Le Figaro 03/08/2022
Le Figaro
n°803
pays: France
quotidien du 03 août 2022
prix: 3,20 €
- Portrait de Marilyn Monroe en série de 6 épisodes; soit à suivre du 01er au 06 août 2022 dans le journal.
Dans cette édition, 3ème partie.
Article intérieur de 1 page: "Tant d'hommes préfèrent Marilyn".
Marilyn Monroe racontée par Éric Neuhoff: tant d’hommes préfèrent Marilyn
> Par Eric Neuhoff ; en ligne sur lefigaro.fr
LES VISAGES DE MARILYN (3/6) - - Joe DiMaggio, Arthur Miller, John Kennedy, Sinatra… Côté cœur, la star s’est mariée trois fois, a beaucoup flirté et vécu de nombreux coups de foudre.
Marilyn Monroe avec Jim Dougherty, Joe DiMaggio, Yves Montand et John Kennedy.
Shaw Family Archives/Getty Images ; Alamy Stock Photo via Reuters Connect ; ap
Il y a 60 ans disparaissait l’héroïne de Certains l’aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier à l’icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l’image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
Les hommes préfèrent les blondes? Il faut le dire vite. Anita Loos, l’auteur du roman, ajoutait: «Mais ils épousent des brunes.» Ça n’est pas tout à fait exact. Jane Russell se maria trois fois, comme Marilyn. Alors? Elle voulait des enfants, beaucoup d’enfants. À la place, elle multiplia les avortements et les fausses couches. Elle rêvait d’un foyer stable. Aucune de ses unions ne dura. Passons sur le brave Jim Dougherty, son voisin qu’elle épousa à 16 ans pour cesser d’être ballotée de foyer en foyer.
Les hommes préfèrent les blondes? Il faut le dire vite. Anita Loos, l’auteur du roman, ajoutait: «Mais ils épousent des brunes.» Ça n’est pas tout à fait exact. Jane Russell se maria trois fois, comme Marilyn. Alors? Elle voulait des enfants, beaucoup d’enfants. À la place, elle multiplia les avortements et les fausses couches. Elle rêvait d’un foyer stable. Aucune de ses unions ne dura. Passons sur le brave Jim Dougherty, son voisin qu’elle épousa à 16 ans pour cesser d’être ballotée de foyer en foyer.
Joe DiMaggio tient neuf mois, à peine le temps d’une saison de baseball. Le sportif à la retraite l’avait remarquée à la une d’un magazine. Elle ne s’intéresse pas aux home runs. Il se moque du cinéma et se méfie de tous…
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Le Figaro 02/08/2022
Le Figaro
n°802
pays: France
quotidien du 02 août 2022
prix: 3,20 €
- Portrait de Marilyn Monroe en série de 6 épisodes; soit à suivre du 01er au 06 août 2022 dans le journal.
Dans cette édition, 2ème partie.
Marilyn Monroe en couverture: "Les visages de Marilyn. Au cinéma, on ne voit qu'elle"
Article intérieur de 1 page: "Au cinéma, on ne voit qu'elle".
Marilyn Monroe racontée par Éric Neuhoff: au cinéma, on ne voyait qu'elle
> Par Eric Neuhoff ; en ligne sur lefigaro.fr
LES VISAGES DE MARILYN (2/6) - Si l'actrice n'était pas parfaite, elle était unique. Sa sensualité envahissait l'écran, laissant le public béat.
Son mari Arthur Miller a écrit le scénario de The Misfits, qu'elle tourne avec Montgomery Clift et Clark Gable.
Alamy Stock Photo via Reuters Connect
Il y a 60 ans disparaissait l'héroïne de Certains l'aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier à l'icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l'image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
L'évidence saute aux yeux. La caméra n'en a que pour elle. À l'image, Marilyn Monroe tient du miracle. La lumière est son élément naturel. C'est un soleil tombé du ciel. L'événement se produit presque contre son gré. Le public fond devant cette blonde suceuse de pouce. À l'écran, elle pétille, tout en affichant une certaine léthargie, une mollesse attirante, un côté somnambule. C'est une tornade de détresse et de sensualité, un prototype dont il n'existera pas d'autre modèle sur le marché.
Dans Quand la ville dort, elle n'est pas au premier plan, mais on se souvient de cette pépée qui n'hésite pas à faire un faux témoignage pour sauver son vieil amant acoquiné avec la pègre. Dans Eve, elle débarque à une soirée au bras de George Sanders, critique de théâtre à la dent acérée. L'apprentie comédienne jette sur l'assemblée un regard désolé (« Ils ressemblent tous à des lapins malheureux »), ce qui ne l'empêche pas de se précipiter sur le producteur : Claudia Caswell réussira à décrocher une audition qui sera calamiteuse. On ne la reverra plus.
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Le Figaro 01/08/2022
Le Figaro
n°801
pays: France
quotidien du 01er août 2022
prix: 3,20 €
- Portrait de Marilyn Monroe en série de 6 épisodes; soit à suivre du 01er au 06 août 2022 dans le journal.
Dans cette édition, 1ère partie.
Marilyn Monroe en couverture: "Soixante ans après sa mort, Marilyn reste éternelle"
Article intérieur de 1 page: "Marilyn, la starlette avant la star".
Marilyn Monroe racontée par Éric Neuhoff: Norma Jeane, la starlette avant la star
> Par Eric Neuhoff ; en ligne sur lefigaro.fr
LES VISAGES DE MARILYN (1/6) - Transbahutée dans des familles d'accueil au cours de sa jeunesse, elle se marie à 16 ans, divorce, puis part à Hollywood. Elle veut devenir artiste.
Il y a soixante ans disparaissait l'héroïne de Certains l'aiment chaud. De Norma Jeane, la pin-up pour calendrier, à l'icône peinte par Andy Warhol, en passant par la star de Hollywood, ses multiples facettes ont forgé pour toujours l'image de Marilyn Monroe. Travelling arrière.
C'est une petite fille qui allait toute seule au cinéma le samedi après-midi. Sa mère la déposait devant la salle. Interdiction de parler aux inconnus et prière de rester jusqu'à la fin de la séance. Norma Jeane Baker s'asseyait au premier rang. Les lumières s'éteignaient et elle se noyait dans un oubli en noir et blanc. Le Grauman's Chinese Theater était son royaume du week-end. Ses vedettes préférées étaient Clark Gale qui, paraît-il, ressemblait à son père qui l'avait abandonnée et Jean Harlow, la blonde peroxydée qui chamboulait le coeur des hommes.
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Femina 31/07/2022
Femina
n°31
pays: Suisse
hebdomadaire du 31 juillet 2022
vendu avec le journal suisse Le Matin Dimanche
Site web Femina.ch
Marilyn Monroe en couverture: "Marilyn, Soixante ans après sa mort, retour sur une icône mal comprise et mal-aimée"
Article intérieur de 4 pages: "Marilyn Monroe, l'âme dans l'eau".
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VSD 08/2022
Paris Match 28/07/2022
Paris Match
n°3821
pays: France
parution: 28 juillet 2022
prix: 3,40 €
Marilyn Monroe en couverture: "Série d'été, leurs derniers jours: 1/ Marilyn L'icône Universelle"
Article intérieur de 10 pages.
Série d'été - leurs derniers jours : Marilyn, icône universelle
> Par Simon Liberati; en ligne sur parismatch.com
Elles nous ont tant fait rêver. Leur mort a été un coup de tonnerre. De Hollywood à Monaco en passant par Buckingham Palace, retour sur ces étés dramatiques qui ont vu des étoiles s’éteindre en plein éclat. Première héroïne tragique de notre série d'été, Marilyn Monroe.
Octobre 1946. Un dimanche d’automne à Hollywood. Un portail voilé ouvre sur un parc à l’abandon. Des plantes sauvages ont envahi le perron. Un jeune type joufflu et une teenager timide aux cheveux de paille, vêtue d’une robe en cotonnade bleue, s’aventurent à l’intérieur de la demeure fantomatique. Le propriétaire s’appelait John Barrymore, c’était un grand acteur, un alcoolique et un misanthrope. Le lendemain de sa mort, pour rire, ses copains de beuverie l’ont sorti de la morgue et l’ont fichu sur un fauteuil à bascule sur le perron d’un autre acteur tout aussi alcoolique, Errol Flynn, le célèbre capitaine Blood.
Marilyn Monroe, c’est le nom de la jeune visiteuse, ne sait rien de cette histoire, elle connaît Errol pour l’avoir vu jouer du piano avec son membre viril dans une soirée arrosée où elle était payée en tant que call-girl. Elle ignore sûrement qu’un obscur figurant de «Capitaine Blood» est l’homme qui l’a violée quand elle avait 8 ans. Hollywood est une toile enchevêtrée pleine de sortilèges. À 20 ans, Marilyn rêve de devenir une très grande star. L’hiver suivant, on trouva le cadavre d’une autre rêveuse, Betty Short, le Dahlia noir, découpé dans un terrain vague non loin.
Le manoir tombe en ruine, mais ses cinquante-cinq pièces renferment encore une multitude de vestiges des collections Barrymore : mâts totems, têtes réduites, une armure, des tableaux, des oiseaux rares empaillés. «Cet endroit est un cauchemar! On y voit tout ce qui a cloché dans la vie d’un homme », s’écrie Marilyn Monroe, qui vient de signer son premier contrat à 75 dollars par semaine pour la Fox. «De toute ma vie je ne veux rien posséder de prétentieux, surtout pas une grande maison.» Robert Slatzer, son amoureux et son premier fan, l’entend se murmurer à elle-même: «Rappelle-toi que tu n’es ici que de passage.
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Dans l'édition Belge
de Paris Match
pays: Belgique
parution du 28 juillet 2022
article intérieur "Les derniers jours de...: Marilyn Monroe au balcon de la tragédie"
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Jours de France 08/2022
Ici Paris Hors Série "Duels de Stars"
Vanity Fair France 08/2022
Vanity Fair
n°103
pays: France
numéro d'août 2022
parution: 27 juillet 2022
prix: 4,90 €
Marilyn Monroe en couverture: le mythe Marilyn renaît sur Netflix
Article intérieur de 18 pages.
Le mythe Marilyn à l'épreuve de Netflix
> Par Olivier Bouchara; en ligne sur vanityfair.fr
Vanity Fair vous emmène en exclusivité dans les coulisses du film événement de Netflix, Blonde, avec les confidences de Joyce Carol Oates.
Il existe mille bonnes raisons de revoir Certains l’aiment chaud (1959) : admirer le génie comique de Billy Wilder, voyager en train couchette avec une fiole d’eau-de-vie cachée dans les socquettes, ou revivre une énième fois le tango endiablé entre Jack Lemmon et ce vieux Joe E. Brown, lorsque chacun tente d’imposer sa cadence à l’autre sur fond de quiproquo amoureux. J’en ajoute ici une nouvelle : le plaisir de réécouter le dialogue entre Marilyn Monroe et Tony Curtis. S’en souvient-on? La malheureuse meneuse de revue pense avoir enfin trouvé l’héritier de ses rêves, là par hasard sur la plage, et elle entreprend de le ramasser comme un coquillage avec cette espèce de candeur mêlée de sex-appeal :
« Vous ai-je déjà croisé quelque part ? lui demande-t-elle.
– Probablement pas.
– Vous descendez à l’hôtel ?
– Pas du tout.
– Votre visage m’est familier.
–Vous m’avez peut-être vu dans les journaux ou les magazines comme Vanity Fair.
– Oui, c’est forcément ça », souffle-t-elle, rêveuse.
Drôle de clin d’œil du paradis : soixante ans presque jour après jour après sa mort, c’est elle qui vit plus que jamais dans nos esprits et dans nos pages, jusqu’à la « une » de ce numéro – vous aurez reconnu une photo de la séance réalisée par Douglas Kirkland en novembre 1961. Il y a bien sûr une explication éditoriale à ce choix de couverture très sixties : à la rentrée, Netflix va enfin diffuser Blonde, le biopic sur Marilyn Monroe aussi annoncé que redouté, et il me semblait nécessaire de vous en livrer les secrets. Privilège de Vanity Fair : notre journaliste, Sylvie Bommel, a pu découvrir une version quasi finale du film début juin, en secret, dans le sous-sol d’un hôtel parisien. Elle s’est ensuite entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et la romancière Joyce Carol Oates, auteure du best-seller éponyme qui a inspiré le scénario. Lisez son récit,c’est vertigineux. On y parle de cinéma, mais aussi de pouvoir, de séduction et de la représentation de la femme au XXe siècle, laquelle n’a pas tant évolué que cela avec le temps. « Je n’aurais jamais pensé qu’un metteur en scène homme puisse autant s’immerger dans la conscience féminine, confie Joyce Carol Oates. Blonde est un film féministe. »
Nous y voilà. Si le destin de Norma Jean Baker ne cesse de nous fasciner, c’est parce qu’il revêt une dimension universelle. Combien de petites filles délaissées par leur père adoré se sont jetées dans les bras du premier garçon venu et s’y sont vite ennuyées, écrit notre journaliste. Et combien de femmes ont été un jour flattées de séduire un homme avec leur cerveau avant de découvrir qu’une autre partie de leur corps l’intéressait au moins autant.
Me revient à l’esprit une anecdote racontée par le poète Norman Rosten dans Marilyn, ombre et lumière, un hommage à son amie publié en mai dernier par les éditions Seghers. Un jour, Marilyn confie à un critique de cinéma son désir de jouer Grouchenka, le personnage féminin central des Frères Karamazov. « Ah bon, et comment vous écrivez son nom ? tente de la piéger le petit malin.
– Cela commence par un G », répond-elle avec esprit.
Comme en écho à cette histoire, Blonde la met en scène à table avec son écrivain de mari, Arthur Miller, qui fait mine de l’écouter au sujet de son prochain livre. Marilyn n’est pas dupe, et on l’entend alors murmurer : « Il se demandait seulement quelles choses obscènes et désespérées cette bouche avait faites. » Bonne lecture.
Marilyn, le film qui bouscule la légende
> Par Sylvie Bommel; en ligne sur vanityfair.fr
> article in english on vanityfair.com
C’est l’événement de la rentrée sur Netflix : la sortie de Blonde, avec Ana de Armas dans le rôle de Marilyn Monroe. Sylvie Bommel a pu voir une première version de ce biopic si attendu, puis s’est entretenue avec le réalisateur Andrew Dominik et l’auteure Joyce Carol Oates. Alors, shocking ?
Ana de Armas avec Adrien Brody dans le rôle de l'écrivain Arthur Miller, le troisième et dernier mari de Marilyn.
2022 © Netflix
À quoi tient un mythe ? N’eut-elle abusé des eggnog punchs et des barbituriques, Marilyn Monroe serait peut-être encore de ce monde. Elle aurait 96 ans, l’âge de la grand-mère, voire de l’arrière-grand-mère de nombre d’abonnés de Netflix pour qui Marilyn, sa vie, son corps, son œuvre, c’est de l’histoire aussi ancienne que le plan Marshall. Parions pourtant qu’ils se précipiteront en septembre pour découvrir Blonde, un long-métrage très attendu dans tous les sens du terme, puisque la plate-forme américaine de streaming a annoncé sa production en 2016.
Image du tournage de Blonde.
Ici, le réalisateur Andrew Dominik tente de reproduire à l'identique
une célèbre photo du couple Marilyn Monroe - Joe DiMaggio.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Andrew Dominik, le metteur en scène, mûrit ce projet depuis une quinzaine d’années, ce qui lui a laissé le temps de changer deux fois d’actrice principale avant de retenir l’Hispano-Cubaine Ana de Armas. Soit par ordre de non-apparition à l’écran : Naomi Watts et Jessica Chastain. En toutes choses, ce Néo-Zélandais qui partage sa vie entre Los Angeles et l’Australie aime réfléchir avant d’agir. C’est donc par mail qu’il a préféré répondre à mes questions. Dont celle-ci à laquelle il fallait penser (ne me félicitez pas) : « Mais pourquoi donc un film sur Marilyn ? » June 10, 2022. From Andrew to Sylvie : « I saw an opportunity to describe an adult life through the lens of mistaken childhood beliefs & trauma. » (« J’avais envie de décrire une vie d’adulte à travers le prisme des traumatismes et des croyances erronées de l’enfance. ») Preuve est ainsi faite qu’une réponse intéressante peut surgir d’une question anodine.
Adulée, convoitée, désirée… mais jamais comblée
Reprenons. Tout avait mal commencé le 1er juin 1926 à Los Angeles pour la petite Norma Jeane Baker, un nom qu’elle préférait à celui que lui imposera Ben Lyon, un producteur de la 20th Century Fox certain que l’allitération en M lui porterait chance. Enfant non désirée d’un géniteur mal identifié, dont on sait seulement qu’il s’évanouit dans la nature avant même sa naissance, et de Gladys, une femme instable qui sera bientôt diagnostiquée schizophrène paranoïde, Norma passe la majeure partie de son enfance entre familles d’accueil et orphelinat. Voilà pour le traumatisme évoqué par le réalisateur. Quant à la croyance erronée, c’est celle insufflée par Gladys selon laquelle le père absent était aussi beau que Clark Gable, qu’il avait toujours la photo de sa fille chérie dans son portefeuille et qu’un jour, sûrement, il viendrait l’embrasser. Nul besoin d’avoir écouté intégralement les vingt-sept séminaires de Lacan pour comprendre que Norma Jeane (dont le « e » sautera à l’adolescence), qui appelait ses maris par le doux surnom de Daddy, était en recherche de figure paternelle protectrice. On comprend mieux pourquoi elle susurrait si sensuellement dans Le Milliardaire et en français dans le texte : « Mon cœur est à papa, you know le propriétaire... »
Ana de Armas, entourée de Xavier Samuel (dans le rôle de Charlie Chaplin Jr)
et d'Evan Williams (qui joue le fils d'Edward G. Robinson).
Matt Kennedy / Netflix © 2022
Blonde n’est pas un biopic classique, un genre qui héroïse trop souvent le personnage-sujet en illustrant les épisodes les plus extraordinaires de sa vie. Blonde conte plutôt un destin qui, à quelques détails près, pourrait être celui de la première venue : une femme en quête d’amour va devenir une grande séductrice. Aidée par sa plastique et un sex-appeal inné (c’est moins courant, je le concède), elle sera adulée, convoitée, désirée, possédée par de nombreux amants, dont le rpésident de son pays. Mais jamais comblée pour autant, jusqu’à sa mort à l’âge de 36 ans.
« Marilyn était si peu sûre d’elle, si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider »
Le scénario est adapté du best-seller paru en 2000 et également titré Blonde, de Joyce Carol Oates, la grande écrivaine américaine deux fois nominée pour le prix Nobel de littérature et lauréate du Femina étranger pour Les Chutes en 2005. Blonde s’inspire de la vie de l’actrice, mais se revendique comme un roman et en aucun cas une biographie. Au téléphone, Joyce Carol Oates m’explique d’ailleurs que Marilyn Monroe, c’est un peu Emma Bovary à Hollywood. « Toutes les deux sont des jeunes femmes qui ont une vision très romantique et probablement irréaliste de l’amour. Marilyn était si peu sûre d’elle [unsecure, en anglais], si exigeante, que c’était difficile pour quiconque de l’aimer et même de l’aider. Beaucoup d’hommes, dont son deuxième mari, le joueur de base-ball Joe DiMaggio, ont essayé pourtant avant de reculer, effrayés. »
La chorégraphe Denna Thomsen et Ana de Armas sur le tournage de Blonde.
Matt Kennedy / Netflix © 2022
J’ai vu une version quasi finale de Blonde un matin de juin dans la salle de projection privée d’un hôtel parisien. Quasiment seule face au grand écran, escortée par trois représentants de Netflix pour s’assurer que mon téléphone restait bien dans mon sac, et dans le but de préparer mes entretiens avec le réalisateur et Joyce Carol Oates. Oui, oui, avant les plus famous des Hollywood reporters, ceux qui, de la fenêtre de leur bureau, peuvent admirer le soleil se coucher sur le bien nommé Sunset boulevard avant d’aller boire une Bud ou deux au bord de la piscine de Brad Pitt. Petite précision à l’intention des suspicieux (je ne les blâme pas, on voit tant de choses pas nettes-nettes de nos jours) : je n’ai reçu aucune enveloppe ni signé aucun document m’enjoignant en échange de ce privilège extraordinaire à aimer ce film et à le faire savoir. Mais je le jure sur la tête de toutes les blondes de ma famille, moi comprise, Blonde est un film qui m’a « embarquée » pour parler comme les critiques de l’émission « Le masque et la plume ». Autre formulation : je ne me suis pas ennuyée une minute des 166 que dure le film.
Retrouvez la suite du récit de Sylvie Bommel dans le numéro 103 de Vanity Fair, en kiosques le 27 juillet 2022
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