Les Echos Week-End 15/07/2022
Les Echos Week-End
n°23749
pays: France
parution le vendredi 15 juillet 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 7 pages
La vie « made in France » de Marilyn Monroe
> Par Sebastien Cauchon; en ligne sur lesechos.fr
On connaît le goût de Marylin pour le parfum français mais moins celui pour les cocottes Le Creuset ou encore les objets Baccarat. En matière de lifestyle, la superstar hollywoodienne la jouait made in France. En atteste ses factures et autres correspondances que se sont amusé à éplucher « Les Echos Week-End ».
Marilyn Monroe et Yves Montand, le 16 janvier 1960 à Hollywood,
lors du cocktail annonçant le tournage du « Milliardaire », film dont ils partagent l'affiche.
(© AFP)
On connaît la passion de Marilyn Monroe pour le 5 de Chanel et celle, plus fugace, qui la lia le temps d'un tournage à Yves Montand. Deux symboles de la France à travers le monde que l'icône hollywoodienne contribua sans doute indirectement à populariser une fois ses deux coups de coeur dévoilés au grand jour. Ce que l'on sait moins, c'est que dans l'intimité, ce symbole de la pop culture américaine des fifties, disparue il y aura tout juste soixante ans le 4 août prochain, aimait également s'entourer des grands noms de l'art de vivre à la française.
Née en 1926 d'une mère qui l'éleva à peine et d'un père qu'elle ne connut jamais, Norma Jeane Mortenson traversa l'enfance dans des conditions plus que modestes. Peu de chance que le soft power français ait alors croisé la route de cette enfant des quartiers périphériques de Hollywood. Vite mariée à 16 ans (pour échapper à l'orphelinat) avec un pur Yankee éberlué, elle l'abandonna rapidement pour embrasser une carrière de mannequin.
Quête d'excellence
Et c'est en se réinventant devant les caméras de la 20th Century Fox sous le nom de Marilyn Monroe que Norma Jeane connut le succès. Puis, très vite, l'ambition secrète de devenir une grande actrice et d'être reconnue en tant que telle. Est-ce cette quête d'excellence qui la poussa à accumuler les commodes Louis XV, les reproductions de Pierre Bonnard et Pierre-Auguste Renoir ou encore les ouvrages d'Albert Camus, Flaubert ou Proust ?
Marilyn se parfumant au Chanel N° 5, le 24 mars 1955, à l'hôtel « Ambassador » à New York.
© Ed Feingersh/Michael Ochs Archives/Getty Images
Loin d'être une pose, cet attrait pour le beau venu de France se retrouvait dans les objets du quotidien que la star choisissait avec soin, à mille lieues de l'image de la fille superficielle et rigolote, la fameuse « girl next door » que le studio s'efforça de vendre film après film avec un succès certain. Qui aurait cru que l'incarnation du glamour hollywoodien possédait une batterie de cuisine Le Creuset de huit pièces (dont deux cocottes) dans un délicat coloris jaune paille ? C'est ce que l'on découvre en octobre 1999 à la faveur de la très médiatisée vente aux enchères des effets personnels de la star organisée par la maison Christie's. Les observateurs attentifs savent pourtant que Marilyn n'a pas attendu la création du Comité Colbert (en 1954) pour succomber aux charmes du « made in France ».
N°5, Arpège et Joy
Folle du 5 et de ses notes d'aldéhydes, ylang-ylang, néroli, bergamote et citron, elle s'approvisionne régulièrement auprès des grands magasins de luxe tels I. Magnin à Los Angeles ou Saks à New York. Jusqu'à en posséder 26 flacons, selon la légende. Marilyn lui substitue ponctuellement deux autres best-sellers de la parfumerie française : Arpège de Lanvin ou Joy de Patou. Les actrices ne sont alors pas encore des égéries et paient sur leurs deniers propres, comme le confirment les nombreuses factures de ce type que l'on retrouvera parmi les effets personnels de la star après sa disparition.
Facture de parfum Chanel N° 5 acheté au grand magasin I. Magnin de Beverly Hills.
© Courtesy of Julien's Auctions
Marilyn succombe également dès ses débuts professionnels à un autre étendard du raffinement à la française : le champagne. Boisson officielle du septième art dont elle partage la blondeur et le caractère pétillant, elle en remplit les réfrigérateurs de ses diverses résidences successives (38 en seize ans, tout de même). Le Dom Pérignon 1953 avait clairement sa préférence : en juin 1962, Pat Newcomb, l'attachée de presse personnelle de la star, avait ainsi veillé à ce que le photographe Bert Stern en ait a minima trois bouteilles en stock pour sa séance prévue pour « Vogue ».
Une autodidacte au goût très sûr
Prévoyant, Stern s'était muni d'une caisse entière. « Le champagne ne coûtait alors que 11 dollars la bouteille, au lieu de 55 actuellement », écrivait-il en 1982 dans le récit de cette ultime séance. En 2022, la mythique cuvée est quasi introuvable et proposée à plusieurs milliers d'euros aux amateurs lorsqu'une bouteille vintage fait ponctuellement apparition sur le marché des collectionneurs fortunés.
Si Moët & Chandon peut s'enorgueillir d'avoir su séduire les papilles de la star avec son millésime 1953, Marilyn ne dédaignait pas pour autant les autres grandes maisons champenoises. Ses bons de commande ou encore ses notes de room-service pendant les tournages indiquent que le Piper-Heidsieck ou le Mumm Cordon Rouge trouvaient régulièrement grâce à ses yeux. Nulle trace de vulgaire « sparkling » californien dans ses factures, Marilyn Monroe était définitivement une autodidacte de goût, y compris dans le domaine vinicole.
Le bal « April in Paris »
Un goût très sûr et une quête d'excellence qui lui font fuir Hollywood en 1954 pour s'établir à New York. Elle y fonde sa propre maison de production en 1955 et épouse l'année suivante le dramaturge Arthur Miller. L'intelligentsia de la côte Est l'accueille à bras ouverts et Marilyn souhaite se réinventer, les conditions sont réunies pour que s'épanouisse son amour de la France.
Le champagne est l'un des raffinements à la française qu'adorait Marilyn,
avec un goût sûr pour les grandes maisons. © Ramey Agency/ABACA
Elle accepte ainsi avec plaisir l'invitation au bal « April in Paris » qui se tient au « Waldorf Astoria » le 11 avril 1957. Lancé cinq ans plus tôt par le futé manager français de l'établissement, un certain Claude Philippe, l'événement s'est imposé comme le raout mondain et caritatif de l'année auprès de la bonne société new-yorkaise.
Sous couvert de renforcer l'amitié franco-américaine, le dîner dansant est une magnifique opération de promotion des artistes français et des fleurons du savoir-faire hexagonal qui financent la soirée : Dior, Balmain, Givenchy, Cartier ou encore la Fédération nationale française de dentelles, tulles, broderies et passementeries. L'invitation est facturée 100 dollars (reversés à des oeuvres de charité) et donne aux participants fortunés bon pour une tombola dont les lots vont de la Renault Dauphine au cendrier de chez « Maxim's » !
Razzia chez Baccarat
Fidèle à sa légende, Marilyn arrive en retard, main dans la main avec Arthur Miller, avec qui elle ouvre langoureusement le bal sous les flashs des photographes. Lors du dîner, elle croise Gérard Philipe, Zizi Jeanmaire et Jean Marais.
On ignore si les représentants de la maison Baccarat sont présents ce soir-là, mais Marilyn va dévaliser peu après le showroom new-yorkais de la manufacture de cristal originaire de Meurthe-et-Moselle pour décorer son appartement du 444 East 57th Street où elle vient d'emménager avec Miller. Emblématique horloge Soleil (trônant au-dessus de la cheminée), carafes à décanter, chandeliers, verres à eau et à vin, candélabres… les pièces Baccarat affluent dans le grand appartement dont la star a fait recouvrir les sols de moquette beige et des pans de murs entiers de miroirs.
Facture d'une caisse de Dom Pérignon, le champagne préféré de Marilyn,
achetée en mai 1962, trois mois avant sa mort. © Ramey Agency/ABACA
La marque a, il est vrai, installé sa boutique « flagship » new-yorkaise à quelques mètres du domicile de l'actrice, au 55 East 57th Street. Une adresse à laquelle on trouve au premier étage la salle d'exposition de la maison Porthault. A l'en croire, celle-ci y aurait vendu ici même à Marilyn son linge de maison imprimé Coeurs rose issu des ateliers de Rieux-en-Cambrésis… Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Marilyn fréquentait effectivement cette adresse, puisque le 25 novembre 1958, une facture en atteste, elle poussa la porte de la boutique Baccarat pour y faire l'achat d'un cendrier en cristal référence « numéro 33 » pour la somme de 180,25 dollars.
Une garde-robe monopolisée par Norman Norell
Etonnamment, peu de pièces de haute couture française dans la garde-robe de la star qui aspire alors pourtant à transformer son image et gommer les années pin-up de ses débuts. Deux raisons à cela. Tout d'abord, l'actrice privilégie dans l'intimité les tenues simples et confortables, empruntant si besoin au département costumes de la Fox les robes glamours le temps d'une soirée de gala. Ensuite, un homme veille sur ses tenues depuis son arrivée sur la côte Est et l'accompagne dans le processus de sophistication de la « nouvelle » Marilyn. Il s'agit du couturier Norman Norell, un ami des Greene, chez qui Marilyn a trouvé refuge après avoir quitté Hollywood.
Sur les conseils d'Amy Greene, Norell est mis à contribution pour renouveler la garde-robe de la star grâce à un ingénieux partenariat : il fournira ses créations gracieusement et prendra en charge une partie des frais du train de vie de la star (coiffeur, esthéticienne, manucure), et en contrepartie Marilyn portera du Norell pour toutes ses apparitions publiques, lui assurant ainsi une immense publicité. Oubliés les robes à noeuds fuchsia, les lamés or et les bustiers plongeants de soie rouge et dentelles. Norman Norell pare Marilyn d'une élégance minimaliste de bon ton.
Les tables laquées de « Mrs Miller »
Son influence s'étend au-delà du dressing puisque c'est lui qui joue les intermédiaires entre l'actrice et la maison Leleu. Fleuron des arts décoratifs français, Leleu crée alors du mobilier d'exception mêlant bois laqués, marbre, albâtre et bronze pour les grands de ce monde. Le 29 septembre 1959, la secrétaire de Marilyn Monroe adresse un courrier au siège parisien de la maison Leleu, avenue Franklin Roosevelt : « Messieurs, suite aux arrangements pris avec Mr. Norman Norell, veuillez trouver ci-joint un chèque d'acompte de 150 dollars pour trois tables laquées au nom de Mrs Arthur Miller. » La commande est précise, on indique que « la laque doit être de style numéro 1, comme indiqué sur les échantillons apportés par Mr. Norell ».
Correspondance échangée à l'occasion de la commande de trois tables gigognes
à la maison française Leleu. © Courtesy of Julien's Auctions
Fils du fondateur Jules, Jean Leleu s'empresse de lancer la livraison des trois tables gigognes destinées au salon de la plus grande star au monde. Le 6 octobre, il informe par retour de courrier « Mrs Miller » de la bonne réception de son acompte et de l'expédition de sa commande prévue « dans les premiers jours de décembre ». Il précise timidement : « Je me réjouis de savoir certains de mes meubles chez vous, même si ce sont de petites pièces. Vous pourriez être intéressée par nos produits et nos tendances, aussi je joins à ce courrier quelques pages de publications françaises à notre sujet. » Avant de s'enhardir : « Nous sommes reconnus comme des décorateurs d'exception spécialisés dans la fabrication de meubles modernes sur mesure. Notre savoir-faire est inégalé : c'est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour la décoration de nombreux navires de luxe, ambassades, résidences présidentielles, etc. » Et de tenter enfin sa chance : « Ce serait pour moi un plaisir de réaliser pour vous des esquisses personnalisées s'il vous arrivait d'avoir des résidences à meubler et décorer. »
Subjuguée par Yves Montand
Las, comme l'atteste l'épaisse correspondance conservée à ce sujet, les formalités de douanes vont compliquer et retarder la livraison de la caisse renfermant les fameuses tables. Et Marilyn ne renouvellera pas commande à la maison Leleu… Mais la France n'est jamais loin d'elle en cette année 1959. Quelques mois plus tôt, c'est en effet un artiste français qu'elle découvre sur les planches du Henry Miller Theater à Broadway. Le 21 septembre 1959, Marilyn assiste à la première du one man show « An evening with Yves Montand ». Subjuguée, et alors que Miller était retenu par son travail d'écriture, elle retourne avec lui voir le spectacle trois jours plus tard.
Le 16 janvier 1960, c'est à Hollywood que les couples Montand et Miller sont réunis pour une conférence de presse annonçant le début de tournage du film « Le Milliardaire » dont Marilyn et Montand se partagent l'affiche.
Les couples Marilyn Monroe-Arthur Miller et Yves Montand-Simon Signoret,
dans l'appartement de Montand au « Beverly Hills Hotel »,
durant le tournage du « Milliardaire », en 1960.
© Bruce Davidson/Magnum Photos
Comme si le titre original du film n'était pas assez prémonitoire (« Let's Make Love »), Marilyn déclare à la presse : « Après mon mari et ex aequo avec Marlon Brando, je trouve qu'Yves Montand est l'homme le plus séduisant que j'aie jamais rencontré. » Les couples Signoret-Montand et Monroe-Miller s'installent dans des bungalows voisins au « Beverly Hills Hotel » pour la durée du tournage et le photographe Bruce Davidson immortalise le temps d'un dîner la catastrophe annoncée dans un cliché devenu célèbre. Simone Signoret regarde Yves Montand qui regarde Marilyn qui regarde Arthur Miller qui regarde Yves Montand, un sourire crispé aux lèvres.
La suite est connue. Et si, dans l'un des numéros musicaux du film, Marilyn y susurre dans un français adorable « Mon coeur est à papa », en privé, son mariage avec Arthur Miller ne se relèvera pas de son « coup de foudre d'écolière » tel que Montand, en parfait goujat, qualifiera leur brève romance avant de rentrer à Paris.
Un Rodin dans le salon
L'épisode semble éloigner la France de Marilyn qui, en divorçant de Miller, déserte la côte Atlantique pour s'établir à nouveau à Los Angeles. C'est à Brentwood qu'elle achète en mars 1962 une hacienda de style espagnol qu'elle entreprend de rénover dans le plus pur style mexicain. Sans oublier toutefois d'équiper sa cuisine de casseroles en cuivre estampillées « Bazar de Paris » ou de décorer son salon quasi nu d'un bronze de Rodin, « La Main de Dieu », un achat d'impulsion à plus d'un millier de dollars.
Le 26 février 1959, au consulat de France à New York,
Marilyn reçoit l'Etoile de Cristal décernée par l'Académie française du cinéma
des mains de son président Georges Auric, en présence du consul, Raymond Laporte (à gauche).
© PAUL SLADE/PARISMATCH/SCOOP
Lorsqu'elle s'avance le 19 mai 1962, sur la scène du Madison Square Garden pour entonner « Happy Birthday » à John Fitzgerald Kennedy, Marilyn entre dans l'histoire du XXe siècle. Impossible pour l'assistance qui la regarde scintiller sous les projecteurs dans une robe de sirène, d'imaginer que dans trois mois elle succombera à une overdose de barbituriques. Tous ignorent également que cette robe hallucinante, portée pour son ultime apparition, est composée de gaze de soie grège (venue de France !) rehaussée de 2.500 cristaux cousus à la main. Et que son créateur, Jean-Louis Berthault, ancien chef costumier de la Columbia puis d'Universal Pictures désormais à son compte, était Français, né à Paris et sorti diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs à la fin des années 1930.
Marilyn Monroe Estate, un business juteux
Lorsqu'elle meurt à 36 ans, en 1962, Marilyn Monroe laisse un testament dont les principaux bénéficiaires sont sa mère Gladys, sa demi-soeur Berniece, sa secrétaire May Reis et son professeur d'art dramatique Lee Strasberg. Une phrase va cependant permettre à ce dernier de rafler le vrai trésor caché de la succession. En plus de lui attribuer 75 % de la propriété intellectuelle qu'elle détenait sur certains de ses films qu'elle avait coproduits, à la clause 4 du document, l'actrice a en effet indiqué : « Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg, mon souhait étant qu'il répartisse ces derniers comme bon lui semble entre mes amis, mes confrères et ceux à qui je tiens. » Lee va bien vider intégralement l'appartement de New York et la maison de Brentwood de la star. Mais, au mépris de la volonté exprimée, les milliers d'articles vont être stockés dans d'immenses garde-meubles new-yorkais et ne seront jamais redistribués aux proches et collègues de Marilyn. En 1982, Lee Strasberg meurt à son tour et sa seconde épouse, Anna Strasberg, qui n'a jamais connu l'actrice, hérite des biens et droits de la star. Elle charge l'homme d'affaires californien Roger Richman d'exploiter le nom et l'image de la star. Il développe la marque Marilyn Monroe de 1983 à 1995 en signant des contrats lucratifs, notamment avec les magasins Bloomingdale's. Mais, en 1996, Anna Strasberg remercie Richman et confie le Marilyn Monroe Estate à CMG Worldwide, qui règne sur le business des stars disparues et multiplie les contrats de licence.
En 1999, Anna Strasberg confie à Christie's le soin d'organiser la vente aux enchères des effets personnels de Marilyn. La vente du siècle permet à la veuve d'empocher un total de 13,4 millions de dollars, dont plus de 1,2 million pour la célèbre robe brodée de sequins du « Happy Birthday » à JFK.
Après une belle opération avec Le Seuil en 2010, à qui elle confie le soin de publier un recueil de textes et poèmes tirés des archives de Marilyn, Anna Strasberg cède en 2011 ses droits de propriété intellectuels liés à la star au groupe Authentic Brands pour un montant non communiqué estimé entre 20 et 30 millions de dollars.
Après les pièces nobles (costumes, robes griffées, scénarios annotés, mobilier, fourrures et bijoux), Anna Strasberg disperse régulièrement ce qu'il lui reste des effets personnels de Marilyn (dont une montagne de paperasse comptable) dans des ventes aux enchères. Spécialiste de la « memorabilia », la maison Julien's Auctions de Beverly Hills organise ainsi chaque été une vente intitulée « Hollywood Legends » où tout ce qu'a un jour touché Marilyn s'envole à prix d'or. Toaster, tube de rouge à lèvres et casse-noisettes inclus. La prochaine vente se tient ces 15 et 18 juillet (*) et offre aux collectionneurs (ou investisseurs) la possibilité de remporter, entre autres, un chèque signé en 1952 par Marilyn à la pharmacie Schwab's (estimé entre 3.000 et 5.000 dollars), une note manuscrite de dix lignes adressée à Lee Strasberg (estimation 6.000-8.000 dollars) ou encore un carreau de faïence issu de la salle de bains de la dernière demeure de la star (estimation 1.000-2.000 dollars).
(*) www.julienslive.com
Marilyn et la France, les occasions ratées
Francophile dans l'âme, Marilyn Monroe n'aura jamais foulé le sol français.
En juillet 1956, lorsqu'elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe, c'est pour tourner en Angleterre « Le Prince et la Danseuse », adaptation d'une pièce de Terence Rattigan dont elle a acquis les droits, confiant la réalisation et le rôle principal à ses côtés à Laurence Olivier. Elle se promet de suivre son époux, Arthur Miller, qui doit faire un saut à Paris rencontrer Yves Montand et Simone Signoret qui adaptent « Les Sorcières de Salem ». Mais la mésentente entre Marilyn et Laurence Olivier plombe le tournage qui s'enlise à Londres, Miller ira seul à Paris.
Le 7 mars 1958, Simone Noir de chez Christian Dior pense savoir que Marilyn Monroe s'apprête à venir à Paris. Elle adresse un courrier à l'actrice lui indiquant qu'elle se réjouit de sa venue et qu'elle espère que Marilyn se rendra à la boutique Dior en dépit de son planning chargé. Naturellement, « nous pouvons venir vous montrer des modèles à votre hôtel », précise-t-elle, en joignant une liste de prix. Marilyn ne se rendra pourtant jamais au 30 avenue Montaigne. Et pour cause, invitée en avril 1958 par l'Académie française du cinéma à se voir décerner à Paris l'Etoile de Cristal de la meilleure interprète étrangère, elle recevra in fine son trophée le 26 février 1959… au consulat français de New York des mains du compositeur Georges Auric, venu pour l'occasion.
Quant au Festival de Cannes, s'il convie très officiellement Marilyn Monroe dès 1955 en s'adressant à son attaché de presse Rupert Allan puis à son associé Milton H. Greene, malgré tous les efforts déployés, chacune de ses tentatives fut hélas infructueuse.
En 1960, c'est Joséphine Baker, présidente du gala de l'Union des artistes, qui convie Marilyn à exécuter « devant le Tout-Paris » un numéro de cirque « insolite » à l'occasion du 30e anniversaire du gala. « Vous savez combien Paris vous aime et combien les acteurs français seraient fiers de vous accueillir », précise-t-elle dans sa lettre en français adressée au « Beverly Hills Hotel ». Sa destinataire notera sur un mémo en réponse son regret de ne pouvoir participer à l'événement le 4 mars 1960 pour cause de tournage d'un film. Marilyn en dompteuse, acrobate ou meneuse de revue sur la piste du Cirque d'Hiver Bouglione ? La France aurait en effet adoré.
Les objets personnels de Marilyn ont la cote
1. La robe « Happy Birthday à JFK » : 4,81 millions de dollars lors de sa seconde vente, le 17 novembre 2016, par Julien's.
2. Une bague platine et diamants offerte par Joe DiMaggio (qu'elle épousa en 1954) : 772.500 dollars chez Christie's.
3. Son piano d'enfance : 662.500 dollars chez Christie's.
4. Une robe portée dans « La Rivière sans retour » : 526.000 dollars chez Julien's.
5. Une lettre adressée par Joe DiMaggio en 1952 : 525.000 dollars chez Christie's.
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Isabelle Adjani dans Elle - 19/05/2022
Elle
n°3987
pays: France
semaine du 19 mai 2022
En couverture: Isabelle Adjani se met dans la peau de Marilyn Monroe façon "Last Sitting" de Bert Stern
> sur le blog le magazine Elle - 19/05/2022
Isabelle Adjani : « À Cannes, on vous place entre blondasses et bombasses »
> en ligne sur elle.fr
Sur scène, elle dialogue avec Marilyn, à Cannes, elle défendra les films de François Ozon et de Nicolas Bedos. Et, comme à chaque fois, Isabelle Adjani se réinvente jusqu’au vertige. Pour nous, elle rejoue la mythique séance photo signée Bert Stern, en 1962, et se confie le temps d’une rencontre, forcément intense.
Il y a des rencontres qui tiennent de la magie, des correspondances secrètes… Quand Isabelle Adjani rend hommage à Marilyn Monroe en une de ELLE, l’alchimie est si forte, si évidente, si naturelle qu’aucune retouche n’est nécessaire. Comme si deux copines se retrouvaient en cachette. Isabelle et Norma Jeane, c’est une longue histoire de mots croisés que la première évoque dans un extraordinaire seule en scène, en tournée cet été : « Le Vertige Marilyn ». Mais avant cela, il y a Cannes, le Festival, un autre vertige. Et deux films très différents : celui de François Ozon, « Peter von Kant », hommage à Fassbinder. Et celui de Nicolas Bedos, « Mascarade », « un collier de petits cauchemars de jeunesse », comme il aime à le définir. Dans chacun, Isabelle se joue du cliché de la diva divine et dévorante… et gagne ! Car Isabelle déjoue, aussi. Avec le même sérieux, ce désir de bien faire, ce côté « bon petit soldat » que l’on prêtait à Marilyn, elle répond d’abord à une première salve de questions par mail. Puis, une fois ce travail méticuleux accompli, tard dans la nuit, elle propose de nous retrouver pour un café. Casquette de gavroche, lunettes fumées, « crème » et croissant matinal à portée de main, elle est craquante (et insomniaque ?).
Mélange d’impertinence nonchalante et de profondeur. Chaque phrase est une piste sur le chemin de la liberté. Et quand elle convoque Cocteau pour parler de femme « interrompue », la formule nous reste longtemps en tête. Adjani est une cérébrale, on ne se refait pas, aimantée par une bonne étoile.
Elle – Vous posez pour nous en Marilyn Monroe: pourquoi ce choix et qu'est-ce qui vous rassemble, toutes les deux ?
Isabelle Adjani – Oh là, là ! Je ne pose pas en Marilyn Monroe, c'est Madonna ou Kim Kardashian qui prennent la pose, non ? [Rires] Moi, je me pose là, en tendre admiratrice, à la veille de l'anniversaire des 60 ans de sa mort. Sur le tournage de "Tout feu tout flamme", de Jean-Paul Rappeneau, avant chaque scène, Yves Montand me serinait que je lui faisais penser à Marilyn ! J'étais très pudique et tout sauf peroxudée, alors je ne comprenais rien à ce qu'il voulait me dire. Je voyais qu'il était ému, mais à l'époque j'ai dû me raconter qu'il se servait de son "aura Marilyn" comme piège à filles ! [Rires] Plus tard, lors d'un shooting pour le magazine "Egoïste", le grand Richard Avedon m'avait mis à même le corps, sur les épaules, la veste en mouton retourné qui avait appartenu à Marilyn et dans laquelle il l'avait photographiée. Mon premier contact physique et mystique avec elle, c'était ça, presque peau à peau... Aujourd'hui, c'est cette longue robe Dior photographiée en 1962 par un autre grand, Bert Stern, et dont je porte la copie conforme à mon tour sur la scène du "Vertige Marilyn", texte d'Olivier Steiner, qui tient du dialogue rêvé entre elle et moi et du poème théâtral. Il imagine qu'il y a eu entre nous, au cours des années, des points de contact, comme des frôlements, des synchronicités, des chuchotements qui auraient fini par tracer un chemin invisible, un lien de sororité, dans mon existence. Et puis, Marilyn n'est jamais allée à Cannes, la Croisette n'a pas eu la chance d'avoir miss Monroe, alors quand ELLE m'a proposé cette série avec Jan Welters pour un spécial Cannes, on a tout de suite eu envie de ce clin d'oeil à l'inoubliable shooting culte de Bert Stern, et ainsi de l'emmener faire un tour au Festival, histoire aussi de me sentir moins seule.
Autre hommage à Marilyn sur ces photos, vous portez des bijoux en mode "Diamonds are a Girl's best friend"...
Oui, il s'agit de la marque Courbet, qui s'est donné pour mission de réinventer la joaillerie en respectant l'environnement. J'ai été touchée au coeur par leur procédé de création de diamants, en laboratoire de haute technologie, parce que ce sont de véritables diamants aux mêmes qualités précieuses de pureté et de transparence que ceux extraits des entraielles de la terre, de ces monstrueux cratères qui bousillent l'environnement. Marilyn aurait adoré les avoir comme amis, elle qui aimait la nature. C'est mon instinct.
Quand on pense à Marilyn Monroe, on pense star, sex-symbol, mais aussi solitude, failles de l'enfance, viol de l'intimité... Est-ce que cela vous parle ? Avez-vous parfois l'impression d'être une survivante, d'avoir survécu à ce métier ?
Chez toutes les actrices dont je me sens proche, les failes de l'enfance ont creusé un désir profond, un besoin vital d'être autre. Passer de survivante à "revivante", je crois que c'est ce qu'elles font, c'est ce que j'ai fait, c'est ce qu'a fait Norma Jeane en créant Marilyn Monroe. Les épreuves ne sont pas évitées, mais je crois, moi, en une étoile qui veille et qui permet d'avancer dans la nuit noire. Une étoile faite d'amour, d'esprit, de sang, du big bang de notre naissance. Et même morte, sa lumière continue de voyager et de nous parvenir.
Qu'est-ce qui l'a tuée, selon vous ?
Arthur Miller ? Les lavements aux barbituriques ? Robert Kennedy ? La mort ! Ce qui a tué Marilyn ? La mort. Pour vivre de tout son être, Marilyn elle-même a construit la légende qu'elle est devenue, puis, comme le disait Pasolini, elle s'est "abandonnée à son destin de mort".
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Traduction de l'article et de l'interview - in english:
Isabelle Adjani: “In Cannes, you are placed between blondes and hotties”
On stage, she dialogues with Marilyn, in Cannes, she will defend the films of François Ozon and Nicolas Bedos. And, as always, Isabelle Adjani reinvents herself to the point of vertigo. For us, she replays the mythical photo shoot signed Bert Stern, in 1962, and confides in the time of a meeting, necessarily intense.
There are encounters that take on magic, secret correspondence… When Isabelle Adjani pays homage to Marilyn Monroe on cover of ELLE, the alchemy is so strong, so obvious, so natural that no photo editing is necessary. As if two girlfriends were meeting in secret. Isabelle and Norma Jeane, it's a long story of crosswords that the first evokes in an extraordinary single on stage, on tour this summer: "Le Vertige Marilyn". But before that, there is Cannes, the Festival, another vertigo. And two very different films: that of François Ozon, “Peter von Kant”, a tribute to Fassbinder. And that of Nicolas Bedos, "Mascarade", "a necklace of little nightmares of youth", as he likes to define it. In each, Isabelle plays with the cliché of the divine and devouring diva... and wins! Because Isabelle thwarts, too. With the same seriousness, this desire to do well, this "good little soldier" side that we attributed to Marilyn, she first answers a first round of questions by email. Then, once this meticulous work is done, late at night, she offers to meet us for a coffee. Newsboy cap, sunglasses, "cream" and a morning croissant at hand, she is adorable (and insomniac?).
Mixture of nonchalant impertinence and depth. Each sentence is a track on the way to freedom. And when she summons Cocteau to speak of an “interrupted” woman, the formula remains in our minds for a long time. Adjani is cerebral, you can't get over it, magnetized by a lucky star.
Elle – You pose for us as Marilyn Monroe: why this choice and what unites you two?
Isabelle Adjani – Oh dear! I'm not posing as Marilyn Monroe, it's Madonna or Kim Kardashian posing, right? [Laughs] I sit there, as a tender admirer, on the eve of the 60th anniversary of his death. On the set of Jean-Paul Rappeneau's "Tout feu tout flamme", before each scene, Yves Montand told me that I reminded him of Marilyn! I was very modest and anything but peroxide, so I didn't understand what he wanted to tell me. I could see that he was moved, but at the time I had to tell myself that he was using his "Marilyn aura" as a girl trap! [Laughs] Later, during a shoot for the magazine "Egoïste", the great Richard Avedon had put on my body, on my shoulders, the shearling jacket that had belonged to Marilyn and in which he had photographed her. My first physical and mystical contact with her was that, almost skin to skin... Today, it's this long Dior dress photographed in 1962 by another great, Bert Stern, and of which I'm wearing an exact copy my turn on the stage of "Vertige Marilyn", a text by Olivier Steiner, which is a dream dialogue between her and me and a theatrical poem. He imagines that there have been points of contact between us over the years, such as brushings, synchronicities, whispers that would have ended up tracing an invisible path, a bond of sisterhood, in my existence. And then, Marilyn never went to Cannes, the Croisette didn't have the chance to have Miss Monroe, so when ELLE offered me this series with Jan Welters for a Cannes special, we immediately had want this nod to Bert Stern's unforgettable cult shoot, and thus take him for a ride to the Festival, also to make me feel less alone.
Another tribute to Marilyn in these photos, you are wearing jewels in "Diamonds are a Girl's best friend" style...
Yes, it's the Courbet brand, which has made it its mission to reinvent jewelry while respecting the environment. I was touched to the heart by their process of creating diamonds, in a high-tech laboratory, because they are real diamonds with the same precious qualities of purity and transparency as those extracted from the entraielles of the earth, from these monstrous craters that mess up the environment. Marilyn would have loved to have them as friends, she who loved nature. It's my instinct.
When we think of Marilyn Monroe, we think of star, sex symbol, but also loneliness, childhood flaws, violation of intimacy... Does that speak to you? Do you sometimes feel like a survivor, of having survived to this job?
In all the actresses I feel close to, the faults of childhood have dug a deep desire, a vital need to be different. Going from survivor to "reviving", I think that's what they do, that's what I did, that's what Norma Jeane did by creating Marilyn Monroe. Trials are not avoided, but I believe in a star that keeps watch and allows us to move forward in the dark night. A star made of love, of spirit, of blood, of the big bang of our birth. And even dead, her light continues to travel and reach us.
What do you think killed her?
Arthur Miller? Barbiturate enemas? Robert Kennedy? The death ! What killed Marilyn? The death. To live with all her being, Marilyn herself built the legend she became, then, as Pasolini said, she "surrendered to her destiny of death".
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Séance photos
Photographe ©Jan Welters
Mise en beauté Dior par Maria Olsson.
Coupe et coiffure Cédric Chami avec les produits Davines.
Stylisme déco Samantha Marchesani.
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copyright text Elle
Au théâtre: Le Vertige Marilyn (2)
Le Vertige Marilyn
pièce de théâtre
Auteur/Conception: Olivier Steiner
Mise en scène/Musique: Emmanuel Lagarrigue
Costume (robe): Christian Dior
Interprétation: Isabelle Adjani
Durée: 1h20
Speech: Une femme dans une somptueuse robe noire est déjà là sur le plateau au moment où les spectateurs entrent, on l’aperçoit à contre-jour. Elle se trouve au centre d’une installation métallique qui ressemble à une tour de Babel. On entend sa voix au téléphone, qui est-elle ? Isabelle Adjani ? Marilyn Monroe ? Les deux ? Aucune ?
Qu’est-ce donc ? Du théâtre ?
Une cérémonie païenne ? Une incantation ?
Un appel sous forme de poème en prose ?
C’est l’histoire d’une étoile qui vacille.
Adaptation - Lecture du livre sur Le ravissement de Marilyn Monroe
4 représentations à Paris 18ème
les 5, 6, 7 et 8 juillet 2022
tarif: 19 € - 47 €
Lieu: Théâtre de l'Atelier
Adresse: 1 place Charles Dullin, 75018 Paris 18
Sur le web: site theatre-atelier.com
1 représentation à Ramatuelle
le samedi 06 août 2022 à 21h30
tarif: (hors frais de réservation): 70 €
Lieu: Festival de Ramatuelle
Adresse: Les Ayguiers, 83350 Ramatuelle
Sur le web: site festivalderamatuelle.com
1 représentation à Lacoste
le samedi 13 août 2022 à 21h30
tarifs: (+ frais de réservation) :
Catégorie 1 non numérotée (rouge) : 150€
Catégorie 2 non numérotée (bleu) : 100€
Catégorie 3 non numérotée (vert) : 60€
Gratuit pour les -10 ans (sur présentation d'une pièce d'identité - places non numérotées)
Lieu: Festival de Lacoste
Adresse: Château De Lacoste , Route Du Château 84480 Lacoste
Sur le web: site festivaldelacoste.com
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Au théâtre: Le Vertige Marilyn
Le Vertige Marilyn
pièce de théâtre
Auteur/Conception: Olivier Steiner
Mise en scène/Musique: Emmanuel Lagarrigue
Costume (robe): Christian Dior
Interprétation: Isabelle Adjani
Speech: Une femme, Isabelle Adjani, blonde, au centre du plateau. Robe Dior à traîne noire, dos dénudé. Cette même robe portée par Marilyn Monroe lors de ce qu’on a appelé « la dernière séance » photo de Bert Stern. Au-dessus de cette femme en robe noire s’élève une haute structure sur laquelle sont installés vingt-quatre projecteurs, vingt-quatre heures dans la vie d’une femme, un jour et une nuit. La structure s’élève comme une tour de Babel, œil du cyclone d’un monologue encore à venir : monologue intérieur et extérieur, la voix de Marilyn, d’Isabelle, laquelle ? Les deux. Olivier Steiner est allé puiser dans la dernière interview de Marilyn – donnée deux jours avant sa mort – et dans divers entretiens écrits d’Isabelle Adjani une matière à réflexion, des correspondances, un dialogue aussi inattendu qu’improbable, la possibilité d’une sororité, un ravissement.
Adaptation - Lecture du livre sur Le ravissement de Marilyn Monroe
Informations complémentaires
4 représentations du 28 au 31 janvier 2022
tarif: 25 €
Lieu: La Maison de la Poésie
Adresse: Passage Moliėre, 157 rue Saint-Martin - 75003 Paris
Sur le web: site maisondelapoesieparis.com
Marilyn Monroe en robe Christian Dior, 1962, Bert Stern
Pour l’occasion, la Maison Christian Dior a refait sur mesure pour Isabelle Adjani
la robe iconique de Marilyn Monroe
Sur le web
article la robe Dior de Marilyn sur DiaCritik
site officiel Isabelle Adjani
VIDEO - extrait
Information transmise tardivement
Merci à emma qui m'a communiqué cette info
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Movieland, 1952, July
Movieland
pays magazine: USA
paru en juillet 1952
article: "I Dress for Men says Marilyn Monroe"
Editor's note: the girl with built in wolf whistle is obviously qualified to talk on this subject. We hear that lunch time - when Marilyn Monroe is around - is like "MALE call" - Her table is the busiest one in the Twentieth Century-Fox commissary, the Cafe de la Paix. Women know you can't resist a magnet, too. During the making of "We're Not Married" Marilyn was lined up with a bevy of other bathing beauties. One of the girls had won 15 beauty contests, and a studio man asked her, "How would you feel about competing with Marilyn Monroe?" Said the girl, "I'd quit!"
I wonder why most women dress for women ? I think that's a mistake; for myself it would be, anyway. I happen to like men, so I usually like the same things they like. Therefore it's a matter of simple logic that, of course, I dress for men !
Also, I am aware, that I am a woman, and I enjoy being a woman. I don't think I could dress like the illustrations in the high - fashion magazines. For that you require what is thought as a Vogueish figure, and is, I believe, a boyish type figure and I don't have a boyish figure.
To begin with, I believe your body should make your clothes look good - instead of using clothes to make the body conform to what is considered fashionable at the moment, distorted or not. That's why I don't care for " unorganic" clothes- clothes that have no relation to the body. Clothes, it seems to me, should have a relationship to the body, not be something distinct from it.
I don't feel that ruffles mean femininity. You can't put on womanliness; you have to be womanly. Part of being a woman is the desire to please a man, a very important part. That's nature, and you can't get away from it.
In the 20th Century-Fox picture I am doing with Cary Grant , "Monkey business", I wear only two dresses. They're daytime dresses, somewhat on the tailored side. But they prove you don't have to be obvious to be feminine. Billy Travilla has designed them first, to follow natural body lines, and second, without any attempt to disguise the fact that there is a body underneath.
I have been criticized for wearing as little lingerie as possible. Yet, I have also been accused of appearing in the Twentieth Century-Fox commissary in lingerie. It happened while I was making "We're Not Married" - in which I wear a one piece black bathing suit. One day I went directly to lunch in that suit, with a robe worn over it. The shooting schedule called for me to wear the bathing suit all day, so I kept it on. The robe must have done a pretty good job of covering me, because the next day a column carried the report that I had lunched in bra and panties !
The only people who have criticized my clothes so far are women. It all started when a columnist disliked a dress I wore to a cocktail party and said I would have looked better in hopsacking. The studio then released a picture of me as "the girl who looks good even in hopsacking". Later, still carrying the ball, a columnist criticized another cocktail party dress I wore, saying I should have worn a gunnysack.
But I wore the very same dress for 10,000 Marines at Camp Pendleton, and they seemed to like it. At least, I heard no complains! This was a strapless beige lace dress that dipped, not too much in front and had a fishtail effect in back. How wrong can you go with simple beige lace ?
Men like simplicity in clothes, and so do I. There’s nothing so startling about that. Many famous women have followed the basic rules of selecting suitable, timeless clothes that they can wear for years. And in basic colors like black, white, grey and red. Red gets response ! Busy prints or busy lines in a dress get tiring.
Of course, it’s natural for women to respond to the freshness of fashion edicts; like this is a purple season, or the bouffant silhouette is it. There’s something feminine in that, too. Personally, I get the same satisfaction out of changing my hair. Since before “The Asphalt Jungle”, when it was longer, I have kept it shorter, but I try to do different things with it.
So far as clothes are concerned, I’ll pass up the blandishments of writers, and stick to what’s suitable for me. In that I go from one extreme to the other. I like blue-jeans, slacks and suits or “everything” in dressing up. But you can be feminine even in jeans, but even my jeans fit! I buy boys’ jeans, because they are long waisted like me; and boys’ shirts to go with them.
I have two favorite suits. One is black Christian Dior; but instead of wearing a blouse or gilet, I wear fresh red roses at the plunged neckline. I like to wear flowers; I even have some artificial ones for times when fresh ones aren’t handy.
The other suit is a brown very fine-checked, with which I wear yellow roses at the neckline. This one is scooped out, so sometimes I substitute a white pique collar. Or I like to wind scarfs around and let one end fly over the shoulder; that leaves half scarf, half flesh in the neckline.
My love for dressy clothes might have a psychological implication. When I went to school, I had exactly two navy skirts and two white blouses. I washed one and wore the other. But because they looked so much alike, my school mates made fun of me because I had only one outfit.
But I am afraid I buy such things as cocktail and dinner dresses because they’re beautiful and feminine, rather than because I need many of them, in my present way of life. I have yet to go to my first premiere. Someday I might, but not yet. I don’t care for nightclubs. I go out with a man because I want to see him, not be seen because it’s the thing to do. I don’t go out with anyone unless I like him, and if you like a man, there are many more things to do than go to a nightclub.
So in the meantime, I would just as soon stay home with Tolstoi or Thomas Wolfe - or even go for a walk alone. Three evenings a week my jeans-suit-and-slack wardrobe is much more suitable, anyway. One night I spend in a literature class at U.C.L.A., and two more studying with Lottie Goslar, the European pantomimist.
To get back to why I dress for men, I think the big difference in the outlook of the sexes on fashion is that a woman will think of a dress for itself, but a man will think of it in relationship to the woman who is wearing it. So do I.
That’s why I like to feel that I am right for my clothes, too. I don’t want to be bone thin, and I make it a point to stay the way I want to be. A breakfast of hot milk with two raw eggs means energy without fat. I like rare steaks and green salads and vegetables, too. Rather than wonder, should I eat dessert ? I just go on an ice cream binge once a week (chocolate, please !). And, of course, if you don’t like girdles, you’re going to exercise. Working out with light weight dumbbells, and a slow, relaxed dog trot around the block are very good for toning muscles. You have to be friends with your clothes if you’re going to dress for men – no too tight zippers or unnecessary doodads to make you uncomfortable ! Sometimes their acceptance is just in their response, but the response tells me I am right. Dressing for men is natural for a woman. After all, you can’t get away from basic fundamentals! – who wants to ?
Traduction
Note de la rédaction: la fille avec un sifflet de loup est évidemment qualifiée pour parler de ce sujet. Nous entendons que l'heure du déjeuner - quand Marilyn Monroe est dans le coin - est comme "un appel aux HOMMES" - Sa table est la plus occupée du restaurant de la Twentieth Century-Fox, le Café de la Paix. Les femmes savent que vous ne pouvez pas résister à un aimant, aussi. Pendant le tournage de "We're Not Married", Marilyn était alignée avec une foule d'autres beautés en maillot de bain. Une des filles avait gagné 15 concours de beauté, et un homme de studio lui a demandé: «Comment te sentirais-tu en compétition avec Marilyn Monroe ?" et la fille de répondre, "Je démissionnerais !"
Je me demande pourquoi la plupart des femmes s'habillent pour les femmes ? Je pense que c'est une erreur; pour moi, cela le serait, de toute façon. Il m'arrive d'aimer les hommes, alors j'aime habituellement les mêmes choses qu'ils aiment. Par conséquent, c'est une question de logique simple que, bien sûr, je m'habille pour les hommes !
Aussi, je suis consciente, que je suis une femme, et j'aime être une femme. Je ne pense pas que je pourrais m'habiller comme les illustrations dans les magazines de haute couture. Pour cela, vous avez besoin de ce qui est considéré comme une figure de Vogue, et je crois que c'est une figure de type masculine et je n'ai pas cette ligne masculine.
Pour commencer, je crois que votre corps devrait faire en sorte que vos vêtements soient beaux - au lieu d'utiliser des vêtements pour que le corps se conforme à ce qui est considéré à la mode en ce moment, déformé ou non. C'est pourquoi je ne me soucie pas des vêtements «inorganiques», qui n'ont aucun rapport avec le corps. Les vêtements, me semble-t-il, devraient avoir une relation avec le corps, ne pas être quelque chose de distinct.
Je ne pense pas que les volants signifient la féminité. Vous ne pouvez pas mettre de la féminité; tu dois être femme. Une partie d'être une femme est le désir de plaire à un homme, une partie très importante. C'est la nature, et vous ne pouvez pas vous en éloigner.
Dans le film de la 20th Century-Fox que je fais avec Cary Grant, "Monkey business", je ne porte que deux robes. Ce sont des robes de jour, un peu côté tailleur. Mais elles prouvent que vous n'avez pas besoin d'être évident pour être féminin. Billy Travilla les a conçus en premier, pour suivre les lignes naturelles du corps, et en second lieu, sans aucune tentative de déguiser le fait qu'il y a un corps en dessous.
On m'a reproché de porter le moins de lingerie possible. Pourtant, on m'a aussi accusé d'être apparue dans le restaurant de la Twentieth Century-Fox en lingerie. C'est arrivé pendant que je faisais "We're Not Married" - dans lequel je porte un maillot de bain noir d'une seule pièce. Un jour, je suis allée directement déjeuner dans ce costume, avec une robe portée par dessus. les horaires de tournage m'ont amené à porter le maillot de bain toute la journée, alors je l'ai gardé. La robe doit avoir fait un assez bon travail de me couvrir, car le lendemain une colonne portait le rapport que j'avais déjeuné en soutien-gorge et en culotte !
Les seules personnes qui ont critiqué mes vêtements jusqu'à présent sont les femmes. Tout a commencé quand un chroniqueur n'aimait pas une robe que je portais à un cocktail et a dit que j'aurais eu l'air mieux vêtue dans un sac à houblon. Le studio a ensuite publié une photo de moi comme "la fille qui a l'air bien même en houblon". Plus tard, portant toujours à un bal, un chroniqueur a critiqué une autre robe de cocktail que je portais, disant que j'aurais dû porter une sacoche.
Mais je portais exactement la même robe pour 10 000 Marines au Camp Pendleton, et ils semblaient l'aimer. Au moins, je n'ai entendu aucune plainte ! C'était une robe bustier en dentelle beige plongeante, pas trop en avant, et avait un effet queue de poisson à l'arrière. À quel point pouvez-vous aller avec de la dentelle beige simple ?
Les hommes aiment la simplicité dans les vêtements, et moi aussi. Il n'y a rien de si surprenant à ce sujet. Beaucoup de femmes célèbres ont suivi les règles de base de la sélection de vêtements appropriés et intemporels qu'elles peuvent porter pendant des années. Et dans les couleurs de base comme le noir, blanc, gris et rouge. Le rouge obtient une réponse ! Les impressions occupées ou les lignes occupées dans une robe deviennent fatigantes.
Bien sûr, il est naturel pour les femmes de réagir à la fraîcheur des dictats de la mode; comme ceci est une saison pourpre, ou cela la silhouette bouffante. Il y a quelque chose de féminin là-dedans aussi. Personnellement, j'ai la même satisfaction de changer de coiffures. Avant "The Asphalt Jungle", quand ils étaient plus long, je l'ai ai fait plus court, mais j'essaie de faire différentes choses avec.
En ce qui concerne les vêtements, je vais laisser passer les flatteries des écrivains et m'en tenir à ce qui me convient. En cela, je vais d'un extrême à l'autre. J'aime les blue-jeans, les pantalons et les costumes ou «tout» pour m'habiller. Mais vous pouvez être féminine, même en jeans, mais même mon jean me sied ! J'achète des jeans pour garçons, car ils sont longs comme moi; et des chemises des garçons pour aller avec.
J'ai deux tenues préférées. L'une est une tenue noire de Christian Dior; mais au lieu de porter un chemisier ou un gilet, je porte des roses rouges fraîches à la plongée de l'encolure. J'aime porter des fleurs; J'en ai même des artificiels pour les moments où les fraîches ne sont pas pratiques.
L'autre tenue est d'un brun très fin, avec laquelle je porte des roses jaunes à l'encolure. Celle-ci est creusée, donc parfois je substitue un collier de pique blanc. Ou j'aime enrouler des écharpes autour et en laisser une fine voler sur l'épaule; cela laisse moitié écharpe, moitié chair dans l'encolure.
Mon amour pour les vêtements habillés pourrait avoir une implication psychologique. Quand j'allais à l'école, j'avais deux jupes exactement de la marine et deux blouses blanches. J'en lavais une et portait l'autre. Mais parce qu'elles se ressemblaient tellement, mes camarades d'école se moquaient de moi parce que je n'avais qu'une seule tenue.
Mais j'ai peur, j'achète tellement de choses comme des robes de cocktail et de dîner parce qu'elles sont belles et féminines, plutôt que, parce que j'en ai besoin de beaucoup, dans mon mode de vie actuel. Je dois encore aller à ma toute première de film. Un jour je pourrais, mais pas encore. Je ne me soucie pas des boîtes de nuit. Je sors avec un homme parce que je veux le voir, ne pas être vu parce que c'est la chose à faire. Je ne sors avec personne seulement si je l'aime bien, et si vous aimez bien un homme, il y a beaucoup plus de choses à faire que d'aller dans une boîte de nuit.
Alors, entre-temps, je resterais simplement chez moi avec Tolstoi ou Thomas Wolfe, ou je me promènerais seul. Trois soirs par semaine, ma garde-robe de jeans et tenues de relâche est beaucoup plus appropriée, de toute façon. Une nuit, je suis allée à un cours de littérature à U.C.L.A., et deux autres à étudier avec Lottie Goslar, la pantomimiste européenne.
Pour en revenir à la raison pour laquelle je m'habille pour les hommes, je pense que la grande différence dans la perspective des sexes sur la mode est qu'une femme va penser à une robe pour elle-même, mais un homme y pensera par rapport à la femme qui la porte. Donc, moi aussi.
C'est pourquoi j'aime sentir que je suis bien dans mes vêtements aussi. Je ne veux pas être maigre, et je me fais un devoir de rester comme je veux être. Un petit déjeuner de lait chaud avec deux œufs crus signifie de l'énergie sans graisse. J'aime les steaks saignants et les salades vertes et les légumes, aussi. Plutôt que de me demander, devrais-je manger un dessert ? Je m'accorde une crème glacée une fois par semaine (au chocolat, s'il vous plaît !). Et, bien sûr, si vous n'aimez pas être gainée, vous allez faire de l'exercice. Travailler avec des haltères légeres, et doucement, trottinant comme un chien autour du quartier sont très bons pour la tonicité des muscles. Vous devez être amis avec vos vêtements si vous vous habillez pour les hommes - pas de fermetures éclaires trop serrées ou des ornements inutiles pour vous mettre mal à l'aise ! Parfois, leur acceptation est juste dans leur réponse, mais la réponse me dit que j'ai raison. S'habiller pour les hommes est naturel pour une femme. Après tout, vous ne pouvez pas échapper aux fondamentaux de base ! - qui le veut ?
Expo Femmes en Dior Sublime élégance d'un portrait
Du 5 mai au 25 septembre 2016, exposition Femmes en Dior au Musée Christian Dior de Granville.
Description:
FEMMES EN DIOR
- Sublime élégance d'un portrait -
Exposition printemps-été 2016
Dans le cadre du festival Normandie Impressionniste 2016 consacré au thème du portrait, le musée Christian Dior présente l’exposition FEMMES EN DIOR. Sublime élégance d’un portrait.
Cette exposition propose de découvrir l’œuvre et les sources d’inspiration du grand couturier et de ses successeurs à travers l’évocation de personnalités emblématiques du monde de l'aristocratie, du spectacle, du théâtre ou du cinéma, ainsi que des figures de l'élégance française et internationale : la princesse Grace de Monaco, Joséphine Baker, Marilyn Monroe, Charlize Theron, Marion Cotillard...
Un ensemble exceptionnel de quatre-vingt-dix robes de Haute Couture, des photographies, des dessins et des tableaux mettent en lumière l’élégance des femmes en Dior et les moments où la création Dior fait corps avec leur apparence et leur personnalité.
Lieu et adresse: Musée Christian Dior, Villa les Rhumbs, Rue d'Estouteville, 50400 Granville
Le musée n'est pas accessible aux personnes à mobilité réduite.
Horaires: Tous les jours de 10h à 18h30 - Fermeture de la billetterie à 18h00 - Durée estimée de la visite libre: environ 45 minutes
Tarifs: plein : 8 € / réduit (étudiants, demandeurs d'emploi, visiteurs handicapés) : 4 € / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
Entre les musées : le billet d’entrée au musée Christian Dior donne accès à un billet tarif réduit pendant une semaine au Musée d’art moderne Richard Anacréon pour visiter l’exposition Belles de nuit. Portraits de femmes sous la plume et le pinceau. 1905-1940 (Festival Normandie Impressionniste 2016).
Site: musee-dior-granville.com
Publicité Rouge Dior 2014
Année: 2014
Marque / Produit: Rouge Dior (rouge à lèvres)
Pays: USA / Europe
Référence à Marilyn: bande sonore 'You'd be Surprised'
Star: Natalie Portman
> Le Making-of
Publicité Rouge Dior 2013
Année: 2013
Marque / Produit: Rouge Dior (rouge à lèvres)
Pays: USA / Europe
Référence à Marilyn: bande sonore 'You'd be Surprised'
Manteau beige en poil de chameau
Camel Hair Overcoat
manteau en poil de chameau
C'est un manteau de la garde robe personnelle de Marilyn Monroe. Approprié pour l'hiver, il est long, en poil de chameau, de couleur beige, avec un large col, de gros boutons, ceintré à la taille par une large ceinture avec une boucle surdimensionnée. C'est un manteau classique et moderne à la fois, intemporel, et luxueux car signé Christian Dior. Marilyn le porta à diverses occasions lors de l'année 1953, jusqu'en 1954:
Marilyn porte ce manteau le 1er septembre 1953 lors de son départ du Canada (qui marque la fin du tournage des scènes extérieures du film "La rivière sans retour"): elle marche alors avec des béquilles car elle portait un bandage après s'être foulée la cheville sur le tournage du film:
Au début du mois de septembre 1953 , Milton Greene la photographie dans les locaux du magazine Look: elle accessoirise sa tenue avec une paire de gants en dentelles noires et un foulard blanc à pois.
Marilyn est à nouveau vue avec ce manteau le 10 septembre 1953 en sortant des répétitions pour l'émission du 'Jack Benny Show' (qui sera diffusée trois jours plus tard) à Los Angeles, en compagnie de Jack Benny:
Puis Marilyn le porte encore le 4 décembre 1954 à une soirée au Palm Spring Racquet Club:
Et probablement la même année, à New York:
En Hiver 1955 à New York, Marilyn est photograhiée par ses fans:
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copyright text by GinieLand.
Publicité "Rouge Dior"
Année: 2013
Marque / Produit: Dior / Rouge à lèvre
Pays: France
> contient la chanson de Marilyn "You'd be surprised"
> Le making-of avec Natalie Portman