1980s - Pauline Lafont, la "Marilyn française"
Pauline Lafont
(1963 - 1988)
actrice française
La "Marilyn française des années 1980s"
french actress
The "french Marilyn of the 1980s"
Pauline Lafont naît le 6 avril 1963 sous le nom de Pauline Aïda Simone Medveczky. Elle est la fille cadette de la comédienne Bernadette Lafont et du sculpteur hongrois Diourka Medveczky qui ont eu ensemble trois enfants: David, musicien, Elisabeth, actrice et Pauline. Leur père quitte rapidement le foyer familial sans de réelle explication: il a décidé de vivre retiré de la société. Pauline est élevée par ses grands parents jusqu'à l'âge de 12 ans, puis elle est ensuite inscrite en pension, qu'elle n'a jamais regretté: "J'en avais envie. J'étais très contente d'être en pension".
Pauline Lafont was born on April 6, 1963 under the name of Pauline Aïda Simone Medveczky. She is the youngest daughter of actress Bernadette Lafont and Hungarian sculptor Diourka Medveczky who together had three children: David, musician, Elisabeth, actress and Pauline. Their father quickly leaves the family home without any real explanation: he has decided to live withdrawn from society. Pauline was brought up by her grandparents until the age of 12, then she was enrolled in a boarding school, which she never regretted: "I wanted to. I was very happy to be in pension".
- Pauline avec sa mère Bernadette et sa soeur Elisabeth -
- Pauline with mother Bernadette and sister Elisabeth -
A l'âge de 13 ans, elle apparaît dans le film Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre), de Pierre Zucca avec Michel Bouquet et Fabrice Luchini. Pauline veut devenir chanteuse et pour vaincre sa timidité, elle suit des cours d'art dramatique et y prend goût. Remarquée par Claude Confortès, elle connaît un vif succès dans la pièce Vive les femmes en 1980 (adapté au cinéma par le réalisateur plus tard, en 1983).
At the age of 13, she appeared in the film Vincent mit l'âne dans un pré (et s'en vint dans l'autre), by Pierre Zucca with Michel Bouquet and Fabrice Luchini. Pauline wants to become a singer and to overcome her shyness, she takes drama lessons and takes a liking to it. Noticed by Claude Confortès, she was very successful in the play Vive les femmes in 1980 (adapted for the cinema by the director later, in 1983).
- Pauline et sa mère Bernadette -
- Pauline and mother Bernadette -
Elle pose nue dès l'âge de 16 ans dans le numéro 191 du magazine Lui (décembre 1980) en compagnie de sa mère et de sa sœur en Une du magazine. Pauline Lafont est connue pour sa plastique généreuse et ses formes voluptueuses: ses mensurations (95-55-93) sont mentionnées dans le périodique Lui en 1983. Et elle entame donc en parallèle une carrière de mannequin.
She poses nude at the age of 16 in issue 191 of Lui magazine (December 1980) with her mother and her sister on the cover of the magazine. Pauline Lafont is known for her generous figure and voluptuous shapes: her measurements (95-55-93) are mentioned in the periodical Lui in 1983. And she therefore began a career as a model at the same time.
Elle se fait remarquer dans le très populaire Papy fait de la résistance en 1983. Mais elle n'obtient que des petits rôles, que ce soit dans Le Thé à la Menthe en 1984 et L'Amour braque en 1985. Et c'est justement en 1985, soit vingt ans après sa mère, que Pauline rencontre le réalisateur Claude Chabrol qui l'engage à la dernière minute dans Poulet au vinaigre (voir l'interview de Pauline par Pierre Tchernia pour la promo du film sur l'ina.fr). La même année, elle s'affirme dans Le Pactole de Jean-Pierre Mocky. Propulsée trop rapidement au rang de "star", Pauline a du mal à assumer son statut. Mais elle poursuit sa carrière et tourne Je hais les acteurs, de Gérard Krawzyck, qui fait un flop.
She gets noticed in the very popular french film Papy fait de la resistance in 1983. But she has only get small parts, whether in Le Thé à la Menthe in 1984 and L'Amour braque in 1985. And it is precisely in 1985, twenty years after her mother, that Pauline meets the director Claude Chabrol who hires her at the last minute in Poulet au vinaigre (see Pauline's interview by Pierre Tchernia for the promotion of the film on ina.fr). The same year, she asserts herself in Le Pactole by Jean-Pierre Mocky. Propelled too quickly to the rank of "star", Pauline is struggling to assume her status. But she continues her career and shoots Je hais les actors, by Gérard Krawzyck, who flops.
- Poulet au vinaigre / Le pactole / Je hais les acteurs -
Elle joue au côté de Jean Rochefort dans La Galette du Roi en 1986, et l'année suivante, elle illumine L'été en pente douce, toujours sous la direction de Krawzyck, et reste ainsi inoubliable dans le personnage de l'impudique Lilas. Elle apparaît alors comme le nouveau sex-symbol du cinéma français et la presse la compare à Marilyn. Elle s'essaye à la chanson et enregistre M'oublie pas en 1986, composé par Etienne Daho et par son compagnon, le musicien Jacno avec qui elle vit une belle passion. Les films qu'elle tourne ensuite ne rencontrent pas de succès: Sale destin en 1987 et Deux minutes de soleil en plus en 1988 ne remplissent pas les salles. Gourmande et curieuse de tout, Pauline a joué, pendant l'été 1987 dans une production chinoise intitulée Une histoire extraordinaire de football. Elle y rencontre un jeune technicien chinois, mais leur relation est mal tolérée par les autorités et le couple finit par se séparer. Mais la Chine l'a fasciné: elle veut apprendre la langue, veut acheter une maison à Pékin et elle doit y retourner pour tourner un film avec sa mère.
She plays alongside Jean Rochefort in La Galette du Roi in 1986, and the following year, she illuminates the movie L'été en pente douce, still under the direction of Krawzyck, and thus remains unforgettable in the character of the shameless Lilas. She then appears as the new sex symbol of French cinema and the press compares her to Marilyn. She tries to sing and records the single M'oublie pas in 1986, composed by Etienne Daho and her companion, the musician Jacno with whom she lives a great love passion. The films that she then shoots don't meet with success: Sale destin in 1987 and Deux minutes de soleil en plus in 1988 don't fill the cinemas. Greedy and curious about everything, Pauline plays, during the summer of 1987, in a Chinese production entitled Une histoire extraordinaire de football. She meets a young Chinese technician there, but their relationship is poorly tolerated by the authorities and the couple ends up separating. But China has fascinated her: she wants to learn the language, wants to buy a house in Beijing and she has to go back there to shoot a film with her mother.
- Pauline entourée de Jacno et Daho -
- Pauline with Jacno and Daho -
- La galette du roi / Sale Destin / Deux minutes de soleil en plus -
En août 1988, Pauline passe des vacances chez son frère David dans la commune de Saint-André-de-Valborgne. Le matin du jeudi 11 août 1988, après le petit-déjeuner, elle part se promener en disant à son frère: "Je vais faire un tour, j'ai besoin d'oxygène...", mais elle n'est jamais revenue. Sa disparition est jugée inquiétante et suscite l'angoisse non seulement de ses proches, mais aussi du public (l'information est relayée dans la presse): Pauline est partie seule, portant une simple petite robe d'été, sans ses affaires personnelles et sans argent. De folles rumeurs commencent à courir: les uns pensent que Pauline a décidé de fuir sa famille, d'autres la croient réfugiée dans une secte, partie vivre en communauté avec des punks, ou encore internée en psychiatrie! Sa famille pense qu'elle a été kidnappée. On raconte alors que l'actrice était peut être déprimée depuis sa séparation d'avec son compagnon Jacno, avec qui elle est restée trois ans ("Que c'est dur de vivre une rupture! Je n'y arriverai pas! Je me retrouve seule aujourd'hui et je ne le supporte pas", avait-elle confié à Paris Match). Ses proches lancent des appels dans les médias: sa mère, Bernadette Lafont, écume les plateaux de télévision et les stations de radios et donne même rendez-vous à Pauline dans une boîte de Lausanne. Son compagnon Jacno crie son désespoir à la presse et à la télévision en suppliant Pauline de revenir. Même certains journalistes (comme Guillaume Durand) déclarent publiquement à la télé que "Pauline est vivante quelque part au vert". Et pendant ce temps, on organise des battues, des vols en hélicoptère, l'armée et la police sont mobilisés, et on consulte des voyants.
In August 1988, Pauline spends holidays with her brother David in the town of Saint-André-de-Valborgne. On the morning of Thursday, August 11, 1988, after breakfast, she goes for a walk saying to her brother: "I'm going for a walk, I need oxygen ...", but she never comes back. Her disappearance is considered worrying and arouses anguish not only of her relatives, but also of the public (the information is relayed in the press): Pauline left alone, wearing a simple little summer dress, without her personal belongings and without money. Crazy rumors are starting to circulate: some people think that Pauline has decided to run away from her family, others believe she has taken refuge in a sect, gone to live in a community with punks, or even interned in psychiatry! Her family believes she was kidnapped. It is said that the actress may have been depressed since her separation from her partner Jacno, with whom she stayed for three years ("How hard it is to live with a breakup! I can't ! I find myself alone today and I can't stand it”, she told to Paris Match). His relatives are making calls in the media: her mother, Bernadette Lafont, scours the television sets and radio stations and even makes an appointment with Pauline in a club in Lausanne. Her companion Jacno shouts his despair to the press and on television begging Pauline to come back. Even some journalists (like Guillaume Durand) publicly declare on TV that "Pauline is alive somewhere in the green". And during this time, we organize beatings, helicopter flights, the army and the police are mobilized, and we consult clairvoyants.
- Paris Match, 2 septembre 1988 -
Il faut attendre le 21 novembre 1988, soit plus de trois mois après sa disparition, pour connaître enfin la vérité. Un berger qui se promène retrouve le corps à moitié décomposé de Pauline, au pied d'une falaise très éloignée de chez elle. Pauline est simplement morte accidentellement au cours d'une randonnée solitaire, après avoir chuté d'un à-pic d'une dizaine de mètres au lieu-dit L'Adrech sur la commune de Gabriac dans les Cévennes. Elle serait morte sur le coup. Mais le doute subsiste: est-ce vraiment un accident ? ou s'est-elle jetée ? Sa mère Bernadette confiera que "Pauline traversait une période de déception. Elle s'était beaucoup investie dans le film de Gérard Vergés 'Deux minutes de soleil en plus', dans lequel elle avait un rôle difficile et merveilleux. Elle était très déçue que le film n'ait aucun succès. Et puis, elle se sentait seule. Sans chagrin violent, mais sans amour."
Must wait November 21, 1988, more than three months after her disappearance, to finally know the truth. A walking shepherd finds Pauline's half-decomposed body at the foot of a cliff far from her home. Pauline simply died accidentally during a solitary hike, after having fallen from a sheer drop of ten meters at a place called L'Adrech in the town of Gabriac in the Cévennes. She would have died instantly. But the doubt remains: is it really an accident ? or where did she throw herself ? Her mother Bernadette confided that "Pauline was going through a period of disappointment. She had invested a lot in Gérard Vergés' film 'Deux minutes de soleil en plus', in which she had a difficult and wonderful role. She was very disappointed that the film was unsuccessful. And then, she felt alone. Without violent sorrow, but without love. "
>> Pauline & Marilyn <<
Dans le film L'été en pente douce, réalisé par Gérard Krawczyk en 1987, Pauline joue aux côtés de Jacques Villeret, Jean-Pierre Bacri et Guy Marchand. Pauline interprète le rôle de Lilas, une jeune femme très sexy, blonde à la peau blanche, qui est fan de Marilyn Monroe. Elle adopte pour ce rôle quelques attitudes et comportements qui font allusion à Marilyn: dans sa démarche, dans son côté d'une sexualité affirmée, dans sa voix enfantine et son côté femme-enfant.
In the film L'été en pente douce, directed by Gérard Krawczyk in 1987, Pauline plays with Jacques Villeret, Jean-Pierre Bacri and Guy Marchand. Pauline plays the role of Lilas, a very sexy young woman, blonde with white skin, who is a fan of Marilyn Monroe. For this role, she adopts a few attitudes and behaviors that allude to Marilyn: in her approach, in her side of an assertive sexuality, in her childish voice and her woman-child side.
Il existe deux scènes dans le film qui font directement références à Marilyn:
- Dans l'une, Lilas montre à Mo -alias Maurice interprété par Jacques Villeret-, une pile de magazines Ciné Revue avec Marilyn en couverture. Et Lilas demande à Mo "Regardez, à qui elle ressemble, vous la connaissez ?". Mo, qui est handicapé mental, répond fermement "non" et Lilas de lui répondre "Ben, c'est Marilyn Monroe! Une grande actrice américaine! Elle a fait des tas et des tas de films!". Mais Mo d'expliquer qu'il n'y a pas la télé dans la maison. Et Lilas continue d'insister, en lui montrant un autre magazine: "Bon, et là, à qui elle ressemble?" et Mo de répondre, comme un enfant puni "Je ne sais pas...". Déçue, Lilas rétorque "Forcément, je ne suis pas maquillée, ni coiffée". (voir l'extrait video sur vodkaster.com)
There are two scenes in the film which directly refer to Marilyn:
- In one, Lilas shows to Mo - alias Maurice played by Jacques Villeret - a stack of Ciné Revue magazines with Marilyn on the cover. And Lilas asks to Mo "Look, who does she look like, do you know her?" Mo, who is mentally handicapped, answers firmly "no" and Lilas to answer him: "Well, it is Marilyn Monroe ! A great American actress ! She made tons and tons of films !". But Mo explains that there is no TV in the house. And Lilas continues to insist, showing him another magazine: "Okay, and there, who does she look like ?" and Mo to answer, like a punished child "I don't know ...". Disappointed, Lilas retorts "Obviously, I am not wearing makeup or hair styled".
- Dans une autre scène, Lilas se refait une beauté devant le miroir, en s'appuyant sur une photo de Marilyn, épinglée devant le miroir. Lilas observe la photo et se remet du rouge à lèvre.
- In another scene, Lilas gets a makeover in front of the mirror, based on a photo of Marilyn, pinned in front of the mirror. Lilas looks at the photo and is recovering from the lipstick.
D'ailleurs, Pauline adorait aussi Marilyn, à qui elle s'identifiait, car elle avait peur de ne pas être aimée. Elle était d'ailleurs considérée, comme Marilyn, comme le sex-symbol du cinéma (français) des années 1980.
Although, Pauline also adored Marilyn, with whom she identified, because she was afraid of not being loved. She was also considered, like Marilyn, as the sex symbol of (French) cinema of the 1980s.
- Articles de presse la comparant à Marilyn -
- en hommage, quelques photos de Pauline -
- in tribute, some pictures of Pauline -
> Sources:
>> articles et photos (scans) personnels
>> merci à Emma pour les captures de L'Eté en pente Douce
>> article Pauline Lafont sur wikipedia
>> quelques photos de Pauline sur hellskitchen.fr
>> filmographie sur php88.free.fr
>> photos de Pauline sur toutlecine
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