Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Divine Marilyn Monroe
NAVIGUATION
DIVINE MARILYN

Marilyn Monroe
1926 - 1962

BLOG-GIF-MM-BS-1 

Identités

Norma Jeane Mortenson
Norma Jeane Baker
Norma Jeane Dougherty
Marilyn Monroe
Marilyn DiMaggio
Marilyn Miller
Jean Norman
Mona Monroe
Joan Newman

Zelda Zonk

Archives
24 juillet 2022

Télé Cable Sat Hebdo 25/07/2022

2022-07-25-tele_cable_sat-france-1 Télé Cable Sat Hebdo
n°1682

pays: France
programme TV semaine du 30/07 au 05/08/2022
parution: 25 juillet 2022
prix: 1,90 €

Marilyn Monroe en couverture: intitulé "Eternelle Marilyn - TCM Cinéma commémore la disparition de l'actrice, il y a 60 ans".
Article intérieur de 2 pages: " Èternelle Marilyn" + 1 page publicité de la soirée télé sur TCM

- visuel pages intérieures -
20220730_122724 
20220730_122740 


 © All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

17 juillet 2022

Les Echos Week-End 15/07/2022

Les Echos Week-End
n°23749

2022-07-15-lesechos-1  2022-07-15-lesechos-2 

pays: France
parution le vendredi 15 juillet 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 7 pages

2022-07-15-lesechos-p06  2022-07-15-lesechos-p53 
2022-07-15-lesechos-p54-55 
2022-07-15-lesechos-p56-57 
2022-07-15-lesechos-p58-59  


La vie « made in France » de Marilyn Monroe
> Par Sebastien Cauchon; en ligne sur  lesechos.fr
 

On connaît le goût de Marylin pour le parfum français mais moins celui pour les cocottes Le Creuset ou encore les objets Baccarat. En matière de lifestyle, la superstar hollywoodienne la jouait made in France. En atteste ses factures et autres correspondances que se sont amusé à éplucher « Les Echos Week-End ».

2022-07-15-lesechos-3 
Marilyn Monroe et Yves Montand, le 16 janvier 1960 à Hollywood,
lors du cocktail annonçant le tournage du « Milliardaire », film dont ils partagent l'affiche.
(© AFP)

On connaît la passion de Marilyn Monroe pour le 5 de Chanel et celle, plus fugace, qui la lia le temps d'un tournage à Yves Montand. Deux symboles de la France à travers le monde que l'icône hollywoodienne contribua sans doute indirectement à populariser une fois ses deux coups de coeur dévoilés au grand jour. Ce que l'on sait moins, c'est que dans l'intimité, ce symbole de la pop culture américaine des fifties, disparue il y aura tout juste soixante ans le 4 août prochain, aimait également s'entourer des grands noms de l'art de vivre à la française.

Née en 1926 d'une mère qui l'éleva à peine et d'un père qu'elle ne connut jamais, Norma Jeane Mortenson traversa l'enfance dans des conditions plus que modestes. Peu de chance que le soft power français ait alors croisé la route de cette enfant des quartiers périphériques de Hollywood. Vite mariée à 16 ans (pour échapper à l'orphelinat) avec un pur Yankee éberlué, elle l'abandonna rapidement pour embrasser une carrière de mannequin.

Quête d'excellence

Et c'est en se réinventant devant les caméras de la 20th Century Fox sous le nom de Marilyn Monroe que Norma Jeane connut le succès. Puis, très vite, l'ambition secrète de devenir une grande actrice et d'être reconnue en tant que telle. Est-ce cette quête d'excellence qui la poussa à accumuler les commodes Louis XV, les reproductions de Pierre Bonnard et Pierre-Auguste Renoir ou encore les ouvrages d'Albert Camus, Flaubert ou Proust ?

2022-07-15-lesechos-4  
Marilyn se parfumant au Chanel N° 5, le 24 mars 1955, à l'hôtel « Ambassador » à New York.
© Ed Feingersh/Michael Ochs Archives/Getty Images

Loin d'être une pose, cet attrait pour le beau venu de France se retrouvait dans les objets du quotidien que la star choisissait avec soin, à mille lieues de l'image de la fille superficielle et rigolote, la fameuse « girl next door » que le studio s'efforça de vendre film après film avec un succès certain. Qui aurait cru que l'incarnation du glamour hollywoodien possédait une batterie de cuisine Le Creuset de huit pièces (dont deux cocottes) dans un délicat coloris jaune paille ? C'est ce que l'on découvre en octobre 1999 à la faveur de la très médiatisée vente aux enchères des effets personnels de la star organisée par la maison Christie's. Les observateurs attentifs savent pourtant que Marilyn n'a pas attendu la création du Comité Colbert (en 1954) pour succomber aux charmes du « made in France ».

N°5, Arpège et Joy

Folle du 5 et de ses notes d'aldéhydes, ylang-ylang, néroli, bergamote et citron, elle s'approvisionne régulièrement auprès des grands magasins de luxe tels I. Magnin à Los Angeles ou Saks à New York. Jusqu'à en posséder 26 flacons, selon la légende. Marilyn lui substitue ponctuellement deux autres best-sellers de la parfumerie française : Arpège de Lanvin ou Joy de Patou. Les actrices ne sont alors pas encore des égéries et paient sur leurs deniers propres, comme le confirment les nombreuses factures de ce type que l'on retrouvera parmi les effets personnels de la star après sa disparition.

2022-07-15-lesechos-5  
Facture de parfum Chanel N° 5 acheté au grand magasin I. Magnin de Beverly Hills.
© Courtesy of Julien's Auctions

Marilyn succombe également dès ses débuts professionnels à un autre étendard du raffinement à la française : le champagne. Boisson officielle du septième art dont elle partage la blondeur et le caractère pétillant, elle en remplit les réfrigérateurs de ses diverses résidences successives (38 en seize ans, tout de même). Le Dom Pérignon 1953 avait clairement sa préférence : en juin 1962, Pat Newcomb, l'attachée de presse personnelle de la star, avait ainsi veillé à ce que le photographe Bert Stern en ait a minima trois bouteilles en stock pour sa séance prévue pour « Vogue ».

Une autodidacte au goût très sûr

Prévoyant, Stern s'était muni d'une caisse entière. « Le champagne ne coûtait alors que 11 dollars la bouteille, au lieu de 55 actuellement », écrivait-il en 1982 dans le récit de cette ultime séance. En 2022, la mythique cuvée est quasi introuvable et proposée à plusieurs milliers d'euros aux amateurs lorsqu'une bouteille vintage fait ponctuellement apparition sur le marché des collectionneurs fortunés.

Si Moët & Chandon peut s'enorgueillir d'avoir su séduire les papilles de la star avec son millésime 1953, Marilyn ne dédaignait pas pour autant les autres grandes maisons champenoises. Ses bons de commande ou encore ses notes de room-service pendant les tournages indiquent que le Piper-Heidsieck ou le Mumm Cordon Rouge trouvaient régulièrement grâce à ses yeux. Nulle trace de vulgaire « sparkling » californien dans ses factures, Marilyn Monroe était définitivement une autodidacte de goût, y compris dans le domaine vinicole.

Le bal « April in Paris »

Un goût très sûr et une quête d'excellence qui lui font fuir Hollywood en 1954 pour s'établir à New York. Elle y fonde sa propre maison de production en 1955 et épouse l'année suivante le dramaturge Arthur Miller. L'intelligentsia de la côte Est l'accueille à bras ouverts et Marilyn souhaite se réinventer, les conditions sont réunies pour que s'épanouisse son amour de la France.

2022-07-15-lesechos-6  
Le champagne est l'un des raffinements à la française qu'adorait Marilyn,
avec un goût sûr pour les grandes maisons. © Ramey Agency/ABACA

Elle accepte ainsi avec plaisir l'invitation au bal « April in Paris » qui se tient au « Waldorf Astoria » le 11 avril 1957. Lancé cinq ans plus tôt par le futé manager français de l'établissement, un certain Claude Philippe, l'événement s'est imposé comme le raout mondain et caritatif de l'année auprès de la bonne société new-yorkaise.

Sous couvert de renforcer l'amitié franco-américaine, le dîner dansant est une magnifique opération de promotion des artistes français et des fleurons du savoir-faire hexagonal qui financent la soirée : Dior, Balmain, Givenchy, Cartier ou encore la Fédération nationale française de dentelles, tulles, broderies et passementeries. L'invitation est facturée 100 dollars (reversés à des oeuvres de charité) et donne aux participants fortunés bon pour une tombola dont les lots vont de la Renault Dauphine au cendrier de chez « Maxim's » !

Razzia chez Baccarat

Fidèle à sa légende, Marilyn arrive en retard, main dans la main avec Arthur Miller, avec qui elle ouvre langoureusement le bal sous les flashs des photographes. Lors du dîner, elle croise Gérard Philipe, Zizi Jeanmaire et Jean Marais.

On ignore si les représentants de la maison Baccarat sont présents ce soir-là, mais Marilyn va dévaliser peu après le showroom new-yorkais de la manufacture de cristal originaire de Meurthe-et-Moselle pour décorer son appartement du 444 East 57th Street où elle vient d'emménager avec Miller. Emblématique horloge Soleil (trônant au-dessus de la cheminée), carafes à décanter, chandeliers, verres à eau et à vin, candélabres… les pièces Baccarat affluent dans le grand appartement dont la star a fait recouvrir les sols de moquette beige et des pans de murs entiers de miroirs.

2022-07-15-lesechos-7  
Facture d'une caisse de Dom Pérignon, le champagne préféré de Marilyn,
achetée en mai 1962, trois mois avant sa mort. © Ramey Agency/ABACA

La marque a, il est vrai, installé sa boutique « flagship » new-yorkaise à quelques mètres du domicile de l'actrice, au 55 East 57th Street. Une adresse à laquelle on trouve au premier étage la salle d'exposition de la maison Porthault. A l'en croire, celle-ci y aurait vendu ici même à Marilyn son linge de maison imprimé Coeurs rose issu des ateliers de Rieux-en-Cambrésis… Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Marilyn fréquentait effectivement cette adresse, puisque le 25 novembre 1958, une facture en atteste, elle poussa la porte de la boutique Baccarat pour y faire l'achat d'un cendrier en cristal référence « numéro 33 » pour la somme de 180,25 dollars.

Une garde-robe monopolisée par Norman Norell

Etonnamment, peu de pièces de haute couture française dans la garde-robe de la star qui aspire alors pourtant à transformer son image et gommer les années pin-up de ses débuts. Deux raisons à cela. Tout d'abord, l'actrice privilégie dans l'intimité les tenues simples et confortables, empruntant si besoin au département costumes de la Fox les robes glamours le temps d'une soirée de gala. Ensuite, un homme veille sur ses tenues depuis son arrivée sur la côte Est et l'accompagne dans le processus de sophistication de la « nouvelle » Marilyn. Il s'agit du couturier Norman Norell, un ami des Greene, chez qui Marilyn a trouvé refuge après avoir quitté Hollywood.

Sur les conseils d'Amy Greene, Norell est mis à contribution pour renouveler la garde-robe de la star grâce à un ingénieux partenariat : il fournira ses créations gracieusement et prendra en charge une partie des frais du train de vie de la star (coiffeur, esthéticienne, manucure), et en contrepartie Marilyn portera du Norell pour toutes ses apparitions publiques, lui assurant ainsi une immense publicité. Oubliés les robes à noeuds fuchsia, les lamés or et les bustiers plongeants de soie rouge et dentelles. Norman Norell pare Marilyn d'une élégance minimaliste de bon ton.

Les tables laquées de « Mrs Miller »

Son influence s'étend au-delà du dressing puisque c'est lui qui joue les intermédiaires entre l'actrice et la maison Leleu. Fleuron des arts décoratifs français, Leleu crée alors du mobilier d'exception mêlant bois laqués, marbre, albâtre et bronze pour les grands de ce monde. Le 29 septembre 1959, la secrétaire de Marilyn Monroe adresse un courrier au siège parisien de la maison Leleu, avenue Franklin Roosevelt : « Messieurs, suite aux arrangements pris avec Mr. Norman Norell, veuillez trouver ci-joint un chèque d'acompte de 150 dollars pour trois tables laquées au nom de Mrs Arthur Miller. » La commande est précise, on indique que « la laque doit être de style numéro 1, comme indiqué sur les échantillons apportés par Mr. Norell ».

2022-07-15-lesechos-8  
Correspondance échangée à l'occasion de la commande de trois tables gigognes
à la maison française Leleu. © Courtesy of Julien's Auctions

Fils du fondateur Jules, Jean Leleu s'empresse de lancer la livraison des trois tables gigognes destinées au salon de la plus grande star au monde. Le 6 octobre, il informe par retour de courrier « Mrs Miller » de la bonne réception de son acompte et de l'expédition de sa commande prévue « dans les premiers jours de décembre ». Il précise timidement : « Je me réjouis de savoir certains de mes meubles chez vous, même si ce sont de petites pièces. Vous pourriez être intéressée par nos produits et nos tendances, aussi je joins à ce courrier quelques pages de publications françaises à notre sujet. » Avant de s'enhardir : « Nous sommes reconnus comme des décorateurs d'exception spécialisés dans la fabrication de meubles modernes sur mesure. Notre savoir-faire est inégalé : c'est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour la décoration de nombreux navires de luxe, ambassades, résidences présidentielles, etc. » Et de tenter enfin sa chance : « Ce serait pour moi un plaisir de réaliser pour vous des esquisses personnalisées s'il vous arrivait d'avoir des résidences à meubler et décorer. »

Subjuguée par Yves Montand

Las, comme l'atteste l'épaisse correspondance conservée à ce sujet, les formalités de douanes vont compliquer et retarder la livraison de la caisse renfermant les fameuses tables. Et Marilyn ne renouvellera pas commande à la maison Leleu… Mais la France n'est jamais loin d'elle en cette année 1959. Quelques mois plus tôt, c'est en effet un artiste français qu'elle découvre sur les planches du Henry Miller Theater à Broadway. Le 21 septembre 1959, Marilyn assiste à la première du one man show « An evening with Yves Montand ». Subjuguée, et alors que Miller était retenu par son travail d'écriture, elle retourne avec lui voir le spectacle trois jours plus tard.

Le 16 janvier 1960, c'est à Hollywood que les couples Montand et Miller sont réunis pour une conférence de presse annonçant le début de tournage du film « Le Milliardaire » dont Marilyn et Montand se partagent l'affiche.

2022-07-15-lesechos-9  
Les couples Marilyn Monroe-Arthur Miller et Yves Montand-Simon Signoret,
dans l'appartement de Montand au « Beverly Hills Hotel »,
durant le tournage du « Milliardaire », en 1960.
© Bruce Davidson/Magnum Photos

Comme si le titre original du film n'était pas assez prémonitoire (« Let's Make Love »), Marilyn déclare à la presse : « Après mon mari et ex aequo avec Marlon Brando, je trouve qu'Yves Montand est l'homme le plus séduisant que j'aie jamais rencontré. » Les couples Signoret-Montand et Monroe-Miller s'installent dans des bungalows voisins au « Beverly Hills Hotel » pour la durée du tournage et le photographe Bruce Davidson immortalise le temps d'un dîner la catastrophe annoncée dans un cliché devenu célèbre. Simone Signoret regarde Yves Montand qui regarde Marilyn qui regarde Arthur Miller qui regarde Yves Montand, un sourire crispé aux lèvres.

La suite est connue. Et si, dans l'un des numéros musicaux du film, Marilyn y susurre dans un français adorable « Mon coeur est à papa », en privé, son mariage avec Arthur Miller ne se relèvera pas de son « coup de foudre d'écolière » tel que Montand, en parfait goujat, qualifiera leur brève romance avant de rentrer à Paris.

Un Rodin dans le salon

L'épisode semble éloigner la France de Marilyn qui, en divorçant de Miller, déserte la côte Atlantique pour s'établir à nouveau à Los Angeles. C'est à Brentwood qu'elle achète en mars 1962 une hacienda de style espagnol qu'elle entreprend de rénover dans le plus pur style mexicain. Sans oublier toutefois d'équiper sa cuisine de casseroles en cuivre estampillées « Bazar de Paris » ou de décorer son salon quasi nu d'un bronze de Rodin, « La Main de Dieu », un achat d'impulsion à plus d'un millier de dollars.

2022-07-15-lesechos-10  
Le 26 février 1959, au consulat de France à New York,
Marilyn reçoit l'Etoile de Cristal décernée par l'Académie française du cinéma
des mains de son président Georges Auric, en présence du consul, Raymond Laporte (à gauche).
© PAUL SLADE/PARISMATCH/SCOOP

Lorsqu'elle s'avance le 19 mai 1962, sur la scène du Madison Square Garden pour entonner « Happy Birthday » à John Fitzgerald Kennedy, Marilyn entre dans l'histoire du XXe siècle. Impossible pour l'assistance qui la regarde scintiller sous les projecteurs dans une robe de sirène, d'imaginer que dans trois mois elle succombera à une overdose de barbituriques. Tous ignorent également que cette robe hallucinante, portée pour son ultime apparition, est composée de gaze de soie grège (venue de France !) rehaussée de 2.500 cristaux cousus à la main. Et que son créateur, Jean-Louis Berthault, ancien chef costumier de la Columbia puis d'Universal Pictures désormais à son compte, était Français, né à Paris et sorti diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs à la fin des années 1930.


Marilyn Monroe Estate, un business juteux

Lorsqu'elle meurt à 36 ans, en 1962, Marilyn Monroe laisse un testament dont les principaux bénéficiaires sont sa mère Gladys, sa demi-soeur Berniece, sa secrétaire May Reis et son professeur d'art dramatique Lee Strasberg. Une phrase va cependant permettre à ce dernier de rafler le vrai trésor caché de la succession. En plus de lui attribuer 75 % de la propriété intellectuelle qu'elle détenait sur certains de ses films qu'elle avait coproduits, à la clause 4 du document, l'actrice a en effet indiqué : « Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg, mon souhait étant qu'il répartisse ces derniers comme bon lui semble entre mes amis, mes confrères et ceux à qui je tiens. » Lee va bien vider intégralement l'appartement de New York et la maison de Brentwood de la star. Mais, au mépris de la volonté exprimée, les milliers d'articles vont être stockés dans d'immenses garde-meubles new-yorkais et ne seront jamais redistribués aux proches et collègues de Marilyn. En 1982, Lee Strasberg meurt à son tour et sa seconde épouse, Anna Strasberg, qui n'a jamais connu l'actrice, hérite des biens et droits de la star. Elle charge l'homme d'affaires californien Roger Richman d'exploiter le nom et l'image de la star. Il développe la marque Marilyn Monroe de 1983 à 1995 en signant des contrats lucratifs, notamment avec les magasins Bloomingdale's. Mais, en 1996, Anna Strasberg remercie Richman et confie le Marilyn Monroe Estate à CMG Worldwide, qui règne sur le business des stars disparues et multiplie les contrats de licence.

En 1999, Anna Strasberg confie à Christie's le soin d'organiser la vente aux enchères des effets personnels de Marilyn. La vente du siècle permet à la veuve d'empocher un total de 13,4 millions de dollars, dont plus de 1,2 million pour la célèbre robe brodée de sequins du « Happy Birthday » à JFK.

Après une belle opération avec Le Seuil en 2010, à qui elle confie le soin de publier un recueil de textes et poèmes tirés des archives de Marilyn, Anna Strasberg cède en 2011 ses droits de propriété intellectuels liés à la star au groupe Authentic Brands pour un montant non communiqué estimé entre 20 et 30 millions de dollars.

Après les pièces nobles (costumes, robes griffées, scénarios annotés, mobilier, fourrures et bijoux), Anna Strasberg disperse régulièrement ce qu'il lui reste des effets personnels de Marilyn (dont une montagne de paperasse comptable) dans des ventes aux enchères. Spécialiste de la « memorabilia », la maison Julien's Auctions de Beverly Hills organise ainsi chaque été une vente intitulée « Hollywood Legends » où tout ce qu'a un jour touché Marilyn s'envole à prix d'or. Toaster, tube de rouge à lèvres et casse-noisettes inclus. La prochaine vente se tient ces 15 et 18 juillet (*) et offre aux collectionneurs (ou investisseurs) la possibilité de remporter, entre autres, un chèque signé en 1952 par Marilyn à la pharmacie Schwab's (estimé entre 3.000 et 5.000 dollars), une note manuscrite de dix lignes adressée à Lee Strasberg (estimation 6.000-8.000 dollars) ou encore un carreau de faïence issu de la salle de bains de la dernière demeure de la star (estimation 1.000-2.000 dollars).

(*) www.julienslive.com


Marilyn et la France, les occasions ratées

Francophile dans l'âme, Marilyn Monroe n'aura jamais foulé le sol français.

En juillet 1956, lorsqu'elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe, c'est pour tourner en Angleterre « Le Prince et la Danseuse », adaptation d'une pièce de Terence Rattigan dont elle a acquis les droits, confiant la réalisation et le rôle principal à ses côtés à Laurence Olivier. Elle se promet de suivre son époux, Arthur Miller, qui doit faire un saut à Paris rencontrer Yves Montand et Simone Signoret qui adaptent « Les Sorcières de Salem ». Mais la mésentente entre Marilyn et Laurence Olivier plombe le tournage qui s'enlise à Londres, Miller ira seul à Paris.

Le 7 mars 1958, Simone Noir de chez Christian Dior pense savoir que Marilyn Monroe s'apprête à venir à Paris. Elle adresse un courrier à l'actrice lui indiquant qu'elle se réjouit de sa venue et qu'elle espère que Marilyn se rendra à la boutique Dior en dépit de son planning chargé. Naturellement, « nous pouvons venir vous montrer des modèles à votre hôtel », précise-t-elle, en joignant une liste de prix. Marilyn ne se rendra pourtant jamais au 30 avenue Montaigne. Et pour cause, invitée en avril 1958 par l'Académie française du cinéma à se voir décerner à Paris l'Etoile de Cristal de la meilleure interprète étrangère, elle recevra in fine son trophée le 26 février 1959… au consulat français de New York des mains du compositeur Georges Auric, venu pour l'occasion.

Quant au Festival de Cannes, s'il convie très officiellement Marilyn Monroe dès 1955 en s'adressant à son attaché de presse Rupert Allan puis à son associé Milton H. Greene, malgré tous les efforts déployés, chacune de ses tentatives fut hélas infructueuse.

En 1960, c'est Joséphine Baker, présidente du gala de l'Union des artistes, qui convie Marilyn à exécuter « devant le Tout-Paris » un numéro de cirque « insolite » à l'occasion du 30e anniversaire du gala. « Vous savez combien Paris vous aime et combien les acteurs français seraient fiers de vous accueillir », précise-t-elle dans sa lettre en français adressée au « Beverly Hills Hotel ». Sa destinataire notera sur un mémo en réponse son regret de ne pouvoir participer à l'événement le 4 mars 1960 pour cause de tournage d'un film. Marilyn en dompteuse, acrobate ou meneuse de revue sur la piste du Cirque d'Hiver Bouglione ? La France aurait en effet adoré.


Les objets personnels de Marilyn ont la cote

1. La robe « Happy Birthday à JFK » : 4,81 millions de dollars lors de sa seconde vente, le 17 novembre 2016, par Julien's.

2. Une bague platine et diamants offerte par Joe DiMaggio (qu'elle épousa en 1954) : 772.500 dollars chez Christie's.

3. Son piano d'enfance : 662.500 dollars chez Christie's.

4. Une robe portée dans « La Rivière sans retour » : 526.000 dollars chez Julien's.

5. Une lettre adressée par Joe DiMaggio en 1952 : 525.000 dollars chez Christie's.


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Les Echos

8 juillet 2022

Premiere Classics - 07/2022 à 09/2022

2022-07-07-premiere_classics-france Premiere Classics
n°20

pays: France
période: juillet-septembre 2022
parution: 7 juillet 2022
prix: 14,90 €

En couverture: intitulé "Marilyn Monroe - La femme que les hommes n'aimaient pas"

Article intérieur de 14 pages: "Et l'homme créa la femme" - Marilyn - Portfolio

 - visuel -
20220711_191847 
20220711_191858  20220711_191907  20220711_191921 
20220711_191930  20220711_191939  20220711_191951 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

5 juillet 2022

CR Fashion Book China #4, 06/2022

CR Fashion Book China
n°4

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-1stcover-balenciaga-1 
Balenciaga

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-2ndcover-miu_miu-1  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-3rdcover-david_koma-1 
Miu Miu - / - David Koma

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-5thcover-1  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-6thcover-1 

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-4rthcover-thom_browne-1 
Thom Browne

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-7thcover-1  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-8thcover-1 

 pays: kiosques internationaux
parution en juin 2022
sur le web: le site crfashionbook.com 


L'édition chinoise du magazine CR Fashion Book, n°4 paru en juin 2022, a édité 8 couvertures différentes mettant en scène une Marilyn Monroe recréée en digital, et représentée en une icône de mode moderne, habillée numériquement en Thom Browne, Balenciaga, Miu Miu, Fendi, Balmain et David Koma, ainsi que des maisons de mode numériques Auroboros et Tribute Brand.
Après leurs débuts imprimés, les huit images de couverture seront frappées en tant que NFT et mises à disposition via la plate-forme numérique d'Amethyst.

La fondatrice et directrice de la création de CR, Carine Roitfeld, déclare que "peu de personnalités culturelles ont été plus vénérées pour leur beauté et leur panache que Marilyn Monroe. C'est une star des couvertures de rêve pour tout éditeur de mode et quelqu'un que j'ai toujours admiré pour avoir été une pionnière dans la création d'une marque personnelle captivante qui s'étendait au-delà de son travail. C'est une facette clé de la plupart des célébrités aujourd'hui, mais Marilyn a été l'une des premières à le faire. J'ai relevé le défi unique d'imaginer une séance photo moderne pour une star aussi classique. Les looks que j'ai organisés avec Gaultier présentent certains de mes créateurs préférés qui travaillent aujourd'hui - puisque Marilyn a toujours été connue comme une pionnière - tout en incarnant son élégance intemporelle et son sens de l'autonomie."

Ces huit couvertures organisées numériquement par Carine imagine à quoi pourrait ressembler Marilyn Monroe si son apogée culturelle s'était produite aujourd'hui. Avec des images CGI de pointe, CR a travaillé en étroite collaboration avec la startup Web3 Amethyst et Authentic Brands Group (ABG), la société de développement, de marketing et de divertissement de la marque qui possède le domaine de Monroe, envisageant l'icône de la mode et du cinéma dans une optique moderne.

Jim Gibb, directeur de la création de Marilyn Monroe Estate, déclare que "CR était le choix évident pour styliser et lancer la Marilyn moderne. Carine Roitfeld est une première pourvoyeuse de goût, et nous savions qu'elle et son équipe seraient capables de concevoir Marilyn dans une période contemporaine sans perdre son facteur de signature."

Ces créations d'une Marilyn digitale ont suscité de nombreuses critiques sur le web et sont très controversées; notamment à travers le biais de l'exploitation de l'image et de l'héritage de Marilyn Monroe, dans l'unique but de faire de la promotion commerciale.
[ lire l'article du Daily Mail ]


2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-2ndcover-miu_miu-2  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-3rdcover-david_koma-2  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-7thcover-2 

Photographer: An Le
Creative Director: An Le, Victoria Pavon
Fashion Director, Styling: Carine Roitfeld
Art Director: Elliott Foote
Hair Stylist: Orlando Pita
Makeup Artist: Fulvia Farolfi
Manicurist: Jin Soon Choi
3D/CGI/Post-Production: now open (IG: @nowopentv)
Real Life Model: Victorious Konig (page Instagram Victorious )

2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-4rthcover-thom_browne-2  2022-06-CR_Fashion_Book_China_4-8thcover-2  


The Chinese edition of CR Fashion Book magazine, n°4 published in June 2022, publish 8 different covers featuring a digitally recreated Marilyn Monroe, and represented as a modern fashion icon, digitally dressed as Thom Browne, Balenciaga, Miu Miu, Fendi, Balmain and David Koma, as well as digital fashion houses Auroboros and Tribute Brand.
Following their print debut, all eight cover images will be minted as NFTs and made available through Amethyst's digital platform.

The CR’s Founder and Creative Director - Carine Roitfeld - says: “Few cultural figures have been more revered for their beauty and panache than Marilyn Monroe. She’s a dream cover star for any fashion editor and someone I’ve always admired for being a trailblazer in creating a captivating personal brand that extended beyond her work. This is a key facet of most celebrities today, but Marilyn was one of the first to do it. I embraced the unique challenge of imagining a modern photoshoot for such a classic star. The looks I curated with Gaultier feature some of my favorite designers working today—since Marilyn has always been known as a trendsetter—while still embodying her timeless elegance and sense of empowerment.

These eight covers digitally curated by Carine imagine in what Marilyn Monroe might look like had her cultural heyday occurred today. With cutting-edge CGI imagery, CR worked closely with web3 startup Amethyst and Authentic Brands Group (ABG), the brand development, marketing, and entertainment company that owns Monroe’s estate, envisioning the fashion and film icon within a modern lens.

Jim Gibb, the creative Director for the Marilyn Monroe Estate, says that “CR was the obvious choice to style and debut the modern Marilyn. Carine Roitfeld is a premiere purveyor of taste, and we knew she and her team would be able to conceive Marilyn in a contemporary period without losing her signature ‘it’ factor.

These creations of a digital Marilyn have aroused many criticisms on the web and are very controversial; in particular through the exploitation of the image and legacy of Marilyn Monroe, for the sole purpose of commercial promotion.
[ read the article from  Daily Mail  ]


> sur le web
photos HQ sur  Forum The Fashion Spot
Fiche CR Fashion Book China sur 
models
 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text CR Fashion Book

31 mai 2022

Elle - 19/05/2022

2022-05-19-ELLE-france  Elle
n°3987

pays: France
semaine du 19 mai 2022
En couverture: Isabelle Adjani se met dans la peau de Marilyn Monroe façon "Last Sitting" de Bert Stern

- pages intérieures -

2022-05-19-ELLE-france-p15  2022-05-19-ELLE-france-p18  
2022-05-19-ELLE-france-p126-127  
2022-05-19-ELLE-france-p128-129   
2022-05-19-ELLE-france-p130-131 
2022-05-19-ELLE-france-p132-133 
2022-05-19-ELLE-france-p134-135 
2022-05-19-ELLE-france-p136-137 

> sur le blog l'article Isabelle Adjani dans Elle - 19/05/2022


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

27 mai 2022

Le Parisien / Aujourd'hui en France Week-End 27/05/2022

Le Parisien Week-End
Aujourd'hui en France Week-End
n°527

2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-journal  2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-magazine 

2022-05-27-aujourdhui_en_france-week_end-cover-journal  2022-05-27-aujourdhui_en_france-week_end-cover-magazine 

pays: France
parution le vendredi 27 mai 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
En couverture: Marilyn Monroe
article de 8 pages

2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p1 
2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p2  2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p3 
2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p4    2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p5 
2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p6  2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p7 
2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p8  2022-05-27-le_parisien-week_end-cover-p9 


«Elle se servait de son corps comme d’une arme» : les derniers clichés de Marilyn racontés par son photographe
> en ligne sur  leparisien.fr

2022-05-27-leparisien 
«Je savais que la piscine pourrait donner de belles photos, aussi mémorables que celles de Marilyn avec sa robe blanche qui se soulève», se souvient Lawrence Schiller. Lawrence Schiller/Courtesy TASCHEN and Steven Kasher Gallery 

Lawrence Schiller est, à 85 ans, un vieux briscard de Hollywood qui fut tour à tour photographe, cinéaste, producteur, écrivain… Mais, en avril 1960, alors qu’il gare son break sur les parkings de la 20th Century Fox, à Los Angeles, il n’est encore qu’un jeune photographe autodidacte. Heureusement que ce fils d’un commerçant new-yorkais est fougueux et ambitieux. Car le voilà qui s’apprête, à 23 ans, à braquer son objectif sur le sex-symbol qui fait fantasmer le monde entier : Marilyn Monroe. L’icône blonde tourne alors « Let’s Make Love » (« le Milliardaire », en français), de George Cukor, auprès d’Yves Montand.

Le reste de l'article est réservé aux abonnés


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Le Parisien

20 mai 2022

Les Echos Week-End 20/05/2022

Les Echos Week-End
n°23712

2022-05-20-lesechos-cover1  2022-05-20-lesechos-cover 

pays: France
parution le vendredi 20 mai 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 1/2 pages

2022-05-20-lesechos-p18a  


Les sept dernières années de la vie de Marylin Monroe par le poète Norman Rosten
> en ligne sur  lesechos.fr
 

Dans « Marilyn, ombre et lumière », le poète américain Norman Rosten brosse un portrait délicat de Marilyn Monroe durant les sept dernières années de sa vie. En 120 pages, il révèle toute la générosité, la beauté, l'intelligence et la fragilité de la divine étoile. Morte du mal d'amour.

2022-05-20-lesechos 
Marilyn Monroe photographiée dans la propriété de son mari, l'écrivain Arthur Miller(circa 1957).
(©Zumapress / Bridgeman Images)

Le mythe de Marilyn Monroe (1926-62) a suscité moult littérature : essais, biographies ou romans, comme l'impressionnant « Blonde » de Joyce Carol Oates. Mais l'ouvrage le plus délicat et le plus poignant sur la star hollywoodienne est sans doute « Marilyn, ombre et lumière » de Norman Rosten (1913-95). Publié en 1974, il vient tout juste d'être traduit en français. Le poète américain, ami d'Arthur Miller, n'a pas voulu écrire de biographie de l'actrice. Il raconte les sept dernières années de sa vie, à compter du jour où il l'a rencontrée un jour de pluie à New York, accompagnant un ami photographe. Rosten et sa femme mettent un moment pour comprendre que la jeune femme timide et trempée qui s'est assise dans leur salon est Marilyn Monroe. S'ensuit une profonde amitié, qui les unira jusqu'à la fin.

Au gré d'anecdotes inédites et de conversations, se révèlent toute la générosité, l'intelligence et la fragilité de la star. Et surtout sa quête d'amour désespérée. Rosten nous fait revivre sa passion, vite consumée pour Arthur Miller, avec qui elle restera mariée six ans, sa brève et tendre « love affair » avec Yves Montand… et à chaque fois ce sentiment d'échec qui la submerge. Marilyn cherche la perfection en tout. Elle prend très aux sérieux ses cours à l'Actor Studio, rêve de jouer au théâtre, s'interroge sans cesse sur le métier d'actrice.

Un naturel confondant

Elle s'essaie, humblement, à la poésie (aux vertus thérapeutiques). Et cultive un naturel confondant. Dans son comportement sans filtre avec ses amis et ses proches, mais aussi dans sa façon décomplexée d'assumer son vedettariat. Parfois, l'hystérie qu'elle suscite frôle le drame. Comme cette baignade sur une plage où elle manque de se noyer en voulant échapper à une horde de jeunes gens excités.

Patchwork saisissant d'une vie de star, ce bref ouvrage, merveilleusement écrit, s'achève de manière poignante sur l'échange téléphonique survolté de Marilyn avec Rosten la veille de son suicide. Le poète se désole de n'avoir su déceler l'appel à l'aide de son amie, minée par le doute, la solitude et le manque d'amour. L'ombre a emporté Norma Jean Baker… Norman Rosten, pendant 120 pages rallume la lumière.

Philippe Chevilley

« Marilyn, ombre et lumière », Norman Rosten. Traduit par François Guérif. Editions Seghers, 128 p., 116 euros.


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Les Echos

10 mai 2022

Télé Star, semaine du 14/05/2022

2022-tele_star-sem14mai Télé Star
n°2380

pays: France
paru le 09/05/2022
programme semaine du 14/05 au 20/05/2022
prix: 1,70 €
Mention en couverture "Marilyn Monroe: son héritage remis en question !"
+ article de 1 page

- article -
2022-tele_star-sem14mai-article 


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.

10 mai 2022

Le Journal Du Dimanche, 08/05/2022

2022-05-08-le_jdd-france  Le Journal du Dimanche
n°3930

pays: France
semaine du 08 mai 2022
Le Journal Du Dimanche est un hebdomadaire français qui paraît tous les dimanche.
En couverture: Marilyn Monroe + article de 2 pages (interview de Patricia Rosten)


Patricia Rosten a grandi au contact de Marilyn Monroe : « C’était d’abord une cérébrale »
> en ligne sur  lejdd.fr

La fille du poète américain Norman Rosten a grandi au contact de Marilyn Monroe, proche de sa famille. Elle décrit une femme simple et naturelle, généreuse avec ses amis et les fans, mais aussi férue de lecture et d'écriture.

New York, 1955, un après-midi de forte pluie. Le photographe Sam Shaw a proposé à la jeune femme qui lui servait de modèle de trouver refuge chez un ami : le poète Norman Rosten. Celui-ci n’a pas reconnu tout de suite Marilyn Monroe derrière cette fille aux cheveux courts et trempés. Mais elle a repéré l’ouvrage de l’écrivain trônant sur une table, Songs for Patricia, qu’il avait écrit pour sa fille adorée. Entre eux, ce fut un coup de foudre amical. Depuis ce jour jusqu’à sa mort le 4 août 1962, Norma Jean Baker a trouvé en Norman ­Rosten, son épouse Hedda et leur fille Patricia une famille d’adoption. En 1973, Rosten a raconté ses souvenirs dans un livre présentant la star sous un jour inédit, à la fois intime et cocasse. Marilyn – Ombre et lumière (Seghers) est réédité aujourd’hui à l’occasion des 60 ans de la mort de l’actrice la plus emblématique du XXe siècle. S’il n’est plus là pour témoigner, Patricia, 75 ans, raconte ces moments partagés qui continuent d’irradier en elle.

Quel premier souvenir gardez-vous de Marilyn Monroe ?
J’étais une gamine de 8 ans qui accompagnait ses parents chez leurs amis et qui cherchait donc avant tout à tromper l’ennui. J’ai le souvenir d’une femme qui aimait les enfants et était très douée pour les mettre à l’aise. Marilyn avait un caractère joyeux et enfantin, qui s’exprimait à notre contact, lorsque nous la retrouvions dans son appartement de la 57e Rue à New York ou bien à ­Amagansett, cette maison de Long Island qu’elle partageait avec son mari Arthur Miller.

Qu’est-ce qui la liait à vos parents ?
Ils partageaient un goût pour la poésie mais pas seulement. Mes parents avaient une quarantaine d’années. Ma mère avait un côté maternel qui devait réconforter Marilyn. Nous ne savions pas grand-chose de sa vie ­hollywoodienne, où elle résidait une grande partie de l’année sauf quand elle venait à New York pour suivre ses cours à l’Actors Studio. Mais ils se téléphonaient et s’écrivaient souvent.

Et vos parents étaient de grands amis de son mari Arthur Miller…
Ils le connaissaient depuis leurs études à l’université du Michigan, à la fin des années 1930. Ma mère a même partagé une colocation avec celle qui allait ­devenir la ­première épouse d’Arthur, Mary Grace Slattery. Ils ont tous fini par être voisins à Brooklyn. Puis ­Marilyn est entrée en scène… Arthur est aussitôt tombé amoureux et cette situation a compliqué les rapports d’amitié. Ma mère se sentait coupable vis-à-vis de Mary et mon père était tiraillé. Sans être dramatiquement explosive, l’arrivée de Marilyn a été une source de tensions émotionnelles… Elle se plaisait à taquiner Arthur sur son côté « Abraham Lincoln » : un homme grand, sérieux et très peu souriant alors qu’elle était si pétillante. Ce grand intellectuel était tout ce qu’elle aimait chez un homme. Tout en elle tendait vers la lecture et l’écriture. Marilyn était d’abord une cérébrale. Mais à l’époque, les gens ne décelaient pas cet aspect de sa personnalité tant sa beauté était éblouissante.

Comment était-elle au quotidien ?
Avec nous, qui la voyions surtout en intérieur ou à la campagne, elle pouvait se montrer au naturel, sans tout ce maquillage, et en tenue décontractée. Une fois, nous pensions être en paix sur une plage déserte. Mais, rapidement, une, puis deux, puis cinq personnes ont commencé à s’approcher. Cela s’est terminé par un attroupement, des garçons et des filles l’encerclaient en criant et en voulant la toucher. Elle, gentiment, leur serrait la main et leur signait des autographes. Mais c’est rapidement devenu étouffant et mon père lui a proposé d’aller se baigner pour échapper à cette furie. Dès qu’ils furent dans l’eau, le cercle s’est reformé, avec des hurlements d’adoration. Mon père et Marilyn ont alors nagé au loin jusqu’à l’épuisement. Un bateau a fini par leur porter secours…

Dans le récit de votre père, on découvre une facette très éloignée de la star, une personne normale qui essuie la vaisselle et fait parfois la cuisine…
Pour être honnête, je ne l’ai jamais vue aux fourneaux… Certes, elle pouvait aider quand nous étions tous ensemble. Mais, comme pour les courses et le ménage, elle avait sûrement une aide et son frigo était toujours plein. Quand elle s’absentait pour une longue période, elle nous encourageait à venir en profiter chez elle. Nous avons connu une personne très différente de la femme dont la robe blanche se soulève sur une bouche d’aération de métro dans Sept Ans de réflexion [1955]. En fait, chacun a sa part de Marilyn. Un journaliste japonais m’a par exemple soutenu que le jaune était la couleur préférée de Marilyn car elle était Gémeaux. J’ai eu beau lui affirmer que c’était faux, il n’a rien voulu entendre !

C’était comment, chez Marilyn ?
Je me souviens d’un appartement dans un très bel immeuble de Manhattan avec un portier à l’entrée. Il y avait deux chambres et un grand salon avec un piano. Elle avait un chien, Hugo. Un jour qu’elle le pensait déprimé, Marilyn lui a donné du whisky et il s’est mis à courir partout dans l’appartement ! Quand ils se sont mariés [en juin 1956], Arthur et Marilyn ont acheté une vieille ferme dans le Connecticut. C’était extraordinaire : chaque fois que nous venions, la décoration avait changé. Marilyn déplaçait un escalier, changeait l’emplacement des chambres. Il y avait des arbres, des chevaux, un étang et une grange. On pouvait courir partout et jouer. Pour la gamine que j’étais, cette maison était un paradis.

Elle avait beaucoup d’affinités avec votre père. Comment le vivait votre mère ?
Longtemps, je me suis demandé comment ma mère a fait pour ne pas devenir folle devant une telle concurrence. Et puis j’ai fini par comprendre pourquoi elle acceptait aussi facilement que Marilyn lui emprunte son mari pour aller à une soirée ou dans un musée : elle se sentait suffisamment en confiance avec cette femme pour ne pas être inquiète. Entre mon père et ma mère, c’était elle la plus proche de Marilyn. Alors que maman n’était pas spécialement intéressée par la mode, Marilyn l’emmenait faire du shopping et lui donnait ses innombrables bijoux fantaisie. C’était sûrement pour passer du temps toutes les deux. À l’été 1956, Marilyn a dû partir à Londres pour le tournage du Prince et la danseuse, avec ­Laurence ­Olivier. Elle a embarqué ma mère avec elle en lui offrant un job d’assistante. J’en ai d’ailleurs été la première victime : maman, qui ne faisait pas confiance à mon père pour s’occuper de moi, m’a envoyée dans un camp de vacances ! À la fin de l’été, ma mère a annoncé à ­Marilyn qu’elle rentrait aux États‑Unis parce qu’elle avait un mari et une enfant qui l’attendaient. ­Marilyn a proposé de nous faire venir aussi à Londres. Ma mère a tenu bon : je devais reprendre l’école.

Si votre mère était une figure maternelle pour Marilyn, avez-vous le sentiment d’avoir été un enfant de substitution pour elle ?
Ce n’est pas un secret, Marilyn souffrait terriblement de ne pas avoir d’enfants. À chaque Noël, elle m’envoyait un gros cadeau, avec un emballage magnifique de chez Bergdorf Goodman, ce grand magasin de luxe sur la 5e avenue. Je me revois déplier les longs rubans verts avec une rose au milieu. Elle m’offrait par exemple des pulls. Parfois, c’était plus improvisé. Un jour, alors que j’admirais une petite horloge émaillée chez elle, elle me l’avait donnée. Je ne m’en suis jamais séparée… Nous étions très proches. Un soir à New York, je devais avoir 9 ans, j’explorais son appartement pendant que les adultes discutaient et buvaient au salon. Je suis entrée dans sa chambre, où j’ai découvert une grande boîte en métal avec tous ses accessoires de maquillage. Tandis que je farfouillais, j’ai senti une main sur mon épaule. J’étais ­terriblement gênée. Au lieu de me gronder, Marilyn s’est exclamée : « Ne sois pas embarrassée, assieds-toi, je vais te maquiller. » Elle m’a installée face à un grand miroir et m’a mis du mascara, du fard à ­paupières, du rouge à lèvres. Puis elle a arrangé ma coiffure et elle m’a accompagnée dans le salon pour que toute l’assistance m’admire.

Sa fréquentation a-t-elle eu un impact sur votre personnalité ?
Elle a influencé très fortement ma vision de la féminité. Quel autre meilleur symbole ? Sa présence continue de vivre en moi. Si vous me cherchez sur Google, son nom apparaît toujours au côté du mien. À sa mort, on a découvert qu’elle m’avait légué par testament 6 000 dollars pour faire mes études. C’était une somme considérable à l’époque. Je n’ai pas pu en profiter tout de suite car de nombreuses années se sont écoulées avant que je touche cet argent en raison d’une succession longue à régler.​

Marilyn est morte le 4 août 1962. Vous souvenez-vous de votre dernier contact ?
Oui, précisément. Le 5 août, nous étions en train de prendre notre petit déjeuner chez nous à Brooklyn quand nous avons appris la nouvelle à la radio. Le choc a été terrible. D’autant que mes parents l’avaient eue au téléphone la veille. Quand le téléphone sonnait en pleine nuit, on savait que c’était Marilyn car elle oubliait souvent le décalage horaire avec Los Angeles ! Cette nuit-là, mes parents ont donc eu une longue conversation avec elle. C’était très joyeux, ils se réjouissaient de la retrouver bientôt à New York et elle était impatiente de nous revoir. Mais elle ne voulait pas raccrocher, comme si elle craignait de lâcher prise. Encore aujourd’hui, quand j’en parle, je suis triste… J’ai 75 ans et je suis l’une des dernières personnes en vie à l’avoir connue, avec les deux aînés d’Arthur Miller, Jane et Robert. Tous les autres sont partis…


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Le Journald Du DImanche

6 mai 2022

Madame Figaro - 06 et 07/05/2022

2022-05-06_07-madame_figaro-france Madame Figaro
n°1967
en supplément du Figaro Week-end du 06 et 07 mai 2022

pays: France
disponible les 06 et 07 mai 2022
Madame Figaro est un magazine supplément hebdomadaire du quotidien Le Figaro - l'édition du week-end paraît chaque vendredi.
En couverture: Vanessa Paradis se met dans la peau de Marilyn Monroe en rejouant "Les Désaxés" sur 10 pages

- LE FIGARO WEEK-END
du 06 et 07 mai 2022
- Le lot journal + magazines -
2022-05-06_07-madame_figaro-france-2 

- pages intérieures -
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p15  2022-05-06_07-madame_figaro-france-p17  2022-05-06_07-madame_figaro-france-p22 
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p90-91 
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p92-93 
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p94-95 
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p96-97 
2022-05-06_07-madame_figaro-france-p98-99  

> sur le blog l'article Vanessa Paradis dans Madame Figaro


© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text Madame Figaro

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 > >>
Visiteurs
Depuis la création 5 767 138
Derniers commentaires
Marilyn sur le web

BLOG-GIF-MM-GPB-1 
Une sélection de sites web

Blog - The Marilyn Report 
Blog - The Marilyn Archive 
Blog - Tara Hanks

Cursum Perficio
 
Mesmerizing Marilyn Monroe
Marilyn From the 22nd Row

Marilyn Monroe Italian Site
Legend Marilyn Monroe

Blog - MM Books
Blog - Marilyn Monroe Animated Gifs 

Crazy For Marilyn 
Crazy For You
Crazy For You 2

Social Network (Réseaux Sociaux)

Instagram Official Marilyn Monroe
Instagram - Silver Technicolor 

Instagram - Marilynraresig
Instagram - LMmarilynnormajeane2662
Instagram - lovemarilyn normaliasmarilyn
Instagram - Marvellous Marilyn

Tumblr - The Marilyn Monroe Visual Vault 
Tumblr - Infinite Marilyn 
Tumblr - Always Marilyn Monroe 
Tumblr - Marilyn in High Quality 
Tumblr - Marilyn Monroe Archive 
Tumblr - Our Girl Marilyn 
Tumblr - Miss Norma Jeane's

Tumblr Miss Monroe
Perfectly Marilyn Monroe

Reddit MarilynMonroe

VK My Marilyn 
VK My Marilyn Photographes 
VK Marilyn Monroe

La presse

Blog - Marilyn Cover Girl 
Blog - La MM que j'aime 
Magazines - Famous Fix 

Magazines - Pinterest Lorraine Funke

Archives presse USA - Newspapers 
Archives presse USA - Library of Congress
Archives presse Australia - Trove
Archives presse - Internet Archive 
Archives presse - Lantern

Archives presse - Media History Digital Library 
Archives - Gallica BNF 

Archives magazines - Magazine Art 
LIFE photo archive 
LIFE magazines 

LIFE articles 
Collier's - Unz Review 
Esquire Classic 
Bravo Posters 
Paris Match

 Agence Photos 
Magnum  
Getty images 
mptv images 
Keystone
 profimedia
ullstein bild
Redux Pictures
Roger Viollet
Shutterstock 
topfoto
picryl
iStock by Getty 
Bridgeman images 
AP Images 

Album 

 Photographes 
All About Photo  
Listing Photographes du XXeme 
Allan Grant 
Bernard of Hollywood - instagram 
Bert Stern 
Bill Ray 
Bob Willoughby 
Carl Perutz 
Douglas Kirkland - website 
 Douglas Kirkland - instagram 
Elliott Erwitt - website 
Elliott Erwitt - instagram 
Ernst Haas 
Eve Arnold - website 
Eve Arnold - instagram 
George Barris - website 
George Barris - instagram 
Harold Lloyd  
Henri Dauman 
Jock Carroll 
Lawrence Schiller 
Leigh Wiener 
Nickolas Muray 
Phil Stern 
Philippe Halsman - website 
Philippe Halsman - instagram  
Richard Avedon - website 
Richard Avedon - instagram 
Sam Shaw - website 
Sam Shaw - instagram  
Weegee Arthur Fellig 

Milton H Greene
Milton H Greene - website 
Milton H Greene - instagram
The Archives LLC - facebook
MHG The Archives Licensing  
The archives LLC - tumblr

 Video Archives 
INA 
British Pathé  
ITN Archive

Paramount & Pathé Newsreel
Tumblr Marilyn Monroe Video Archives

Culture 
aenigma 
The Blonde at the Film 
Tumblr - Weirland TV
Dr Macro's HQ scans 
Pulp International 
Stirred Straight Up 

BLOG-GIF-MM-KOREA-1 

Sites web communautés
listal
The Place 
Who's Dated Who 
Films - imdb 
Films - Classic Movie Hub 
Bio - Wikipedia fr  
Dossiers - FBI Records

Fans Collectionneurs
Collection Greg Schreiner
Collection Scott Fortner
Collection Ted Stampfer
Collection Peter Schnug
Facebook Peter Schnug
Marilyn Geek (Melinda)

Fans Clubs
Fan Club The Marilyn Remembered 
Irish Marilyn Monroe Fan Club

 Marilyn Friends
Mona Rae Miracle
Joe DIMaggio
Arthur Miller
Yves Montand 
Montgomery Clift 
Clark Gable 
Marlon Brando 
Jane Russell 
Rock Hudson 
Dean Martin 
Frank Sinatra 
Ava Gardner 
Ralph Roberts 
George Fisher
Joan Crawford
Jeanne Carmen 
Travilla Style - blog 
The Actors Studio