8/08/1962 L'enterrement de Marilyn
Marilyn Monroe est inhumée le 8 août 1962 au Westwood Memorial Cemetary de Los Angeles. C'est son ex-mari et ami fidèle Joe DiMaggio, épaulé par Berniece Miracle la demie-soeur de Marilyn, qui se chargèrent d'organiser les funérailles - une petite cérémonie privée à 13h00 où aucune star d'Hollywood - Frank Sinatra, les Lawford, et même Dean Martin, qui épaula Marilyn lors de ses démêlés avec la Fox - ne furent conviés, malgré leurs protestations. Joe DiMaggio a écarté le tout Hollywood, qu'il rendait responsable de la disparition de Marilyn. On raconte que Frank Sinatra serait venu restant derrière les portes du cimetière; quand à Peter Lawford, il déclare: "Je suis choquée. Pat est venue par avion lundi soir en provenance de Hyannis Port, où elle était en vacances avec les enfants, pour assister aux funérailles de Marilyn. Mais nous n'avions pas été invités. Je ne sais pas qui en est responsable mais tout ça a été mal géré." Et Arthur Jacobs, responsable de la publicité de Marilyn, de déclarer que si Marilyn aurait elle-même établi la liste des invités, la moitié des personnes présentes n'aurait pas été sur sa liste et beaucoup de ses amis y auraient été inclus.
Allan Abbott et Ron Hast, qui étaient dans les porteurs du cercueil, ont aidé Joe DiMaggio pour l'organisation des funérailles: le corbillard, les fleurs, et d'autres services.
Parmi les 25 invités, se trouvent l'entourage professionnel de Marilyn, certains pourtant fraîchement remerciés: Pat Newcomb, Eunice Murray, Ralph Greenson en famille, et des amis de toujours comme Anne Karger et les Strasberg. Whitney Snyder, son maquilleur de toujours, l'a maquillée pour la dernière fois (après avoir bu du whisky), et on lui a passé la robe verte de chez Pucci qu'elle aimait tant porter. A cause des dommages créés par l'autopsie, la coiffeuse de Marilyn, Agnes Flanagan, lui fixa une perruque, reproduisant la coiffure de la star lors de son dernier film Something's Got to Give. L'éloge funèbre fut prononcée par Lee Strasberg. Bouleversé, Joe DiMaggio se pencha pour un dernier hommage sur le cerceuil de bronze et murmura à trois reprises: "Je t'aime." La cérémonie prit fin avec l'un des airs préférés de Marilyn: "Over the Rainbow" interprété par Judy Garland.
Marilyn Monroe is buried in August 8, 1962 in Westwood Memorial Cemetery in Los Angeles. This is her ex-husband Joe DiMaggio, supported by Berniece Miracle -the half-sister of Marilyn-, who took charge of the funeral arrangements - a small private ceremony at 1 am where no Hollywood celebrities - Frank Sinatra, the Lawford, and even Dean Martin, who helped Marilyn with her involvements with the Fox - were not invited, despite their protests. Joe DiMaggio dismissed the Hollywood middle, that he made responsible for the disappearance of Marilyn. It is said that Frank Sinatra would have come and stayed back the door of the Westwood Memorial Park; and Peter Lawford said: "I am shocked. Pat flew in monday night from Hyannis Port where she had been vacationning with the kids, to just attend the Marilyn's funeral. But we were not invited. I don't know who's responsible but the whole thing was badly handled." And Arthur Jacobs declaring that if Marilyn had herself established the guest list, half of those who were present would not have been on her list and many of her friends have been included on it.
Allan Abbott et Ron Hast, who were the pallbearers, helped Joe DiMaggio to organize the funerals: hearses, flowers, and other services.
Among the 25 guests, are the professional circle of Marilyn, some freshly yet thanked: Pat Newcomb, Eunice Murray, Ralph Greenson family, and friends always like Karger and Anne Strasberg. Whitney Snyder, her makeup artist from always has makeup her for the last time (after drinking whiskey), and Marilyn wore the green Pucci dress she loved. Because of the damage created by the autopsy, the hairdresser Marilyn, Agnes Flanagan, fixed her a wig, replicating the hairstyle of the star during her last movie "Something's Got to Give". The eulogy was given by Lee Strasberg. Affected, Joe DiMaggio leaned for a final tribute to the bronze casket and whispered three times: "I love you." The ceremony ended with a favorite tunes Marilyn: "Over the Rainbow" sung by Judy Garland.
> Avant l'enterrement, Inez Melson se rend au cimetière
> Avant l'enterrement, préparation du service de sécurité
> La foule assiste de loin aux funérailles
> Placement du cercueil
les "porteurs" du cercueil sont:
Allan 'Whitey' Snyder, Allen Abbott, Sidney Guilaroff, Ronald Hast, Leonard Krisminsky et Clarence Pierce
> Joe Di Maggio, son fils Joe Jr, Inez Melson
> Berniece Miracle (demie-soeur de Marilyn)
> Georges Barris (photographe)
> Enid & Sam Kindelkamp (famille d'acceuil d'enfance)
> Les Strasbergs et Agnes Flanagan
> photographies de Lawrence Schiller
> photographies de Gene Anthony
> photographies de Leigh Wiener
> la foule photographiée par Manfred Kreiner
Les invités à la cérémonie (et liens avec Marilyn)
Joe DiMaggio (ex-mari et fidèle ami de Marilyn)
Joe DiMaggio Jr (le fils aîné de Joe)
Berniece Miracle (demie-soeur)
Lee Strasberg (son prof mentor de l'Actors Studio)
Paula Strasberg (la femme de Lee et sa coach)
Sidney Guilaroff (coiffeur)
Whitney Snyder (maquilleur)
Anne Karger (amie, mère de Fred Karger ex-amour de Marilyn)
Masry Karger (amie)
George Solataire (ami)
Ralph Roberts (ami)
Patricia Newcomb (attachée de presse)
Eunice Murray (gouvernante et infirmière)
Ralph Greenson & sa femme (médecin psy)
Rudy Kadensky ( ??)
Inez Melson (manager)
Pat Melson (fille du manager)
Agnes Flanagan (coiffeuse)
Florence Thomas (amie)
Enid & Sam Kindelkamp (famille d'acceuil d'enfance)
Aaron Frosch (avocat New York)
Milton Rudin (avocat Los Angeles)
May Reiss (ancienne attachée de presse)
Allocution prononcée par LEE STRASBERG:
Marilyn Monroe était un mythe. Elle fut la vivante incarnation de ce dont est capable une femme pauvre issue d'un milieu déshérité et, pour tous, le symbole de l'éternel féminin. Mais les mots me manquent pour décrire le mythe et la légende; cette Marilyn Monroe, je ne l'ai pas connue.
Pour nous, qui sommes aujourd'hui rassemblés, Marilyn était un être vibrant, hardi et timide à la fois, sensible, craignant toujours d'être rejeté, mais également avide de vivre, sans cesse préoccupée de s'accomplir. Je m'en voudrais de heurter ce que le souvenir que vous conservez d'elle peut avoir d'intime et de personnel --elle même recherchait et appréciait cette intimité-- en m'efforçant de raconter à vous qui la connaissiez celle que vous avez connue. Non seulement comme une ombre sur un écran mais aussi comme une brillante individualité, elle se survit dans nos mémoires. Pour nous, Marilyn était une amie dévouée et fidèle, une collègue qui s'efforçait toujours de mieux faire; nous partagions ses angoisses, ses difficultés et certaines de ses joies. Elle faisait partie de notre famille. Que cet effroyable accident ait mis un terme à son appétit de vivre est à peine croyable.
Les succès et le triomphe qu'elle avait remportés sur l'écran ne l'empêchaient pas de caresser des projets d'avenir; elle envisageait de participer aux milles choses passionnantes dont elle rêvait. Car, pour elle comme pour moi, sa carrière ne faisait que débuter et le rêve du talent qu'enfant elle nourrissait n'avait rien d'illusoire. La première fois qu'elle vint me voir, son étonnante sensibilité, demeurée vibrante et intacte, qui cherchait à s'extérioriser en dépit des conditions de vie auxquelles elle avait été astreinte, me stupéfia. D'autres femmes étaient aussi belles mais il y avait apparemment chez elle un élément de plus, que le public décelait et percevait dans ses interprétations. Quelque chose dans laquelle il se reconnaissait. Elle possédait le don étonnant --à base de désir silencieux, de rayonnement et d'ambition-- de garder ses distances et, en même temps, de faire en sorte que chacun veuille partager ce sentiment, cette candeur enfantine, mélange de timidité et de ferveur. Ce don était plus évident encore lorsque Marilyn était sur scène. Du fond du cœur je regrette que le public qui l'aimait n'ait pu la voir, comme nous l'avons vue, interpréter des rôles qui laissaient pressentir ce qu'elle serait devenue. Elle aurait été, j'en suis persuadé, une grande actrice. Désormais c'en est fait. J'espère que sa disparition contribuera à faire mieux aimer et comprendre une artiste sensible et une femme qui fut pour tous une source de joie et de plaisir esthétiques.
Je ne lui dirai pas adieu, Marilyn détestait les adieux, mais, comme elle qui savait retourner les choses pour qu'elles concordent avec la réalité, je lui dirai au revoir. Car, nous aussi, nous rejoindrons, un jour, le pays pour lequel elle nous a quittés.
> video 1
> video 2
> video 3 (narré par John Huston)
> New York Mirror du 9 août 1962 - (source: marilyncollector)
> Daily News
> Fleurissement de la tombe
- le 13 août 1962 -
>> Sur le web:
- infos sur page cemetaryguide (en anglais)
- infos sur site marilynmonroe.ca (en anglais)
- des photos sur thinesclaude (en français)
- photos & infos sur abbott & hast publications (en anglais)
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