Photos liées au tag 'vanity fair'
Voir toutes les photosVanity Fair France 10/2022
Vanity Fair
n° 105
pays: France
mensuel octobre 2022
parution le 28 septembre 2022
prix: 4,50 €
Article intérieur de 6 pages intitulé "Passion Marilyn": Sébastien Cauchon a rencontré James Collins, un fan de la bande des "Monroe Six"
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
Marilyn Monroe en huit anecdotes sur Vanity Fair
Marilyn Monroe en huit anecdotes
28 août 2022 - Par Sébastien Cauchon sur vanityfair.fr
On pensait tout connaître de la vie de Marilyn ? Sébastien Cauchon, l’un de ses plus fins biographes, nous prouve le contraire en huit anecdotes.
1. La liste de ses envies
Si Marilyn Monroe n'a jamais tourné pour Hitchcock, c'est bien malgré elle. Fin 1955, la star avait envoyé à la Fox une liste de ses 16 réalisateurs préférés : George Cukor, John Huston, Billy Wilder, qui l'ont portée à l'écran. Mais aussi le maître du polar donc, Elia Kazan, Vittorio de Sica, John Ford, avec qui cela ne se fera jamais. Dommage…
2. Sans domicile fixe
Meublés puis hôtels de luxe : Marilyn Monroe a compté pas moins de 38 adresses en seize ans de carrière. L’un de ses premiers pied-à-terre à Los Angeles? Le Studio Club. Une pension accueillant des actrices précaires et harcelées par des producteurs libidineux. En 1946, elle y louait la chambre 307 pour 12 dollars la semaine. Parmi les autres pensionnaires célèbres de l’établisse- ment : Kim Novak, Dorothy Malone ou Rita Moreno.
3. Flexitarienne
Hyperactive (30 films en seize ans!) elle suivait un régime protéiné avant l’heure. Au petit-déjeuner: œufs battus et lait tiède, pamplemousse et café. Pour les déjeuners et les dîners, des steaks (souvent crus), des côtelettes d’agneau ou du foie de veau grillé. Entre deux films, elle pouvait commettre quelques écarts, avec des sandwichs au fromage, des crèmes glacées, ou parfois une cuillère de caviar – mais arrosée de champagne.
4. Groupie
Avant Marilyn, il y eut Jean Harlow, l'autre blonde platine à l'aura dévorante. La star de Certains l'aiment chaud s'en est inspirée, mais son idole ultime restait la tragédienne italienne Eleonora Duse. Une actrice de théâtre légendaire, réputée pour sa pâleur et son introversion, dont elle gardait précieusement le portrait dans chacune de ses résidences.
5. Infidèle
On connaît sa passion pour le parfum Chanel n°5, mais l’actrice faisait parfois des infidélités à la célèbre fragrance, au bénéfice de Joy de Jean Patou. Et lorsqu’elle était en Angleterre, elle ne portait « rien d’autre au lit que l’eau de lavande de Yardley », révélait-elle en 1956 à un reporter curieux. Joli coup de publicité pour la marque, déjà plébiscitée par la reine Elizabeth II elle-même.
6. Main verte
Que faisait la plus grande star de Hollywood à ses heures perdues ? Du jardinage. En lectrice assidue de Horticulture Magazine, elle voulait tout savoir de la botanique. Son dernier achat? Un lot de plantes et de fleurs pour décorer son hacienda de Brentwood.
7. Addict à la mode
Tout le monde connaît la tenue portée par Marilyn Monroe à l’anniversaire de JFK en 1962. Mais sa garde-robe était plutôt constituée de basiques chics et confortables. Jusqu’à ce qu’elle découvre les imprimés colorés d’Emilio Pucci. C’est d’ailleurs dans une éclatante robe verte qu’elle sera enterrée, en souvenir d’un séjour à Mexico six mois avant sa disparition, où elle semblait plus radieuse que jamais.
8. Prémonitoire
Une inscription en latin sur quatre dalles de terre cuite : « Cursum Perficio », soit « Ici s’achève mon chemin ». Ce message s’affichait sur le perron de la villa d’inspiration mexicaine achetée par Marilyn Monroe en mars 1962. Coïncidence macabre, elle y sera retrouvée sans vie un an plus tard.
article paru dans le numéro 103 de Vanity Fair, en kiosque le 27 juillet 2022
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Vanity Fair.
Vanity Fair France 08/2022
Vanity Fair
n°103
pays: France
numéro d'août 2022
parution: 27 juillet 2022
prix: 4,90 €
Marilyn Monroe en couverture: le mythe Marilyn renaît sur Netflix
Article intérieur de 18 pages.
Le mythe Marilyn à l'épreuve de Netflix
> Par Olivier Bouchara; en ligne sur vanityfair.fr
Vanity Fair vous emmène en exclusivité dans les coulisses du film événement de Netflix, Blonde, avec les confidences de Joyce Carol Oates.
Il existe mille bonnes raisons de revoir Certains l’aiment chaud (1959) : admirer le génie comique de Billy Wilder, voyager en train couchette avec une fiole d’eau-de-vie cachée dans les socquettes, ou revivre une énième fois le tango endiablé entre Jack Lemmon et ce vieux Joe E. Brown, lorsque chacun tente d’imposer sa cadence à l’autre sur fond de quiproquo amoureux. J’en ajoute ici une nouvelle : le plaisir de réécouter le dialogue entre Marilyn Monroe et Tony Curtis. S’en souvient-on? La malheureuse meneuse de revue pense avoir enfin trouvé l’héritier de ses rêves, là par hasard sur la plage, et elle entreprend de le ramasser comme un coquillage avec cette espèce de candeur mêlée de sex-appeal :
« Vous ai-je déjà croisé quelque part ? lui demande-t-elle.
– Probablement pas.
– Vous descendez à l’hôtel ?
– Pas du tout.
– Votre visage m’est familier.
–Vous m’avez peut-être vu dans les journaux ou les magazines comme Vanity Fair.
– Oui, c’est forcément ça », souffle-t-elle, rêveuse.
Drôle de clin d’œil du paradis : soixante ans presque jour après jour après sa mort, c’est elle qui vit plus que jamais dans nos esprits et dans nos pages, jusqu’à la « une » de ce numéro – vous aurez reconnu une photo de la séance réalisée par Douglas Kirkland en novembre 1961. Il y a bien sûr une explication éditoriale à ce choix de couverture très sixties : à la rentrée, Netflix va enfin diffuser Blonde, le biopic sur Marilyn Monroe aussi annoncé que redouté, et il me semblait nécessaire de vous en livrer les secrets. Privilège de Vanity Fair : notre journaliste, Sylvie Bommel, a pu découvrir une version quasi finale du film début juin, en secret, dans le sous-sol d’un hôtel parisien. Elle s’est ensuite entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et la romancière Joyce Carol Oates, auteure du best-seller éponyme qui a inspiré le scénario. Lisez son récit,c’est vertigineux. On y parle de cinéma, mais aussi de pouvoir, de séduction et de la représentation de la femme au XXe siècle, laquelle n’a pas tant évolué que cela avec le temps. « Je n’aurais jamais pensé qu’un metteur en scène homme puisse autant s’immerger dans la conscience féminine, confie Joyce Carol Oates. Blonde est un film féministe. »
Nous y voilà. Si le destin de Norma Jean Baker ne cesse de nous fasciner, c’est parce qu’il revêt une dimension universelle. Combien de petites filles délaissées par leur père adoré se sont jetées dans les bras du premier garçon venu et s’y sont vite ennuyées, écrit notre journaliste. Et combien de femmes ont été un jour flattées de séduire un homme avec leur cerveau avant de découvrir qu’une autre partie de leur corps l’intéressait au moins autant.
Me revient à l’esprit une anecdote racontée par le poète Norman Rosten dans Marilyn, ombre et lumière, un hommage à son amie publié en mai dernier par les éditions Seghers. Un jour, Marilyn confie à un critique de cinéma son désir de jouer Grouchenka, le personnage féminin central des Frères Karamazov. « Ah bon, et comment vous écrivez son nom ? tente de la piéger le petit malin.
– Cela commence par un G », répond-elle avec esprit.
Comme en écho à cette histoire, Blonde la met en scène à table avec son écrivain de mari, Arthur Miller, qui fait mine de l’écouter au sujet de son prochain livre. Marilyn n’est pas dupe, et on l’entend alors murmurer : « Il se demandait seulement quelles choses obscènes et désespérées cette bouche avait faites. » Bonne lecture.
Marilyn, le film qui bouscule la légende
> Par Sylvie Bommel; en ligne sur vanityfair.fr
> article in english on vanityfair.com
C’est l’événement de la rentrée sur Netflix : la sortie de Blonde, avec Ana de Armas dans le rôle de Marilyn Monroe. Sylvie Bommel a pu voir une première version de ce biopic si attendu, puis s’est entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et l’auteure Joyce Carol Oates. Alors, shocking ?
Ana de Armas avec Adrien Brody dans le rôle de l'écrivain Arthur Miller, le troisième et dernier mari de Marilyn.
2022 © Netflix
À quoi tient un mythe ? N’eut-elle abusé des eggnog punchs et des barbituriques, Marilyn Monroe serait peut-être encore de ce monde. Elle aurait 96 ans, l’âge de la grand-mère, voire de l’arrière-grand-mère de nombre d’abonnés de Netflix pour qui Marilyn, sa vie, son corps, son œuvre, c’est de l’histoire aussi ancienne que le plan Marshall. Parions pourtant qu’ils se précipiteront en septembre pour découvrir Blonde, un long-métrage très attendu dans tous les sens du terme, puisque la plate-forme américaine de streaming a annoncé sa production en 2016.
Image du tournage de Blonde.
Ici, le réalisateur Andrew Dominik tente de reproduire à l'identique
une célèbre photo du couple Marilyn Monroe - Joe DiMaggio.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Andrew Dominik, le metteur en scène, mûrit ce projet depuis une quinzaine d’années, ce qui lui a laissé le temps de changer deux fois d’actrice principale avant de retenir l’Hispano-Cubaine Ana de Armas. Soit par ordre de non-apparition à l’écran : Naomi Watts et Jessica Chastain. En toutes choses, ce Néo-Zélandais qui partage sa vie entre Los Angeles et l’Australie aime réfléchir avant d’agir. C’est donc par mail qu’il a préféré répondre à mes questions. Dont celle-ci à laquelle il fallait penser (ne me félicitez pas) : « Mais pourquoi donc un film sur Marilyn ? » June 10, 2022. From Andrew to Sylvie : « I saw an opportunity to describe an adult life through the lens of mistaken childhood beliefs & trauma. » (« J’avais envie de décrire une vie d’adulte à travers le prisme des traumatismes et des croyances erronées de l’enfance. ») Preuve est ainsi faite qu’une réponse intéressante peut surgir d’une question anodine.
Adulée, convoitée, désirée… mais jamais comblée
Reprenons. Tout avait mal commencé le 1er juin 1926 à Los Angeles pour la petite Norma Jeane Baker, un nom qu’elle préférait à celui que lui imposera Ben Lyon, un producteur de la 20th Century Fox certain que l’allitération en M lui porterait chance. Enfant non désirée d’un géniteur mal identifié, dont on sait seulement qu’il s’évanouit dans la nature avant même sa naissance, et de Gladys, une femme instable qui sera bientôt diagnostiquée schizophrène paranoïde, Norma passe la majeure partie de son enfance entre familles d’accueil et orphelinat. Voilà pour le traumatisme évoqué par le réalisateur. Quant à la croyance erronée, c’est celle insufflée par Gladys selon laquelle le père absent était aussi beau que Clark Gable, qu’il avait toujours la photo de sa fille chérie dans son portefeuille et qu’un jour, sûrement, il viendrait l’embrasser. Nul besoin d’avoir écouté intégralement les vingt-sept séminaires de Lacan pour comprendre que Norma Jeane (dont le « e » sautera à l’adolescence), qui appelait ses maris par le doux surnom de Daddy, était en recherche de figure paternelle protectrice. On comprend mieux pourquoi elle susurrait si sensuellement dans Le Milliardaire et en français dans le texte : « Mon cœur est à papa, you know le propriétaire... »
Ana de Armas, entourée de Xavier Samuel (dans le rôle de Charlie Chaplin Jr)
et d'Evan Williams (qui joue le fils d'Edward G. Robinson).
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Blonde n’est pas un biopic classique, un genre qui héroïse trop souvent le personnage-sujet en illustrant les épisodes les plus extraordinaires de sa vie. Blonde conte plutôt un destin qui, à quelques détails près, pourrait être celui de la première venue : une femme en quête d’amour va devenir une grande séductrice. Aidée par sa plastique et un sex-appeal inné (c’est moins courant, je le concède), elle sera adulée, convoitée, désirée, possédée par de nombreux amants, dont le rpésident de son pays. Mais jamais comblée pour autant, jusqu’à sa mort à l’âge de 36 ans.
« Marilyn était si peu sûre d’elle, si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider »
Le scénario est adapté du best-seller paru en 2000 et également titré Blonde, de Joyce Carol Oates, la grande écrivaine américaine deux fois nominée pour le prix Nobel de littérature et lauréate du Femina étranger pour Les Chutes en 2005. Blonde s’inspire de la vie de l’actrice, mais se revendique comme un roman et en aucun cas une biographie. Au téléphone, Joyce Carol Oates m’explique d’ailleurs que Marilyn Monroe, c’est un peu Emma Bovary à Hollywood. « Toutes les deux sont des jeunes femmes qui ont une vision très romantique et probablement irréaliste de l’amour. Marilyn était si peu sûre d’elle [unsecure, en anglais], si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider. Beaucoup d’hommes, dont son deuxième mari, le joueur de base-ball Joe DiMaggio, ont essayé pourtant avant de reculer, effrayés. »
La chorégraphe Denna Thomsen et Ana de Armas sur le tournage de Blonde.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
J’ai vu une version quasi finale de Blonde un matin de juin dans la salle de projection privée d’un hôtel parisien. Quasiment seule face au grand écran, escortée par trois représentants de Netflix pour s’assurer que mon téléphone restait bien dans mon sac, et dans le but de préparer mes entretiens avec le réalisateur et Joyce Carol Oates. Oui, oui, avant les plus famous des Hollywood reporters, ceux qui, de la fenêtre de leur bureau, peuvent admirer le soleil se coucher sur le bien nommé Sunset boulevard avant d’aller boire une Bud ou deux au bord de la piscine de Brad Pitt. Petite précision à l’intention des suspicieux (je ne les blâme pas, on voit tant de choses pas nettes-nettes de nos jours) : je n’ai reçu aucune enveloppe ni signé aucun document m’enjoignant en échange de ce privilège extraordinaire à aimer ce film et à le faire savoir. Mais je le jure sur la tête de toutes les blondes de ma famille, moi comprise, Blonde est un film qui m’a « embarquée » pour parler comme les critiques de l’émission « Le masque et la plume ». Autre formulation : je ne me suis pas ennuyée une minute des 166 que dure le film.
Retrouvez la suite du récit de Sylvie Bommel dans le numéro 103 de Vanity Fair, en kiosques le 27 juillet 2022
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Vanity Fair
Vanity Fair - Norman Rosten, poète et dernier confident de Marilyn Monroe
Norman Rosten, poète et dernier confident de Marilyn Monroe
08/04/2022 | par Pierrick Geais - en ligne sur vanityfair.fr
Qui savait que Marilyn Monroe était poétesse à ses heures perdues ? Norman Rosten a longtemps été le seul lecteur des petits textes écrits par l'actrice. Il était aussi son confident, son ami et celui qui l'a vue se faner petit à petit. Dans Marilyn, ombre et lumière, réédité en français par les éditions Seghers, il raconte les sept années qu'il a passées au côté de l'icône du XXème siècle.
Ce jour de 1955, il pleuvait sur Brooklyn. Surpris par l’averse alors qu’il se promenait, le photographe Sam Shaw appelle son ami, le poète Norman Rosten, pour savoir s’il peut venir s’abriter chez lui. L’occasion de discuter, de prendre un café, dit-il. Il précise qu’il n’est pas seul, mais avec une jeune fille, que Rosten imagine être l’un de ses modèles. Elle arrive trempée comme une soupe, enveloppée dans un manteau en poils de chameau, les cheveux mouillés, coupés courts, et sans maquillage. Elle est méconnaissable. Sam Shaw marmonne son prénom : Rosten et son épouse, Hedda, comprennent « Marion »… La jeune fille est jolie, mais un peu timide. Ou peut-être rêveuse. Plutôt que de faire la conversation, elle se plonge dans un livre posé sur la table du salon. Songs for Patricia, écrit par Norman Rosten justement. Hedda lui pose tout de même quelques questions.
« - Je ne suis pas de New York, je suis ici depuis un mois environ, explique l’inconnue. J’étudie à l’Actors Studio.
- C’est merveilleux. Vous avez déjà dû jouer au théâtre. Dans quelles pièces ?
- Non, je n’ai jamais joué sur une scène. Mais j’ai fait quelques films.
- Oh ! Quel est votre nom de cinéma ? »
L’inconnue s’arrête un instant et murmure : « Marilyn Monroe… » Stupeur ! Comment avaient-ils pu ne pas reconnaître la plus grande star du moment ? Sept ans de réflexion venait de sortir sur les écrans, et était un énorme succès.
Quelques jours après cette rencontre, Norman Rosten reçoit une lettre signée « Marilyn M. » : « Cher Norman, cela semble un peu drôle d’écrire le mot “Norman” puisque je m’appelle aussi Norma, et on dirait presque que j’écris mon propre nom… » Elle lui raconte qu’elle a passé son dimanche à lire Songs of Patricia, et qu’elle a adoré. D’ailleurs, elle aussi écrit parfois des poèmes, surtout quand elle est déprimée. Elle lui en enverra quelques-uns pour qu’il lui donne son avis. « Penses-tu que c’est de la poésie ? », l’interroge-t-elle fébrilement. Elle est douée mais ne le sait pas. Ses mots sont doux, parfois un peu naïfs, mais superbes.
Marilyn ne quitte plus Norman et son épouse, la chaleureuse Hedda, à laquelle elle ouvre son cœur comme à personne d’autre. Dîners à Manhattan, week-ends à la campagne, ils partent même en vacances ensemble. L’écrivain est toujours impressionné par la frénésie qui entoure continuellement l’actrice. Le moindre de ses déplacements provoque d’incontrôlables cohues. Un jour d’été, sur une plage pourtant secrète de Long Island, elle est poursuivie par un essaim de fans, qui veulent la toucher et l’embrasser, jusque dans l’eau, et manque de se noyer. Heureusement, Rosten l’aide à nager jusqu’à un canot. « Ce fut la seule fois où j’eus la chance de lui sauver la vie », écrit-il.
Il n’arrivera pas à la secourir des autres dangers, trop intimes, trop profonds. En 1962, Marilyn Monroe n’a que trente-six ans mais n’a pas plus de force qu’une vieille dame. Norman la voit sombrer dans une mélancolie que rien ne peut soigner. La veille de sa mort, elle lui téléphone, joyeuse et agitée. Elle parle de sa nouvelle interview dans Life, de son prochain tournage, d’un gala auquel elle doit assister et d’une comédie musicale qu’elle voudrait voir… Mais elle n’évoque pas l’essentiel. « Elle parlait sans s’arrêter. Il y avait un message codé derrière ces phrases, et je n’arrivais pas à le déchiffrer. Le message, c’était : à l’aide ! Et elle continuait à bavarder », racontera-t-il plus tard.
Le souvenir de Marilyn ne quittera jamais Norman Rosten. Il écrira le livret de l’opéra Marilyn d’Ezra Laderman, et aussi une biographie, parue pour la première fois sous le titre Marilyn : an untold story en 1973, aujourd’hui réédité en France aux éditions Seghers. Un témoignage précieux, délicat, juste et tendre, qui donne à voir la star hollywoodienne sous un jour inédit. Aussi, on peut y lire des fragments de poèmes composés par Marilyn Monroe. Comme celui-ci : « Plus ténue qu’un fil de toile d’araignée/Plus pure qu’aucun/Mais elle s’est attachée elle-même/Et a tenu bon dans le vent des tempêtes./Et a été roussie par des feux bondissants et brûlants./Vie - en des moments étranges je suis tes deux directions/Tant bien que mal je reste suspendue, attirée vers le vide/Alors que tes deux directions m’attirent. »
Marilyn, ombre et lumière, de Norman Rosten, traduit par François Guérif, éditions Seghers, en librairies dès aujourd’hui
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Vanity Fair.
Warren Beatty & Marilyn Monroe
Warren Beatty took a 'soulful' walk with Marilyn Monroe the night before she died
October, 7, 2016
en ligne sur nydailynews.com
It could have been Warren Beatty's affair to remember.
The Hollywood legend was one of the last people to see Marilyn Monroe alive, he recalled in a new interview with Vanity Fair.
Beatty and Monroe met Aug. 4, 1962, at Peter Lawford's house in Santa Monica, California.
Lawford, also an actor, invited Beatty over for a night of tacos and poker, and Monroe, a longtime friend of Lawford, was there.
“I hadn’t seen anything that beautiful,” he said in the interview.
The blonde buxom asked a then 25-year-old Beatty if he wanted to walk along the beach.
“It was more soulful than romantic," the 79-year-old recounted of their telling stroll.
(L. J. Willinger/Getty Images)
Later, he played the piano for her and Marilyn was "wearing something so clingy that he could tell she wasn't wearing underwear."
Beatty also noticed that she was "already tipsy from the champagne" even "before the sun had set."
The next day, Beatty got a phone call from Harold Mirisch, brother of Hollywood producer Walter Marisch, who told him Marilyn had died from an overdose at age 36.
Six Decades In, Warren Beatty Is Still Seducing Hollywood
October, 6, 2016
en ligne sur vanityfair.com
Warren & Natalie Wood, 1962, Academy Awards
[...]
He also briefly encountered Marilyn Monroe. Peter Lawford had invited him out to his house in Malibu for a night of tacos and poker, and Monroe was there. “I hadn’t seen anything that beautiful,” Beatty recalls. She invited him to take a walk along the beach, which he did. “It was more soulful than romantic.” Back in the house, he played the piano. (He’s a good pianist, by the way, enamored of jazz greats such as Erroll Garner.) Marilyn sat on the edge of the piano in something so clingy that Beatty could tell she wasn’t wearing underwear.
“How old are you ?” she asked.
“Twenty-five,” he answered. “And how old are you ?” he asked cheekily.
“Three. Six,” she said, as if not wanting to bring the two numbers together. By then, the tacos had arrived, and no one really played poker that night. Warren noticed that Marilyn was already a bit tipsy from champagne, even before the sun had set.
The next day, the producer Walter Mirisch’s brother Harold called. “Did you hear ?” he asked. “Marilyn Monroe is dead.” Warren was one of the last people to see Marilyn alive—a story that Beatty tells only reluctantly. He really is one of Hollywood’s most discreet people, in a town and an industry marinated in its own gossip.
See Marilyn Monroe in Long-Lost Film
See Marilyn Monroe Giggle Through Her Wedding Reception, Movie Rehearsals, and More in Long-Lost Film
Watch photographer Milton H. Greene’s lost footage of his most famous muse.
published in July 12, 2016
by Julie Miller
en ligne sur vanityfair.com
Fine-art fashion photographer Milton H. Greene captured some of the greatest stars of the 1950s and 1960s in his enduring portraits, including Grace Kelly, Elizabeth Taylor, Cary Grant, Sophia Loren, Audrey Hepburn, and Paul Newman. But it was Greene’s portraits of Marilyn Monroe—his muse, friend, onetime roommate, and professional collaborator—for which he is most famous.
The two met in 1953—the same year Monroe appeared on-screen in Gentlemen Prefer Blondes—when Greene photographed the bombshell for Look magazine. Photographer and subject bonded, and their relationship over the next few years yielded one production company (Marilyn Monroe Productions, whose titles include The Prince and the Showgirl), a memoir, and over 50 photo sessions.
Beginning July 16, the Morrison Hotel Gallery at the Sunset Marquis Hotel will display some of Greene’s never-before-seen photos from these sessions in its “Some Like It Hot” exhibit. The presentation will also feature 16-mm-film footage (previewed above), showing Monroe in rare and relaxed form—mostly out of the spotlight. Among the moments Greene captured: a cheerful Monroe kissing her third husband, Arthur Miller, and greeting guests at the couple’s 1956 wedding reception; Monroe performing a musical number in the 1956 romantic comedy Bus Stop; and the beauty preening between the sheets for an intimate photo shoot.
In a statement to Vanity Fair, Joshua Greene said of his father’s work, “There was an elegance to the simplicity of the sessions. Milton was not afraid to be vulnerable with his subjects, which created confidence and trust between them.”
Photographer and Morrison Hotel Gallery co-owner Timothy White added of Greene and Monroe, “They spent a lot of time together and she often ran to Milton and his family for an escape from the pressures of Hollywood. With that trust came the access and opportunity for Milton to be with her and to photograph her freely. He became a trusted confidant who always had his still and movie camera with him as he documented her life.”
“Seeing this film footage for the first time gives you the chills,” continues White. “They’re like home movies, yet one of the biggest stars of our time has obviously let her guard down and allows Milton to film her most playful, private, and important moments in her life. . . . It’s a window into something we've never before seen . . . but always wanted to.”
The “Some Like It Hot” exhibit will continue through July 24 (2016).
> extrait d'un JT américain - interview de Timothy White
et images des séquences tournées par Greene avec
des images inédites du mariage de Marilyn avec Miller
extract of US news - interview of Timothy White
and footages of Greene's home movies with unseen images
of Marilyn Monroe and Arthur Miller's wedding
captures
> retrouvez les captures dans l'article consacré au mariage:
find all the screen caps on the article dedicated to the wedding:
1/07/1956 Cérémonie Juive Mariage Marilyn et Arthur
All photos are copyright and protected by their respective owners.
copyright text by GinieLand.
Vanity Fair Icons Marilyn Monroe 04/2016
L'édition américaine Vanity Fair Icons, publie un Hors Série -dispo depuis le 21 avril et jusqu'au 18 juillet 2016 - entièrement consacré à Marilyn Monroe.
> cf article sur vanityfair.com
prix: 13.99 $ -> en commande (pour les USA) sur vanityfair.iconicmarilyn
En commande sur amazon.com pour 6.93 $
Les 10 artistes morts les plus rentables
Les 10 artistes morts les plus rentables
publié le 06/02/2015
en ligne sur vanityfair.fr
Même outre-tombe, ces personnalités continuent de faire tourner une machine de plusieurs millions de dollars. Découvrez le classement Forbes des célébrités mortes les plus rentables de l’année 2014.
01/ Michael Jackson avec 140 millions de Dollars
02/ Elvis Presley avec 55 millions de Dollars
03/ Charles Schulz, avec 40 millions de dollars
04/ Elizabeth Taylor, avec 25 millions de dollars
05/ Bob Marley, avec 20 millions de dollars
06/ Marilyn Monroe, avec 17 millions de dollars
< Marilyn Monroe chez elle, dans sa maison en Californie, en 1953.
Photo Alfred Eisenstaedt/Pix Inc./The LIFE Picture Collection/Getty Images
Marilyn est morte dans d’étranges circonstances le 5 août 1962, ne laissant à 36 ans que peu de choses derrière elle. Pourtant, depuis, Authentic Brand Group (qui possède aussi les droits de Elvis Presley et Mohamed Ali, pour n’en citer que deux), a racheté les droits de Monroe et la décline en marque déposée bien juteuse ; dernièrement, on a pu voir apparaître une ligne de lingerie Marilyn Monroe, en plus de sa ligne de vêtements pour ados qui se vend comme des petits pains chez Macy’s.
07/ John Lennon, avec 12 millions de dollars
08/ Albert Einstein, avec 11 millions de dollars
09 a/ Theodor Geisel, avec 9 millions de dollars
09 b/ Bruce Lee, avec 9 millions de dollars
09 c/ Steve McQueen, avec 9 millions de dollars
09 d/ Bettie Page, avec 9 millions de dollars
10/ James Dean, avec 7 millions de dollars
Vanity Fair - Ces maîtresses d’hommes de pouvoir
Ces maîtresses d’hommes de pouvoir
> Par Coumbis Hope Lowie - 12/10/2015; en ligne sur vanityfair.fr
Les hommes de pouvoir ont de grandes responsabilités et souvent un grand appétit sexuel qu'ils aiment combler avec quelques favorites, maîtresses et autres courtisanes. Inspirant une fascination mêlée de dégoût, ces femmes ont marqué tous les royaumes. « Les chaînes du mariage sont si lourdes qu'il faut être deux pour les porter. Quelquefois trois. » disait Alexandre Dumas. Il pensait sûrement à François Hollande.
(...)
Marilyn Monroe était bien plus qu'une actrice torturée à la jupe volante, elle a aussi été la maîtresse de l'un des présidents les plus mythiques des États-Unis, John F. Kennedy. Ils se rencontrent au cours d’un dîner où Marilyn met un point d'honneur à arriver avec une heure de retard, heureuse de faire attendre l'homme le plus puissant de la planète. Un certain Milt Ebbins, présent à la soirée, compare son arrivée à celle de Moïse : « Elle est arrivée dans la pièce et c'était comme si elle avait ouvert la mer Rouge. On devait être près de 25 personnes dans la pièce et à chaque pas qu'elle faisait, la foule se séparait. » John F. Kennedy la regarde, subjugué : « Enfin, vous êtes là. » Avant que l'actrice ne parte, le président l'invite à le rejoindre à Palm Springs, en précisant que la Première dame ne serait pas là. Si pour lui, ce séjour ne représente qu'une aventure anodine, pour l'actrice, en constante recherche d'amour, c'est tout autre chose. Vulnérable, impulsive et déjà amoureuse, elle idéalise ces quelques instants et s’imagine en Première dame. Sûre d’elle et de l’amour que lui porte son amant, elle appelle Jackie Kennedy pour lui annoncer la nouvelle, qui, sarcastique, lui aurait répondu, selon le journaliste d'investigation Christopher Andersen : « Marilyn, épousez Jack, c'est formidable... Et installez-vous à la Maison Blanche, assumez les responsabilités de First Lady. Moi, je déménage et vous, récupérez tous les problèmes. » Devenant gênante, John F. Kennedy veut se débarrasser de sa maîtresse et lui aurait dit, selon l'un de ses amis sénateurs George Smathers, d'arrêter de se faire des films : « Tu n'as pas l'étoffe d'une First Lady de toute façon, Marilyn. » Mais l’actrice fait la sourde oreille et prépare une surprise, restée dans les annales, pour récupérer le cœur de son bien-aimé. Le 19 mai 1962, le président fêtera son anniversaire au Madison Square Garden, devant 15.000 spectateurs, et Marilyn veut chanter pour celui qu'elle pense toujours pouvoir épouser. Elle commande une robe de 12.000 dollars à un couturier français avec une seule consigne : qu'elle soit si outrageusement sexy qu'elle seule ait l’audace de la porter, sans rien dessous. Après dix-huit couturières et sept jours de travail, la robe composée de vingt couches de gaze de soie recouvertes par plusieurs milliers de pierres du Rhin est si étroite que Marilyn est obligée de se la faire coudre sur elle, juste avant de monter sur scène. Peggy Lee, Ella Fitzgerald ou encore Maria Callas précèdent l’actrice qui arrive en sautillant jusqu'au micro. Éméchée par les coupes de Dom Perignon qu’elle a siroté en coulisse pour se donner du courage, elle chante si sensuellement Happy Birthday que les spectateurs ont l'impression qu'elle fait l'amour au président. Marilyn, persuadée d'avoir fait sensation, déchante cinq jours plus tard quand JFK la fait appeler pour lui annoncer que leur aventure est terminée. Quelques semaines plus tard, Norma Jeane Mortenson de son vrai nom est retrouvée morte à son domicile. Suicide ou assassinat, aujourd’hui encore le doute persiste. Pour certains, l'actrice aurait été assassinée sous demande de Robert Francis Kennedy, le jeune frère du président, avec qui elle entretenait aussi une relation : « Marilyn a menacé de révéler ses relations avec John et lui ainsi que tout ce qu’elle savait sur les Kennedy car elle avait pris soin de tout écrire dans un petit carnet rouge ». Pour empêcher un scandale politique, celui que l'on surnommait Bobby aurait commandité le meurtre de Marilyn Monroe par injection létale. Riches, beaux, célèbres et morts tragiquement, les vies de l’actrice et du président réunissent les ingrédients parfaits pour une romance intemporelle.
(...)
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text VanityFair
Vanity Fair Août 2015
L'édition française du magazine Vanity Fair n°26, de août 2015 (sortie en kiosque le 22/07/2015) consacre Marilyn Monroe en couverture.
prix: 3,95 €