Elle, 27/10/2022
Elle
n° 4 010
pays: France
hebdomadaire
parution le 27 octobre 2022
prix: 2,80 €
Article intérieur de 4 pages interview de Joyce Carol Oates, auteure de "Blonde"
Joyce Carol Oates : rencontre avec celle qui connaît l'Amérique mieux que personne
> en ligne sur elle.fr
Alors que « Blonde », son roman culte sur Marilyn Monroe, vient d'être adapté à l'écran, l'écrivaine signe « Respire... », un nouveau texte subtil et mélancolique sur la perte de l'être aimé. Rencontre avec celle qui sonde les États-Unis mieux que personne.
En arrivant chez Joyce Carol Oates, on ne peut s’empêcher de penser à son héroïne préférée : Alice au pays des merveilles. Elle vit aux États-Unis, près de l’université de Princeton (New Jersey), où, à 84 ans, elle enseigne encore l’écriture. En son royaume sauvage et sans réseau règnent le silence et les animaux. Contrairement au lapin du livre de Lewis Carroll, nous sommes en avance en cet après-midi de septembre. Et nous avons de la chance. Le temps se suspend. Des coqs en fer forgé bordent l’allée de sa maison, au bout de laquelle ce n’est pas Oates qui nous accueille, mais trois biches. Une atmosphère féerique, miroir inversé de son œuvre – composée de romans, d’essais, de nouvelles, de pièces de théâtre, de poèmes... – reflétant l’histoire violente de l’Amérique. Prolifique, observatrice irremplaçable, Oates est devenue, avec « Les Chutes », « Fille noire, fille blanche » ou « Nous étions les Mulvaney », la sentinelle des divisions politiques, économiques et raciales qui agitent son pays. En sirotant un Coca Light, elle évoque à la fois la menace qui pèse contre le droit à l’avortement, qu’elle étudie dans « Un Livre de martyrs américains », la vie de Marilyn Monroe, romancée dans « Blonde », ou son amour pour ses chats, qui nous frôlent tout au long de l’interview. Elle l’affirme, d’ailleurs : « Les animaux sont plus fiables que les humains. » Et les morts plus bavards que les vivants. Entre deux souvenirs, la voici qui nous entraîne à travers les pièces colorées de sa maison : « J’ai quelque chose à vous montrer. » Sur la commode d’un salon, un portrait d’elle, peint par Gloria Vanderbilt, amie chère et figure new-yorkaise, meurtrie, elle aussi, par le deuil. Aux murs d’un corridor menant à l’étage, les paysages photographiés par Charlie, son second mari, mort en 2019. Dans ce sanctuaire intime et vitré, Joyce Carol Oates examine inlassablement les tourments du présent. En nous raccompagnant, elle remarque un oiseau- mouche virevoltant au-dessus de nos têtes : « Ces petits oiseaux sont un signe d’espoir, vous le saviez ? »
ELLE. Vingt-deux ans après sa parution, « Blonde », votre biofiction sur Marilyn Monroe, est devenu un film Netflix. Qu’avez-vous pensé de son adaptation ?
Joyce Carol Oates. Je pense qu’elle est à la fois puissante et dévastatrice. Andrew Dominik, le réalisateur, a choisi de mettre Marilyn au cœur de chaque scène, si bien qu’à chaque minute l’on ressent sa souffrance, ses hallucinations, son malheur et sa peur. Le spectateur peut s’identifier à elle. Lorsque j’ai écrit « Blonde », j’avais fait le choix d’adopter le point de vue de Norma Jeane Baker, la femme dissimulée derrière la star, celle qu’elle était depuis l’enfance. Elle est restée cette fille-là jusqu’à la fin de sa vie. J’ai trouvé Ana de Armas absolument remarquable, sachant transmettre la vulnérabilité extrême de Marilyn, son innocence mais aussi son intelligence, qui seront balayées par les forces patriarcales.
ELLE. Comment expliquer encore notre fascination pour son drame, sa beauté, son image ?
J.C.O. Si elle reste une figure iconique, probablement plus emblématique qu’Elizabeth Taylor ou Ava Gardner, c’est parce qu’elle était une victime. Les gens se reconnaissent dans sa détermination, dans sa lutte acharnée pour réussir, qui fut vaine. Même ses films ne lui ont pas permis de gagner beaucoup d’argent. Marilyn a toujours été sous-estimée et incomprise.
Je vois un parallèle entre son destin et celui d’Elvis Presley. Tous deux étaient divinement beaux, incroyablement talentueux, portés par une grande ambition. Tous deux ont été fauchés par la mort si jeunes, elle à 36 ans, lui à 42. Il y a une beauté étrange dans leur tragédie. On aimerait les garder pour toujours, à travers la culture. Ils ont l’air tellement vivants, vous ne trouvez pas ?
(extrait du passage lié à Marilyn Monroe - le reste de l'interview en ligne et dans le Elle n° 4010)
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Vanity Fair France 08/2022
Vanity Fair
n°103
pays: France
numéro d'août 2022
parution: 27 juillet 2022
prix: 4,90 €
Marilyn Monroe en couverture: le mythe Marilyn renaît sur Netflix
Article intérieur de 18 pages.
Le mythe Marilyn à l'épreuve de Netflix
> Par Olivier Bouchara; en ligne sur vanityfair.fr
Vanity Fair vous emmène en exclusivité dans les coulisses du film événement de Netflix, Blonde, avec les confidences de Joyce Carol Oates.
Il existe mille bonnes raisons de revoir Certains l’aiment chaud (1959) : admirer le génie comique de Billy Wilder, voyager en train couchette avec une fiole d’eau-de-vie cachée dans les socquettes, ou revivre une énième fois le tango endiablé entre Jack Lemmon et ce vieux Joe E. Brown, lorsque chacun tente d’imposer sa cadence à l’autre sur fond de quiproquo amoureux. J’en ajoute ici une nouvelle : le plaisir de réécouter le dialogue entre Marilyn Monroe et Tony Curtis. S’en souvient-on? La malheureuse meneuse de revue pense avoir enfin trouvé l’héritier de ses rêves, là par hasard sur la plage, et elle entreprend de le ramasser comme un coquillage avec cette espèce de candeur mêlée de sex-appeal :
« Vous ai-je déjà croisé quelque part ? lui demande-t-elle.
– Probablement pas.
– Vous descendez à l’hôtel ?
– Pas du tout.
– Votre visage m’est familier.
–Vous m’avez peut-être vu dans les journaux ou les magazines comme Vanity Fair.
– Oui, c’est forcément ça », souffle-t-elle, rêveuse.
Drôle de clin d’œil du paradis : soixante ans presque jour après jour après sa mort, c’est elle qui vit plus que jamais dans nos esprits et dans nos pages, jusqu’à la « une » de ce numéro – vous aurez reconnu une photo de la séance réalisée par Douglas Kirkland en novembre 1961. Il y a bien sûr une explication éditoriale à ce choix de couverture très sixties : à la rentrée, Netflix va enfin diffuser Blonde, le biopic sur Marilyn Monroe aussi annoncé que redouté, et il me semblait nécessaire de vous en livrer les secrets. Privilège de Vanity Fair : notre journaliste, Sylvie Bommel, a pu découvrir une version quasi finale du film début juin, en secret, dans le sous-sol d’un hôtel parisien. Elle s’est ensuite entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et la romancière Joyce Carol Oates, auteure du best-seller éponyme qui a inspiré le scénario. Lisez son récit,c’est vertigineux. On y parle de cinéma, mais aussi de pouvoir, de séduction et de la représentation de la femme au XXe siècle, laquelle n’a pas tant évolué que cela avec le temps. « Je n’aurais jamais pensé qu’un metteur en scène homme puisse autant s’immerger dans la conscience féminine, confie Joyce Carol Oates. Blonde est un film féministe. »
Nous y voilà. Si le destin de Norma Jean Baker ne cesse de nous fasciner, c’est parce qu’il revêt une dimension universelle. Combien de petites filles délaissées par leur père adoré se sont jetées dans les bras du premier garçon venu et s’y sont vite ennuyées, écrit notre journaliste. Et combien de femmes ont été un jour flattées de séduire un homme avec leur cerveau avant de découvrir qu’une autre partie de leur corps l’intéressait au moins autant.
Me revient à l’esprit une anecdote racontée par le poète Norman Rosten dans Marilyn, ombre et lumière, un hommage à son amie publié en mai dernier par les éditions Seghers. Un jour, Marilyn confie à un critique de cinéma son désir de jouer Grouchenka, le personnage féminin central des Frères Karamazov. « Ah bon, et comment vous écrivez son nom ? tente de la piéger le petit malin.
– Cela commence par un G », répond-elle avec esprit.
Comme en écho à cette histoire, Blonde la met en scène à table avec son écrivain de mari, Arthur Miller, qui fait mine de l’écouter au sujet de son prochain livre. Marilyn n’est pas dupe, et on l’entend alors murmurer : « Il se demandait seulement quelles choses obscènes et désespérées cette bouche avait faites. » Bonne lecture.
Marilyn, le film qui bouscule la légende
> Par Sylvie Bommel; en ligne sur vanityfair.fr
> article in english on vanityfair.com
C’est l’événement de la rentrée sur Netflix : la sortie de Blonde, avec Ana de Armas dans le rôle de Marilyn Monroe. Sylvie Bommel a pu voir une première version de ce biopic si attendu, puis s’est entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et l’auteure Joyce Carol Oates. Alors, shocking ?
Ana de Armas avec Adrien Brody dans le rôle de l'écrivain Arthur Miller, le troisième et dernier mari de Marilyn.
2022 © Netflix
À quoi tient un mythe ? N’eut-elle abusé des eggnog punchs et des barbituriques, Marilyn Monroe serait peut-être encore de ce monde. Elle aurait 96 ans, l’âge de la grand-mère, voire de l’arrière-grand-mère de nombre d’abonnés de Netflix pour qui Marilyn, sa vie, son corps, son œuvre, c’est de l’histoire aussi ancienne que le plan Marshall. Parions pourtant qu’ils se précipiteront en septembre pour découvrir Blonde, un long-métrage très attendu dans tous les sens du terme, puisque la plate-forme américaine de streaming a annoncé sa production en 2016.
Image du tournage de Blonde.
Ici, le réalisateur Andrew Dominik tente de reproduire à l'identique
une célèbre photo du couple Marilyn Monroe - Joe DiMaggio.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Andrew Dominik, le metteur en scène, mûrit ce projet depuis une quinzaine d’années, ce qui lui a laissé le temps de changer deux fois d’actrice principale avant de retenir l’Hispano-Cubaine Ana de Armas. Soit par ordre de non-apparition à l’écran : Naomi Watts et Jessica Chastain. En toutes choses, ce Néo-Zélandais qui partage sa vie entre Los Angeles et l’Australie aime réfléchir avant d’agir. C’est donc par mail qu’il a préféré répondre à mes questions. Dont celle-ci à laquelle il fallait penser (ne me félicitez pas) : « Mais pourquoi donc un film sur Marilyn ? » June 10, 2022. From Andrew to Sylvie : « I saw an opportunity to describe an adult life through the lens of mistaken childhood beliefs & trauma. » (« J’avais envie de décrire une vie d’adulte à travers le prisme des traumatismes et des croyances erronées de l’enfance. ») Preuve est ainsi faite qu’une réponse intéressante peut surgir d’une question anodine.
Adulée, convoitée, désirée… mais jamais comblée
Reprenons. Tout avait mal commencé le 1er juin 1926 à Los Angeles pour la petite Norma Jeane Baker, un nom qu’elle préférait à celui que lui imposera Ben Lyon, un producteur de la 20th Century Fox certain que l’allitération en M lui porterait chance. Enfant non désirée d’un géniteur mal identifié, dont on sait seulement qu’il s’évanouit dans la nature avant même sa naissance, et de Gladys, une femme instable qui sera bientôt diagnostiquée schizophrène paranoïde, Norma passe la majeure partie de son enfance entre familles d’accueil et orphelinat. Voilà pour le traumatisme évoqué par le réalisateur. Quant à la croyance erronée, c’est celle insufflée par Gladys selon laquelle le père absent était aussi beau que Clark Gable, qu’il avait toujours la photo de sa fille chérie dans son portefeuille et qu’un jour, sûrement, il viendrait l’embrasser. Nul besoin d’avoir écouté intégralement les vingt-sept séminaires de Lacan pour comprendre que Norma Jeane (dont le « e » sautera à l’adolescence), qui appelait ses maris par le doux surnom de Daddy, était en recherche de figure paternelle protectrice. On comprend mieux pourquoi elle susurrait si sensuellement dans Le Milliardaire et en français dans le texte : « Mon cœur est à papa, you know le propriétaire... »
Ana de Armas, entourée de Xavier Samuel (dans le rôle de Charlie Chaplin Jr)
et d'Evan Williams (qui joue le fils d'Edward G. Robinson).
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Blonde n’est pas un biopic classique, un genre qui héroïse trop souvent le personnage-sujet en illustrant les épisodes les plus extraordinaires de sa vie. Blonde conte plutôt un destin qui, à quelques détails près, pourrait être celui de la première venue : une femme en quête d’amour va devenir une grande séductrice. Aidée par sa plastique et un sex-appeal inné (c’est moins courant, je le concède), elle sera adulée, convoitée, désirée, possédée par de nombreux amants, dont le rpésident de son pays. Mais jamais comblée pour autant, jusqu’à sa mort à l’âge de 36 ans.
« Marilyn était si peu sûre d’elle, si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider »
Le scénario est adapté du best-seller paru en 2000 et également titré Blonde, de Joyce Carol Oates, la grande écrivaine américaine deux fois nominée pour le prix Nobel de littérature et lauréate du Femina étranger pour Les Chutes en 2005. Blonde s’inspire de la vie de l’actrice, mais se revendique comme un roman et en aucun cas une biographie. Au téléphone, Joyce Carol Oates m’explique d’ailleurs que Marilyn Monroe, c’est un peu Emma Bovary à Hollywood. « Toutes les deux sont des jeunes femmes qui ont une vision très romantique et probablement irréaliste de l’amour. Marilyn était si peu sûre d’elle [unsecure, en anglais], si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider. Beaucoup d’hommes, dont son deuxième mari, le joueur de base-ball Joe DiMaggio, ont essayé pourtant avant de reculer, effrayés. »
La chorégraphe Denna Thomsen et Ana de Armas sur le tournage de Blonde.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
J’ai vu une version quasi finale de Blonde un matin de juin dans la salle de projection privée d’un hôtel parisien. Quasiment seule face au grand écran, escortée par trois représentants de Netflix pour s’assurer que mon téléphone restait bien dans mon sac, et dans le but de préparer mes entretiens avec le réalisateur et Joyce Carol Oates. Oui, oui, avant les plus famous des Hollywood reporters, ceux qui, de la fenêtre de leur bureau, peuvent admirer le soleil se coucher sur le bien nommé Sunset boulevard avant d’aller boire une Bud ou deux au bord de la piscine de Brad Pitt. Petite précision à l’intention des suspicieux (je ne les blâme pas, on voit tant de choses pas nettes-nettes de nos jours) : je n’ai reçu aucune enveloppe ni signé aucun document m’enjoignant en échange de ce privilège extraordinaire à aimer ce film et à le faire savoir. Mais je le jure sur la tête de toutes les blondes de ma famille, moi comprise, Blonde est un film qui m’a « embarquée » pour parler comme les critiques de l’émission « Le masque et la plume ». Autre formulation : je ne me suis pas ennuyée une minute des 166 que dure le film.
Retrouvez la suite du récit de Sylvie Bommel dans le numéro 103 de Vanity Fair, en kiosques le 27 juillet 2022
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La diffusion de la série "Blonde" repoussée
Blonde : "horrifié" par les scènes de sexe, Netflix refuserait de sortir le biopic de Marilyn Monroe
05/08/2021 | par Marva Antoni - en ligne sur ecranlarge.com
Les scènes de sexe de Blonde d'Andrew Dominik auraient "horrifié" Netflix qui demanderait au cinéaste de revoir le montage final.
Icône parmi les icônes, Marilyn Monroe continue de fasciner encore aujourd’hui. Sulfureuse, libérée et hors des canons de beauté de l’époque, Marilyn Monroe a su forger sa légende en à peine dix ans de carrière, avant son décès tragique et mystérieux qui a fini de graver son nom dans l’histoire d’Hollywood. Un personnage trouble qui s’est vu porter sur le grand écran dans le biopic My Week with Marilyn de Simon Curtis avec Michelle Williams.
Cependant, assez fade et distant, le film de Curtis n’a pas vraiment réussi à percer la carapace de mystère autour de l’actrice. Mais un nouveau biopic, très romancé, se profile avec Blonde d’Andrew Dominik pour Netflix avec Ana de Armas. Et le film ne semble plus chercher à iconiser Monroe. S’éloignant de l’image assez lisse qu'Hollywood donne à voir de la star, Blonde aurait "horrifié" Netflix, notamment par ses scènes de sexe très graphiques.
Adapté du roman biographique fictionnel éponyme de Joyce Carol Oates, Blonde semble chercher à casser l’image toute faite de Marilyn Monroe et à gratter un peu le vernis et avec Andrew Dominik derrière la caméra, on pouvait l'espérer. Ayant commencé sa carrière avec un autre biopic : le très violent Chopper, la filmographie de Dominik se compose de films coup de poing comme L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford et Cogan : Killing Them Softly.
Mais son adaptation du roman de Oates irait apparemment trop loin pour Netflix. D'après des sources de World of Reel, mené par le journaliste Jordan Ruimy (souvent bien informé), les pontes du N rouge seraient très mécontents du montage final proposé par le réalisateur. En cause ? Des scènes de sexe trop graphiques à leurs goûts, notamment une séquence de viol et un cunnilingus menstruel sanglant.
Netflix aurait donc vu rouge (on n'a pas pu s'en empêcher), tant et si bien que la plateforme se battrait avec Dominik pour qu’il change son montage. Une demande que le réalisateur aurait rejetée catégoriquement, bien décidé à camper sur ses positions. Ce désaccord serait la raison pour laquelle le film aurait été repoussé à 2022 alors qu'il semblait parti pour briller à Venise avant une possible course aux Oscars.
Netflix serait donc embarrassé par le film tant il ne refléterait pas ses attentes, la plateforme se retrouvant avec un film d’auteur arty virulent et à contre-courant et non un film estampillé oscar comme espéré. Étrange toutefois que Netflix s'en rende compte maintenant alors que le film semble terminé depuis un moment (le film a été présenté au comité cannois, Thierry Frémaux a assuré l'avoir vu), que le studio connaissait le scénario, le réalisateur et avait sûrement accès aux rushs.
Admettons que cela soit bel et bien vrai, plusieurs questions se posent alors : que va-t-il advenir de Blonde ? Est-ce que Netflix va sortir le film sans faire trop de bruit afin de le glisser sous le tapis et éviter de se mettre à dos Dominik ? À l'opposé, refusera-t-elle définitivement de sortir le film dans cette version ? Ou alors le N rouge surfera-t-il sur l’esprit de scandale du film pour en faire sa promotion ?
Difficile de répondre à toutes ces questions, mais en tout cas, il serait surprenant que Netflix change complètement le montage d'Andrew Dominik. D'abord pour éviter de s'embrouiller avec le réalisateur très talentueux et qui semblait avoir jusque là de bonnes relations avec le N rouge (il a réalisé une partie de la saison 2 de Mindhunter et il devait faire le film War Party avec la plateforme).
Puis surtout parce que la plateforme est connue pour laisser beaucoup de libertés à ses cinéastes. Intervenir sur la version de l'un d'eux reviendrait donc à envoyer un message possiblement négatif aux futurs réalisateurs et réalisatrices de la plateforme venus chercher cette liberté tant mise en avant par Netflix par rapport aux autres studios hollywoodiens.
On peut également se demander pourquoi il y aurait autant de réticence de la part de Netflix vis-à-vis de quelques scènes à caractère sexuel un peu crues alors même que la plateforme a produit des films déjà très tendancieux comme 365 jours.
Est-ce pour préserver des abonnés pudibonds ou bien est-ce que ces scènes exposent des personnages connus et respectés, tels que l’ancien président John Fitzgerald Kennedy ? Il n'est en tout cas pas dingue de se questionner sur les peurs de Netflix, soit sur le sexe en lui-même soit sur la portée politique et sociale des scènes en question dans le film.
Reste à savoir comment Netflix va gérer la bombe et surtout, comment le film sera reçu s'il sort un jour. En attendant de voir si Blonde se frayera un chemin dans les festivals de 2022 ou sortira en catimini, vous pouvez retrouver le teaser de Mourir peut attendre, le prochain film d'Ana de Armas.
Sur la page Twitter ArmasUpdates
L'actrice Ana De Armas a publié un tweet
le 03 août 2021 sur la sortie repoussée
Quelques projets des affiches
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Un Biopic et Une Série en préparation sur Marilyn Monroe
Le Biopic sur la vie de Marilyn
Actuellement en tournage à Los Angeles, le film est produit par Brad Pitt, Dede Gardner et Jeremy Kleiner pour la plateforme en streaming Netflix et dont la diffusion est prévue en 2021. Le réalisateur et scénariste australien Andrew Dominik, qui travaille depuis une dizaine d'année sur le projet du biopic, s'inspire du roman "Blonde" de Joyce Carol Oates, pourtant déjà adapté pour la télévision en 2001 dans lequel l'actrice Poppy Montgomery y tenait le rôle de Marilyn. Cette fois-ci, après Naomi Watts et Jessica Chastain qui avaient été évoquées et envisagées, c'est finalement l'actrice cubano-espagnole Ana de Armas qui prête ses traits à Marilyn. Agée de 31 ans, et plutôt méconnue du grand public (bien que prochaine James Bond Girl), ce rôle fera sans doute parler d'elle. Des photos prises sur le tournage où l'on découvre l'actrice en Marilyn, fuite sur les réseaux sociaux et déclenche d'ores et déjà un tollé de la part des admirateurs de Marilyn, reprochant à l'actrice sa silhouette trop longiligne, pas assez pulpeuse;
extraits de messages postés: - "Marilyn était plus ronde",
- "Y'a comme un léger problème de taille ! Ou sont les hanches, les joues, les formes ?",
- "Ils cherchent à nous faire croire que la mode de la maigreur actuelle était un critère de beauté à l'époque.",
- "De Niro ou Christian Bale prennent 30 kg pour un rôle, c'est trop lui demander de manger des frites pendant 3 mois pour prendre 5 ou 10 kg ?".
Au casting, figurent également: Bobby Cannavale (dans le rôle de Joe DiMaggio, second mari de Marilyn), Adrien Brody (qui joue Arthur Miller, son troisième époux), Eric Matheny (dans celui de Joseph Cotten, partenaire de Marilyn dans le film "Niagara"), et Lily Fisher (dans les flashbacks sur la jeunesse de la star).
En plein tournage - Ana de Armas et Adrien Brody
La série sur les derniers mois de la vie de Marilyn
Le studio américain 101 serait en train de préparer une série télévisée qui retracera les derniers moments de sa vie, comme l'a rapporté The Hollywood Reporter. La série s'inspire du livre "The Final Years of Marilyn Monroe", écrit par Keith Badman. À l'instar de sa relation avec les Kennedy ou encore sa dernière conversation avec l'acteur Peter Lawford, considéré comme la dernière personne à l'avoir vu vivante. Pour le moment, trop peu d'informations sont dévoilées. Le magazine Première révèle qu'il s'agit du "premier projet en lien avec l'actrice à recevoir le soutien d'Authentic Brands Group, la société chargée de gérer l'image de marque de cette dernière."
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Jessica Chastain "Blonde"
La rousse Jessica Chastain est une Marilyn blonde
dans "La couleur des sentiments" - 2011.
The redhead Jessica Chastain is a blonde Marilyn
in "The Help" - 2011.
Jessica Chastain en négociation pour incarner Marilyn Monroe
Article publié le 23/04/2014
en ligne sur lefigaro.fr
L'actrice de Take Shelter de Jeff Nichols devrait endosser le rôle de l'icône du glamour et du cinéma hollywoodien dans Blonde, biopic d'Andrew Dominik consacré à la fameuse Norma Jeane.
Jessica Chastain serait sur le point de signer son contrat pour incarner à l'écran Marilyn Monroe. Ce n'est pas le premier film qui est consacré à cette légende de Hollywood. My Week with Marilyn, de Simon Curtis, avec Michelle Williams, avait déjà traduit en images un épisode de la vie de la star: son idylle d'une semaine avec un jeune assistant de plateau.
Pour être l'héroïne de Blonde, adaptation du livre de Joyce Carol Oates paru en 2000, l'actrice récompensée par un Golden Globes pour sa prestation dans Zero Dark Thirty va devoir faire quelque chose de cette tignasse rousse qui la rend si singulière. Cela fait des années qu'Andrew Dominik, à qui l'on doit L'Assassinat de Jesse James, cherche à adapter cette biographie romancée de celle qui a chanté de façon si langoureuse Happy Birthday Mister President.
On avait misé pendant longtemps sur Naomi Watts, annoncée en même temps que le film, au Festival de Cannes de 2010. Mais le temps a passé et le cinéaste s'est lancé dans un autre projet de film, Cogan: Killing Them Softly. Quant à l'actrice de The Impossible, elle a finalement déserté le projet, pour se mettre dans la peau de Lady Diana dans le biopic d'Oliver Hirschbiegel, alors que, pour incarner la princesse de Galles, c'est la rouquine au visage de madone qui était pressentie!
Quoi qu'il en soit, la sensible comédienne aux talents de danseuse, passe du tout au tout entre Tree of Life, Zero Dark Thirty et maintenant Blonde. Le biopic sur la star de Certains l'aiment chaud sera produit par Worldview et Plan B, société de production de l'acteur Brad Pitt. Aurait-il suggéré le nom de son aimable partenaire avec qui il partageait l'affiche de Tree of Life?
Jessica Chastain to play Marilyn Monroe in Hollywood biopic
Article published on 24 April 2014
online theguardian.com
Andrew Dominik slated to direct big-screen adaptation of Joyce Carol Oates's novel Blonde
Blonde ambition … natural redhead Jessica Chastain is set to play quintessential blonde Marilyn Monroe. Photographs: Alfred Eisenstaedt/Time & Life Pictures/Getty Images/Keystone USA-Zuma/Rex Features
Jessica Chastain will play Marilyn Monroe in a biopic aimed at reimagining the "inner, poetic and spiritual life" of the Hollywood icon, reports The Wrap.
The two-time Oscar nominee is said to be close to a deal to star in Blonde, based on the Pulitzer prize final-making novel of the same name by Joyce Carol Oates. The project was first announced in 2010, when Naomi Watts was expected to star.
Australian film-maker Andrew Dominik, best known for The Assassination of Jesse James by the Coward Robert Ford, is still in line to direct. He described the project as a "really sprawling, emotional nightmare fairy-tale type movie … about an abandoned orphan who gets lost in the woods", in conversation with The Playlist blog at Cannes in 2012.
Oates's 700-page novel, published in 2000, deals with many of Monroe's famous relationships, including US president John F Kennedy. Many of her paramours are unnamed, but are clearly identified by the actor's nicknames for them and the context in which she discusses them. Hence, a male star of Some Like It Hot is labelled "C" (presumably Tony Curtis) and Monroe's husbands Joe DiMaggio and Arthur Miller feature as "the ex-Athlete" and "the Playright" respectively. The book was previously adapted for a 2001 miniseries on the US CBS network.
Chastain, a natural redhead, played a ditzy yet spirited blonde in the period drama The Help, for which she received a best supporting actress Oscars nod in 2011. Her other Academy nomination was for 2012's Zero Dark Thirty.
Blonde is expected to start shooting in August.
Au théâtre: Norma Jeane
Norma Jeane
pièce de théâtre
D’après 'Blonde' de Joyce Carol Oates
Adaptation Mise en scène par John Arnold
Scénographie et costumes Aurélie Thomas
Assistant à la mise en scène Grégory Fernandes
Création lumière et direction technique Olivier Oudiou
Création sonore Marc Bretonnière
Régisseur général et lumière Thomas Cottereau
Vidéaste Michel Ferry
Administration Laurent Pousseur.
Avec Aurélia Arto, Philippe Bérodot, Bruno Boulzaguet, Jean-Claude Bourbault, Samuel Churin, Evelyne Fagnen, Antoine Formica, Jocelyn Lagarrigue, Marion Malenfant, Olivier Peigné, Fabienne Périneau, Maryse Poulhe et John Arnold.
Une comédie carnivore, un conte moderne, l’histoire de Cendrillon revue et visitée par Martin Scorsese et qui se situe dans un pays étrange, un pays où si les citrouilles se transforment en carrosses, elles carburent au whisky et à la vodka et laissent dans leur sillage des trainées de cocaïne. C’est l’histoire de la rencontre entre une névrose et la société de consommation.
Au-delà de l’évocation de la trajectoire météoritique qu’aura été la vie de Marilyn Monroe, «Norma Jeane» est surtout un questionnement sur le regard. Nous cherchons tous un sens à cette expérience fugace, «pleine de bruits et de fureurs, écrite par un fou et qui ne veut rien dire», que l’on appelle la vie.
Nous la cherchons essentiellement à travers l’amour, et donc, nous nous cherchons à travers le regard des autres, nous espérons peut-être trouver chez l’autre, les autres, une partie de l’énigme qui nous constitue et avec laquelle nous sommes condamnés à vivre.
Ceci nous concerne tous, on n’a pas besoin d’être un sexe symbole pour éprouver cela.
Au-delà de la vie de Norma Jeane Baker – alias Marilyn Monroe, c’est surtout la convocation d’un rêve, celui d’une vie et des promesses qu’elle recèle.
De la question du bonheur, de l’idée que l’on peut avoir de la réussite, du fait de « s’accomplir » dans quelque domaine que ce soit, de tout cela, une nation, dès sa naissance, en a fait ses soubassements, sa raison d’être, sa nécessité, sa fierté, son dogme national.
C’est en partie, ce que l’on appelle « le rêve américain ».
Aujourd’hui, le rêve s’est propagé dans le monde entier et la question du bonheur reste entière.
Dates et Horaires:
du 4 mars au 13 avril 2014
mardi, jeudi et samedi à 19h30, mercredi et vendredi à 20h30, dimanche à 15h30
Durée: 2h30 sans entracte
Tarif : 24 €
Lieu: au Théâtre 13 / Seine, 30 rue du Chevaleret – 75013 Paris (métro Bibliothèque F. Mitterrandau > site web Théâtre 13).
Sur le web: site perso de Fabienne Perineau
Film Biopic - Blonde
Blonde |
Fiche technique |
Distribution |
Synopsis Une plage de Californie. Une jeune femme, blonde, vêtue d'une robe rouge baiser est allongée sur le sable. Seule, elle se remémore son enfance, quand elle s'appelait encore Norma Jean Becker, avant de devenir Marilyn Monroe... |
Le film, destiné à être diffusé à la télévision, est sorti en DVD en 2007 en France. Disponible sur amazon.fr pour 10 Euros. |
Poppy Montgomery
|
>> Sur le web:
- fiche du film sur imdb
- site de fan très complet poppypetal.org
Blonde (Livre)
Blonde
auteur: Joyce Carol Oates
Prix éditeur: 26 Euros
Date de sortie: octobre 2000
Broché: 982 pages
Editeur : Stock
Langue : français
ISBN-10: 2234052904
ISBN-13: 978-2234052901
Ou le trouver ? sur amazon.fr
Présentation de l'éditeur: Elle a suscité l'adoration de millions de gens et sa vie a fasciné des générations de «fans» et d'acteurs. Disséquée depuis plus de trente ans, l'histoire de Norma Jeane Baker, plus connue sous le nom de Marilyn Monroe, n'a pourtant jamais été appréhendée aussi intimement que dans «Blonde» un récit à couper littéralement le souffle. Dans cette autobiographie fictive plus vraie que nature, Joyce Carol Oates recrée la vie intérieure, poétique et spirituelle de Norma Jeane - l'enfant, la femme, la célébrité vouée au malheur- et la raconte avec la voix de Norma Jeane: saisissante, chaude, ample et bouleversante. Un portrait intime, implacable. Derrière les portraits surprenants et souvent dérangeants, des hommes qui jalonnèrent la vie de Norma Jeane: l'Ex-Athlète, l'Auteur Dramatique, le Président, le Prince Noir, se dessine une course éperdue vers ce que la plus belle femme du monde tenta en vain de trouver: l'amour.
> Le livre a été republié, aussi chez un autre éditeur, à différent prix:
1/ Edition Livre de poche, en 2002, à 10 euros
2/ Edition Stock, reédité en 2010, à 26 euros
> Le livre version originale (en anglais): Blonde
1/ Edition Ecco, 2000
2/ Edition Fourth Estate Ldt, 2001
3/ ReEdition Ecco, 2009
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