Photos liées au tag 'elle'

Voir toutes les photos
28 octobre 2022

Elle, 27/10/2022

2022-10-27-elle-cover Elle
n° 4 010

pays: France
hebdomadaire
parution le 27 octobre 2022
prix: 2,80 €

Article intérieur de 4 pages interview de Joyce Carol Oates, auteure de "Blonde"

2022-10-27-elle-p12  

- article -
2022-10-27-elle-p90  2022-10-27-elle-p91 
2022-10-27-elle-p92  2022-10-27-elle-p94  


Joyce Carol Oates : rencontre avec celle qui connaît l'Amérique mieux que personne
> en ligne sur elle.fr 

Alors que « Blonde », son roman culte sur Marilyn Monroe, vient d'être adapté à l'écran, l'écrivaine signe « Respire... », un nouveau texte subtil et mélancolique sur la perte de l'être aimé. Rencontre avec celle qui sonde les États-Unis mieux que personne.

En arrivant chez Joyce Carol Oates, on ne peut s’empêcher de penser à son héroïne préférée : Alice au pays des merveilles. Elle vit aux États-Unis, près de l’université de Princeton (New Jersey), où, à 84 ans, elle enseigne encore l’écriture. En son royaume sauvage et sans réseau règnent le silence et les animaux. Contrairement au lapin du livre de Lewis Carroll, nous sommes en avance en cet après-midi de septembre. Et nous avons de la chance. Le temps se suspend. Des coqs en fer forgé bordent l’allée de sa maison, au bout de laquelle ce n’est pas Oates qui nous accueille, mais trois biches. Une atmosphère féerique, miroir inversé de son œuvre – composée de romans, d’essais, de nouvelles, de pièces de théâtre, de poèmes... – reflétant l’histoire violente de l’Amérique. Prolifique, observatrice irremplaçable, Oates est devenue, avec « Les Chutes », « Fille noire, fille blanche » ou « Nous étions les Mulvaney », la sentinelle des divisions politiques, économiques et raciales qui agitent son pays. En sirotant un Coca Light, elle évoque à la fois la menace qui pèse contre le droit à l’avortement, qu’elle étudie dans « Un Livre de martyrs américains », la vie de Marilyn Monroe, romancée dans « Blonde », ou son amour pour ses chats, qui nous frôlent tout au long de l’interview. Elle l’affirme, d’ailleurs : « Les animaux sont plus fiables que les humains. » Et les morts plus bavards que les vivants. Entre deux souvenirs, la voici qui nous entraîne à travers les pièces colorées de sa maison : « J’ai quelque chose à vous montrer. » Sur la commode d’un salon, un portrait d’elle, peint par Gloria Vanderbilt, amie chère et figure new-yorkaise, meurtrie, elle aussi, par le deuil. Aux murs d’un corridor menant à l’étage, les paysages photographiés par Charlie, son second mari, mort en 2019. Dans ce sanctuaire intime et vitré, Joyce Carol Oates examine inlassablement les tourments du présent. En nous raccompagnant, elle remarque un oiseau- mouche virevoltant au-dessus de nos têtes : « Ces petits oiseaux sont un signe d’espoir, vous le saviez ? »

BLONDE-roman  ELLE. Vingt-deux ans après sa parution, « Blonde », votre biofiction sur Marilyn Monroe, est devenu un film Netflix. Qu’avez-vous pensé de son adaptation ?

Joyce Carol Oates. Je pense qu’elle est à la fois puissante et dévastatrice. Andrew Dominik, le réalisateur, a choisi de mettre Marilyn au cœur de chaque scène, si bien qu’à chaque minute l’on ressent sa souffrance, ses hallucinations, son malheur et sa peur. Le spectateur peut s’identifier à elle. Lorsque j’ai écrit « Blonde », j’avais fait le choix d’adopter le point de vue de Norma Jeane Baker, la femme dissimulée derrière la star, celle qu’elle était depuis l’enfance. Elle est restée cette fille-là jusqu’à la fin de sa vie. J’ai trouvé Ana de Armas absolument remarquable, sachant transmettre la vulnérabilité extrême de Marilyn, son innocence mais aussi son intelligence, qui seront balayées par les forces patriarcales.

ELLE. Comment expliquer encore notre fascination pour son drame, sa beauté, son image ?

J.C.O. Si elle reste une figure iconique, probablement plus emblématique qu’Elizabeth Taylor ou Ava Gardner, c’est parce qu’elle était une victime. Les gens se reconnaissent dans sa détermination, dans sa lutte acharnée pour réussir, qui fut vaine. Même ses films ne lui ont pas permis de gagner beaucoup d’argent. Marilyn a toujours été sous-estimée et incomprise.
Je vois un parallèle entre son destin et celui d’Elvis Presley. Tous deux étaient divinement beaux, incroyablement talentueux, portés par une grande ambition. Tous deux ont été fauchés par la mort si jeunes, elle à 36 ans, lui à 42. Il y a une beauté étrange dans leur tragédie. On aimerait les garder pour toujours, à travers la culture. Ils ont l’air tellement vivants, vous ne trouvez pas ?

(extrait du passage lié à Marilyn Monroe - le reste de l'interview en ligne et dans le Elle n° 4010)


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Elle

Posté par ginieland à 19:35 - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,

28 septembre 2022

Le mystère Monroe : 11 vérités troublantes sur Marilyn - sur Elle

ELLE_logo

 Le mystère Monroe : 11 vérités troublantes sur Marilyn
27 septembre 2022 - sur elle.fr

Objet de fantasmes dans tous les sens du terme, la divine Norma Jeane est l’ultime héroïne. Son faux biopic « Blonde » le prouve, mais sa vie réelle aussi.
Trente-six ans de détresse, de glamour… et de mystère. « Blonde », la « biofiction » que Netflix consacrera à Marilyn Monroe le 28 septembre, prendra des libertés avec la réalité historique. Comme le best-seller de Joyce Carol Oates dont elle est adaptée. Alors pour contrebalancer la fiction, voici quelques vérités sur la plus envoûtante des créatures hollywoodiennes.

2022-10-27-ELLE-a 1 - ELLE PARLAIT DE MARILYN À LA TROISIÈME PERSONNE 
C’est d’ailleurs la scène qu’a choisie « Blonde » pour son premier teaser, et c’est attesté dans plusieurs témoignages de proches : la star était profondément dissociée entre son identité de Norma Jeane, orpheline démunie et complexée, et son masque social de Marilyn, qu’elle appelait « she » (« elle »). Une construction mentale et physique que l’actrice convoquait uniquement sur les tournages ou lors de ses apparitions publiques. Ce qui expliquait, en partie, ses retards légendaires sur les plateaux. Dans le secret de sa loge, il fallait le temps de voir surgir Marilyn, son glamour et sa fantaisie, derrière la timidité et la vulnérabilité de Norma Jeane.

2 - ELLE BÉGAYAIT 
Célèbre pour retourner ses scènes jusqu’à l’obsession, ce qui a rendu fou furieux son partenaire de « Certains l’aiment chaud » Tony Curtis, Marilyn avait la hantise d’y voir resurgir son bégaiement, hérité d’une enfance chaotique, ballotée entre familles d’accueil, orphelinat et mère schizophrène. Pour s’assurer de délivrer ses répliques correctement, elle a contrôlé sa voix au point d’adopter ce timbre « exhalé », parfois proche du murmure, devenu sa signature vocale, à la fois au cinéma et en tant que chanteuse de jazz.

3 - ELLE A CHANGÉ DE RIRE 
Travailler ses intonations en fonction des rôles, c’est commun pour un acteur. Mais Norma Jeane, elle, s’est montrée jusqu’au-boutiste. Dotant son alter ego Marilyn d’un rire plus grave, voilé, sexy que le gloussement de « souris étonnée » (selon la formule de Joyce Carol Oates dans « Blonde ») lui échappant encore à ses débuts. Un rire maîtrisé que la comédienne déployait volontiers en société et en interviews.

4 - ELLE A MODIFIÉ SON ÉCRITURE 
Une information relayée par la demi-sœur de Marilyn, Bernice Miracle, et par les nombreux documents manuscrits laissés derrière elle par la star. À l’écriture étroite de Norma Jeane, inclinée vers la gauche, succédera une graphie beaucoup plus ample, large, inclinée vers la droite, lorsque la vedette verra sa popularité exploser et devra signer des autographes. À la fin de sa vie, l’écriture sera elle aussi le miroir de sa dépression, en se recroquevillant sur le papier.

5 - ELLE A PORTÉ HUIT NOMS DIFFÉRENTS 
Il y a les noms de son adolescence, au gré des unions de sa mère Gladys, monteuse à Hollywood, et des caprices de l’état civil. Née en 1926 d’un père inconnu, Norma Jeane Mortenson deviendra Norma Jeane Baker pendant sa scolarité puis perdra le « e » de Jeane à 16 ans.
Il y a ensuite ses noms de femme mariée : Norma Jean Dougherty (1942) de son premier époux l’ouvrier Jim Dougherty, Marilyn DiMaggio (1954) de son second époux le joueur de baseball Joe DiMaggio, et Marilyn Miller (1956) de son troisième époux le dramaturge Arthur Miller.
Et enfin il y a les noms du vedettariat et du dédoublement. Marilyn Monroe bien sûr, forgé en 1946 à partir du nom de jeune fille de sa mère et d’un prénom soufflé par un cadre de la 20th Century Fox (et qu’elle détestait). Mais aussi « Mona Monroe » qu’elle utilisera pour poser nue (voir ci-dessous). Et Zelda Zonk, le pseudonyme de la femme traquée, réfugiée à New York en 1954 dans l’espoir de devenir une actrice respectée. 
Huit noms comme autant de points d’interrogation face à celui qui a toujours manqué, celui de son père biologique, longtemps fantasmé, longtemps secret. Charles Stanley Gifford était marié et contremaître dans le studio où travaillait Gladys, la mère de Marilyn. Leur filiation ne sera attestée qu’au printemps 2022 grâce à des scientifiques français, qui ont récupéré l’ADN de l’idole sur une mèche de cheveux peroxydée pour le comparer à deux descendantes de Gifford. Marilyn Monroe aurait aussi pu s’appeler Norma Jeane Gifford.

6 - ELLE ÉTAIT PAYÉE AU LANCE-PIERRE  
Cinquante dollars. C’est la somme qu’a touchée « Mona Monroe » pour poser nue dans le calendrier « Miss Golden Dreams 1949 ». Lâchée par son premier studio, la pin-up de 23 ans est alors aux abois, et finit par accepter la proposition du photographe Tom Kelley, pour pouvoir remplir son frigo. Un shooting sur un drap de velours rouge réutilisé régulièrement dans la presse depuis (dont le tout premier numéro de « Playboy » en 1953 ou un « Nouvel Observateur » de 1991) et qui rapportera des millions de dollars à ses différents acquéreurs.
Cette spoliation systématique marquera longtemps la carrière de la pseudo blonde frivole, prise de haut par ses producteurs pendant que des actrices « cérébrales » revalorisent plus vite leurs cachets. Marilyn, elle, est salariée 1500 dollars par semaine à la 20th Century Fox en 1953, époque où elle conquiert déjà le box office, grâce à « Niagara » ou « Les hommes préfèrent les blondes ». C’est moins que Jane Russell sur « Les hommes… » et moins que le chef maquilleur de « Niagara » ! L’icône devra attendre ses six derniers films (soit 20% de sa filmographie) pour imposer ses conditions financières et artistiques à la Fox, avant l'échec commercial des « Misfits » qui la fragilisera de nouveau.  

7 - ELLE N’A PAS ÉTÉ REPÉRÉE COMME PLAYMATE MAIS EN TRAVAILLANT À L’USINE
Engagé dans la marine marchande, Jim Dougherty aurait préféré que sa jeune épouse aux longs cheveux châtain et bouclés reste au foyer à l’attendre. Mais ce n’était pas le genre de la maison. Et en 1944 la douce Norma, tirée de l’orphelinat grâce à ce premier mariage, veut participer à l’effort de guerre et entrevoit aussi la liberté d’un poste à l’usine. Échappant à ses beaux-parents, elle y plie des parachutes à la chaîne lorsqu’un photographe l’immortalise pour un reportage sur le travail des femmes. Sa carrière de modèle photo est lancée. Suivront des jobs d’hôtesse, de mannequin plus ou moins (dé)vêtu, puis ses débuts d’actrice, où elle devient la proie des prédateurs régnant sur les studios. 

8 - SA DÉMARCHE EST ENTRÉE DANS LE GUINNESS DES RECORDS
Jupe crayon noire, veste rouge et talons aiguille, Monroe qui s’éloigne sur le bitume de « Niagara » en 1953. Trente-cinq mètres de progression chaloupée, filmée de dos, en plan fixe et en silence. La plus longue « scène de marche » de l’histoire du cinéma, entrée dans le Guinness des Records. L’allure qui vaut à Marilyn un énième surnom, celui de la « fille à la démarche horizontale ». Ce balancement caractéristique était-il morphologique, dû à une malformation de la hanche ou provoqué, grâce à un talon droit qu’elle faisait raboter sur ses chaussures ? Les légendes se contredisent, des légendes de plus.

9 - LA GRILLE DE MÉTRO DANS « SEPT ANS DE RÉFLEXION » A PRÉCIPITÉ SON DIVORCE
Marilyn est alors mariée depuis quelques mois à l’ombrageux Joe DiMaggio. Habitué à être traité comme un héros national, l’ex-joueur de baseball se trouve éclipsé par la notoriété de sa femme. Et digère encore moins son statut de sex symbol. Sa jalousie culminera sur le tournage de « Sept ans de réflexion » en 1954, lorsque Marilyn s’avance au-dessus d’une grille d’aération du métro new-yorkais, et laisse sa robe se soulever jusqu’à ses hanches. La scène devra être retournée en studio et édulcorée au montage, mais ces premières prises filmées en pleine rue devant une foule hystérique seront immortalisées par la presse. Témoin de la séquence et ivre de rage, DiMaggio brutalise Marilyn, qui le quittera dans la foulée.  

10 - ELLE ÉCRIVAIT DE LA POÉSIE ET LISAIT DOSTOÏEVSKI  
Plus de 400 ouvrages ont été retrouvés chez Monroe à sa mort. Admiratrice de Colette, Proust ou Flaubert, l’actrice lisait également Dostoïevski, Joyce, Darwin ou Hemingway. Et a écrit toute sa vie de brèves et mélancoliques poésies. Des documents à retrouver, reproduits en fac-similé, dans le recueil « Fragments : poèmes, écrits intimes, lettres » paru en 2010, aux éditions du Seuil.

11 - ELLE SOUFFRAIT D’ENDOMÉTRIOSE
Et c’est aussi ce qui a nourri la grande détresse de Norma Jeane – Marilyn tout au long de son existence. Le gouffre d’un bébé attendu en vain. Une vie de souffrance, de fausses couches, et d’urgences chirurgicales qui l’ont précipitée vers la dépendance aux antidouleurs et aux somnifères. Exils chimiques ayant fini par avoir raison d’elle en 1962 lors d’une ultime overdose. La thèse du suicide n’a jamais été prouvée. Celle d’un assassinat, commandité en raison de ses liens avec les frères Kennedy, non plus.


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by Vogue.

Posté par ginieland à 20:21 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , , , ,

31 mai 2022

Elle - 19/05/2022

2022-05-19-ELLE-france  Elle
n°3987

pays: France
semaine du 19 mai 2022
En couverture: Isabelle Adjani se met dans la peau de Marilyn Monroe façon "Last Sitting" de Bert Stern

- pages intérieures -

2022-05-19-ELLE-france-p15  2022-05-19-ELLE-france-p18  
2022-05-19-ELLE-france-p126-127  
2022-05-19-ELLE-france-p128-129   
2022-05-19-ELLE-france-p130-131 
2022-05-19-ELLE-france-p132-133 
2022-05-19-ELLE-france-p134-135 
2022-05-19-ELLE-france-p136-137 

> sur le blog l'article Isabelle Adjani dans Elle - 19/05/2022


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

Posté par ginieland à 17:18 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,

Isabelle Adjani dans Elle - 19/05/2022

2022-05-19-ELLE-france Elle
n°3987

pays: France
semaine du 19 mai 2022
En couverture: Isabelle Adjani se met dans la peau de Marilyn Monroe façon "Last Sitting" de Bert Stern

> sur le blog le magazine Elle - 19/05/2022


Isabelle Adjani : « À Cannes, on vous place entre blondasses et bombasses »
> en ligne sur  elle.fr

Sur scène, elle dialogue avec Marilyn, à Cannes, elle défendra les films de François Ozon et de Nicolas Bedos. Et, comme à chaque fois, Isabelle Adjani se réinvente jusqu’au vertige. Pour nous, elle rejoue la mythique séance photo signée Bert Stern, en 1962, et se confie le temps d’une rencontre, forcément intense. 

Il y a des rencontres qui tiennent de la magie, des correspondances secrètes… Quand Isabelle Adjani rend hommage à Marilyn Monroe en une de ELLE, l’alchimie est si forte, si évidente, si naturelle qu’aucune retouche n’est nécessaire. Comme si deux copines se retrouvaient en cachette. Isabelle et Norma Jeane, c’est une longue histoire de mots croisés que la première évoque dans un extraordinaire seule en scène, en tournée cet été : « Le Vertige Marilyn ». Mais avant cela, il y a Cannes, le Festival, un autre vertige. Et deux films très différents : celui de François Ozon, « Peter von Kant », hommage à Fassbinder. Et celui de Nicolas Bedos, « Mascarade », « un collier de petits cauchemars de jeunesse », comme il aime à le définir. Dans chacun, Isabelle se joue du cliché de la diva divine et dévorante… et gagne ! Car Isabelle déjoue, aussi. Avec le même sérieux, ce désir de bien faire, ce côté « bon petit soldat » que l’on prêtait à Marilyn, elle répond d’abord à une première salve de questions par mail. Puis, une fois ce travail méticuleux accompli, tard dans la nuit, elle propose de nous retrouver pour un café. Casquette de gavroche, lunettes fumées, « crème » et croissant matinal à portée de main, elle est craquante (et insomniaque ?). 
Mélange d’impertinence nonchalante et de profondeur. Chaque phrase est une piste sur le chemin de la liberté. Et quand elle convoque Cocteau pour parler de femme « interrompue », la formule nous reste longtemps en tête. Adjani est une cérébrale, on ne se refait pas, aimantée par une bonne étoile.

Elle – Vous posez pour nous en Marilyn Monroe: pourquoi ce choix et qu'est-ce qui vous rassemble, toutes les deux ?
Isabelle Adjani – Oh là, là ! Je ne pose pas en Marilyn Monroe, c'est Madonna ou Kim Kardashian qui prennent la pose, non ? [Rires] Moi, je me pose là, en tendre admiratrice, à la veille de l'anniversaire des 60 ans de sa mort. Sur le tournage de "Tout feu tout flamme", de Jean-Paul Rappeneau, avant chaque scène, Yves Montand me serinait que je lui faisais penser à Marilyn ! J'étais très pudique et tout sauf peroxudée, alors je ne comprenais rien à ce qu'il voulait me dire. Je voyais qu'il était ému, mais à l'époque j'ai dû me raconter qu'il se servait de son "aura Marilyn" comme piège à filles ! [Rires] Plus tard, lors d'un shooting pour le magazine "Egoïste", le grand Richard Avedon m'avait mis à même le corps, sur les épaules, la veste en mouton retourné qui avait appartenu à Marilyn et dans laquelle il l'avait photographiée. Mon premier contact physique et mystique avec elle, c'était ça, presque peau à peau... Aujourd'hui, c'est cette longue robe Dior photographiée en 1962 par un autre grand, Bert Stern, et dont je porte la copie conforme à mon tour sur la scène du "Vertige Marilyn", texte d'Olivier Steiner, qui tient du dialogue rêvé entre elle et moi et du poème théâtral. Il imagine qu'il y a eu entre nous, au cours des années, des points de contact, comme des frôlements, des synchronicités, des chuchotements qui auraient fini par tracer un chemin invisible, un lien de sororité, dans mon existence. Et puis, Marilyn n'est jamais allée à Cannes, la Croisette n'a pas eu la chance d'avoir miss Monroe, alors quand ELLE m'a proposé cette série avec Jan Welters pour un spécial Cannes, on a tout de suite eu envie de ce clin d'oeil à l'inoubliable shooting culte de Bert Stern, et ainsi de l'emmener faire un tour au Festival, histoire aussi de me sentir moins seule.
 
Autre hommage à Marilyn sur ces photos, vous portez des bijoux en mode "Diamonds are a Girl's best friend"...
Oui, il s'agit de la marque Courbet, qui s'est donné pour mission de réinventer la joaillerie en respectant l'environnement. J'ai été touchée au coeur par leur procédé de création de diamants, en laboratoire de haute technologie, parce que ce sont de véritables diamants aux mêmes qualités précieuses de pureté et de transparence que ceux extraits des entraielles de la terre, de ces monstrueux cratères qui bousillent l'environnement. Marilyn aurait adoré les avoir comme amis, elle qui aimait la nature. C'est mon instinct.

Quand on pense à Marilyn Monroe, on pense star, sex-symbol, mais aussi solitude, failles de l'enfance, viol de l'intimité... Est-ce que cela vous parle ? Avez-vous parfois l'impression d'être une survivante, d'avoir survécu à ce métier ?
Chez toutes les actrices dont je me sens proche, les failes de l'enfance ont creusé un désir profond, un besoin vital d'être autre. Passer de survivante à "revivante", je crois que c'est ce qu'elles font, c'est ce que j'ai fait, c'est ce qu'a fait Norma Jeane en créant Marilyn Monroe. Les épreuves ne sont pas évitées, mais je crois, moi, en une étoile qui veille et qui permet d'avancer dans la nuit noire. Une étoile faite d'amour, d'esprit, de sang, du big bang de notre naissance. Et même morte, sa lumière continue de voyager et de nous parvenir.

Qu'est-ce qui l'a tuée, selon vous ?
Arthur Miller ? Les lavements aux barbituriques ? Robert Kennedy ? La mort ! Ce qui a tué Marilyn ? La mort. Pour vivre de tout son être, Marilyn elle-même a construit la légende qu'elle est devenue, puis, comme le disait Pasolini, elle s'est "abandonnée à son destin de mort".

le reste de l'article réservé aux abonnés de elle.fr


Traduction de l'article et de l'interview - in english:

Isabelle Adjani: “In Cannes, you are placed between blondes and hotties”

On stage, she dialogues with Marilyn, in Cannes, she will defend the films of François Ozon and Nicolas Bedos. And, as always, Isabelle Adjani reinvents herself to the point of vertigo. For us, she replays the mythical photo shoot signed Bert Stern, in 1962, and confides in the time of a meeting, necessarily intense.

There are encounters that take on magic, secret correspondence… When Isabelle Adjani pays homage to Marilyn Monroe on cover of ELLE, the alchemy is so strong, so obvious, so natural that no photo editing is necessary. As if two girlfriends were meeting in secret. Isabelle and Norma Jeane, it's a long story of crosswords that the first evokes in an extraordinary single on stage, on tour this summer: "Le Vertige Marilyn". But before that, there is Cannes, the Festival, another vertigo. And two very different films: that of François Ozon, “Peter von Kant”, a tribute to Fassbinder. And that of Nicolas Bedos, "Mascarade", "a necklace of little nightmares of youth", as he likes to define it. In each, Isabelle plays with the cliché of the divine and devouring diva... and wins! Because Isabelle thwarts, too. With the same seriousness, this desire to do well, this "good little soldier" side that we attributed to Marilyn, she first answers a first round of questions by email. Then, once this meticulous work is done, late at night, she offers to meet us for a coffee. Newsboy cap, sunglasses, "cream" and a morning croissant at hand, she is adorable (and insomniac?).
Mixture of nonchalant impertinence and depth. Each sentence is a track on the way to freedom. And when she summons Cocteau to speak of an “interrupted” woman, the formula remains in our minds for a long time. Adjani is cerebral, you can't get over it, magnetized by a lucky star.

Elle – You pose for us as Marilyn Monroe: why this choice and what unites you two?
Isabelle Adjani – Oh dear! I'm not posing as Marilyn Monroe, it's Madonna or Kim Kardashian posing, right? [Laughs] I sit there, as a tender admirer, on the eve of the 60th anniversary of his death. On the set of Jean-Paul Rappeneau's "Tout feu tout flamme", before each scene, Yves Montand told me that I reminded him of Marilyn! I was very modest and anything but peroxide, so I didn't understand what he wanted to tell me. I could see that he was moved, but at the time I had to tell myself that he was using his "Marilyn aura" as a girl trap! [Laughs] Later, during a shoot for the magazine "Egoïste", the great Richard Avedon had put on my body, on my shoulders, the shearling jacket that had belonged to Marilyn and in which he had photographed her. My first physical and mystical contact with her was that, almost skin to skin... Today, it's this long Dior dress photographed in 1962 by another great, Bert Stern, and of which I'm wearing an exact copy my turn on the stage of "Vertige Marilyn", a text by Olivier Steiner, which is a dream dialogue between her and me and a theatrical poem. He imagines that there have been points of contact between us over the years, such as brushings, synchronicities, whispers that would have ended up tracing an invisible path, a bond of sisterhood, in my existence. And then, Marilyn never went to Cannes, the Croisette didn't have the chance to have Miss Monroe, so when ELLE offered me this series with Jan Welters for a Cannes special, we immediately had want this nod to Bert Stern's unforgettable cult shoot, and thus take him for a ride to the Festival, also to make me feel less alone.

Another tribute to Marilyn in these photos, you are wearing jewels in "Diamonds are a Girl's best friend" style...
Yes, it's the Courbet brand, which has made it its mission to reinvent jewelry while respecting the environment. I was touched to the heart by their process of creating diamonds, in a high-tech laboratory, because they are real diamonds with the same precious qualities of purity and transparency as those extracted from the entraielles of the earth, from these monstrous craters that mess up the environment. Marilyn would have loved to have them as friends, she who loved nature. It's my instinct.

When we think of Marilyn Monroe, we think of star, sex symbol, but also loneliness, childhood flaws, violation of intimacy... Does that speak to you? Do you sometimes feel like a survivor, of having survived to this job?
In all the actresses I feel close to, the faults of childhood have dug a deep desire, a vital need to be different. Going from survivor to "reviving", I think that's what they do, that's what I did, that's what Norma Jeane did by creating Marilyn Monroe. Trials are not avoided, but I believe in a star that keeps watch and allows us to move forward in the dark night. A star made of love, of spirit, of blood, of the big bang of our birth. And even dead, her light continues to travel and reach us.

What do you think killed her?
Arthur Miller? Barbiturate enemas? Robert Kennedy? The death ! What killed Marilyn? The death. To live with all her being, Marilyn herself built the legend she became, then, as Pasolini said, she "surrendered to her destiny of death".

the rest of the article reserved for subscribers of elle.fr


Séance photos

Photographe ©Jan Welters
Mise en beauté Dior par Maria Olsson.
Coupe et coiffure Cédric Chami avec les produits Davines.
Stylisme déco Samantha Marchesani.

isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-1-1 
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-1-2  isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-1-3  
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-1 
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-5  
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-3  isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-4  isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-3-1 
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-2 
isabelle_adjani-2022-05-19-ELLE_sitting-by_jan_welters-2-6 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Elle

06 octobre 2018

Nicole De Lamargé

mm_look-nicole_de_lamarge-1966-by_peter_knapp-2a 

La mannequin Nicole De Lamargé grimée en Marilyn - photographiée par Peter Knapp en 1966 pour le magazine Elle (n°1074 du 21/07/1966).

mm_look-nicole_de_lamarge-1966-by_peter_knapp-1  
mm_look-nicole_de_lamarge-1966-by_peter_knapp-2  mm_look-nicole_de_lamarge-ELLE-1966-07-21-n1074-cover 


Article du magazine ELLE n°1220 du 05/05/1969 en hommage à Nicole, décédée à l'âge de 30 ans en avril 1969 dans un accident de voiture.

 mm_look-nicole_de_lamarge-1969-ELLE_romy_cover  mm_look-nicole_de_lamarge-1969-ELLE_romy_cover2  
mm_look-nicole_de_lamarge-1969-ELLE  


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by GinieLand.
 

Posté par ginieland à 23:30 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,

11 mars 2018

ELLE Hors Série 08/03/2018

2018-03-08-ELLE-Hors_Serie-n06-France  Elle Hors-Série
Hors Série - n°6
pays: France
paru le 8 mars 2018
prix: 6,95 Euros
n° spécial "Ces femmes qui ont changé l'Histoire"

- 4 pages sur Marilyn -
218-03-08-ELLE-HS-MM01 
218-03-08-ELLE-HS-MM02 

- article sur Ella Fitzgerald
(1 photo avec Marilyn) -

218-03-08-ELLE-HS-ELLA01 218-03-08-ELLE-HS-ELLA02 218-03-08-ELLE-HS-ELLA03 

Posté par ginieland à 01:27 - - Commentaires [6] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

01 mai 2016

ELLE 29/04/2016

2016-04-29-Elle-marilyn  Le magazine français Elle, n°3671, paru le 29 avil 2016 contient un article sur Marilyn Monroe, annoncé en couverture "Marilyn intime: ses derniers instants racontés par ses proches". 
prix: 2,20 €

> visuel de l'article
20160502_183401 
20160502_183422  20160502_183436  20160502_183449 

 

Enregistrer

Posté par ginieland à 18:34 - - Commentaires [2] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

28 août 2015

ELLE 21/08/2015

img166   Le magazine français Elle n°3634 du 21 août 2015 publie une photographie pleine page de Marilyn Monroe par Philippe Halsman pour l'expo consacrée au photographe et organisée du 20/10/2015 au 24/01/2016 au Jeu de Paume, Paris 8ème.
prix: 2,20
 

img167  img168 

Posté par ginieland à 19:47 - - Commentaires [1] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

16 novembre 2013

Elle 8/11/2013

 elle_8_11_2013Le magazine Elle n°3541, du 8 novembre 2013, consacre un article sur l'expo "Anywhere, Anywhere, Out of the world" consacrée à Philippe Parreno au Palais de Tokyo, Paris, jusqu'au 12 janvier 2014, qui présente un petit film d'une chambre d'hôtel à New York où Marilyn séjournea, avec en fond sonore, la voix de Marilyn qui présente les objets de la chambre. 

elle-img115 

Posté par ginieland à 15:30 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , ,

21 septembre 2013

Elle 20/09/2013

elle_M1648Le magazine Elle n°3534, du 20 septembre 2013, consacre un article sur le spectacle "L'affaire Makropoulos" qui met en scène un personnage à la Marilyn (interprétée par la cantatrice Ricarda Merbeth), qui se joue en ce moemnt à l'Opéra Bastille de Paris jusqu'au 2 ocotbre 2013. 

elle_img087 

Posté par ginieland à 12:25 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , ,