17 juillet 2022

Les Echos Week-End 15/07/2022

Les Echos Week-End
n°23749

2022-07-15-lesechos-1  2022-07-15-lesechos-2 

pays: France
parution le vendredi 15 juillet 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 7 pages

2022-07-15-lesechos-p06  2022-07-15-lesechos-p53 
2022-07-15-lesechos-p54-55 
2022-07-15-lesechos-p56-57 
2022-07-15-lesechos-p58-59  


La vie « made in France » de Marilyn Monroe
> Par Sebastien Cauchon; en ligne sur  lesechos.fr
 

On connaît le goût de Marylin pour le parfum français mais moins celui pour les cocottes Le Creuset ou encore les objets Baccarat. En matière de lifestyle, la superstar hollywoodienne la jouait made in France. En atteste ses factures et autres correspondances que se sont amusé à éplucher « Les Echos Week-End ».

2022-07-15-lesechos-3 
Marilyn Monroe et Yves Montand, le 16 janvier 1960 à Hollywood,
lors du cocktail annonçant le tournage du « Milliardaire », film dont ils partagent l'affiche.
(© AFP)

On connaît la passion de Marilyn Monroe pour le 5 de Chanel et celle, plus fugace, qui la lia le temps d'un tournage à Yves Montand. Deux symboles de la France à travers le monde que l'icône hollywoodienne contribua sans doute indirectement à populariser une fois ses deux coups de coeur dévoilés au grand jour. Ce que l'on sait moins, c'est que dans l'intimité, ce symbole de la pop culture américaine des fifties, disparue il y aura tout juste soixante ans le 4 août prochain, aimait également s'entourer des grands noms de l'art de vivre à la française.

Née en 1926 d'une mère qui l'éleva à peine et d'un père qu'elle ne connut jamais, Norma Jeane Mortenson traversa l'enfance dans des conditions plus que modestes. Peu de chance que le soft power français ait alors croisé la route de cette enfant des quartiers périphériques de Hollywood. Vite mariée à 16 ans (pour échapper à l'orphelinat) avec un pur Yankee éberlué, elle l'abandonna rapidement pour embrasser une carrière de mannequin.

Quête d'excellence

Et c'est en se réinventant devant les caméras de la 20th Century Fox sous le nom de Marilyn Monroe que Norma Jeane connut le succès. Puis, très vite, l'ambition secrète de devenir une grande actrice et d'être reconnue en tant que telle. Est-ce cette quête d'excellence qui la poussa à accumuler les commodes Louis XV, les reproductions de Pierre Bonnard et Pierre-Auguste Renoir ou encore les ouvrages d'Albert Camus, Flaubert ou Proust ?

2022-07-15-lesechos-4  
Marilyn se parfumant au Chanel N° 5, le 24 mars 1955, à l'hôtel « Ambassador » à New York.
© Ed Feingersh/Michael Ochs Archives/Getty Images

Loin d'être une pose, cet attrait pour le beau venu de France se retrouvait dans les objets du quotidien que la star choisissait avec soin, à mille lieues de l'image de la fille superficielle et rigolote, la fameuse « girl next door » que le studio s'efforça de vendre film après film avec un succès certain. Qui aurait cru que l'incarnation du glamour hollywoodien possédait une batterie de cuisine Le Creuset de huit pièces (dont deux cocottes) dans un délicat coloris jaune paille ? C'est ce que l'on découvre en octobre 1999 à la faveur de la très médiatisée vente aux enchères des effets personnels de la star organisée par la maison Christie's. Les observateurs attentifs savent pourtant que Marilyn n'a pas attendu la création du Comité Colbert (en 1954) pour succomber aux charmes du « made in France ».

N°5, Arpège et Joy

Folle du 5 et de ses notes d'aldéhydes, ylang-ylang, néroli, bergamote et citron, elle s'approvisionne régulièrement auprès des grands magasins de luxe tels I. Magnin à Los Angeles ou Saks à New York. Jusqu'à en posséder 26 flacons, selon la légende. Marilyn lui substitue ponctuellement deux autres best-sellers de la parfumerie française : Arpège de Lanvin ou Joy de Patou. Les actrices ne sont alors pas encore des égéries et paient sur leurs deniers propres, comme le confirment les nombreuses factures de ce type que l'on retrouvera parmi les effets personnels de la star après sa disparition.

2022-07-15-lesechos-5  
Facture de parfum Chanel N° 5 acheté au grand magasin I. Magnin de Beverly Hills.
© Courtesy of Julien's Auctions

Marilyn succombe également dès ses débuts professionnels à un autre étendard du raffinement à la française : le champagne. Boisson officielle du septième art dont elle partage la blondeur et le caractère pétillant, elle en remplit les réfrigérateurs de ses diverses résidences successives (38 en seize ans, tout de même). Le Dom Pérignon 1953 avait clairement sa préférence : en juin 1962, Pat Newcomb, l'attachée de presse personnelle de la star, avait ainsi veillé à ce que le photographe Bert Stern en ait a minima trois bouteilles en stock pour sa séance prévue pour « Vogue ».

Une autodidacte au goût très sûr

Prévoyant, Stern s'était muni d'une caisse entière. « Le champagne ne coûtait alors que 11 dollars la bouteille, au lieu de 55 actuellement », écrivait-il en 1982 dans le récit de cette ultime séance. En 2022, la mythique cuvée est quasi introuvable et proposée à plusieurs milliers d'euros aux amateurs lorsqu'une bouteille vintage fait ponctuellement apparition sur le marché des collectionneurs fortunés.

Si Moët & Chandon peut s'enorgueillir d'avoir su séduire les papilles de la star avec son millésime 1953, Marilyn ne dédaignait pas pour autant les autres grandes maisons champenoises. Ses bons de commande ou encore ses notes de room-service pendant les tournages indiquent que le Piper-Heidsieck ou le Mumm Cordon Rouge trouvaient régulièrement grâce à ses yeux. Nulle trace de vulgaire « sparkling » californien dans ses factures, Marilyn Monroe était définitivement une autodidacte de goût, y compris dans le domaine vinicole.

Le bal « April in Paris »

Un goût très sûr et une quête d'excellence qui lui font fuir Hollywood en 1954 pour s'établir à New York. Elle y fonde sa propre maison de production en 1955 et épouse l'année suivante le dramaturge Arthur Miller. L'intelligentsia de la côte Est l'accueille à bras ouverts et Marilyn souhaite se réinventer, les conditions sont réunies pour que s'épanouisse son amour de la France.

2022-07-15-lesechos-6  
Le champagne est l'un des raffinements à la française qu'adorait Marilyn,
avec un goût sûr pour les grandes maisons. © Ramey Agency/ABACA

Elle accepte ainsi avec plaisir l'invitation au bal « April in Paris » qui se tient au « Waldorf Astoria » le 11 avril 1957. Lancé cinq ans plus tôt par le futé manager français de l'établissement, un certain Claude Philippe, l'événement s'est imposé comme le raout mondain et caritatif de l'année auprès de la bonne société new-yorkaise.

Sous couvert de renforcer l'amitié franco-américaine, le dîner dansant est une magnifique opération de promotion des artistes français et des fleurons du savoir-faire hexagonal qui financent la soirée : Dior, Balmain, Givenchy, Cartier ou encore la Fédération nationale française de dentelles, tulles, broderies et passementeries. L'invitation est facturée 100 dollars (reversés à des oeuvres de charité) et donne aux participants fortunés bon pour une tombola dont les lots vont de la Renault Dauphine au cendrier de chez « Maxim's » !

Razzia chez Baccarat

Fidèle à sa légende, Marilyn arrive en retard, main dans la main avec Arthur Miller, avec qui elle ouvre langoureusement le bal sous les flashs des photographes. Lors du dîner, elle croise Gérard Philipe, Zizi Jeanmaire et Jean Marais.

On ignore si les représentants de la maison Baccarat sont présents ce soir-là, mais Marilyn va dévaliser peu après le showroom new-yorkais de la manufacture de cristal originaire de Meurthe-et-Moselle pour décorer son appartement du 444 East 57th Street où elle vient d'emménager avec Miller. Emblématique horloge Soleil (trônant au-dessus de la cheminée), carafes à décanter, chandeliers, verres à eau et à vin, candélabres… les pièces Baccarat affluent dans le grand appartement dont la star a fait recouvrir les sols de moquette beige et des pans de murs entiers de miroirs.

2022-07-15-lesechos-7  
Facture d'une caisse de Dom Pérignon, le champagne préféré de Marilyn,
achetée en mai 1962, trois mois avant sa mort. © Ramey Agency/ABACA

La marque a, il est vrai, installé sa boutique « flagship » new-yorkaise à quelques mètres du domicile de l'actrice, au 55 East 57th Street. Une adresse à laquelle on trouve au premier étage la salle d'exposition de la maison Porthault. A l'en croire, celle-ci y aurait vendu ici même à Marilyn son linge de maison imprimé Coeurs rose issu des ateliers de Rieux-en-Cambrésis… Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Marilyn fréquentait effectivement cette adresse, puisque le 25 novembre 1958, une facture en atteste, elle poussa la porte de la boutique Baccarat pour y faire l'achat d'un cendrier en cristal référence « numéro 33 » pour la somme de 180,25 dollars.

Une garde-robe monopolisée par Norman Norell

Etonnamment, peu de pièces de haute couture française dans la garde-robe de la star qui aspire alors pourtant à transformer son image et gommer les années pin-up de ses débuts. Deux raisons à cela. Tout d'abord, l'actrice privilégie dans l'intimité les tenues simples et confortables, empruntant si besoin au département costumes de la Fox les robes glamours le temps d'une soirée de gala. Ensuite, un homme veille sur ses tenues depuis son arrivée sur la côte Est et l'accompagne dans le processus de sophistication de la « nouvelle » Marilyn. Il s'agit du couturier Norman Norell, un ami des Greene, chez qui Marilyn a trouvé refuge après avoir quitté Hollywood.

Sur les conseils d'Amy Greene, Norell est mis à contribution pour renouveler la garde-robe de la star grâce à un ingénieux partenariat : il fournira ses créations gracieusement et prendra en charge une partie des frais du train de vie de la star (coiffeur, esthéticienne, manucure), et en contrepartie Marilyn portera du Norell pour toutes ses apparitions publiques, lui assurant ainsi une immense publicité. Oubliés les robes à noeuds fuchsia, les lamés or et les bustiers plongeants de soie rouge et dentelles. Norman Norell pare Marilyn d'une élégance minimaliste de bon ton.

Les tables laquées de « Mrs Miller »

Son influence s'étend au-delà du dressing puisque c'est lui qui joue les intermédiaires entre l'actrice et la maison Leleu. Fleuron des arts décoratifs français, Leleu crée alors du mobilier d'exception mêlant bois laqués, marbre, albâtre et bronze pour les grands de ce monde. Le 29 septembre 1959, la secrétaire de Marilyn Monroe adresse un courrier au siège parisien de la maison Leleu, avenue Franklin Roosevelt : « Messieurs, suite aux arrangements pris avec Mr. Norman Norell, veuillez trouver ci-joint un chèque d'acompte de 150 dollars pour trois tables laquées au nom de Mrs Arthur Miller. » La commande est précise, on indique que « la laque doit être de style numéro 1, comme indiqué sur les échantillons apportés par Mr. Norell ».

2022-07-15-lesechos-8  
Correspondance échangée à l'occasion de la commande de trois tables gigognes
à la maison française Leleu. © Courtesy of Julien's Auctions

Fils du fondateur Jules, Jean Leleu s'empresse de lancer la livraison des trois tables gigognes destinées au salon de la plus grande star au monde. Le 6 octobre, il informe par retour de courrier « Mrs Miller » de la bonne réception de son acompte et de l'expédition de sa commande prévue « dans les premiers jours de décembre ». Il précise timidement : « Je me réjouis de savoir certains de mes meubles chez vous, même si ce sont de petites pièces. Vous pourriez être intéressée par nos produits et nos tendances, aussi je joins à ce courrier quelques pages de publications françaises à notre sujet. » Avant de s'enhardir : « Nous sommes reconnus comme des décorateurs d'exception spécialisés dans la fabrication de meubles modernes sur mesure. Notre savoir-faire est inégalé : c'est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour la décoration de nombreux navires de luxe, ambassades, résidences présidentielles, etc. » Et de tenter enfin sa chance : « Ce serait pour moi un plaisir de réaliser pour vous des esquisses personnalisées s'il vous arrivait d'avoir des résidences à meubler et décorer. »

Subjuguée par Yves Montand

Las, comme l'atteste l'épaisse correspondance conservée à ce sujet, les formalités de douanes vont compliquer et retarder la livraison de la caisse renfermant les fameuses tables. Et Marilyn ne renouvellera pas commande à la maison Leleu… Mais la France n'est jamais loin d'elle en cette année 1959. Quelques mois plus tôt, c'est en effet un artiste français qu'elle découvre sur les planches du Henry Miller Theater à Broadway. Le 21 septembre 1959, Marilyn assiste à la première du one man show « An evening with Yves Montand ». Subjuguée, et alors que Miller était retenu par son travail d'écriture, elle retourne avec lui voir le spectacle trois jours plus tard.

Le 16 janvier 1960, c'est à Hollywood que les couples Montand et Miller sont réunis pour une conférence de presse annonçant le début de tournage du film « Le Milliardaire » dont Marilyn et Montand se partagent l'affiche.

2022-07-15-lesechos-9  
Les couples Marilyn Monroe-Arthur Miller et Yves Montand-Simon Signoret,
dans l'appartement de Montand au « Beverly Hills Hotel »,
durant le tournage du « Milliardaire », en 1960.
© Bruce Davidson/Magnum Photos

Comme si le titre original du film n'était pas assez prémonitoire (« Let's Make Love »), Marilyn déclare à la presse : « Après mon mari et ex aequo avec Marlon Brando, je trouve qu'Yves Montand est l'homme le plus séduisant que j'aie jamais rencontré. » Les couples Signoret-Montand et Monroe-Miller s'installent dans des bungalows voisins au « Beverly Hills Hotel » pour la durée du tournage et le photographe Bruce Davidson immortalise le temps d'un dîner la catastrophe annoncée dans un cliché devenu célèbre. Simone Signoret regarde Yves Montand qui regarde Marilyn qui regarde Arthur Miller qui regarde Yves Montand, un sourire crispé aux lèvres.

La suite est connue. Et si, dans l'un des numéros musicaux du film, Marilyn y susurre dans un français adorable « Mon coeur est à papa », en privé, son mariage avec Arthur Miller ne se relèvera pas de son « coup de foudre d'écolière » tel que Montand, en parfait goujat, qualifiera leur brève romance avant de rentrer à Paris.

Un Rodin dans le salon

L'épisode semble éloigner la France de Marilyn qui, en divorçant de Miller, déserte la côte Atlantique pour s'établir à nouveau à Los Angeles. C'est à Brentwood qu'elle achète en mars 1962 une hacienda de style espagnol qu'elle entreprend de rénover dans le plus pur style mexicain. Sans oublier toutefois d'équiper sa cuisine de casseroles en cuivre estampillées « Bazar de Paris » ou de décorer son salon quasi nu d'un bronze de Rodin, « La Main de Dieu », un achat d'impulsion à plus d'un millier de dollars.

2022-07-15-lesechos-10  
Le 26 février 1959, au consulat de France à New York,
Marilyn reçoit l'Etoile de Cristal décernée par l'Académie française du cinéma
des mains de son président Georges Auric, en présence du consul, Raymond Laporte (à gauche).
© PAUL SLADE/PARISMATCH/SCOOP

Lorsqu'elle s'avance le 19 mai 1962, sur la scène du Madison Square Garden pour entonner « Happy Birthday » à John Fitzgerald Kennedy, Marilyn entre dans l'histoire du XXe siècle. Impossible pour l'assistance qui la regarde scintiller sous les projecteurs dans une robe de sirène, d'imaginer que dans trois mois elle succombera à une overdose de barbituriques. Tous ignorent également que cette robe hallucinante, portée pour son ultime apparition, est composée de gaze de soie grège (venue de France !) rehaussée de 2.500 cristaux cousus à la main. Et que son créateur, Jean-Louis Berthault, ancien chef costumier de la Columbia puis d'Universal Pictures désormais à son compte, était Français, né à Paris et sorti diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs à la fin des années 1930.


Marilyn Monroe Estate, un business juteux

Lorsqu'elle meurt à 36 ans, en 1962, Marilyn Monroe laisse un testament dont les principaux bénéficiaires sont sa mère Gladys, sa demi-soeur Berniece, sa secrétaire May Reis et son professeur d'art dramatique Lee Strasberg. Une phrase va cependant permettre à ce dernier de rafler le vrai trésor caché de la succession. En plus de lui attribuer 75 % de la propriété intellectuelle qu'elle détenait sur certains de ses films qu'elle avait coproduits, à la clause 4 du document, l'actrice a en effet indiqué : « Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg, mon souhait étant qu'il répartisse ces derniers comme bon lui semble entre mes amis, mes confrères et ceux à qui je tiens. » Lee va bien vider intégralement l'appartement de New York et la maison de Brentwood de la star. Mais, au mépris de la volonté exprimée, les milliers d'articles vont être stockés dans d'immenses garde-meubles new-yorkais et ne seront jamais redistribués aux proches et collègues de Marilyn. En 1982, Lee Strasberg meurt à son tour et sa seconde épouse, Anna Strasberg, qui n'a jamais connu l'actrice, hérite des biens et droits de la star. Elle charge l'homme d'affaires californien Roger Richman d'exploiter le nom et l'image de la star. Il développe la marque Marilyn Monroe de 1983 à 1995 en signant des contrats lucratifs, notamment avec les magasins Bloomingdale's. Mais, en 1996, Anna Strasberg remercie Richman et confie le Marilyn Monroe Estate à CMG Worldwide, qui règne sur le business des stars disparues et multiplie les contrats de licence.

En 1999, Anna Strasberg confie à Christie's le soin d'organiser la vente aux enchères des effets personnels de Marilyn. La vente du siècle permet à la veuve d'empocher un total de 13,4 millions de dollars, dont plus de 1,2 million pour la célèbre robe brodée de sequins du « Happy Birthday » à JFK.

Après une belle opération avec Le Seuil en 2010, à qui elle confie le soin de publier un recueil de textes et poèmes tirés des archives de Marilyn, Anna Strasberg cède en 2011 ses droits de propriété intellectuels liés à la star au groupe Authentic Brands pour un montant non communiqué estimé entre 20 et 30 millions de dollars.

Après les pièces nobles (costumes, robes griffées, scénarios annotés, mobilier, fourrures et bijoux), Anna Strasberg disperse régulièrement ce qu'il lui reste des effets personnels de Marilyn (dont une montagne de paperasse comptable) dans des ventes aux enchères. Spécialiste de la « memorabilia », la maison Julien's Auctions de Beverly Hills organise ainsi chaque été une vente intitulée « Hollywood Legends » où tout ce qu'a un jour touché Marilyn s'envole à prix d'or. Toaster, tube de rouge à lèvres et casse-noisettes inclus. La prochaine vente se tient ces 15 et 18 juillet (*) et offre aux collectionneurs (ou investisseurs) la possibilité de remporter, entre autres, un chèque signé en 1952 par Marilyn à la pharmacie Schwab's (estimé entre 3.000 et 5.000 dollars), une note manuscrite de dix lignes adressée à Lee Strasberg (estimation 6.000-8.000 dollars) ou encore un carreau de faïence issu de la salle de bains de la dernière demeure de la star (estimation 1.000-2.000 dollars).

(*) www.julienslive.com


Marilyn et la France, les occasions ratées

Francophile dans l'âme, Marilyn Monroe n'aura jamais foulé le sol français.

En juillet 1956, lorsqu'elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe, c'est pour tourner en Angleterre « Le Prince et la Danseuse », adaptation d'une pièce de Terence Rattigan dont elle a acquis les droits, confiant la réalisation et le rôle principal à ses côtés à Laurence Olivier. Elle se promet de suivre son époux, Arthur Miller, qui doit faire un saut à Paris rencontrer Yves Montand et Simone Signoret qui adaptent « Les Sorcières de Salem ». Mais la mésentente entre Marilyn et Laurence Olivier plombe le tournage qui s'enlise à Londres, Miller ira seul à Paris.

Le 7 mars 1958, Simone Noir de chez Christian Dior pense savoir que Marilyn Monroe s'apprête à venir à Paris. Elle adresse un courrier à l'actrice lui indiquant qu'elle se réjouit de sa venue et qu'elle espère que Marilyn se rendra à la boutique Dior en dépit de son planning chargé. Naturellement, « nous pouvons venir vous montrer des modèles à votre hôtel », précise-t-elle, en joignant une liste de prix. Marilyn ne se rendra pourtant jamais au 30 avenue Montaigne. Et pour cause, invitée en avril 1958 par l'Académie française du cinéma à se voir décerner à Paris l'Etoile de Cristal de la meilleure interprète étrangère, elle recevra in fine son trophée le 26 février 1959… au consulat français de New York des mains du compositeur Georges Auric, venu pour l'occasion.

Quant au Festival de Cannes, s'il convie très officiellement Marilyn Monroe dès 1955 en s'adressant à son attaché de presse Rupert Allan puis à son associé Milton H. Greene, malgré tous les efforts déployés, chacune de ses tentatives fut hélas infructueuse.

En 1960, c'est Joséphine Baker, présidente du gala de l'Union des artistes, qui convie Marilyn à exécuter « devant le Tout-Paris » un numéro de cirque « insolite » à l'occasion du 30e anniversaire du gala. « Vous savez combien Paris vous aime et combien les acteurs français seraient fiers de vous accueillir », précise-t-elle dans sa lettre en français adressée au « Beverly Hills Hotel ». Sa destinataire notera sur un mémo en réponse son regret de ne pouvoir participer à l'événement le 4 mars 1960 pour cause de tournage d'un film. Marilyn en dompteuse, acrobate ou meneuse de revue sur la piste du Cirque d'Hiver Bouglione ? La France aurait en effet adoré.


Les objets personnels de Marilyn ont la cote

1. La robe « Happy Birthday à JFK » : 4,81 millions de dollars lors de sa seconde vente, le 17 novembre 2016, par Julien's.

2. Une bague platine et diamants offerte par Joe DiMaggio (qu'elle épousa en 1954) : 772.500 dollars chez Christie's.

3. Son piano d'enfance : 662.500 dollars chez Christie's.

4. Une robe portée dans « La Rivière sans retour » : 526.000 dollars chez Julien's.

5. Une lettre adressée par Joe DiMaggio en 1952 : 525.000 dollars chez Christie's.


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Les Echos

28 juillet 2018

17/11/1961, Santa Monica - Bed Sitting de Douglas Kirkland

Le vendredi 17 novembre 1961, dans un studio loué à Hollywood (le studio John Engstead sur Santa Monica Boulevard), le photographe Douglas Kirkland et ses assistants préparent la venue de Marilyn Monroe: du champagne Dom Perignon au frais, et des disques de Frank Sinatra.

On Friday, November, 17, 1961, in a studio rented in Hollywood (the John Engstead Studio on Santa Monica Boulevard), the photographer Douglas Kirkland and his assistants prepare the arrival of Marilyn Monroe: champagne Dom Perignon in the fridge, and records by Frank Sinatra.

1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-010-1 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-011-1  1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-012-1 

Le rendez-vous est fixé à 19h, mais Marilyn arrive à 21h30. D'ailleurs, l'agent de Marilyn, John Springer, avait prévenu Kirkland et son associé, l'écrivain Jack Hamilton: "Elle arrive parfois en retard mais elle finit toujours par arriver."
Marilyn est accompagnée de deux assistantes: l'une s'occupe de la coiffure et du maquillage (Agnes Flanagan), l'autre est son habilleuse, portant un sac de vêtements.
Parmi les autres personnes présentes: John Springer, Jack Hamilton, un assistant et le responsable du studio.
Kirkland a installé un appareil photo sur le petit balcon pour photographier le lit en plongée. Mais il ne sait pas encore comment il veut la photographier: il a l'idée d'utiliser d'abord une grande étoffe blanche. Marilyn n'est pas emballée mais se prête au jeu en enfilant l'une des robes (de Norman Norell) qu'elle a apportée. La séance se révèle inefficace. Marilyn et Kirkland trouvent le tissu trop ordinaire: "Je ne suis pas du genre à porter de la toile au rabais !" Ils font alors une pause pour réorganiser la séance.

The appointment is fixed at 7 pm, but Marilyn arrives at 9:30 pm. Anyway, Marilyn's agent, John Springer, had informed Kirkland and his associate, writer Jack Hamilton: "She sometimes arrives late but she always ends up arriving."
Marilyn is accompanied by two assistants: one is in charge of hair and make-up (Agnes Flanagan), the other is her dressmaker, carrying a bag of clothes.
The other persons are John Springer, Jack Hamilton, an assistant, and the studio manager.
Kirkland installed a camera on the small balcony to photograph the bed. But he doesn't know yet how he wants to photograph her: he has the idea of ​​using first a large white fabric. Marilyn is not excited but she is ready to try and by putting on one of the dresses she has brought. The setting is ineffective. Marilyn and Kirkland find the fabric too ordinary: "I'm not the one to wear cheap clothes !" They then make a break to reorganize the session.

1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-011-1 
 1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-011-1a 1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-010-1a 1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-021-1a 
1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-010-1 
1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-020-1 
1961-11-17-santa_monica-studio_john_Engstead-by_douglas_kirkland-dress-021-1 
> avec le journaliste de Look, Jack Hamilton


Douglas Kirkland amène Marilyn vers le lit défait de draps de soie blanche en lui demandant d'imaginer comment elle aimerait qu'on se souvienne d'elle dans 25 ans, puisque la photo devait fêtait le 25ème anniversaire du magazine Look. Marilyn retourne dans sa loge et y ressort en peignoir blanc qu'elle retire pour se glisser dans les draps de soie. Pendant que Kirkland la photographie, perché du balcon, elle boit quelques gorgées de champagne. Parfois Kirkland s'arrête et boit avec elle.
En pleine séance, elle demande au reste de l'équipe de la laisser seule avec le photographe: "D'habitude, ça marche mieux comme ça !" Pour Kirkland, ce fut alors "Une expérience très intime (...) Tout se jouait désormais entre Marilyn, mon appareil et moi. (...) L'ambiance était calme, douce et séduisante."
D'après Kirkland, Marilyn lui demande en pleine séance qu'il la rejoigne dans le lit; il explique que bien qu'il en avait très envie, il était alors marié et père de trois enfants et sa bonne conscience lui fait refuser la proposition. Selon Kirkland, toute cette tension sexuelle a permis de livrer de bonnes photos.

Douglas Kirkland takes Marilyn to the unmade bed of white silk sheets and asks her to imagine how she would like to be remembered in 25 years, because the photo was to celebrate the 25th anniversary of Look magazine. Marilyn goes back to her dressing room and comes out in a white bathrobe, which she pulls out to slip into the silk sheets. While Kirkland photographs her, perched on the balcony, she drinks a few cups of champagne. Sometimes Kirkland stops and drinks with her.
In the middle of the session, she asks the rest of the team to leave her alone with the photographer: "Usually, it works better like that !" For Kirkland, it was then "A very intimate experience (...) Everything was now played between Marilyn, my camera and me (...) The atmosphere was calm, sweet and seductive."
According to Kirkland, Marilyn asks him to join her in the bed; he explains that although he wanted to do it, he was married with three children and his good conscience made him refuse the offer. According to Kirkland, all this sexual tension allowed to deliver good photos.


- The Bed Sitting -

1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-010-2 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-010-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-010-2a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-010-3 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-011-1  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-011-3 
 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-011-1b  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-011-2  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-020-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-020-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-020-3 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-020-4 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-020-5 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-021-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-022-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-023-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-023-1a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-024-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-030-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-031-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-032-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-031-1a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-032-1a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-033-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-034-1  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-034-1a 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-035-1  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-035-2 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-036-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-036-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-036-3 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-036-4 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-037-1
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-040-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-040-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-040-3 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-040-1a  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-040-3b  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-041-1  
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-042-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-043-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-043-2 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-044-1  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-044-2 
 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-2  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-3 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-3a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-4 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-5a 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-1  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-050-5 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-2 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-3 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-4 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-5 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-3a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-3-5b 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-051-4 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-060-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-061-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-061-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-061-1a  1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-061-2a 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-062-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-062-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-063-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-063-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-063-3 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-064-2 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-064-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-064-1a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-064-2b 
 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-064-2a 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-065-1 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-065-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-1 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-065-1a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-065-2a 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-3 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-2 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-4 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-5 
1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-6 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-7 1961-11-17-santa_monica-by_douglas_kirkland-bed-066-8 

- Backstage of The Bed Sitting -
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-020-1  1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-020-1a 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-021-1  1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-022-1 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-023-1 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-024-1 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-025-1 

Quand il a terminé, il la rejoint et s'allonge par terre à côté du lit pour discuter seuls une vingtaine de minutes avant de refaire entrer les autres. Son assistant a pris quelques photos. Puis Marilyn remet son peignoir et retourne dans sa loge.
Elle part peu après minuit. Elle prend rendez-vous avec Kirkland le lendemain après midi chez elle pour visionner les photos.

When he has finished, he joins her and lies on the floor next to the bed to discuss about twenty minutes before the others enter. His assistant took some photos. Then Marilyn puts on her bathrobe and goes back to her dressing room.
She leaves the studio shortly after midnight. She makes an appointment with Kirkland the next day afternoon at home to view the photos.

1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-030-1 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-030-2 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-030-3 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-030-4 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-031-1 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-031-2 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-031-3 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-031-4 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-031-5 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-032-2 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-032-1 1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-032-3 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-040-1  1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-040-2 
1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-040-3  1961-11-17-santa_monica-Kirkland_sitting-041-1 


Marilyn Monroe quitte le studio photo
Instantanés pris par James Haspiel
Marilyn Monroe leaves the studio
Snapshots taken by James Haspiel

1962_Marilyn_Gala_010_010 1962_Marilyn_Gala_010_020 1961_09_candid_mm 


> source: livre Douglas Kirkland, Une nuit avec Marilyn


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by GinieLand.

02 septembre 2017

Doc - Au Fil des Enchères

Au fil des enchères
La robe de Marilyn Monroe

docu_au_fil_des_encheres-cap001 docu_au_fil_des_encheres-cap002 docu_au_fil_des_encheres-cap003 

Année: 2017
Réalisation: Stephane Carrel

Pays: France
Production: Arte France et Gedeon Programmes
Durée: 27 min

Le destin de pièces exceptionnelles proposées dans des salles des ventes, qui racontent à elles seules toute une époque. Dans ce volet, nous découvrons la robe de couleur chair portée par Marilyn le 19 mai 1962 au Madison Square Garden, à New York, lorsqu’elle a chanté "Happy Birthday" au président Kennedy.

>> Diffusé en France sur arte le 27 août 2017


Retranscription du documentaire

Dans les salles de ventes aux enchères, il y a des passionnés, des flambeurs, des marteaux, mais surtout des objets par milliers aux destins hors du commun. "Au fil des enchères" retrace les histoires insolites de ces trésors. Et aujourd'hui, notre objet est une robe. Non, pardon, LA robe de Marilyn Monroe.
Voix off, extrait interview Marilyn: Elle se prend pour qui, Marilyn Monroe ? (rire) Si je suis une star, ce sont les gens qui ont fait de moi une star.
Tout commence à Los Angeles. La ville qui a vu naître la légende Marilyn Monroe. Là où l'on croise toujours l'icône sur les si célèbres murs peints ou bien dans la rue ou même sur un pont. Mais aussi, en ce qui nous concerne, dans la salle des ventes des stars Julien's Auction. Cette vente aux enchères consacrée à la star est la plus exeptionnelle depuis ces dix dernières années. Toute la vie de Marilyn est là. Du rouleau avec cheveu inclu, à ses chaussures, ses sacs à mains, son rouge à lèvres, son appareil photo, son journal intime, ses bas, sa vaisselle, ses tubes de crèmes usagers, ses costumes de films. Plus de 1000 objets de rêves ou de fantasmes. Marilyn est comme les diamants... éternelle.

docu_au_fil_des_encheres-cap004 docu_au_fil_des_encheres-cap005 docu_au_fil_des_encheres-cap006 
docu_au_fil_des_encheres-cap007 docu_au_fil_des_encheres-cap008 docu_au_fil_des_encheres-cap009 
docu_au_fil_des_encheres-cap010 docu_au_fil_des_encheres-cap011 docu_au_fil_des_encheres-cap012 
docu_au_fil_des_encheres-cap013 docu_au_fil_des_encheres-cap014 docu_au_fil_des_encheres-cap015 
docu_au_fil_des_encheres-cap016 docu_au_fil_des_encheres-cap017 docu_au_fil_des_encheres-cap019 
docu_au_fil_des_encheres-cap020 docu_au_fil_des_encheres-cap021 docu_au_fil_des_encheres-cap022 

Voix off, extrait interview Marilyn: Qui que je sois, je serais toujours La Blonde. (rire) Mais s'il vous plaît, ne me ridiculisez pas. Je veux être une artiste, une actrice.
Mais le clou de la vente, la pièce de résistance, c'est elle: un chef d'oeuvre, d'après Martin Nolan, l'expert de la maison.
Martin Nolan, expert de la vente: Cette robe est le vêtement le plus historique, le plus iconique jamais porté dans le monde. Cette robe dont je parle a été portée par Marilyn Monroe le 19 mai 1962 au Madison Square Garden à New York, quand elle a chanté "Happy Birthday" au Président des Etats-Unis John Fitzgerald Kennedy. Quelques semaines plus tard, Marilyn décédait. Et l'année suivante, le Président a été assassiné. La tragédie autour de cette robe et son lien avec l'événement historique font qu'elle est très iconique et importante. Nous en parlons aujourd'hui, 54 ans après son décès, parce que c'est une interaction entre la politique et Hollywood. C'est Monroe et les Kennedy, c'est du talent, de la mode, c'est tout simplement une oeuvre d'art.

 docu_au_fil_des_encheres-cap023 docu_au_fil_des_encheres-cap024 docu_au_fil_des_encheres-cap025 
docu_au_fil_des_encheres-cap026 docu_au_fil_des_encheres-cap027 docu_au_fil_des_encheres-cap028 
docu_au_fil_des_encheres-cap029 docu_au_fil_des_encheres-cap030 docu_au_fil_des_encheres-cap031 

extrait de Marilyn au Madison Square Garden chantant "Happy Birthday"
Le prix de vente de notre robe est estimé entre 2 et 3 millions de dollars. Alors ce soir, on ne lésine pas sur les moyens: champagne et ambiance glamour à mort. Tout pour honorer le mythe et surtout, s'arracher un bout de l'icone.
Dans la salle de vente: "Bonsoir Mesdames et Messieurs. Soyez tous les bienvenus à la soirée de ventes aux enchères chez Julien's pour la vente d'objets de la vie et de la carrière de Marilyn Monroe."

docu_au_fil_des_encheres-cap032 docu_au_fil_des_encheres-cap033 docu_au_fil_des_encheres-cap034 
docu_au_fil_des_encheres-cap035 docu_au_fil_des_encheres-cap036 docu_au_fil_des_encheres-cap037 

Alors que dans la salle, on se demande déjà qui va repartir avec gros lot, plongeons-nous à présent dans cette soie couleur chair qui épousait parfaitement les formes de la déesse et regardons comment un certain soir de 1962, notre robe est entrée dans l'histoire.
En 62, à seulement 43 ans, John Fitzgerald Kennedy est le fringuant Président des Etats-Unis. Il est jeune, il est beau, il est télégénique et le monde entier l'adore. Quant à Marilyn, elle est la plus grande star de Hollywood. La plus glamour, la blonde que tout le monde désire. JKF le premier. A tel point que les rumeurs de liaisons entre la star et le lion vont bon train. Alors, quand il s'agit pour le Président de fêter son anniversaire, ou plutôt de renflouer les caisses du Parti démocrate à l'occasion d'une grande soirée au Madison Square Garden, quel meilleur outil promotionnel que Marilyn Monroe ?

 docu_au_fil_des_encheres-cap039 docu_au_fil_des_encheres-cap040 docu_au_fil_des_encheres-cap043 

La Maison Blanche n'a pas manqué d'envoyer un courrier à la star prédisant que sa venue guarantirait un succès extraordinaire. Ce 19 mai 62, les 17 500 tickets ont tous été vendus. L'événement marque l'unique rencontre publique de ces deux symboles de l'Amérique, rencontre soulignée par l'absence de Jackie Kennedy.

docu_au_fil_des_encheres-cap046 docu_au_fil_des_encheres-cap047 docu_au_fil_des_encheres-cap048 
docu_au_fil_des_encheres-cap050 docu_au_fil_des_encheres-cap051 docu_au_fil_des_encheres-cap052 

Une véritable romance de cinéma qui pourrait s'écrire par Scott Fortner, l'un des plus grands spécialistes et collectionneur de la star.
Scott Fortner, spécialiste et collectionneur de Marilyn Monroe: En ce qui concerne l'histoire d'amour entre le Président Kennedy et Marilyn Monroe, personnellement et d'après mes recherches, je ne pense pas que ce fut une histoire d'amour de longue durée. Je pense que leur rencontre, en mars 1962, a été l'histoire d'un soir. De nombreuses personnes affirment que Marilyn disait qu'elle avait rencontré le Président mais que c'était juste l'histoire d'un soir et qu'une relation à long terme ne l'intéressait pas. Par contre, on pense que c'était lors de ce rendez-vous en mars, que le Président aurait demandé à Marilyn de se produire à son gala d'anniversaire en mai.
Voix off, extrait interview Marilyn: J'ai été honorée d'être invitée au Madison Square Garden. En fait, j'ai pensé: "Oh, mon Dieu ! Et si aucun son ne sortait de ma bouche ?" (rire)
Scott Fortner: Vous imaginez ? La petite Norma Jeane, qui avait grandi dans des orphelinats et des familles d'accueil, invitée à chanter pour le Président des Etats-Unis. Alors, évidemment, il lui fallait porter une robe sensationnelle pour aller à ce gala et pour lui chanter "Happy Birthday". L'histoire veut qu'elle ait réclamé une robe que seule Marilyn Monroe pourrait porter. Jean-Louis a créé cette robe pour elle.

docu_au_fil_des_encheres-cap053 docu_au_fil_des_encheres-cap054 docu_au_fil_des_encheres-cap058 

Mais qui est ce Jean-Louis ? Jean-Louis est l'un des plus importants couturiers de l'âge d'or d'Hollywood. Il commence sa carrière dans les années 30 à Paris puis tente sa chance à New York. Son style, élégant et simple, tape tellement dans l'oeil des stars, qu'il se retrouve très vite chef costumier pour les grands studios hollywoodiens. Il habille alors toutes les grandes vedettes, dont Marilyn Monroe pour "Les désaxés" et "Quelque chose doit craquer". Et si Marilyn fait appel à lui, c'est pour une robe renversante. Une robe inoubliable, que seul Jean-Louis peut réaliser. Une de ces robes illusions, qui donne l'impression d'être totalement nue.

docu_au_fil_des_encheres-cap060 docu_au_fil_des_encheres-cap061 docu_au_fil_des_encheres-cap063 
docu_au_fil_des_encheres-cap064 docu_au_fil_des_encheres-cap065 docu_au_fil_des_encheres-cap068 

A cette époque, un certain Bob Mackie débute sa carrière auprès de Jean-Louis. Notre robe va changer son destin.
Bob Mackie, dessinateur de la robe: Jean-Louis m'a fait un tout petit dessin et c'était une forme très classique. Alors, j'ai fait l'esquisse de la robe. Je l'ai fait en une heure ou deux dans la matinée. Et puis, ils l'ont emportée. Je ne savais pas pour quoi c'était, j'étais le gamin le plus jeune à qui on ne dit rien. "Fais ton travail et tais-toi !" C'était mon premier job, et j'étais mort de trouille. Bien sûr, je savais que le croquis était pour Marilyn Monroe, parce qu'il faut savoir qui elle est, pour dessiner la femme aux cheveux blonds avec la belle poitrine et tout ce qui va avec. Vous savez, lorsque vous ressemblez à Marilyn Monroe, vous n'avez pas besoin d'avoir une robe extravaguante. C'était simplissime: un décolleté élégant, et puis serré tout le long, elle mettait parfaitement en valeur sa silhouette. La robe est faite d'une seule couche de tube de soie couleur chair et par-dessus, les cristaux troués au centre, sont cousus un à un. Il y a de nombreuses pinces et astuces pour l'ajuster à son corps. Des choses qu'on ne voit pas lorsqu'elle est portée. Mais la robe comporte des pinces juste au bon endroit. Elle était très échancrée derrière et mettait en valeur son beau dos, elle mettait parfaitement en valeur ses fesses. Marilyn était en excellente forme, comme elle ne l'avait pas été depuis des années. Elle avait un physique incroyable. En général, sur ces robes, on coud des cristaux plus petits en haut, on en met un peu plus en descendant et au centre, et un peu moins en allant vers les côtés. Vers le bas de la robe, de plus grands cristaux se mélangent avec les plus petits. Cela donne du poids, et en plus, c'est esthétique. C'est très efficace sous les projecteurs. C'était la robe parfaite pour Madison Square Garden. Je suis sûr que la personne au dernier rang qui devait être à plus d'un kilomètre de la scène, pouvait voir Marilyn Monroe dans le moindre détail.

docu_au_fil_des_encheres-cap069 docu_au_fil_des_encheres-cap070 docu_au_fil_des_encheres-cap071 
docu_au_fil_des_encheres-cap073 docu_au_fil_des_encheres-cap075 docu_au_fil_des_encheres-cap076 
docu_au_fil_des_encheres-cap077 docu_au_fil_des_encheres-cap079 docu_au_fil_des_encheres-cap080 
docu_au_fil_des_encheres-cap081 docu_au_fil_des_encheres-cap084 docu_au_fil_des_encheres-cap085 
docu_au_fil_des_encheres-cap086 docu_au_fil_des_encheres-cap087 docu_au_fil_des_encheres-cap088 
docu_au_fil_des_encheres-cap089 docu_au_fil_des_encheres-cap090 docu_au_fil_des_encheres-cap091 

Notre robe, entièrement faite main dans un esprit Haute-Couture française, a été exécutée en trois mois. Le montant de la facture délivrée à Marilyn, qui comprenait la robe (1027,36), les strass (321,89), et une paire de styletos (35,68), s'élevait à 1440 Dollars et 33 cents, environ 12 000 Euros aujourd'hui. C'est dire à quel point Marilyn voulait marquer l'événement. Alors, combien va-t-elle coûter au prochain acquéreur ? Après avoir vendu tous les objets précédents ayant appartenus à la star, c'est enfin le tour de notre robe.
Dans la salle de vente: "Et maintenant, le moment historique, la vente d'une des robes des plus importantes dans le monde. J'en parlais avec un monsieur avant la vente, ce que cette robe représente, est un moment d'histoire. Et puisqu'elle représente un moment d'histoire, nous faisons partis de l'histoire. Ce moment est historique. Vous pouvez en faire parti ce soir. C'est une opportunité rare dans ce beau pays qu'est le nôtre. Allez-y: que quelqu'un lève sa main pour 20 millions et prouvons que les robes peuvent monter aussi haut. Qu'en pensez-vous ? Est-ce que quelqu'un veut ouvrir les enchères à 20 millions ?"
Vingt millions de dollars ! Une mise à prix totalement hystérique pour une enchère qui va se dérouler à l'envers; ça ? c'est l'effet Marilyn !

docu_au_fil_des_encheres-cap092 docu_au_fil_des_encheres-cap093 docu_au_fil_des_encheres-cap094 
docu_au_fil_des_encheres-cap098 docu_au_fil_des_encheres-cap099 docu_au_fil_des_encheres-cap100 
docu_au_fil_des_encheres-cap101 docu_au_fil_des_encheres-cap102 docu_au_fil_des_encheres-cap103 

En mai 62, quand Marilyn Monroe se rend à New York pour la soirée du Président, elle quitte le tournage de son dernier film "Quelque chose doit craquer". Un titre prémonitoire. En effet, la Fox, agacée par les retards et les absences répétées de la star, menace de la virer. Peu importe. Un moment historique l'attend, dans lequel notre robe va jouer un rôle essentiel. Marie Irvine, son amie maquilleuse rencontrée en 58 lors d'une séance photos de Richard Avedon, se souvient de cette journée de préparation.
Marie Irvine, maquilleuse et amie de Marilyn Monroe: Marilyn était très inquiète le jour de l'anniversaire. Elle ne comprenait pas pourquoi le studio de la Fox lui avait fait autant de problèmes, puisqu'il était stipulé dans son contrat que cette journée serait libérée pour sa participation au gala du Président. Les préparatifs ont pris toute la journée. Il y avait tant de choses à faire: la robe devait être essayée, cela n'avait pas été fait; je crois me souvenir que cela avait pris beaucoup de temps. Il y avait le maquillage à faire, elle avait une peau pratiquement parfaite. Je n'ai pas fait grand chose pour Marilyn, à part faire ressortir Marilyn elle-même. Elle devait s'entraîner à chanter "Happy Birthday": il y avait un célèbre pianiste noir qui l'avait aidé à chanter. Elle a beaucoup répété la chanson "Happy Birthday", jusqu'à... vous ne pouvez pas imaginer, c'était très important pour elle. La robe a pris beaucoup de temps. Norell est venu personnellement pour coudre la robe sur Marilyn. Alors, la robe a été cousue sur elle et ça a du prendre au moins une demie heure. 
On sait que Jean-Louis, le créateur de la robe, bloqué à Los Angeles, a demandé à son couturier Norman Norell, qui connaissait lui aussi très bien Marilyn, de se rendre à l'appartement de la star pour ajuster la robe sur elle au dernier moment. Marie a tout vu.
Marie Irvine: Oui, je l'ai vue mettre la robe. Elle ne portait rien en-dessous. J'ai tout simplement pensé: "Quelle belle femme !"
Hannn... scandale ! De quoi provoquer la stupeur et décrocher la mâchoire du séduisant JFK.
Marie Irvine: J'ai adoré. Je l'ai trouvée magnifique. Tout le monde a poussé des "Oh !", des "Ah !", elle était maquillée, elle était coiffée, et nous avons tous eu le souffle coupé. C'était un régal pour les yeux. Elle est allée directement à la voiture qui l'attendait, une grande limousine évidemment, et elle est partie pour Madison Square Garden. On a réalisé qu'elle avait oublié ses boucles d'oreilles en diamants. J'ai donc été obligée de les amener à Madison Square Garden. Elle n'a pas dit grand chose, à part "merci". On s'est fait un signe de la main pour se dire au revoir et c'est la dernière fois que j'ai vu Marilyn.

docu_au_fil_des_encheres-cap104 docu_au_fil_des_encheres-cap106 docu_au_fil_des_encheres-cap107 
docu_au_fil_des_encheres-cap108 docu_au_fil_des_encheres-cap109 docu_au_fil_des_encheres-cap112 
docu_au_fil_des_encheres-cap113 docu_au_fil_des_encheres-cap114 docu_au_fil_des_encheres-cap115 
docu_au_fil_des_encheres-cap116 docu_au_fil_des_encheres-cap117 docu_au_fil_des_encheres-cap118 

extrait Peter Lawford annonce Marilyn au Madison Square Garden
Alors que dans sa loge Marilyn semble prête, quand Peter Lawford l'annonce à exactement 22 heures 32, elle ne se montre pas. Que se passe-t-il en coulisses ? Les rumeurs les plus folles ont couru. La robe aurait craqué, Marilyn aurait été ivre.
Scott Fortner: Je pense que c'était juste une blague récurrente. Je crois par contre qu'elle savait que la soirée serait historique, et donc il fallait une interprétation historique avec une robe historique. Si c'était son objectif, elle l'a atteint. Marilyn gérait intelligemment son image. Cette nuit là, c'était encore une véritable performance. Et elle restera dans les annales comme l'une des plus mémorables.

docu_au_fil_des_encheres-cap119 docu_au_fil_des_encheres-cap120 docu_au_fil_des_encheres-cap121 
docu_au_fil_des_encheres-cap122 docu_au_fil_des_encheres-cap123 docu_au_fil_des_encheres-cap126 

Quand enfin Marilyn se montre, que la fourrure tombe, que la robe apparaît et qu'elle commence à chanter, l'allusion sexuelle est phénoménale. Pour immortaliser ce moment, une meute de photographes est postée devant la scène. Parmi eux, Bill Ray, jeune reporter de 26 ans qui couvrait l'événement pour Life.
Bill Ray, photographe: Life magazine était un hebdomadaire. Donc, on, essayait toujours de prendre une photo différente en espérant qu'elle soit la meilleure. Je me suis dégagé de cet attroupement tout de suite. Et j'ai commencé à faire le tour vers l'arrière de la scène. J'espérais pouvoir prendre une photo de Marilyn de dos avec le Président Kennedy face à elle. Bien sûr, il y avait des projecteurs sur les artistes. Et à un moment donné, toutes les lumières se sont éteintes, comme une coupure d'électricité. On ne voyait plus rien. Et puis soudain, un projecteur très puissant a éclairé Marilyn Monroe, dans cette robe moulante, de couleur chair, avec tous ces cristaux étincelants de partout. On a entendu un grand "Ahhhh", venant du public du Madison Square Garden. Mon objectif était très lourd. Alors, j'essayais de trouver une position stable en m'appuyant sur la rembarde. Et je n'étais pas du tout sûr que la photo serait réussie ou simplement nette. La photo n'a pas été publiée cette semaine là. C'était drôle car elle n'était pas considérée comme assez bonne à l'époque. Mais quelques années plus tard, elle est devenue l'une des meilleures. Elle fait partie du mythe maintenant. Tout ce qui était réuni ce soir là était exceptionnel: Marilyn en train de chanter cette chanson avec cette robe, dans cette lumière, en cet instant précis, et dans la posture où je l'ai prise. Une photo qui vous renvoie à un moment où on a l'impression que le temps s'est arrêté, est une photo iconique.

docu_au_fil_des_encheres-cap128 docu_au_fil_des_encheres-cap129 docu_au_fil_des_encheres-cap130 
docu_au_fil_des_encheres-cap131 docu_au_fil_des_encheres-cap132 docu_au_fil_des_encheres-cap134 

Un autre moment historique nous attend du côté de la salle des ventes.
Dans la salle de vente, le commissaire priseur: "Est-ce que quelqu'un veut ouvrir les enchères à 20 millions ? Et à 10 ? Est-ce qu'il y a des courageux dans la salle pour 10 ? Elle les vaut. Il n'y a pas de doute qu'elle vaudra 20 ou 30 millions un jour, si ce n'est pas aujourd'hui. Qui offre 10 ? 5 millions, alors ? 5 millions de dollars ? J'ai 2 millions pour commencer. Est ce que quelqu'un offre 3 millions ?"
Nous approchons du but. Mais il reste une question: Ou était la robe pendant toutes ces années ? Comment a-t-elle ressurgi ?
On sait que le 19 mai 62, Marilyn, toujours vêtue de sa robe, quitta la soirée vers 3 heures du matin et rentra chez elle, seule. Elle s'envola à 14 heures pour Los Angeles où son dernier tournage l'attendait, sa robe chrysalide dans sa valise. A sa mort, moins de trois mois plus tard, Lee Strasberg, son professeur de théâtre, hérita de ses effets personnels qu'il entassa dans un garde meuble à New York. Tout fut exhumé en 99 lorsque sa deuxième femme Anna Strasberg orchestra leurs dispersions lors d'une vente d'anthologie à New York. A cette époque, Nancy Valentino était chargée de la vente.
Nancy Valentino, ex spécialiste chez Christie's: C'était la première fois que les cartons de Marilyn étaient ouverts depuis son décès, 35 ans après sa mort. C'est moi qui ait tout ouvert. On avait l'impression que le temps s'était arrêté. J'ai passé environ deux ans, seule, dans un entrepôt avec toutes ses affaires. Cela a été très intense. On était juste toutes les deux dans cette pièce. Vers la toute fin, j'ai remarqué une petite boîte dans un coin. Je l'ai poussée un peu avec mon pied, elle était légère et on aurait dit qu'elle était vide. J'ai presque continué mon chemin en l'ignorant et puis j'ai décidé de vérifier. J'ai ouvert la boîte, et j'ai vu du papier de soie. Et puis j'ai remarqué quelque chose de brillant et argenté. J'ai glissé ma main, et j'ai soulevé: une robe. Je l'ai regardée et je me suis dit: "Est-ce que c'est la robe Jean-Louis qu'elle a porté pour chanter Happy Birthday Mister President ?" J'étais là, toute seule, il n'y avait personne à qui j'aurais pu poser la question. Alors, c'est à ce moment là que j'ai su que j'avais trouvé la robe. Cela a été incroyable; un moment incroyable. 
Et en 99, notre robe fut adjugée à plus d'un million de dollars au richissime homme d'affaires Martin Zweig.
Nancy Valentino: Nous nous trouvons dans l'appartement terrasse de l'hôtel Pierre. La robe est restée ici, entre deux fenêtres avec vue sur New York. Alors voilà, c'est ici qu'elle est restée durant ces 17 dernières années. La robe était sur un mannequin spécialement conçu pour la conservation, le même que celui du jour de la vente. Et la vitrine derrière moi a été fabriquée pour la robe, elle n'existait pas avant 1999. Et donc la robe a été conservée dans cette vitrine pendant 17 ans.
Le millionnaire est décédé en 2013, ses héritiers comme la maison de vente, espérent bien que The Robe atteindra des sommets. 

docu_au_fil_des_encheres-cap136 docu_au_fil_des_encheres-cap138 docu_au_fil_des_encheres-cap139 
docu_au_fil_des_encheres-cap140 docu_au_fil_des_encheres-cap141 docu_au_fil_des_encheres-cap142 
docu_au_fil_des_encheres-cap143 docu_au_fil_des_encheres-cap144 docu_au_fil_des_encheres-cap147 
docu_au_fil_des_encheres-cap149 docu_au_fil_des_encheres-cap150 docu_au_fil_des_encheres-cap151 
docu_au_fil_des_encheres-cap152 docu_au_fil_des_encheres-cap153 docu_au_fil_des_encheres-cap154 
docu_au_fil_des_encheres-cap155 docu_au_fil_des_encheres-cap156 docu_au_fil_des_encheres-cap157 
docu_au_fil_des_encheres-cap158 docu_au_fil_des_encheres-cap159 docu_au_fil_des_encheres-cap160 

Le moment tant attendu est enfin arrivé.
Dans la salle de vente, le commissaire priseur: "Un grand moment de l'histoire. Important, comme aucun autre. Une histoire à raconter aux générations futures. Est-ce que quelqu'un offre 3 millions ? Nous avons 2 millions. 3 millions: j'ai 3 millions ! J'ai une offre pour 3 millions. Est-ce qu'il y a d'autres offres ? Pour 4 millions ? Nous avons une offre pour 3 millions. 4 millions de dollars ! Nous avons une offre ! 4 millions. Maintenant, levez vos mains, levez vos paddles, tapez sur vos claviers, faites ce qu'il faut. Mesdames et Messieurs, cette robe vient de se vendre à 4 millions de dollars. 572: félicitations. Quelle soirée mémorable ! "
Edward Meyer, acheteur de la robe: J'ai essayé de l'acheter en 99, la dernière fois qu'elle a été mise en vente. A l'époque, elle m'est passée sous le nez. Alors, j'étais vraiment très motivé pour l'avoir aujourd'hui. Nous allons l'exposer dans un des musées Ripley's to Believe or Not. Nous la considérons comme La robe la plus iconique du XXième siècle. Elle symbolise la culture pop, elle la résumé parfaitement.

docu_au_fil_des_encheres-cap162 docu_au_fil_des_encheres-cap163 docu_au_fil_des_encheres-cap164 
docu_au_fil_des_encheres-cap165 docu_au_fil_des_encheres-cap169 docu_au_fil_des_encheres-cap170 
docu_au_fil_des_encheres-cap171 docu_au_fil_des_encheres-cap172 docu_au_fil_des_encheres-cap173 

Une fois de plus, Marilyn a fait s'envoler les enchères. 55 ans après sa mort, l'actrice reste l'icône éternelle de l'Amérique. Elle fascine toujours autant. Marilyn est comme une obsession qui n'est pas prêt de s'éteindre.

docu_au_fil_des_encheres-cap175 docu_au_fil_des_encheres-cap177 docu_au_fil_des_encheres-cap179 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

Enregistrer

Enregistrer

Enregistrer

18 avril 2013

Mars 1955 Essayage à l'Ambassador Hotel

Marilyn Monroe enfile, dans sa suite de l'Ambassador Hotel de New York, une robe se soie noire signée Norman Norrell, que Amy Greene (l'épouse de Milton Greene) avait commandée. L'habilleuse Judy Goetz assiste Marilyn.
Marilyn portera cette robe au théâtre (à la pièce "The Seven year Itch") le 27 mars, mais aussi avant et après la soirée de bienfaisance donnée le 30 mars au Madison Square Garden.
Elle porte aussi un peignoir avec l'inscription "The Ambassador" au dos.
Photographies de Ed Feingersh.

> La robe noire 'Norman Norrell'
1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_08_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_09_1 
1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_01_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_02_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_03_1 
ph_feing_1955_03_24_ny_ambassador_hotel_2_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_04_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_04_1a 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_07_1_with_judy_goetz
1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_05_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_06_1 1955_03_ambassador_hotel_norman_norrell_dress_06_1a

> Le peignoir 'The Ambassador'
1955_03_ambassador_hotel_white_robe_03_1a 
1955_03_ambassador_hotel_white_robe_01_1 1955_03_ambassador_hotel_white_robe_02_1 1955_03_ambassador_hotel_white_robe_03_1


In her room at the Ambassador Hotel in New York, Marilyn Monroe fits a Norman Norrell black silk dress, ordered by Amy Greene (wife of Milton Greene). The dresser Marilyn Judy Goetz assists.
Marilyn wearing this dress in the theater (to watch the play "The Seven year Itch") on March 27, but also before and after the charity ceremony given on March 30 at Madison Square Garden.
She also wears an embroidered robe that reads 'The Ambassador'.
Photographs by Ed Feingersh.


All photos are copyright protected by their respective owners.

Posté par ginieland à 12:48 - - Commentaires [0] - Permalien [#]
Tags : , , , ,

12 septembre 2012

Mermaid Gown with Blue Sequins

Mermaid Gown with Blue Sequins
robe sirène aux paillettes bleues
 

mm_dress_sirene_1957_by_avedon_1ba

mm_dress_sirene_1957_by_avedon_4bLes robes dîtes 'sirènes' font parties intégrantes de l'image de Marilyn Monroe. Ce sont ces robes au décolleté très plongeant (jusqu'au sternum, entre la poitrine et le nombril), en forme V, et au dos nu. Marilyn porta ce type de robes à plusieurs reprises: notamment la fameuse robe lamée or portée en 1952, et surtout, la robe blanche de "Sept ans de réflexion", mais aussi la robe rouge de sa dernière séance d'avec Milton Greene en 1957, ainsi que cette robe à strass et paillettes. 
Cette robe aux paillettes qui permettent de refléter la lumière, est dans les tons bleu / gris. C'est une création signée du couturier Norman Norell. Marilyn a d'ailleurs porté différentes robes de ce créateur pour de nombreuses sorties en public (théâtre, première, conférence de presse, remise de prix).
Mais cette robe paillette, qui moule littéralement le corps, semble être l'une des préférées de Marilyn, qui la porta à de nombreuses reprises:

mm_dress_sirene_1956_baby_doll_1Marilyn apparaît pour la première fois vêtue de cette magnifique robe le 18 décembre 1956 pour la première du film Baby Doll qui s'est tenue à Broadway, à New York. Elle était accompagnée de son mari Arthur Miller. Elle coordonna la tenue avec de longues boucles d'oreilles pendantes à strass, faisant échos aux paillettes de la robe; ainsi qu'avec un manteau de fourrure blanc à la doublure noire.

 1956_12_18_broadway_victoria_theater_baby_doll_011_1a 1956_12_18_waldorf_astoria_010_1 1956_12_18_waldorf_astoria_dance_011_1

mm_dress_sirene_1957_april_paris_01Puis elle porte à nouveau la tenue pour une sortie publique quelques mois plus tard: le 11 avril 1957 au grand Bal 'April in Paris', au Waldorf Astoria à Manhattan, New York; qui était un gala comprenant un dîner et une soirée dansante. Toujours accompagnée de son mari Arthur Miller, Marilyn avait cette fois-ci relevé ses cheveux en chignon et ne porte aucun bijoux. 

1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_3  1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_2  1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_014_1 

Les autres photographies montrant Marilyn portant cette robe, sont des portraits effectués en studio par les photographes Richard Avedon et Milton Greene. D'abord, en 1957, pour une série de clichés promotionnels du film "Le Prince et la danseuse": celles de Avedon avec Marilyn sur un canapé, avec un fourreau transparent,  avec un tigre en peluche, et une série de portraits de Marilyn seule (datée du 6 mai 1957); et celles de Greene de Marilyn avec Laurence Olivier

ph_avedon_sofastrass_06_1 ph_avedon_fur_03_2 ph_avedon_fur_010_1 
mm_dress_sirene_1957_by_avedon_3 ph_avedon_pr_u76 ph_gr_avec_o10 ph_gr_prince 

La dernière séance où elle porte la robe, toujours sous la direction du photographe Richard Avedon, est en 1958 pour une série de  portraits pour le magazine Life.

1958_autumn_MM_strass_multiple2a 


Inspirations

Norman Norell s'est-il inspiré d'autres robes à strass et paillettes pour créer sa tenue ? Comme celle-ci portée par l'actrice Lana Turner, qui est devenue célèbre dans les années 1940, bien que sa robe à paillettes n'est pas en forme de 'sirène'.

>> Lana Turner 
mm_dress_sirene_lana_turner_1_1 mm_dress_sirene_lana_turner_1_2 mm_dress_sirene_lana_turner_2_1

D'autres actrices vont porter des robes 'sirènes' à strass et paillettes. Comme ces 'doubles' de Marilyn des années 1950: Jayne Mansfield et surtout celle portée par Mamie Van Doren, qui semble être une copie conforme de celle portée par Marilyn:

>> Jayne Mansfield (Février 1958, Las Vegas, Tropicana Club)
mm_dress_sirene_jayne_and_mickey_and_bernie_abramson mm_dress_sirene_jayne_and_mickey_1
blog_mm-jayne-2-1 
blog_mm-jayne-1-1  blog_mm-jayne-1958-las_vegas-1  blog_mm-jayne-1-1a 
blog_mm-jayne-1-2 blog_mm-jayne-1-3 
blog_mm-jayne-2-2  jayne mansfield (1312)  jayne-1958-02-dress 

 >> Mamie Van Doren
mm_dress_sirene_mamie_van_doren_3 
blog_mm_dress-mamie2  mm_dress_sirene_mamie_van_doren_1
mm_dress_sirene_mamie_van_doren_2 
1955-mamie_van_doren-1   mm_dress_sirene_mamie_van_doren_4
mm_dress_sirene_mamie_van_doren_jayne_1  
1956-12-04-hollywood-mocambo-mamie_ray-1
1957-12-21-LA-beverly_hilton-grand_ballroom-thalians_annual_dinner-mamie_ray-1  1957-12-21-LA-beverly_hilton-grand_ballroom-thalians_annual_dinner-mamie_ray-2

>> Lauren Bacall en 1955 (ici, avec David Niven
à la première de "Around The World in 80 Days")

mmdress-lauren_bacall_david_niven-1956-premiere_Around the World in 80 Days 

En 1995, le photographe Bill Nation fait poser des actrices en Marilyn. Chacune prend la pose vêtue d'une robe à strass, à l'image de la séance de Marilyn par Richard Avedon:

  >> Jeanne Tripplehorn, Liz Hurley, Melanie Griffith et Rebecca De Mornay:
 marilynlooklike_photoshoot_1995_by_bill_nation_jeanne_tripplehorn_5 marilynlooklike_photoshoot_1995_by_bill_nation_liz_hurley_3 marilynlooklike_photoshoot_1995_by_bill_nation_melanie_griffith_1 marilynlooklike_photoshoot_1995_by_bill_nation_rebecca_de_mornay_1

Les années 1970 sont celles de la musique disco et des paillettes. De nombreuses chanteuses portaient alors des tenues brillantes, faîtes de strass, comme Dalida et Sheila:

>> Dalida / Sheila
dalida_1976_by_de_raemy sheila_strass
 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by GinieLand.

Enregistrer

Posté par ginieland à 12:53 - - Commentaires [4] - Permalien [#]
Tags : , , , , , , , , ,

08 mai 2012

11/04/1957 Bal April in Paris

Le 11 avril 1957, Marilyn Monroe et Arthur Miller participent au grand bal "April in Paris" au Waldorf Astoria à Manhattan, New York; un gala fêtant le 200ème anniversaire de la naissance de Lafayette. Pendant le dîner, Marilyn discute avec l'ancien ambassadeur de l'Angleterre Winthrop Aldrich, mais aussi avec la journaliste Elsa Maxwell. Les acteurs français Gérard Philipe et Jean Marais et l'actrice Françoise Arnoul viennent saluer Marilyn.
La duchesse de Windsor demande à Marilyn de tirer les tickets de tombola dont les deux lots étaient deux voitures (une Chrysler et une Citröen). Avant de partir, chaque invité reçoit des cadeaux en souvenirs: des échantillons de produits de luxe "made in France", comprenant eau de cologne, parfums, cravates Dior, moutarde de Dijon et des bonbons.
Marilyn portait une robe de Norman Norell.
Certaines photographies sont de Peter Stackpole et Bob Henriques.

> Le dîner
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_3
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_4 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_5 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_010_by_peter_Stackpole_6

  > Avec Gérard Philipe, Françoise Arnoul et Jean Marais
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_011_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_011_3 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_011_2

  > Avec Winthrop Aldrich
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_by_peter_Stackpole_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_5
1957_april_Australian_Women_s_Weekly__May_8__1957__b  
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_4 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_012_with_britain_ambassador_winthrop_aldrich_3

> Avec Elsa Maxwell
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_013_with_elsa_maxwell_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_013_with_elsa_maxwell_3 1957_by_bob_henriques_14127456_1_x
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_013_with_elsa_maxwell_1 1957_april_Australian_Women_s_Weekly__May_8__1957__a 

> Marilyn et Arthur au dîner
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_014_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_014_2
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_015_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_015_1a 1957_by
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_015_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_016_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_016_4
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_016_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_016_3a 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_016_3 
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_017_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_017_1a 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_017_2
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_018_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_018_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_018_2a

> Marilyn et Arthur dansent
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_020_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_021_1
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_022_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_022_1a 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_1 
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_023_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_023_2
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_024_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_024_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_025_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_bal_paris_025_2


- Le programme de la soirée -

1957-04-11-NY-waldorf_astoria-April_in_Paris_Ball-program-1 

signé "Marilyn Monroe Miller"
1957-04-11-NY-waldorf_astoria-April_in_Paris_Ball-program-2-signed-1a  1957-04-11-NY-waldorf_astoria-April_in_Paris_Ball-program-2-signed-1b 


>>  captures
bal_april_cap01 bal_april_cap02 bal_april_cap03
bal_april_cap04 bal_april_cap05 bal_april_cap06
bal_april_cap07 bal_april_cap08 bal_april_cap09
bal_april_cap10 bal_april_cap11 bal_april_cap12
bal_april_cap13 bal_april_cap14 bal_april_cap15

  >> vidéo 
 


  > dans la presse
1957_04_11_ny_waldorf_astoria_mag_1 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_mag_2 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_mag_3 1957_04_11_ny_waldorf_astoria_mag_match_5_4_1957

> Au club El Morocco, Manhattan
1957_el_morocco_newspapers_2 1957_el_morocco_newspapers_1


On April 11, 1957, Marilyn Monroe and Arthur Miller participate to the great "April in Paris" bal at the Waldorf Astoria, Manhattan, New York City. The bal celebrate the 200th anniversary of Lafayette's birth. During the meal, Marilyn discuss with the ex envoy of Britain, Winthrop Aldrich, but also with the journalist Elsa Maxwell. The french actors Gerard Philipe, Françoise Arnoul and Jean Marais came to greet Marilyn.

30 avril 2011

21/02/1955, Connecticut - Black Cape & Fur par Milton Greene & Hal Berg

Séance "Cape Noire et Fourrure"
Black Cape and Fur Sitting


Marilyn Monroe photographiée par Milton H Greene et son assistant Hal Berg, le 21 février 1955 ; Connecticut

Marilyn Monroe photographed by Milton H Greene and his assistant Hal Berg, in February, 21, 1955 ; Connecticut.


"BC": "Black Cape" 

Marilyn porte une cape noire en laine qui arrive à la taille, coupée par un ruban vert enfilé. Doublée par une blouse noire en crêpe aux épaules, avec des pompons de 15 cm suspendus, avec des volants et des fronces au col. Création de Norman Norell.

Marilyn wears a black wool waist length cape, slashed with green ribbon threaded through. Lined with a black crepe blouse on the shoulders, with six-inch tassels suspended, with ruffles and ruching at the collar. Creation of Norman Norell. 

1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-010-1-retouche 
 1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-011-1-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-01  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-012-1a  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-012-2 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-012-3  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-013-1  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-013-2 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-014-1  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-013-2b 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-1-marilyn_monroe_BC_26o  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-2-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-04  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-4-marilyn_monroe_BC_30d 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-3-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-05 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-5-marilyn_monroe_BC_25i  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-6-marilyn_monroe_BC_29s  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-020-7-marilyn_monroe_BC_27p 


Marilyn porte la robe noire à bretelles spaghettis de Norman Norell, qu'elle portera à la conférence de presse au Plaza Hotel le 09 février 1956 pour annoncer le tournage du "Prince et la danseuse" avec Laurence Olivier, et durant laquelle la bretelle de la robe va craquer.

Marilyn wears a Norman Norell's black dress with spaghetti straps, which she will wear to the press conference at the Plaza Hotel on February 09, 1956 to announce the filming of "The Prince and the Showgirl" with Laurence Olivier, and during on which the strap of the dress will crack.

1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-030-2 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-030-1-marilyn_monroe_BC_32g  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-030-2-marilyn_monroe_BC_33h  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-030-3-marilyn_monroe_BC_31f 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-030-4-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-06  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-031-1-marilyn_monroe_BC_28a 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Cape-031-1 


En Fourrure Noire

Crédit: Milton H Greene / Hal Berg

1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-1 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-1b  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-2  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-3 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-1a  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-010-3a  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-013-1-by_hal_berg-1a 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-012-2  
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-011-1-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-08  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-012-1  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-014-1 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-014-1a  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-014-2  1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-014-3-Marilyn-Monroe-MHG-MMO-BCP-07 
1955-02-21-Connecticut-BC-Black_Fur-020-1  


- Magazines -

Modern Screen , 06/1955 - USA
American Weekly, 25/09/1955 - USA
L'Europeo, 25/01/1961 - ITALIE

mhg_mag_ms_1955june  mhg_mag_aw_1955_09_25  mhg_mag_leuropeo_1961_01_25 

Foto Video , 12/2010 - Republique Tcheque

ph_gr_mag 


* Dates différentes dans les sources officielles:

- Photos datées de février 1955
sur le site officiel du photographe (archivesimages.com)

- Photos datées du 21 février 1955
à la vente aux enchères de Profiles in History (juillet 2013)

- Photos datées de octobre 1955
dans le livre "Marilyn inédite" de Milton Greene (2017)


* Different dates in official sources:

- Photos dated February 1955
on the photographer's official website (archivesimages.com)

- Photos dated February 21, 1955
at the Profiles in History auction (July 2013)


- Photos dated October 1955
in the book "The essential Marilyn Monroe by Milton Greene" (2017)


All photos are copyright and protected by their respective owners. 
copyright text by GinieLand.

18 avril 2011

07/01/1955, New York - Marilyn Monroe Productions

Après un exil d'une année loin d'Hollywood, Marilyn s'est installée à New York et s'est engagée dans une bataille contre la 20th Century Fox, refusant les rôles que les studios lui proposent. Le 7 janvier 1955, Marilyn Monroe organise avec désormais son associé, le photographe Milton H. Greene, une conférence de presse où sont conviés près de 80 journalistes, ainsi que quelques amis. La réunion a lieu dans la maison de leur avocat Frank Delaney, sur la 64ème Avenue à New York.
Marilyn porte une robe de satin blanc et un manteau de fourrure d’hermine, des créations du couturier Norman Norell. Elle porte des boucles d'oreilles en diamants de chez Van Cleef & Arpels.
After a year of an exil far from Hollywood, Marilyn is settled in New York and is battling against the 20th Century Fox Studios, refusing the roles that the studios propose to her. In January 7, 1955, Marilyn Monroe organizes with his partner, photographer Milton H. Greene, a press conference where are invited nearly 80 journalists and some friends. The meeting takes place in the home of their lawyer Frank Delaney, on 64th Avenue in New York.
Marilyn wears a white satin dress and an ermine fur coat, creations of designer Norman Norell. She wears earrings in diamonds from Van Cleef & Arpels.

1955_01_07_mm_prod_010_arrive_010_1 1955_01_07_mm_prod_010_arrive_030_1 1955_01_07_mm_prod_010_arrive_020_1
 1955_01_07_mm_prod_010_arrive_050_1
1955_01_07_mm_prod_010_arrive_040_1 ph_greene_1955a 1955_01_07_mm_prod_010_arrive_060_1 

Elle annonce elle-même officiellement la création de la maison de production "Marilyn Monroe Productions" (MMP), dont elle en est la présidente (elle détient 51% des parts), et Milton Greene le vice-président (il en détient 49%). Frank Delaney répond à quelques questions des journalistes, déclarant notamment qu’elle n’est plus sous contrat avec la Fox et qu'elle envisage de travailler pour la télévision. De leur côté, la Fox tient aussi une conférence de presse pour affirmer que Marilyn est encore sous contrat pour quatre ans.
She announces officially the creation of the production company the "Marilyn Monroe Productions" (MMP) on which she is the president (she helds 51% of shares), and Milton Greene is the vice president (he owns 49%). Frank Delaney answers questions of journalists, by stating that she is no longer under contract with Fox and she plans to work for television. For their part, the 20th Century Fox also helds a press conference to say that Marilyn is still under contract for four years.

 1955_01_07_mm_prod_020_sit_010_1 1955_01_07_mm_prod_020_sit_010_2 1955_01_07_mm_prod_020_sit_011_1
1955_01_07_mm_prod_020_sit_012_3  1955_01_07_mm_prod_020_sit_011_2 
 1955_01_07  1955-mm_prod-1a  1955_01_07_mm_prod_020_sit_013_1 
1955_01_07_mm_prod_020_sit_012_1 1955_01_07_mm_prod_020_sit_012_2 
1955_01_07_mm_prod_020_sit_014_2 1955_01_07_mm_prod_020_sit_015_2
1955_01_07_mm_prod_020_sit_014_1 1955_01_07_mm_prod_020_sit_015_1 1955_mmprod
1955_01_07_mm_prod_030_sit_010_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_020_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_030_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_030_2
1955_01_07_mm_prod_030_sit_040_with_delaney_1 1955_GYUFTYFRR 1955_01_07_mm_prod_030_sit_050_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_050_2
1955_01_07_mm_prod_030_sit_060_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_with_frank_delaney_1 1955_01_07_mm_prod_030_sit_with_frank_delaney_2 1955_07_01_mmprod
1955_01_07_mm_prod_031_room_010_with_frank_delaney_1 
1955_01_07_mm_prod_031_room_020_1 1955_01_07_mm_prod_031_room_030_with_elsa_maxwell_1 1955_01_07_mm_prod_042_wall_010_1
1955_01_07_mm_prod_031_room_050_with_elsa_maxwell_1  1955_01_07_mm_prod_031_room_050_with_elsa_maxwell_2 
1955_01_07_mm_prod_031_room_040_with_elsa_maxwell_1 1955_MarilynMonroe_PressConferenceForMarilynMonroeProductions_Jan_7_1955_09   
1955_01_07_mm_prod_042_wall_030_2 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_020_1 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_021_1  
1955_01_07_mm_prod_042_wall_020_1 1955_01_07_mm_prod_042_wall_030_1 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_010_with_milton_1
 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_030_2 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_030_1 1955_01_07_mm_prod_043_stairs_031_1
1955_01_07_mm_prod_032_room_050_1 1955_01_07_mm_prod_032_room_060_with_milton_1 H3257_L44538766_by_greene 

- Avec le photographe Sam Shaw (à droite) -
1955_01_07_mm_prod_042_wall_040_1 1955_01_07_mm_prod_042_wall_050_with_sam_shaw_1 1955_01_07_mm_prod_042_wall_051_with_sam_shaw_1

>> Marilyn signe des autographes à ses fans
1955_01_07_mm_prod_040_door_010_1 1955_01_07_mm_prod_040_door_020_1 1955_01_07_mm_prod_040_door_030_1

>> Photos prises par ses fans (James Haspiel ?)
1955_01_07_mm_prod_040_door_040_1 1955_01_07_mm_prod_041_talking_010_by_haspiel_2 1955_01_07_mm_prod_041_talking_020_2
1955_01_07_mm_prod_041_talking_010_by_haspiel_1 1955_01_07_mm_prod_041_talking_030_by_haspiel_1
1955_01_07_mm_prod_041_talking_040_by_haspiel_1 1955_01_07_mm_prod_041_talking_050_by_haspiel_1 

> photographies de James Collins, fan des 'Monroe Six' 
lot89018k  lot89018m  lot89017n 
lot89018a  lot89018d  

> photographies collection de Frieda Hull, fan des 'Monroe Six' 
1955-01-07-MMProd-collection_frieda_hull-1  1955-01-07-MMProd-collection_frieda_hull-1b 
1955-01-07-MMProd-collection_frieda_hull-1a  1955-01-07-MMProd-collection_frieda_hull-1c 1955-01-07-MMProd-collection_frieda_hull-1d 

>> Photographie de Michael Rouger
Autographe pour James Collins, un des 'Monroe Six'
("To Jim / Love & Kisses / Marilyn Monroe")
lot89009-a  


Marilyn ne s'est pas montrée en public depuis près d'un mois, ce qui attise la curiosité des journalistes mais aussi de ses fans, dont certains sont conviés. Parmi les convives célèbres, figure la journaliste à potins Elsa Maxwell, le dramaturge Sidney Kingsley, le compositeur Richard Rodgers (ami de Milton Greene), le photographe Sam Shaw, ainsi que Marlène Dietrich.
Marilyn was not shown in public apperance for almost a month, which arouses the curiosity of journalists but also her fans, some of whom are invited. From the famous guests, are included the gossip columnist Elsa Maxwell, playwright Sidney Kingsley, composer Richard Rodgers (friend of Milton Greene), the photographer Sam Shaw and Marlene Dietrich.

 Marilyn Monroe & Marlene Dietrich

1955-01-07-NY-Cocktail_Party-070-1  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-071-1 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-073-1 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-072-1a  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-073-1a 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-072-1  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-074-1  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-075-1 

Après la conférence de presse, Marilyn, Milton et Marlene fêtent l’événement au Copacabana Club, où se produit Frank Sinatra. Ils vont ensuite dîner avec Sinatra au Club 21 et finissent la soirée chez Marlene Dietrich.
After the press conference, Marilyn, Marlene and Milton celebrate the event at the Copacabana Club, where Frank Sinatra produces on stage. Then, they go to dinner with Sinatra at the Club 21 and they end the evening on Marlene Dietrich's home.


Séance "Soirée Cocktail"
Cocktail Party Sitting
- Milton H Greene -


1955-01-07-NY-Cocktail_Party-011-1-MHG-MMO-CP-02  
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-010-1-MHG-MMO-CP-01  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-013-1-MHG-MMO-CP-04 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-012-1-MHG-MMO-CP-03  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-021-1-MHG-MMO-CP-13  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-031-1-MHG-MMO-CP-10  
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-020-1-MHG-MMO-CP-06 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-022-1-MHG-MMO-CP-07  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-023-1-MHG-MMO-CP-09  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-030-1-MHG-MMO-CP-08 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-040-1 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-050-1-MHG-MMO-CP-14  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-052-1-MHG-MMO-CP-16   1955-01-07-NY-Cocktail_Party-051-1-MHG-MMO-CP-15 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-060-1-MHG-MMO-CP-11  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-060-2-MHG-MMO-CP-12 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-070-1-MHG-MMO-CP-17  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-072-1-MHG-MMO-CP-19 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-071-1-MHG-MMO-CP-18  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-073-1-marilyn_monroe_CP_20 
1955-01-07-NY-Cocktail_Party-073-1-MHG-MMO-CP-20  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-074-1  1955-01-07-NY-Cocktail_Party-075-1 

- planche contact -
contact sheet   

1955-01-07-NY-Cocktail_Party-CS-1 


- photo de presse -

1955-mm_prod-1a 1955-mm_prod-1b


 dans la presse

1955_mmprod_australianmagazinecover04051955 mag_cronaca_1962_08_11_num32_cover_1 1955_times


All photos are copyright and protected by their respective owners. 
copyright text by GinieLand.

Enregistrer

Enregistrer

03 novembre 2010

02/1955, New York - White Fur par Milton Greene

Séance "Fourrure Blanche"
White Fur Sitting


Marilyn Monroe photographiée par Milton H Greene, en février / mars 1955 dans le studio de Milton Greene (celui de Lexington à New York ou celui de Weston dans le Connecticut ?). Marilyn porte la robe de satin blanc et un manteau de fourrure d’hermine (offert par Milton), des créations du couturier Norman Norell - qu'elle a porté lors du cocktail organisé avec la presse le 07 janvier 1955 pour annoncer la formation des MM Productions.

Marilyn Monroe photographed by Milton H Greene, in February / March 1955 in Milton Greene's studio (the one in Lexington, New York or the one in Weston, Connecticut ?). Marilyn wears the white satin dress and an ermine fur coat (offered by Milton), creations of the designer Norman Norell - which she wore during the cocktail party organized with the press on January 07, 1955 to announce the formation of the MM Productions.


- "WF": "The White Fur" -

1955-03-08-NY-White_Fur-010-1-by_mhg-1 
1955-03-08-NY-White_Fur-010-1-by_mhg-2  1955-03-08-NY-White_Fur-011-1-by_mhg-1  1955-03-08-NY-White_Fur-012-1-by_mhg-1 
1955-03-08-NY-White_Fur-012-1-MHG-MMO-WF-02  1955-03-08-NY-White_Fur-031-1-by_mhg-1  1955-03-08-NY-White_Fur-020-1-marilyn_monroe_WF_05 
1955-03-08-NY-White_Fur-021-1-marilyn_monroe_WF_04  1955-03-08-NY-White_Fur-021-2-marilyn_monroe_WF_06  1955-03-08-NY-White_Fur-021-3-marilyn_monroe_WF_07 
1955-03-08-NY-White_Fur-030-1-by_mhg-1a 


- Magazines -

Horzu , 10/02/1995 - Allemagne
Harpers and Queen , 10/1999 - Grande-Bretagne
Vanity Fair , 11/2010 - UK/USA

1955-03-08-NY-White_Fur-010-1-mag-1995-02-10-hozu  1955-03-08-NY-White_Fur-010-1-mag-1999-10-harpers  1955-03-08-NY-White_Fur-010-1-mag-2010-11-VF 


* Dates différentes dans les sources officielles:

- Photos datées de mars 1955
avec indication "avant le cocktail célébrant les MM Prod"
sur le site officiel du photographe (archivesimages.com)

- Photos datées du 08 mars 1955
à la vente aux enchères de Profiles in History (juillet 2013)

- Photos datées de décembre 1955
dans le livre "Marilyn inédite" de Milton Greene (2017)

> Ces informations sont erronées:
Le cocktail célébrant la formation de MM Productions
s'est déroulé le 07 janvier 1955 (et non en mars)
La date du 8 mars est celle des séances Baumen et Peignoir Blanc;
Mais Marilyn arbore ici une coiffure particulière,
le côté gauche tire en arrière et les mèches du côté droit retombant
comme lors des séances du 21 février 1955
(celles de la "Cape Noire", "Pull Rouge", "Pull Col V" et "Tréteaux")


* Different dates in official sources:

- Photos dated March 1955
with information "before the cocktail party celebrating the MM Prod"

on the photographer's official website (archivesimages.com)

- Photos dated March, 08, 1955
at the Profiles in History auction (July 2013)

- Photos dated in December 1955
in the book "The essential Marilyn Monroe by Milton Greene" (2017)

> These informations are not correct:
The cocktail party celebrating the formation of MM Productions
took place on January 07, 1955 (and not in March)
The date of March 08 is the one of Baumen & White Robe sittings;

But Marilyn wears a particular hairstyle here,
the left side pulls back and the locks on the right side falling down
as during the sittings of February 21, 1955
(those of the "Black Cape", Red Sweater", "V-Neck Sweater" and "Trestle")


All photos are copyright and protected by their respective owners. 
copyright text by GinieLand.

Enregistrer

13 octobre 2010

10/07/1962 Marilyn in Black Dress and Blond Hair par Bert Stern

The Last Sitting
day 2 
 

Le 10 juillet 1962, deuxième séance photos avec Bert Stern, dans le bungalow 96, l'une des plus grande suite du Bel Air Hotel de Los Angeles. Shooting de photos de mode où Marilyn Monroe porte une robe noire classique du créateur Norman Norell tenant une paire de gants dans ses mains et jouant parfois avec un chapeau noir.

**** Marilyn in Black Dress and Blond Hair ****

1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_010_05 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_010_07 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_010_08
1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_010_09 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_010_10 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_030_02
1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_030_12 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_040_02 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_040_08
1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_050_09 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_050_11 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_050_12

>> Planches Contact (en intégralité)
1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_contact_010_1 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_contact_020_1 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_contact_030_1
1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_contact_040_1 1962_07_10_by_bert_stern_BlackDressBlondHair_contact_050_1

Posté par ginieland à 19:47 - - Commentaires [22] - Permalien [#]
Tags : , , , , ,