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richard avedon
17 décembre 2010

2010 - Catalogue Christie's Richard Avedon

CatalogueChristie_scoverSuite à l'exposition et la mise aux enchères de photographies prises par Richard Avedon, Chritie's édite un catalogue de 119 pages avec Marilyn Monroe en couverture (photo republiée à l'intérieur du catalogue) vendu au prix de 40 Euros.

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All photos are copyright and protected by their respective owners. 
Copyright text by GinieLand.

17 décembre 2010

La vente Avedon chez Christie's atteint 5,4 millions d'euros

La vente Avedon chez Christie's atteint 5,4 millions d'euros

Article publié le 21/11/2010
en ligne sur lemonde.fr

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Une photographie de l'Américain Richard Avedon, représentant le mannequin Dovima, en robe de soirée Dior, entre des éléphants, a été adjugée samedi 841 000 euros, soit un record mondial pour l'artiste, lors d'une vente aux enchères à Paris chez Christie's. Au total, le montant de cette première vente aux enchères exclusivement consacrée à des clichés d'Avedon a atteint 5,467 millions d'euros.

Unique par sa grande taille, le tirage argentique représentant le mannequin entre deux éléphants, prise en 1955 au Cirque d'hiver à Paris, était estimé entre 400 000 et 600 000 euros. Ce cliché emblématique, que l'artiste aimait beaucoup et avait gardé dans son studio new-yorkais jusqu'à la fin de sa vie, a été vendu largement au-dessus, à 841 000 euros. Le précédent record pour ce photographe de mode et portraitiste de stars, disparu en 2004, remontait à 2005. Il s'agissait d'une photographie des Beatles.

Les 65 clichés de Richard Avedon mis aux enchères, parmi lesquels un émouvant portrait de Marilyn Monroe à New York en 1957, ont trouvé preneurs parmi les acheteurs, qui étaient à 52 % Européens et à 42 % Américains.

Un montage de quatre portraits psychédéliques de John Lennon, George Harrison, Paul McCartney et Ringo Starr, estimé entre 250 000 et 350 000 euros, a été adjugé à 445 000 euros. C'est le deuxième plus haut prix atteint pour une oeuvre de l'artiste aux enchères, a précisé Christie's à l'AFP. C'est la première fois qu'une sélection de photographies d'Avedon était mise sur le marché. D'habitude, elles sont vendues de façon dispersée. Pour Matthieu Humery, responsable des ventes de photos chez Christie's, "ce sont des pièces de qualité muséale".

20 novembre 2010

Le Monde Magazine 13/11/2010

LeMondeMagazine13nov2010Dans Le Monde Magazine, vendu en supplément du journal Le Monde du 13 novembre 2010, un article sur la vente de photographies de Richard Avedon par la maison Christie's est publié, avec une photo de Marilyn Monroe.

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18 novembre 2010

Des tirages d'Avedon aux enchères à Paris

Des tirages d'Avedon aux enchères à Paris

Article publié le 17/11/2010
Par Marion Cocquet
en ligne sur lepoint.fr 

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La fondation Richard Avedon organise, chez Christie's à Paris, la vente de soixante photographies du célèbre portraitiste américain © Sipa

"Des heures durant, elle a dansé, elle a chanté, elle a flirté. Elle jouait à Marilyn Monroe. Et puis est arrivé le moment, inévitable, où elle s'est effondrée." La Marylin d'Avedon, aux yeux perdus, aux épaules de fatigue, "comme une enfant qui n'a plus rien" disait-il, est l'un des portraits les plus célèbres du photographe américain. Elle fait partie, dans un petit tirage (18,5 cm x 18,5 cm) réalisé avant 1960, d'un lot de soixante photographies qui seront vendues le 20 novembre chez Christie's.

Pour les salles des ventes comme pour les chambres noires, l'événement est exceptionnel. Par le nombre des oeuvres inscrites au catalogue, peu fréquent pour des photographies. Par leur valeur. Et parce que la fondation Richard Avedon, qui organise directement la vente, a souhaité qu'elle se déroule à Paris. Un "hommage" au trentième anniversaire du Mois de la photo et à la ville des Lumières qu'Avedon aimait. Une manière, aussi, de faire rayonner l'oeuvre du photographe, décédé en 2004. "Il est très connu aux États-Unis, explique Matthieu Humery, responsable chez Christhie's France des enchères de samedi. En organisant une vente ici, il s'agissait de contribuer à la diffusion de son oeuvre à l'international. On espère que se reproduise le phénomène Yves Saint Laurent." Comprendre la mise aux enchères des oeuvres collectionnées par le styliste et son compagnon Pierre Bergé, organisée à la mort de Saint Laurent, en 2008. La "vente du siècle".

Des étrangers

Le ton est donné. Et les estimations (entre 400.000 et 600.000 euros pour un tirage exceptionnel, haut de plus de deux mètres, de Novima en robe Dior, posant au Cirque d'hiver entre deux éléphants) ont de quoi griser. Il est vrai qu'Avedon est l'un des photographes les plus importants de la seconde moitié du dernier siècle. Un petit génie, entré chez Harper's Bazaar à 22 ans avec un succès fulgurant dans la mode, puis comme portraitiste. "Jusqu'à il y a une dizaine d'années, la photo de mode n'était pas reconnue. On supposait qu'elle ne pouvait être qu'un travail d'illustration, de commerce. Les photos d'Avedon portent autre chose, elles sont au service d'une idée", dit Mathieu Humery.

Si "idée" il y a, elle est toute de cette "intelligence visuelle" dont Avedon parlait, et qu'a suivie, de bout en bout, son travail de portraitiste. Auprès des politiques américains, des grands artistes de son temps, auprès de son père rongé par la maladie ou d'inconnus, comme ces mineurs aux yeux saillants dans la suie de la série In the American West, il a atteint une cruelle perfection du portrait, où la beauté des compositions et des ombres capte jusqu'à la rupture l'éphémère vérité du sujet. "Il y a - dans l'absolu - deux personnes qui ne se sont encore jamais rencontrées, qui se retrouvent nues l'une face à l'autre, à l'état brut, qui tentent de susciter quelque chose, se cachent, se donnent", disait Avedon. "Et ensuite, ce qui a été accumulé pendant quelques minutes devra se trouver sur la pellicule. Quand c'est fini et que je dis merci beaucoup en tendant la main, nous redevenons à l'instant même des étrangers."

marilyn_monroe__actor__new_york__may_6__1957   
Marilyn Monroe, actor, New York, May 6, 1957 - 80.000 - 120.000 euros © The Richard Avedon Foundation

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Richard Avedon, self-portrait, New York, ca 1963 - 6.000 - 10.000 euros © The Richard Avedon Foundation

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Dovima with elephants, evening dress by Dior, Cirque d'Hiver, Paris, August 1955 - 400.000 - 600.000 euros © The Richard Avedon Foundation

11 octobre 2010

1957 - Photomaton - Marilyn par Richard Avedon

Marilyn Monroe photographiée par Richard Avedon en 1957; le photographe a installé un photomaton dans son studio pour laisser libre cours à ses modèles, livrés à eux-mêmes une fois le rideau tiré.
Marilyn Monroe photographed by Richard Avedon in 1957; the photographer installed a photobooth in his studio to give free rein to his models, delivered to themselves once the curtain pulled.

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esquire1957Le magazine Esquire publia en 1957 quelques portraits du photomaton: Marilyn Monroe la bouche ouverte avec les lèvres rouges à nu; Bert Lahr enlaçant un mannequin en bois; Willie Mays portant sa tenue de l'équipe de New York, saluant "Say Hey"; Audrey Hepburn en tête-à-tête avec Truman Capote et Mel Ferrer.
Richard Avedon expliquera: "Je voulais prouver que tout n'était pas dans l'objectif; que la bonne photographie était dans la conception (...) la partie métier de la photographie pourrait ressembler à de l'écriture. Pour moi, c'est la profondeur, la spontanéité».
The Esquire magazine published in 1957 some portraits of the photobooth: Marilyn Monroe mouth opened with red lips naked; Bert Lahr hugging a wooden mannequin; Willie Mays wearing his New York team outfit, greeting "Say Hey"; Audrey Hepburn in tete-a-tete with Truman Capote and Mel Ferrer.
Richard Avedon will explain: "I wanted to prove that everything was not in the lens, that good photography was in the design (...) the business part of photography could look like writing. To me, this is the depth, the spontaneity.


 © All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by GinieLand.
 

23 août 2010

Rolling Stone Décembre 2002

mag_rolling_stone_2002_decembre_num3_coverL'édition française du magazine Rolling Stone n°3 de décembre 2002 consacrait un article de 4 pages à Richard Avedon: à l'époque, une exposition de ses photographies étaient visibles au Musée 'Met', du Metropolitan Museum of Art de New York; dont sa célèbre photo de Marilyn Monroe, publiée dans le magazine, l'air songeuse et triste entre deux séances en 1957. (scans perso).

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13 août 2010

Duel en studio

Duel en studio
le 10/08/2010
en ligne
sur telerama.fr

Le temps des rencontres | Séduction, intimidation, provocation : tout est bon pour saisir ce qui n'affleure qu'un instant sur le visage du modèle, ce qui était jusque-là contenu. Les grands portraitistes, tels Richard Avedon ou Irving Penn, sont aussi des stratèges.

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 Richard Avedon dirigeant Marilyn Monroe et Billy Wilder lors d'une séance photo dans son studio. USA, 1954.
© Sam Shaw / Shaw Family Archives / Roger-Viollet 

« Nous sommes seuls dans une pièce, occupés à ce mystérieux échange. Qu'est-ce que je vous abandonne ? Et de quoi m'investissez-vous ou que me volez-vous ? En quoi me changez-vous ? Je sens le changement comme une sorte de courant sous ma peau. M'inventez-vous au fur et à mesure ? Est-ce que je me copie moi-même ? ». Bill, romancier reclus, parle à Brita, photographe venue faire son portrait ; tous deux nés de la plume de Don DeLillo, dans son roman Mao II. La séance est commencée, et le romancier résiste encore, n'a pas encore cédé à l'idée qu'à la première faiblesse elle le ferait sien et l'enfermerait dans l'appareil. Il sera là dans la boîte noire, à son corps défendant, coincé. Enfin pas lui justement, plutôt cet autre qui prétendra être lui désormais, et contre l'image duquel il n'y aura plus rien à faire. La photographe, par intermittences, parle de romans puis de l'écriture, attendant qu'il se livre, sans savoir si la direction empruntée sera la bonne.

“Prendre un portrait, c'est nécessairement entamer une série de négociations.”

Le portrait photographique est une mise à l'épreuve – mutuelle. Les photographes sont nombreux à témoigner sur le sujet. Tous évoquent la persévérance et la séduction nécessaires pour vaincre la résistance du modèle – avant, pendant et après la séance de prises de vue. L'assistant d'Irving Penn fait le mur pour aller chercher Picasso qui feint l'absence ; Gisèle Freund éprouve sa ténacité auprès d'un James Joyce franchement rétif ; Richard Avedon attend la fin de la danse jouée par Marilyn devant l'objectif, pour voir poindre dans le studio celle qu'il attendait à la séance, Norma Jean ; Henri Cartier-Bresson endure le silence impassible d'Ezra Pound. Ou plus récemment Stefan Ruiz patiente deux jours durant avant d'être reçu par James Brown, et le photographe américain de commenter : « Prendre un portrait, c'est nécessairement entamer une série de négociations : combien le sujet va-t-il donner ? Combien le photographe va-t-il prendre ? Sera-t-on honnêtes l'un envers l'autre ? Se traitera-t-on mutuellement avec respect ? Combien de temps aura-t-on ? Où cela va-t-il se passer : lieu personnalisé ou générique ? »

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 © Sam Shaw / Shaw Family Archives / Roger-Viollet

Le processus, dans ses grandes lignes, varie peu : décider du lieu, placer son appareil, régler ses lumières, placer le sujet devant l'appareil, ajuster, observer. Puis pour certains, laisser venir ; pour d'autres, provoquer ; pour tous, guetter ce moment où affleure ce qui était jusque-là contenu ; saisir et, enfin, remercier. Pendant le laps de temps que dure la séance, la relation entre photographe et sujet culmine parfois – indépendamment de la longueur de la séance, précise Ruiz – en un sommet d'intensité. C'est seulement derrière l'appareil que l'on est autorisé à regarder, scruter, avec un tel degré d'insistance. Il y a du désir pour cet autre que l'on veut saisir ; chez Avedon, un appétit que même l'appareil entrave ; à partir de 1969, il travaillera avec une chambre photographique grand format et se tiendra significativement, non sous le voile noir, mais à côté de l'appareil, pour plus de proximité avec le sujet, actionnant le déclencheur à distance. En studio, réalisant un portrait, Avedon reproduit la gestuelle même de son sujet, à sa propre surprise confiera-t-il. Oublieux de l'environnement, du temps qui passe et de sa présence physique. « La concentration vient de moi et implique le sujet. Parfois l'intensité atteint une telle force que le studio devient silencieux. Le temps s'arrête. Nous partageons un moment bref d'intense intimité. Mais c'est immérité. Ça n'a pas de passé... ni de futur. Et quand la séance est finie, quand l'image est faite, il ne reste rien d'autre que la photographie... La photographie et une sorte d'embarras. Il part et je ne le connais pas. J'ai à peine entendu ce qu'il a dit. Si je le rencontre une semaine plus tard, quelque part, je m'attends à ce qu'il ne me reconnaisse pas. Pour la raison que je ne crois pas avoir été réellement là » (1).

Avedon évoque la charge sexuelle contenue dans ce regard soutenu jusqu'à l'épuisement, Penn parle d'amour et, à ce titre, proscrit de son studio le terme « shoot » (recouvrant à la fois l'action de tirer avec une arme à feu et celle de prendre une photographie).

Y a-t-il de la place pour la gentillesse en matière de portrait ?

Les deux travaillent essentiellement en studio. On vient chez eux pour avoir son portrait pris par le maître – un certain esprit de déférence face au photographe peut-être révolu depuis, avec leur mort. Dans le studio, le minimum. Fond blanc chez Avedon, car si le noir remplit le cadre, le blanc, lui, le vide ; morceaux de moquette foncée et épaisse disposés sur des caisses savamment agencées chez Penn. L'espace est nu et le sujet, prévenu ; la complaisance n'a pas cours en ces murs. Et celui qui, un jour, suggéra à Mister Penn – comme il se devait de l'appeler –, de nettoyer « tout cela », s'en alla sans son portrait. Franchir le seuil, c'est accepter déjà de lâcher prise. Henry Kissinger, expert en manipulation, arrivant chez Avedon, l'avait compris et lui glisse : « Be kind to me » (« Soyez gentil »). Mais y a-t-il de la place pour la gentillesse en matière de portrait ? Si la gentillesse est dans le plaisant, l'intégrité artistique du photographe ne l'engage-t-elle pas, de fait, à chercher la complexité et la contradiction, au-delà de ce que le sujet offre de prime abord, au-delà de son visage social ?

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 © Sam Shaw / Shaw Family Archives / Roger-Viollet

Quiconque se rend à une séance de portrait partage ce désir et cette crainte mêlés ; l'image en devenir attise un désir narcissique de se voir enfin révélé par l'objectif, autant qu'elle entretient une peur confuse à son égard. L'on se soumet. Car si le sujet et le photographe sont les deux composantes irréductibles du portrait, le contrôle est dans les mains du photographe qui sait qu'il ne peut répondre à la quête de vérité du sujet. « Il y a dans le portrait photographique, dit Penn, quelque chose de plus profond que nous cherchons dans la personne, tout en étant douloureusement conscient qu'une des limites de notre médium est que l'intérieur peut être capté seulement dans la mesure où il est apparent à l'extérieur... Je me suis parfois laissé séduire par cette croyance mystique du pouvoir pénétrant de l'appareil, mais le reflet me ramène toujours à l'acceptation du processus de l'image comme le simple rebond de la lumière sur un arrangement momentané d'atomes qui constitue un visage. » (2) Et Avedon de déclarer : « Mes photographies ne vont pas au-delà de la surface, elles ne vont au-delà de rien. Elles sont des lectures de la surface. J'ai une grande confiance dans les surfaces. Elles sont pleines d'indices. »

Toute photographie est exacte. Aucune d'elles n'est la vérité.”

Rien d'autre que la surface. Celle qui s'interpose entre le sujet et l'homme derrière l'objectif, celle sur laquelle affleurent, par brefs instants, sa fragilité, ses paradoxes. Cette peau que l'on ne reconnaît pas toujours sienne. Le sujet attend de la photographie la ressemblance, pourtant, rarement un portraituré se reconnaît dans son image, et souvent objecte : celui-là n'est pas moi ! « Le moment, poursuit Avedon, où une émotion est transformée en une photographie, n'est plus une émotion mais une opinion... Toute photographie est exacte. Aucune d'elles n'est la vérité » (3).

Cette déception du sujet face à son image, Avedon la rencontre à de nombreuses reprises, y compris chez son père, blessé par son portrait, un des premiers qu'il prend de lui alors qu'il est atteint par la maladie. Le fils écrit pour expliquer : « Quand tu poses pour une photographie, c'est derrière un sourire qui n'est pas le tien. Toi, tu es en colère, affamé et vivant. Ce que j'estime en toi est cette intensité. Je veux faire des portraits aussi intenses que le sont les gens. Je veux que ton intensité passe en moi, à travers l'appareil et soit reconnue par l'étranger. Te rappelles-tu que tu as essayé de m'apprendre à faire du vélo quand j'avais 9 ans ? Tu devais venir dans le New Hampshire pour le week-end, je crois, pendant l'été quand nous y étions en vacances, et tu portais ton costume de travail. Tu me montrais comment monter à vélo, et tu es tombé et j'ai vu ton visage alors. Je me rappelle l'expression sur ton visage quand tu es tombé. J'avais mon appareil Brownie avec moi, et j'ai pris une photo. Je ne suis pas clair. Tu me comprends ? » Dès le moment où l'on se sait observé, on se « métamorphose à l'avance en image » dit Barthes dans La Chambre claire. Au photographe de venir faire vibrer à nouveau cette surface, au nom de la vie.

“Parfois je pense que toutes ces images sont juste des portraits de moi.”

Peu avant sa mort, Avedon se voit proposer un marché par un de ses sujets : Lee Friedlander... photographe. Le marché sera portrait contre portrait, Avedon photographiera Friedlander qui en retour pourra photographier Avedon. Tirs croisés en clairière dégagée (la maison de Friedlander) ; chambre photographique grand format, assistants, lumières, réflecteurs et fond blanc pour l'un et Hasselblad au cou pour l'autre. Et voici la dialectique du portrait mise à nu par ses auteurs. Friedlander expose le dispositif auquel il est soumis. Avedon soustrait le sujet à son environnement, l'isole sur le fond blanc pour qu'il devienne, dit-il, « symbole de lui-même ». Friedlander, au contraire, n'omet rien du contexte et, par là, révèle le dispositif du photographe Avedon, et du désir de contrôle de l'homme Avedon, absorbé, tout entier à l'image, à mi-chemin entre le sujet et l'appareil. Contrepoint saisissant au portrait de Friedlander, spectateur paisible de ce déploiement d'énergie. Le cas Avedon est fascinant tant son œuvre de portraitiste est prolifique, tant elle semble être chez lui la poursuite d'une quête absolument viscérale. Lui qui confiait à Truman Capote : « Parfois je pense que toutes ces images sont juste des portraits de moi. » Celui que l'on rencontre le plus sûrement en faisant œuvre des autres, c'est soi-même.

(1) Richard Avedon and The Minneapolis Institute of Arts, 1970.
(2) Irving Penn Portraits, de Magdalene Keaney, National Portrait Gallery Publications.
(3) In the American West, Richard Avedon, Photographs, 1979-1984 de Richard Avedon et Laura Wilson, 174 pages, 480 EUR.

A lire
Irving Penn Portraits”, de Magdalene Keaney, éd. National Portrait Gallery Publications, 80 pages, 24 EUR.
Avedon at work, in the American West”, de Laura Wilson, éd. University of Texas Press, 132 pages, 35 EUR.
Mise en scène, Richard Avedon”, de John Lahr, Andre Gregory, Mike Nichols, Twyla Tharp, éd. La Martinière, 304 pages, 39 EUR.
People”, de Stefan Ruiz, éd. Chris Boot, 144 pages, 28 EUR.
Le Monde et ma caméra”, de Gisèle Freund, éd. Denoël, 263 pages, 22 EUR.

15 juin 2010

wallpaper Richard Avedon (1) - Fur Dress

wp_avedon

9 mai 2010

Gif Richard Avedon (2) - CLara Bow

d'après une séance de Richard Avedon, 1958
Marilyn Monroe en Clara Bow

gif_marilynavedon

14 juillet 2008

Elles se déguisent en Marilyn Monroe

C'était en 1995, le photographe Bill Nation photographia les actrices Jeanne Tripplehorn, Elizabeth Hurley, Melanie Griffith et Rebecca De Mornay, qui ont rejoué une séance photos de Marilyn Monroe, qui posa en 1958 sous l'objectif de Richard Avedon.

 

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