Jeudi 14 octobre 2021 - 21h05 - sur France 3
Disponible sur le replay de francetv
Documentaire - Montand est à nous
Réalisation: Yves Jeuland.
Année: 2021.
Durée : 1h45min
John Huston Une âme libre
Année: 2021
Réalisation: Marie Brunet-Debaines
Production: Arte France & Zadig Productions
Pays: France
Durée: 52 min
Épris d’aventure, John Huston est entré au panthéon du cinéma avec une poignée de chefs-d’oeuvre, du "Faucon maltais" à "Gens de Dublin", en passant par "La nuit de l’iguane". Ce portrait célèbre un esprit libre qui a su s’affranchir des diktats hollywoodiens.
> Diffusé en France sur arte le 05 décembre 2021
Retranscription du passage lié au film "The Misfits":
(à 37 min) - Huston éprouve un sentiment de vide immense lorsqu'en 1957 meurt Humphrey Bogart. Ce chagrin irréparable fait souffler un vent de tendresse sur son cinéma, qui devient plus intimiste. Et Huston s'attache profondément à des personnages avec des bleus à l'âme. A l'image de tous les grands voyageurs de son époque, comme un Kessel, un Hemingway, Huston assiste impuissant à l'emprise de la civilisation sur la nature et le recul des espaces sauvages. C'est la fin des grandes aventures. Et dans ce monde qu'il ne reconnaît plus, l'être humain perd ses repères et s'égare. L'histoire des Misfits se déroule dans le grand Ouest américain. Un univers en plein déclin. La nature sauvage a été domptée, les chevaux ont été remplacés par l'automobile et en dehors des westerns, les cow boys ne sont plus des héros.
John Huston: "Ce sont des ratés. Et ils méritent d'être représentés tout autant que les battants et les vainqueurs."
Huston a choisi de tourner en noir et blanc et de donner aux décors infinis du grand Ouest, une atmosphère presqu'irréelle: l'empreinte de son désenchantement.
extrait du film, monologue du personnage de Roslyn, interprétée par Marilyn Monroe: "Meurtriers ! Assassins ! Sales menteurs ! Tous des menteurs ! Vous n'êtes heureux que face à la mort ! Vous n'avez qu'à vous tuer, vous serez heureux ! Vous et votre pays de Dieu ! La liberté ! Vous me faites pitié ! Vous êtes trois hommes bons et morts !"
Une autre tragédie se déroule en coulisses. Huston et Arthur Miller, grand damaturge et époux de Marilyn Monroe, ont écrit le scénario ensemble. Ils n'hésitent pas à modifier les scènes au cours du tournage. Marilyn en est très destabilisée. Déjà si peu sûre d'elle et en proie à une profonde dépression, elle s'effondre. Huston se retrouve face à un dilemne cruel: à la fois la faire tenir pour finir le film et veiller sur elle.
Echec critique et commercial à sa sortie, le film est depuis devenu culte, associé à jamais à la mort tragique de ses acteurs.
John Huston: "La mort de Clark est survenue à la toute fin. En gentleman, il a tourné sa dernière scène, puis il est mort le lendemain. La surprise fut totale. Un véritable choc. Pour ce qui est de Marilyn, j'avais le pressentiment... d'une tragédie imminente."
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Jeudi 14 octobre 2021 - 21h05 - sur France 3
Disponible sur le replay de francetv
Documentaire - Montand est à nous
Réalisation: Yves Jeuland.
Année: 2021.
Durée : 1h45min
A l'occasion des 30 ans de la disparition d'Yves Montand, ce documentaire sélectionné au Festival de Cannes en 2021 dans "Cannes Classics" raconte la vie de cet acteur emblématique du cinéma français. Immigré italien fasciné par l'Amérique, le jeune Ivo Livi rêvait d'être Fred Astaire ou Gary Cooper. De l'Alcazar de Marseille au Metropolitan Opera de New-York, il deviendra Yves Montand. Chanteur, comédien et artiste engagé, jamais avare de coups de coeurs et, de coups de gueule, il ravira le public non seulement en France, mais aussi outre-Atlantique. Yves Jeuland et Vincent Josse dressent le portrait de leur héros.
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Lundi 11 octobre 2021 - 23h15 - sur Paris Premiere
Documentaire - Ivo Livi, dit Yves Montand
Réalisation: Patrick Rotman.
Année: 2011.
Durée : 115 minutes
La vie de Montand est faite de beaucoup de vies qui s’entremêlent : l’ascension d’un petit immigré italien qui devient une star internationale, l’extraordinaire carrière au music-hall, les dizaines de rôles sur le grand écran, la rencontre avec des femmes qui sont elles-mêmes des mythes : Signoret, Piaf, Marilyn, l’engagement enfin dans les combats de son siècle.
À travers cette vie d’un acteur de son siècle, où tant de rôles se superposent et le suivent dans les méandres de son existence, c’est au fond retrouver notre histoire.
- déjà diffusé: première diffusion le 8 novembre 2011 -
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Lundi 07 décembre 2020 - à 21h05 - France 3
Disponible en replay jusqu'au 14/12/2020
captures de la Bande Annonce
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Hollywood Without Make-up
Année: 1963
Réalisation: Rudy Behlmer, Loring d'Usseau,
et Ken Murray
Produit par: Ken Murray
Ecrit par: Royal Foster
Narrateur: Ken Murray
Pays: USA
Durée: 50 min
Documentaire composé d'images d'archives des stars de l'âge d'or d'Hollywood des années 1930s à 1950s, hors plateau de cinéma: des films privés, des premières de films, des soirées et galas... des images appartenant à Ken Murray, acteur et journaliste de radio et de lé télévision américaine: June Allyson, Mary Astor, Cary Grant, Lucille Ball, Humphrey Bogart, Clara Bow, Clark Gable, Claudette Colbert, Charlie Chaplin, Linda Darnell, Walt Disney, Kirk Douglas, Errol Flynn, William Holden, Laurel et Hardy, Mae West etc... Marilyn Monroe y apparaît à la fin, avec des extraits filmés lors de la première de "Call Me Madam", où elle est interviewée par Ken Murray, qui présente ce documentaire, et qui l'a co-écrit et produit.
>> Fiche du documentaire sur imdb
Captures
Video (Marilyn à 47min 30sec)
Le documentaire existe en DVD
Langue: anglais
Nombre de disque: 1
Région: Zone 2 (ne peut être visualisé en dehors de l'Europe)
ASIN: B01I06SQC4
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copyright text by GinieLand.
Réalisation: Isabelle Clarke & Daniel Costelle
Narration: Matthieu Kassovitz
Pays: France
Année: 2019
En 6 épisodes
Durée d'un épisode: 53 min
À l’occasion des commémorations de la chute du mur de Berlin qui marque la fin de la guerre froide, France 2 diffuse la septième saison d’Apocalypse : La Guerre des mondes. Deux soirées événements qui reviennent sur plus de quarante années qui ne sont, en fait, qu’une succession de guerres chaudes : Indochine, Corée, Vietnam, Afghanistan… entrecoupées de confrontations périlleuses entre l’Est et l’Ouest. Si, en 1945, les femmes et les hommes de la planète pensent laisser derrière eux les atrocités de la guerre, dans les coulisses de la reconstruction du monde, un affrontement plus long et plus insidieux se prépare. Bientôt, un « rideau de fer » va tomber entre l’Est communiste, dominé par l’Union soviétique, et l’Ouest, avec les États-Unis. C’est la guerre froide, la « guerre des mondes ». Dans une folle course aux armements, les États ont inventé la pire menace : l’arme nucléaire. Durant près d’un demi-siècle les grands dirigeants – Staline, Khrouchtchev, Mao, Kennedy – se rapprochent ou s’affrontent, dans un dangereux équilibre de la terreur. À tout moment, c’est l’humanité tout entière qui peut plonger dans l’apocalypse.
Episode 1: Été 1945. Alors que les peuples victorieux célèbrent le retour à la paix, un rideau de fer tombe entre ceux qui furent autrefois alliés. Pendant cinquante ans, le bloc de l'Est communiste affronte le bloc de l'Ouest, dominé par les Américains. C'est la guerre froide, la guerre des mondes. En Indochine, en Corée, au Vietnam, les grands se font face par peuples interposés. Et la toute nouvelle arme nucléaire fait peser sur l’humanité la menace d’une nouvelle apocalypse.
Episode 2: En 1947, craignant que l'Europe abîmée ne devienne le terreau du communisme, les Etats-Unis lancent le plan Marshall, pour permettre aux pays européens de se reconstruire. Les Français ont aussi besoin d'aide en Indochine, où Ho Chi Minh, caché dans la jungle, ne cesse d’accroître son armée et son influence. A Berlin, Staline impose un blocus, mais il préfère se concentrer sur le succès de sa toute nouvelle bombe atomique. Et la vague rouge continue de progresser. En Corée, la guerre est déclarée entre les communistes du Nord et une armée sud-coréenne démunie. Truman envoie ses hommes : une véritable débâcle les attend.
Episode 3: Septembre 1950. En Corée, le conflit continue mais les Américains font face à un nouvel ennemi : la Chine. Truman songe à la bombe atomique. En Indochine, les Français aussi sont au plus mal. Le parallèle entre les deux conflits est frappant : mêmes acteurs dissimulés, mêmes colonnes de prisonniers. Et le véritable ennemi, c'est Staline.
Episode 1: La grande rupture 1945-1946: diffusion le 05/11/19
Episode 2: L'escalade de la peur 1947-1950: diffusion le 05/11/19
Episode 3: Le monde tremble 1950-1952: diffusion le 05/11/19
Episode 4: La conquête 1953-1955: diffusion le 12/11/19
Episode 5: Le Mur 1956-1962: diffusion le 12/11/19
Episode 6: L'Abîme 1963-1991: diffusion le 12/11/19
© copyright text : France 2
Pour Info... Documentaire contenant des images filmées de Marilyn Monroe:
- dans l'épisode 4, des extraits colorisés de sa tournée en Corée en 1954;
- dans l'épisode 5: des extraits de sa participation au gala organisé pour la venue de Khrouchtchev en 1959.
captures
Episode 3: Le monde tremble 1950-1952
Des images colorisées de Marilyn Monroe en Corée
apparaissent dans le générique de fin
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Lundi 7 octobre 2019 - 23h55 - Arte
A revoir en replay sur arte.tv
Réalisation: Adriana Lopez Sanfeliu
Pays: France
Année: 2019
Durée: 62 min
Ancien directeur de l'agence Magnum, devenu célèbre pour ses portraits de onze présidents des États-Unis, ou de stars du cinéma, l'Américain Elliott Erwitt, né à Paris en 1928, s'est aussi distingué par des choix plus politiques ou humanistes, non sans un certain humour. Portrait sensible d'un des plus grands photographes du siècle passé, au regard toujours aiguisé.
Il a beau figurer parmi les photographes incontournables du XXe siècle, avec certains de ses clichés devenus iconiques, Elliott Erwitt, à 91 ans, demeure toujours insatiable. Le travail reste sa motivation quotidienne et composer un plan ou orchestrer la sortie de son prochain livre l'occupe presque dix heures par jour. C'est cette passion incandescente pour la "prochaine image" à saisir, cet esprit toujours en marche que ce film, réalisé par son assistante Adriana Lopez Sanfeliu, se propose d'accompagner, non sans une tendresse manifeste.
Ironie libre
Ancien directeur de l'agence Magnum, devenu célèbre pour ses portraits de onze présidents des États-Unis, ou de stars du cinéma, cet Américain, né à Paris en 1928, s'est aussi distingué par des choix plus politiques (la ségrégation raciale, le Che) ou humanistes (les enfants, les chiens et leurs maîtres), non sans un certain humour. "Je mets beaucoup de sérieux à ne pas être sérieux", a-t-il avoué lors d'une rare interview accordée à un journaliste de la télévision. Une ironie douce, souvent adressée à lui-même, que parvient à capter Adriana Lopez Sanfeliu en suivant le quotidien de son mentor. Portrait sensible, libre, son film rare – Elliott Erwitt n’aime pas être regardé – fait de la lenteur de son vieux personnage un motif récurrent, et aussi un motif d'étonnement, tant la force qu'il dégage derrière son appareil impressionne. "Le succès, c'est la liberté de pouvoir faire ce qu'on veut à tout moment."
© copyright text : Arte.
Mon Avis... 01/10
Mais à quoi sert ce documentaire ? Juste une autosatisfaction de sa réalisatrice (qui en fait, n'en est pas une: elle est simplement une des assistantes du photographe). On y apprend absolument rien ni de la vie d'Erwitt (aspect privé et professionnel) ni aucune analyse de son travail. Certes, il n'aime pas analyser ses photographies, mais le documentaire ne fait que "suivre" son assistante qui le suit et le filme... et puis... rien. Il ne se passe absolument rien. Marilyn y est juste évoquée dans l'introduction par des propos d'Erwitt: "Marilyn aurait dans les 80 ans, difficile de l'imaginer à cet âge. Elle est morte à la trentaine et quand on meurt, la carrière s'arrête". On découvre juste que dans son bureau -intégré dans son appartement new-yorkais- une grande photographie encadrée de Marilyn trône. Ce film ne dure qu'une heure (et heureusement !) et il dessert totalement le personnage qu'est Erwitt. Il paraît creux, sans âme, sans profondeur; on ne comprend même pas pourquoi il est photographe et continue à travailler. L'un des plus grands photographes du XXème siècle aurait amplement mérité mieux !!
Debbie Harry: Atomic Blondie
Année: 2017
Réalisation: Pascal Forneri
Production: Arte France / No One
Durée: 52 min
Bien avant Madonna ou Lady Gaga, il y avait Deborah Harry. La chanteuse du groupe Blondie est devenue une icône punk et glamour. Portrait intime d'une jeune fille du New Jersey qui décide de conjurer l'ennui en se plongeant dans le bouillonnement de New York et qui marquera l'histoire de la pop.
Deuxième femme la plus photographiée du monde après Lady Diana, "sorte de Barbarella sous acide", selon Iggy Pop, Debbie Harry grandit dans la classe moyenne suburbaine de l'Amérique des années 1950, alors à son apogée avant les grandes remises en question des décennies suivantes. À 20 ans, elle part seule tenter sa chance à New York. Un temps Bunny Girl pour le Playboy Club, elle finit par trouver un job de serveuse au Max's Kansas City, la cantine des plus grandes stars – Lou Reed et William Burroughs y sont des clients réguliers. Dans les bars où elle joue avec son partenaire musical et amoureux Chris Stein, un guitariste et photographe qui prendra des milliers de clichés d'elle, l'héroïne circule et fait des ravages. Les musiciens vivent dans le bas Manhattan, alors à l'abandon, et créent sans se soucier des loyers. Dans le petit monde du punk rock naissant, le groupe Blondie peine à s'imposer à New York. Debbie Harry par contre, fascine déjà cette scène alternative de junkies et d'artistes fauchés. Finalement, le succès viendra d'ailleurs : convié en Californie, le groupe fait chavirer le Golden State. Puis l'Australie, via une face B, et enfin le reste du monde. La suite s'écrira en dollars, avec plus de 30 millions d'albums vendus.
Coulisses du punk rock
Des coulisses de la création d'une scène musicale émergente à New York, par ses lieux (le club CBGB, berceau du punk rock américain) et ses figures emblématiques (les Ramones, Warhol, David Bowie et Iggy Pop…), jusqu'aux pires moments de la starification (la drogue, l'oubli, la difficulté de se réinventer lorsqu'on est catalogué), le documentaire de Pascal Forneri dresse le portrait passionnant d'une génération. Mais aussi celui d'une femme libre et fascinante qui a inspiré les plus grandes figures musicales féminines actuelles.
>> Diffusé en France sur arte le 17 août 2018
Retranscription du passage lié à Marilyn Monroe:
(à 3min 30s) - A l'âge où l'on questionne naturellement son identité, l'adolescente Debbie a libre court de s'inventer une mère. Fascinée par les stars de cinéma aux cheveux platines, mystérieuses et fatales, il lui plaît d'imaginer qu'elle pourrait être la fille de Marilyn Monroe.
extrait d'une interview: "Vous vous êtes demandé si vous étiez la fille de Marilyn Monroe ?"
Deborah Harry: "Je crois qu'il y a une ressemblance symbolique, je ne suis pas sûre. Je pense que beaucoup de jeunes filles fabulent sur certaines images, certaines idées.
Je ne me suis jamais cachée de m'être inspirée de nombreuses actrices et particulièrement Marilyn Monroe. Mais je n'ai jamais vraiment essayé de l'imiter".
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Dimanche 12 août 2018 - sur arte
- à 20h50 -
Film - Some Like It Hot
Durée : 115 minutes
Année et origine : 1959, USA
Réalisateur: Billy Wilder
Acteurs: Jack Lemmon, Tony Curtis,
Marilyn Monroe, George Raft...
Résumé: Pour échapper à des malfaiteurs, deux compères musiciens se déguisent en femmes et se font engager dans un orchestre exclusivement féminin... Rythme échevelé, dialogues incisifs, mise en scène virtuose signée Billy Wilder et trio génial : Marylin Monroe, Tony Curtis, Jack Lemmon. Un pur moment de bonheur.
Chicago, hiver 1929. Joe et Jerry, deux musiciens au chômage, obtiennent un contrat pour le bal de la Saint-Valentin. Mais témoins involontaires d’un règlement de comptes entre deux bandes rivales, ils sont pourchassés par les gangsters du parrain victorieux, qui veut leur peau. Travestis tant bien que mal, ils parviennent à se fondre dans un orchestre exclusivement féminin en partance pour la Floride, où ils tombent sous le charme renversant de la chanteuse “Sugar Cane”. Malheureuse en amour, celle-ci est bien décidée à harponner le premier millionnaire venu, mais c'est Jerry qui décroche le pompon, en la personne du vieil et richissime Osgood Fielding, troisième du nom…
Show devant
"Personne n'est parfait !" À la fin des années 1950, la libération des mœurs n'est pas encore à l'ordre du jour, mais Billy Wilder concocte déjà une comédie sur la confusion des sentiments et l’ambiguïté des sexes. L’homosexualité latente des deux protagonistes masculins ne fait plus guère de doute. Mais, loin de choquer, le réalisateur obtient avec son film cinq nominations aux Oscars et un succès exceptionnel au box-office. Bien sûr, Wilder a érigé des garde-fous, dont la distance temporelle, mais aussi le rythme. L’excès de vitesse du montage donne un tel tournis que le spectateur n’a pas le temps de saisir l’essence de situations résolument amorales. Enfin, le scénario repose entièrement sur la tromperie et dédouane le public de tout problème de conscience : le comique peut fonctionner. L’inversion des rôles, soulignée par des dialogues à l’équivoque irrésistible, déclenche l’hilarité. Wilder désamorce la suggestion d’homosexualité et en double le pouvoir comique en plaçant aux côtés du couple masculin une déesse à la sensualité fragile, incarnation absolue de la femme : Marilyn Monroe. Un trio inoubliable dans une comédie virtuose.
- à 22h46 -
Documentaire - Marilyn, divine et fragile
(titre original: "Marilyn, The Mortal Goddess")
Rediffusion dimanche 19/08/18 à 16h10
Durée : 90 minutes
Année et origine : 1996, USA
Réalisateur: Bill Harris
Résumé: Toute l'histoire de Norma Jean Baker, alias Marilyn : sa jeunesse triste dans les arrière-cours de l'industrie du cinéma, son ascension de top model, sa transmutation en acrice blonde platine à la silhouette parfaite, travaillant avec acharnement. Et en marge de sa carrière, les blessures de l'existence, des trois mariages successifs aux innombrables amants, avant le naufrage final...
Depuis des décennies, elle incarne à la fois un emblème de l’Amérique, un sex-symbol et une légende hollywoodienne. Derrière sa gloire cinématographique brille le halo fragile d’une femme peu sûre d’elle, éternellement assoiffée d’amour et de reconnaissance. Disparue à 36 ans, en 1962, dans des circonstances mal éclaircies qui ont encore ajouté à son mystère, l’enfant la plus connue de l’Amérique aurait succombé à une overdose de somnifères, un soir de solitude. Ce documentaire rend hommage à la femme et au mythe, notamment grâce à des interviews de son premier mari James Dougherty, de sa doublure Evelyn Moriarty et d’autres proches tels que la journaliste féministe Gloria Steinem, les comédiens Susan Strasberg (fille de Lee, le fondateur de l’Actors Studio) et Don Murray, son biographe Donald Spoto… Le film raconte ainsi toute l’histoire de Norma Jeane Baker, alias Marilyn : sa jeunesse triste dans les arrière-cours de l’industrie du cinéma, son ascension de top-modèle, sa transmutation en star blonde platine à la beauté parfaite, travaillant avec acharnement. Et en marge de la carrière, les blessures de l’existence, des trois mariages successifs aux innombrables amants, avant le naufrage final.
Dimanche 29 juillet 2018 - 14h30 - Arte
A revoir en replay sur arte.tv
Documentaire: Frank Sinatra
all or nothing at all
Réalisation: Alex Gibney
Pays: Allemagne
Année: 2016
Documentaire en 2 parties
Durée partie 1: 113 min
Durée partie 2: 121 min
De sa jeunesse miséreuse dans le New Jersey à son ascension au rang de star internationale, le portrait fleuve et intime de Frank Sinatra. Des extraits rares du concert de ses "premiers adieux", en 1971, constituent le fil rouge du film. L'occasion de réécouter ses plus grands succès : "My way", "Fly me to the moon", "That's life", "New York, New York"...
Partie 1
Enfant unique, Frank Sinatra naît en 1915 à Hoboken, une ville extrêmement pauvre du New Jersey. Élevé par des parents italiens qui crurent farouchement au rêve américain, il doit lutter pour manger à sa faim. Tout jeune, il se met à jouer du piano et à chanter dans le bar familial. Un déclic. Sinatra n'a désormais qu'un objectif : devenir le nouveau Bing Crosby. Porté par une ambition démesurée, le crooner rend folles les jeunes femmes, amasse des sommes considérables, se marie et devient père pour la première fois. Mais cela ne lui suffit pas. Il s'engage dans la lutte contre la pauvreté et l'intolérance puis se lance dans une carrière d'acteur. Les années 1940 sont pourtant loin d'être idylliques pour celui que l'on surnomme "The Voice" : il est détesté par une partie des Américains, qui lui reproche son absence sur le front. On l'accuse d'être lié à la mafia et ses incartades conjugales nuisent à son image. La MGM le congédie et il finit par perdre sa voix au début des années 1950. Au fond du gouffre, Sinatra quitte sa femme pour Ava Gardner et obtient (grâce à la mafia ?) le rôle qui changera sa vie : celui d'Angelo Maggio dans Tant qu'il y aura des hommes.
Partie 2
Le phénix Sinatra renaît. Plus adulte, il troque ses cheveux bouclés et son nœud papillon contre un chapeau en feutre et une cravate large. Très proche de la scène noire américaine, il est le premier artiste blanc de son envergure à dénoncer autant la ségrégation. Si son aura est immense, "The Voice" est dévasté par sa rupture avec Ava Gardner et assiste hébété à l'explosion du rock, qu'il méprise. Il réunit quelques-unes des stars du moment au sein d'une troupe qui flatte son ego, le Rat Pack. Plus grande star de l'histoire du show-business, l'artiste se rapproche de la mafia en même temps qu'il devient un intime de Kennedy. Égal des puissants, il est dépassé par la révolution culturelle des années 1960 et décide de prendre sa retraite en 1971… pour changer d'avis trois ans plus tard. Sinatra enchaîne alors les concerts grandioses dans le monde entier.
L'homme, le chanteur, l'acteur
Riche en archives, vidéos personnelles inédites et témoignages, ce documentaire mêle la musique aux grands moments de la vie de Sinatra, sans cacher les faces sombres de l'artiste, notamment son tempérament colérique et son comportement vis-à-vis des femmes. Des extraits rares du concert de ses "premiers adieux", en 1971, constituent le fil rouge du film. L'occasion de (ré)écouter ses plus grands succès : "My Way", "Fly me to the Moon", "That's Life", "New York, New York", et bien d'autres encore.
Mon Avis... 10/10
L'un des meilleurs documentaires que j'ai vu consacré à un artiste. Composé uniquement d'archives (visuelles et sonores - avec des extraits d'interviews de Sinatra, de ses épouses (Nancy et Mia Farrow, ainsi que des extraits de la bio d'Ava Gardner), ses enfants, ses proches... mais aussi des coupures de presse) ce film ne relate que des faits (mis en exergue avec le contexte social, économique et politique de l'Amérique de l'époque). Un formidable documentaire qui nous apprend tout de la vie de Sinatra de sa naissance à sa mort (durée: près de 4 heures).
Marilyn est montrée à travers 2 photographies d'elle en compagnie de Sinatra pour illustrer d'une part, les nombreuses liaisons du crooner, puis dans un second temps, ses liens avec Kennedy.