Ces musiciens fascinés par Marilyn
Article publié le 3/08/2012
Par Pierre De Boishue
en ligne sur lefigaro.fr
Madame Figaro
n°1967
en supplément du Figaro Week-end du 06 et 07 mai 2022
pays: France
disponible les 06 et 07 mai 2022
Madame Figaro est un magazine supplément hebdomadaire du quotidien Le Figaro - l'édition du week-end paraît chaque vendredi.
En couverture: Vanessa Paradis se met dans la peau de Marilyn Monroe en rejouant "Les Désaxés" sur 10 pages
- LE FIGARO WEEK-END
du 06 et 07 mai 2022
- Le lot journal + magazines -
> sur le blog l'article Vanessa Paradis dans Madame Figaro
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copyright text Madame Figaro
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n°1967
en supplément du Figaro Week-end du 06 et 07 mai 2022
pays: France
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Madame Figaro est un magazine supplément hebdomadaire du quotidien Le Figaro - l'édition du week-end paraît chaque vendredi.
En couverture: Vanessa Paradis se met dans la peau de Marilyn Monroe en rejouant "Les Désaxés".
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Vanessa Paradis : «Moi, sans enfants j'aurais été quelqu'un d'autre»
> en ligne sur madame.lefigaro.fr
La chanteuse et actrice admire Marilyn Monroe depuis toujours. Soixante ans après sa disparition, Vanessa Paradis se glisse dans la peau de son idole dans une évocation du film culte Les Désaxés, sous l'objectif d'Anton Corbijn. Avant de reprendre la tournée de sa pièce Maman, l'égérie Chanel partage avec nous sa fascination pour la star américaine.
À quoi rêvent les jeunes filles ? Sur les murs de sa chambre, à Villiers-sur-Marne, près de Paris, Vanessa Paradis épinglait des photos de Romy Schneider et de Marilyn Monroe. Pas vraiment les déesses de son époque, mais l'adolescente n'était pas comme les autres, connaissait par cœur César et Rosalie et Les hommes préfèrent les blondes, et devint une star instantanée à 14 ans en nous embarquant dans le taxi de Joe. Les rêveries autour de la blonde platine la plus célèbre du XXe siècle n'ont jamais déserté l'esprit de celle devenue une pop star adulée et une actrice vigoureuse, aussi à l'aise dans le drame que la comédie. Il nous a paru évident de lui proposer de se glisser dans la peau de son idole (au sujet de laquelle elle est incollable) à l'occasion des soixante ans de la disparition de celle qu'un seul prénom suffit à identifier, Marilyn, morte à Los Angeles le 4 août 1962, dans des circonstances jamais élucidées, surdosage de médicaments, suicide, assassinat (notre invitée penche pour la dernière hypothèse).
Vanessa Paradis a choisi Les Désaxés (The Misfits, de John Huston, 1961), film désenchanté et crépusculaire où Monroe joue avec une vérité bouleversante, crachant son mal-être dans une scène célèbre, frêle figure pâlissante perdue dans les étendues brûlées du Nevada. C'est sur le sable blanc de la forêt de Fontainebleau qu'Anton Corbijn a recréé le set de ce film maudit en noir et blanc avec une Vanessa Paradis platinée plus vraie que nature. Le photographe star et réalisateur avait croisé son chemin lorsqu'elle avait 20 ans, puis à nouveau l'an dernier quand il l'a photographiée lors de la présentation de la haute couture printemps-été de la maison Chanel, dont Vanessa Paradis est l'emblématique ambassadrice. Ils avaient très envie de se retrouver pour une occasion exceptionnelle. Moteur !
Madame Figaro . – Comment est née cette passion pour Marilyn Monroe ?
Vanessa Paradis. – Je devais avoir 5 ou 6 ans quand je suis tombée par hasard sur un livre dans la bibliothèque de mes parents, c'était une biographie, le genre de livre avec quelques photos dans les pages centrales. J'ai été comme foudroyée par la beauté hallucinante de cette femme dont j'ignorais tout. Les photos m'ont amenée aux films, puis les films aux disques. Marilyn Monroe n'est plus jamais sortie de ma tête. J'ai regardé ses films en boucle, puis, plus tard, j'ai lu chaque biographie, vu chaque documentaire. Une adoration ne s'explique pas. Il y a la beauté, la féminité, la grâce, la délicatesse et, en même temps, quelque chose de tragique qu'on ressent, qu'on pressent. Tout m'attire, tout me plaît, ses regards, ses sourires, la façon dont elle bouge. Et cette modernité incroyable pour l'époque. Il y a chez elle une chose qu'on n'avait jamais vue ailleurs : ce rapport au corps, cette liberté du corps sans jamais être vulgaire, un corps totalement affirmé, mais qui n'a pas renoncé à l'enfance non plus.
Vous souvenez-vous du premier film que vous ayez vu avec elle ?
Probablement Les hommes préfèrent les blondes, j'ai toujours aimé les comédies musicales, et le film de Howard Hawks est un rêve pour les petites filles, avec son Technicolor, ses costumes et ses chansons. J'ai aussi beaucoup vu La Rivière sans retour et Certains l'aiment chaud évidemment. Plus tard, j'ai découvert Les Désaxés et des films moins connus, comme Troublez-moi ce soir dans lequel elle est déjà une actrice extraordinaire, juste, puissante et totalement inquiétante dans le rôle d'une baby-sitter déséquilibrée. Et puis il y a la chanteuse évidemment, elle vénérait Ella Fitzgerald et ça s'entend : c'est une chanteuse de jazz divine, avec une voix de velours et un vibrato merveilleux. Quand j'écoute son Lazy, d'Irving Berlin, je suis envoûtée.
Qu'évoque pour vous la part sombre de Marilyn Monroe ?
Je pense à Fragments, un recueil d'écrits intimes publié bien après sa mort, un livre terriblement intrusif, mais qui nous éclaire sur son esprit et sa pensée. On découvre sa profondeur, sa sensibilité et sa détresse aussi, ses craintes, ses doutes, la peur de la folie. C'était une âme tourmentée qui n'a eu de cesse de progresser et de s'accomplir.
On dit que vous possédez beaucoup de choses ayant appartenu à Monroe.
Je ne suis pas collectionneuse, mais je possède quelques trucs qu'on m'a offerts. Une paire de chaussures par exemple, des escarpins blancs sublimes. Nous avons la même pointure, je les passe parfois, je fais quelques pas et je les range, car j'ai trop peur de les déformer. J'ai aussi une veste, une cape, un chapeau que je porte parfois, mais très peu souvent car ils sont inestimables à mes yeux. Une fois je suis allée rôder autour de la villa qu'elle a possédée à Brentwood et où elle est morte. J'ai mis longtemps avant de me décider à m'y rendre, et j'étais très émue de découvrir depuis l'extérieur cette hacienda modeste, sa seule maison, où elle n'a pas vécu longtemps, la pauvre chérie, quelques mois seulement.
Vous avez vécu à Hollywood, la patrie du cinéma. C'est quelque chose qui vous rapproche d'elle ?
À l'époque où j'y vivais, je menais une existence très familiale : les enfants, l'école. Il n'y avait rien de hollywoodien dans mon train de vie, j'allais très peu aux dîners, et je n'ai assisté à la cérémonie des Oscars que deux fois. C'était merveilleux de voir autant d'acteurs si connus, c'était mon rêve de cinéma américain mais pas du tout mon rêve américain, car je n'ai jamais ambitionné d'en faire partie. Peut-être parce que ça demande trop de soi, ça veut dire n'être disponible que pour ça et, probablement, tourner des films qu'on n'a pas envie de faire pour pouvoir accéder à ceux qu'on cible. Il n'y avait aucune raison pour moi de me lancer dans ce parcours du combattant. Plus jeune pourtant, après le tournage de Noces blanches, mon premier film, j'ai fait quelques castings improbables comme celui de Proposition indécente, pour le rôle de Demi Moore ! Ça n'avait absolument aucun sens, et rétrospectivement je trouve ça très bizarre. J'ai rapidement mis le holà à ce genre d'expériences, et je n'en éprouve aucun regret : je suis comblée en France.
Monroe était manipulée et, selon certains, manipulatrice. Y a-t-il une façon de bien gérer les excès de la célébrité ?
Manipulatrice, je n'aime pas ce mot ; ce qui est sûr, c'est qu'elle était une bonne communicante, mais j'ignore si cela relevait d'une stratégie. Elle était intelligente et elle savait se servir de son image. L'image, c'est une arme. Chez Marilyn, c'est aussi un appel à être regardée et aimée. Et puis, il y a un contexte, les années 1950, et un pays, l'Amérique. Les acteurs appartenaient à des studios, ils étaient coincés, l'émancipation a commencé la décennie suivante. Marilyn, elle, a démarré sa carrière à la fin des années 1940, et probablement que son corps et sa séduction lui permettaient de déstabiliser ses interlocuteurs et, d'une certaine façon, de se faire entendre et d'exister. Elle a quand même réussi à imposer quelque chose de très exceptionnel à l'époque : une liberté d'être soi, au sens large, l'affirmation d'un corps sensuel.
À vos débuts, vous-même avez été cataloguée femme-enfant…
Le contexte est vraiment différent, ce n'est pas la même époque, pas la même culture, pas les mêmes difficultés. Mais la problématique de Monroe reste une problématique d'aujourd'hui : la place des femmes dans la société et dans le travail. En ce qui me concerne, c'est vrai, à mes débuts j'ai d'abord été considérée comme une femme-enfant et une chanteuse sans vraiment de talent. On se demandait un peu ce que je faisais là. Le succès était si foudroyant qu'il était sans rapport avec ce que je pouvais proposer. Il a fallu du temps pour que je prouve qu'il y avait quelque chose de valable en moi. Marilyn Monroe, elle, n'a pas connu de son vivant la reconnaissance qu'elle méritait. C'est arrivé après. Pourtant, elle a tout fait pour progresser, elle est partie vivre à New York, elle s'est rapprochée de Lee Strasberg, elle a monté sa boîte de production, des choses absolument pas conventionnelles pour l'époque, mais on continuait à ne pas la prendre au sérieux.
Avez-vous eu à souffrir des distorsions de l'image ?
L'image, on vous la prend certes, mais on la donne aussi, on en joue. C'est un échange. Je suis de la génération du clip et des pochettes de disques, tout passait par là, c'était une façon de se présenter au monde. Au début, cela a pu être douloureux, on ne peut pas empêcher les gens de parler, de juger, d'être injustes parfois, oui, j'ai été blessée par moments, mais au bout du compte ce qui reste c'est votre travail, le cœur et l'essence de votre travail. Pour réussir à tenir, il a fallu que je m'accroche à des choses concrètes : la musique, les concerts, les films. Le reste fait partie du jeu : être aimée, ne pas être aimée. Quant à la reconnaissance, elle est primordiale, mais pas seulement dans les métiers artistiques. Tout travail mérite de l'attention et si possible de l'appréciation.
Vous aimez Marilyn Monroe et Romy Schneider, deux actrices qui, dit-on, ont été brûlées par le cinéma…
Par la vie, plutôt, même si le cinéma n'a pas dû arranger les choses. Ce sont deux femmes qui ont vécu des vies, des enfances et des amours compliquées. Et, dans le cas de Marilyn, circonstance aggravante, c'était l'époque où les acteurs étaient totalement dépendants des médicaments sans qu'on en mesure les effets désastreux sur la santé. Ce que je sais, c'est que j'ai eu des parents incroyables, qui m'ont donné de l'amour et de la confiance, qui m'ont aimée, entourée, accompagnée. Je ne dis pas qu'on ne peut pas s'en sortir sans ce préalable – on peut se choisir des familles autres que la sienne —, mais c'est beaucoup plus facile de partir dans la vie en se sentant soutenue. Être actrice, c'est terriblement déstabilisant, on vous scrute sur un écran géant, vous dépendez du désir des autres et quand on ne veut plus de vous, c'est fini…
Autre chose qui vous touche chez Marilyn ?
Dans les drames de sa vie, elle a perdu tous les enfants qu'elle a portés. Mère, elle aurait probablement vécu une autre vie. Moi, sans enfants, j'aurais été quelqu'un d 'autre. Je ne pense pas que les femmes doivent faire des enfants pour s'accomplir, mais moi j'ai toujours voulu en avoir, et ils ont façonné la femme que je suis aujourd'hui.
Comment imaginez-vous Marilyn Monroe si elle avait vécu ?
Je n'arrive pas à l'imaginer en femme mûre, encore moins en vieille dame. Elle aurait 96 ans. En 1962, au moment de sa mort, elle avait des projets, une maison de production. C'était une femme dirigée par son cœur : peut-être aurait-elle rencontré un homme qui l'aurait aimé pour ce qu'elle était ?
Vanessa Paradis est en tournée dès septembre avec la pièce Maman, de Samuel Benchetrit.
Séance photos
Photographe: Anton Corbinj
Photos des coulisses de John Nollet
Styliste:
Traduction de l'article et de l'interview - in english:
Vanessa Paradis: "Me, without children, I would have been someone else"
The singer and actress has always admired Marilyn Monroe. Sixty years after her death, Vanessa Paradis slips into the skin of her idol in an evocation of the cult film The Misfits, under the lens of Anton Corbijn. Before resuming the tour of her piece Maman, the Chanel muse shares with us her fascination for the American star.
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L'édition française du magazine Vogue n°963 -sorti en kiosque le 28 novembre 2015- propose comme "invitée d'honneur" Vanessa Paradis avec 3 couvertures différentes. Un article sur Marilyn Monroe est inclu (Vanessa est fan de Marilyn).
prix: 2,95 €
Marilyn vue par Vanessa Paradis, Catherine Deneuve, Dominique Blanc
publié le 4/08/2012
en ligne sur allocine
Vanessa Paradis, Catherine Deneuve et Dominique Blanc ont évoqué leur passion pour Marilyn Monroe au micro d'AlloCiné. Découvrez ces témoignages à l'occasion des 50 ans de la disparition de l'actrice.
Ces musiciens fascinés par Marilyn
Article publié le 3/08/2012
Par Pierre De Boishue
en ligne sur lefigaro.fr
Elton John et Serge Gainsbourg ont été particulièrement inspirés par la star.
Candle in the Wind par Elton John: C'est sûrement le plus célèbre et le plus bel hommage rendu par un artiste à Marilyn Monroe. Onze ans après le décès de la star, Elton John s'empare du mythe en retraçant son existence dans cette somptueuse ballade écrite par Bernie Taupin. L'air est inoubliable, les paroles aussi. «Goodbye Norma Jean/Though i never knew you at all/You had the grace to hold yourself…» (Adieu Norma Jean/Bien que je ne t'ai jamais connue/Tu avais la grâce de te redresser…) Elton John reprendra ce tube de l'album Goodbye Yellow Brick Road le jour des obsèques de Lady Di. Sur la mélodie, il plaquera de nouvelles paroles de circonstance. Un sacrilège pour les inconditionnels de cette chanson culte.
Norma Jean Baker par Jane Birkin: Il aurait été étonnant que Serge Gainsbourg, connu pour son amour des femmes, ne se penche pas un jour sur le destin de la plus emblématique d'entre elles. En 1983, il confie cette chanson plaisante - mais sombre - à Jane Birkin. «Norma Jean Baker/Cinq août soixante-deux/Norma Jean Baker/Trois heures quarante-deux/Norma Jean Baker/On l'emmène sans délai/A la morgue d'L.A» Un titre qui figure sur l'album Baby Alone in Babylone.
Chanson pour Marilyn par Claude Nougaro: Claude Nougaro fit partie des premiers à évoquer la vedette dans une chanson. Il le fera en 1964 sur l'album Je Suis Sous… Fidèle à son style, le chanteur avait livré un texte fort bien ciselé sur une mélodie douce et enlevée. «Quel est le film, le scénario/Qu'il te faut tourner de nouveau/Et dans quel néant s'illumine/Le néon de ton nom, Marilyn»
Marilyn et John: Le titre du premier album de Vanessa Paradis, M et J, faisait directement référence à Marilyn Monroe et John F. Kennedy. Sur ce titre, écrit par Étienne Roda-Gil et composé par Franck Langolff, l'interprète de Joe le Taxi approfondit le sujet. Deuxième single du disque, il connaîtra un important succès. Bien entendu, Vanessa Paradis a interprèté de bien meilleurs morceaux par la suite.
Marilyn par Florent Mothe: Ce chanteur français, repéré dans l'opéra rock baptisé Mozart, prend manifestement du plaisir à interpréter ce titre lors de ses prestations scéniques. Il y déclare sa flamme à la comédienne en ces termes: «Je tourne en technicolor/Travelling autour de son corps/Dans mon script je flingue tous ses amants/JFK, Miller et Montand».
Portrait de fan
Vanessa Paradis
Vanessa Paradis est une chanteuse et actrice française, née le 22 décembre 1972 à Saint-Maur-des-Fossés dans le Val-de-Marne. Elle admire depuis toujours Marilyn Monroe et veut faire du cinéma, comme elle.
Elle s'inscrit dès son plus jeune âge à des cours de danse, apprend les bases du piano, et passe également quelques castings pour devenir mannequin junior, sans grand succès. Elle participe à l'émission L'Ecole des fans de Jacques Martin en 1981. Elle accompagne parfois son oncle Didier Pain, acteur, sur les plateaux de tournage et chez ses amis chanteurs. Elle devient célèbre dès l'âge de 14 ans avec la chanson Joe le taxi, écrite par Étienne Roda-Gil et Franck Langolff. Son premier album, M&J sort en juin 1988 dans lequel sont extraits quatre singles: Marilyn & John, Maxou, Coupe coupe et Mosquito. Langolff et Roda-Gil ont écrit et composé Marilyn et John pour faire plaisir à Vanessa, qui voue une grande admiration à Marilyn.
En novembre 1989 sort sur les écrans le premier film dans lequel elle joue, Noce blanche, sous la direction de Jean-Claude Brisseau, où elle incarne Mathilde, une lycéenne paumée et marginale qui vit une passion destructrice avec son professeur de philosophie, joué par Bruno Crémer. Le film est un succés. Elle racontera plus tard à quel point ce tournage fut éprouvant à cause de la personnalité autoritaire du réalisateur. Sa prestation lui vaut en février 1990, le Prix Romy Schneider, et en mars, elle est élue Révélation féminine lors de la cérémonie des Césars.
En mai 1990 sort son deuxième album, Variations sur le même t'aime écrit par Serge Gainsbourg sur les musiques de Langolff. Les singles Tandem, Dis lui toi que je t'aime et L'amour en soi rencontrent un vif succès. Entre temps, Vanessa a reçu le prix de "la Victoire de la Musique de l'interprète" de l'année 1989.
En 1991, elle devient l'égérie du parfum Coco de Chanel, et apparaît en oiseau Titi dans le spot télévisé réalisé par Jean-Paul Goude. Elle est la compagne du chanteur Florent Pagny entre 1988 et 1991. Une relation décriée par les médias au vu de la différence d'âge des deux artistes (elle avait 15 ans, lui 26). Elle quitte ensuite la France et s'installe à New York pour enregistrer son troisième éponyme Vanessa Paradis, qui sort en septembre 1992. Composé et réalisé par Lenny Kravitz, son petit-ami (de 1991 à 1997), elle chante entièrement en anglais. Les singles Be My Baby, Sunday Mondays, Just as long as you are there et Natural High, rencontrent un grand succès en Europe. En mars 1993, elle fait sa première tournée, le Natural High Tour, en France, en Angleterre et au Canada qui donne naissance à l'album Vanessa Paradis Live en février 1994.
En février 1995 sort Élisa, réalisé par Jean Becker. Vanessa partage l'affiche aux côté de Gérard Depardieu, qui interprète son père. Le film rencontre un grand succès auprès du public. Le 17 mai 1995, elle participe à la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes où elle interprète, avec Jean-Félix Lalanne à la guitare, Le Tourbillon, devant Jeanne Moreau qui termine de chanter en duo avec elle. En avril 1996, elle offre un concert privé destiné à l'association caritative Rêves, dont elle est la marraine. En mars 1997 sort Un amour de sorcière dans lequel elle joue aux côté de Jeanne Moreau et Jean Reno. Le succès est moyen pour cette comédie. L'année suivante, en 1998, sort 1 chance sur 2, réalisé par Patrice Leconte avec le grand retour du duo de monstres sacrès Alain Delon et Jean-Paul Belmondo, mais le film fait un flop au box-office. Le réalisateur Leconte dirige à nouveau Vanessa l'année suivante dans La Fille sur le pont, sorti le 31 mars 1999, où elle joue, aux côtés de Daniel Auteuil, une jeune fille suicidaire devenant la cible d'un lanceur de couteaux dans le milieu du cirque. Le film est salué par les critiques, et rencontre même un joli succès dans les salles américaines. Pour ce film, Vanessa est nommée pour le César de la meilleure actrice en février 2000, mais ne remporte pas le prix. En juin 1998, elle rencontre Johnny Depp qui devient son compagnon; ils vivent ensemble entre Los Angeles et la France. En novembre 1999, elle participe au concert privé de Canal + Night Clubbing où elle interprète 2 chansons en duo avec Iggy Pop.
Après une pause, pendant laquelle elle donne naissance à sa fille Lily-Rose Melody le 27 mai 1999, elle sort son 4ème album Bliss en octobre 2000, qui est multi-compositeurs: Alain Bashung, -M-, Franck Monnet, Johnny Depp et Vanessa Paradis. Les titres Commando, Pourtant et Que fait la vie ? en sont extraits. Elle effectue la tournée Bliss Tour en 2001 qui donne ainsi un album live, Vanessa Paradis au Zénith.
Suite à la naissance de son fils Jack John Christopher III, le 9 avril 2002, Vanessa revient au cinéma dans un film décalé réalisé par les frères Poiraud, Atomik Circus, le retour de James Bataille, sorti en juillet 2004, où elle est accompagnée de Benoît Poelvoorde et Jean-Pierre Marielle et dans lequel elle chante 6 titres sur la bande originale du film, composés par The Little Rabbits. Le film fait un bide. De même que le suivant, Mon ange, de Serge Frydman avec Vincent Rottiers et Eduardo Noriega, qui ne convainc pas le public. Face à ces échecs cuisants, elle tient pour la première fois un second rôle au cinéma, en décembre 2007 dans le thriller La Clef, de Guillaume Nicloux, avec Guillaume Canet et Jean Rochefort.
Pour Chanel, elle est l'égérie en 2004 des sacs Cambon, et en 2005 des sacs New Mademoiselle; dont la campagne publicitaire est photographié en polariod par Karl Lagerfeld.
En septembre 2007 paraît son album Divinidylle, composé principalement par Matthieu Chedid, mais aussi par Brigitte Fontaine, Alain Chamfort et Thomas Fersen. Les singles Divine idylle, Dès que j'te vois et L'incendie, font de l'album un grand succès en France et lui rapporte 2 Victoires de la Musique : interprète féminine de l'année, et album de l'année. Elle part en tournée, le Divinidylle Tour, en 2007 et 2008 et l'album live, Divinidylle Tour, sort en septembre 2008 dont le DVD remporte la Victoire du DVD musical de l'année en 2009. En parallèle, elle participe au conte musical de Louis Chedid, Le Soldat rose. En 2008, elle est l'ambassadrice mondiale de la marque italienne Miu Miu. Son premier Best-Of sort en novembre 2009 et comporte des inédits, comme Il y a, signé Gaëtan Roussel et dont le clip est réalisé par son compagnon Johnny Depp. Le 17 mars 2010, elle est à l'affiche de L'Arnacœur, de Pascal Chaumeil, une comédie romantique encensée par les critiques, avec Romain Duris, et qui reste le film le plus populaire de sa carrière. Elle fait une tournée l'été 2010 en France pour promouvoir l'album et Marilyn & John sort en version acoustique. Elle participe au conte musical Dr Tom ou la liberté en cavale, composé par Franck Langolff peu avant sa disparition en 2006 et en novembre 2010, sort le live Une nuit à Versailles retraçant sa tournée acoustique, ainsi qu'une anthologie DVD de ses passages télévisés.
En février 2011, elle part en tournée internationale puis participe à un album-hommage à Alain Bashung, sorti en avril 2011, dans lequel elle reprend Angora dont la réalisation, les arrangements et les guitares sont signé Johnny Depp. Elle prête sa voix à un personnage du film d'animation Un monstre à Paris, sorti le 12 octobre 2011 aux côtés de Matthieu Chédid, Gad Elmaleh et François Cluzet; et signe la bande son avec -M-. Elle sera à l'affiche de Café de Flore, du réalisateur québécois Jean-Marc Vallée en janvier 2012 et de Dubaï Flamingos de Delphine Kreuter, où elle aura pour partenaire Florence Thomassin et Sergi Lopez.
Depuis 2010, elle est à nouveau l'égérie de Chanel et reprèsente les rouges à lèvres: Rouge Coco en 2010, et Coco Shine en 2011. La campagne de pub est signée Jean-Baptiste Mondino.
>> Vanessa et Marilyn <<
Vanessa Paradis est fan de Marilyn Monroe, depuis l'enfance. Elle interprète le titre Marilyn et John en 1988 et aujourd'hui encore, elle interprète ce titre en live dans ses concerts.
Vanessa, ado, avec Marilyn épinglée au mur de sa chambre
En 2000, sur le plateau de Vivement Dimanche, Michel Drucker lui offre le coffret de dvds The Diamond Collection, contenant 13 films de Marilyn en dvd. Durant cette émission, Vanessa fait part de son admiration pour Marilyn et avoue avoir toujours auprès d'elle une photo de Marilyn dans son portefeuille: Marilyn est en robe blanche et danse dans la nature (il semblerait qu'il s'agisse d'un des clichés de Sam Shaw).
En décembre 2010, elle déclare dans Paris Match "mon idole, c'est Marilyn. Le seul fait d'entendre son nom me fait chavirer".
Son compagnon Johnny Depp va beaucoup gâter Vanessa:
Il lui offre pour Noël 2009, un bracelet avec un petit coeur suspendu, que Marilyn portait en 1952 sur le tournage de Niagara. Puis en juillet 2010, il lui offre une paire de chaussures Ferragamo, portées par Marilyn.
Vanessa déclare alors "Marilyn est quelqu'un qui me touche vraiment profondément. J'admire vraiment l'actrice et la chanteuse qu'elle était. J'aime 'Lazy' et beaucoup de ses chansons. Elle avait une voix très suave".
En mai 2010, le magazine Madame Figaro laisse carte blanche à Vanessa pour l'éditorial du magazine. Dans ses films préférés, figure Certains l'aiment chaud, justifié simplement par Vanessa par "Pour Marilyn...". Elle confie alors que son idole est Marilyn: "J'ai commencé à l'aimer à 5 ou 6 ans! Mes parents avaient un livre de photos d'elle. Après, j'ai vu ses films. J'aime tout d'elle. J'ai lu beaucoup, récemment "Blonde", de Joyce Carol Oates. Je me souviens d'une expo au musée Maillol à Paris, des photos de Bert Stern faites en 1962, juste avant sa mort; elle était si vulnérable, avec sa cicatrice au ventre, on voyait le grain de sa peau. Je connais par coeur les photos de Stern. Je possède quelques photos d'elle, et une paire de chaussures qui lui ont appartenu. J'admire l'artiste, la chanteuse. Quand elle chante "Lazy", je pleure de bonheur." Parmi ses photos préférées, elle sélectionne deux clichés: une photo de DeDienes, et une photo de Milton Greene.
Vidéo et Paroles
de la chanson Marilyn et John
interprétée par Vanessa Paradis
>> Video Clip
Marilyn peint sa bouche.
Elle pense à John,
Rien qu'à John.
Un sourire, puis un soupir,
Elle fredonne une... chanson
Ni triste, ni gaie,
Entre deux, trois... interviews
Et du swing qui mousse.
Dans son bain, c'est fou,
Marilyn chante son nom.
Elle s'invente des chansons
Sur le mariage d'une étoile et d'un lion.
Marilyn, Marilyn, amoureuse...
Elle appelle John... John.
De secrétaires en ministères,
Au téléphone, elle attend.
C'est un amour mystère,
Un secret d'état :
Marilyn change sa voix.
Elle s'invente des prénoms
Et le mariage d'une étoile et d'un lion.
Marilyn, amoureuse...
C'est l'histoire d'une étoile et d'un lion.
Elle s'invente des chansons
Sur le mariage d'une étoile et d'un lion.
Elle s'invente des chansons
Sur le mariage d'une étoile et d'un lion.
>> Bonus Infos
Le single Marilyn et John (45 Tours) et l'album M&J
Dans le magazine Paris Match, n°3212, paru le 10 décembre 2010, Vanessa Paradis affirme dans une interview "mon idole, c'est Marilyn. Le seul fait d'entendre son nom me fait chavirer". Vanessa est photographiée par Karl Lagerfled.
Johnny Depp offre les chaussures de Marilyn Monroe à Vanessa Paradis
Article publié le 9 juillet 2010,
en ligne sur contactmusic
L'acteur chouchou d'Hollywood vient d'offrir à son dulcinée, la chanteuse française Vanessa Paradis, une paire de chaussures portée par la légendaire Marilyn Monroe.
Vanessa est en effet une grande admiratrice de l'actrice et elle était ravie lorsque Johnny lui a offert les chaussures dessinés par Ferragamo: "Il me gâte.(...) Marilyn est quelqu'un qui me touche vraiment profondément. J'admire vraiment l'actrice et la chanteuse qu'elle était. J'aime 'Lazy' et beaucoup de ses chansons. Elle avait une voix très suave," a par ailleurs déclaré Vanessa Paradis. La chanteuse a déclaré que les chaussures sont désormais les objets les plus précieux de sa garde robe et qu'elle ne compte pas les porter.