheur.

Télé Star
La virilité de Robert Mitchum et l'indicible éclat de Marilyn Monroedans un superbe western en cinémascope, fertile en rebondissements et imprégné de gravité et de mélancolie.

Télé Loisirs
Ce western inhabituel, sauvage et beaun s'intéresse d'abord aux personnages. Mitchum, l'ours au coeur tendre, et Marilyn, forment un couple inoubliable. Quant aux scènes de descentes de la rivière en radeau, elles sont à couper le souffle.


La presse

 film-ronr-89 Pix with 07   film-ronr-privatelives5553  film-ronr-privatelives5554 
film-ronr-motionpicture6541 
film_ronr_mag_article_1 film_ronr_mag_critic_tele7j_scan1
film_ronr_mag_critic_tele7j film_ronr_mag_critic_tele7j_scan2 film_ronr_mag_telestar_scan3 film_ronr_mag_critic_teleloisirs

Posté par ginieland à 15:50 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : ,