Documentaire: Frank Sinatra, Le crooner à la voix de velours
Réalisation: Annette Baumeister Pays: Etats-Unis Année: 2015 Durée: 91 min
Retour sur la vie tumultueuse de Frank Sinatra (1915-1998), acteur et chanteur américain mythique, avec ses zones d’ombre et de lumière.
Fils d’immigrés italiens né près de New York, Frank Sinatra s’essaie d’abord à la boxe, avant de connaître ses premiers succès micro à la main. Au début des années 1950, son show télévisé fait un flop et le label qui l’a recruté le congédie. Mais il ne tarde pas à reprendre son ascension fulgurante grâce au septième art : il obtient un Oscar en 1954 pour Tant qu’il y aura des hommes de Fred Zinnemann, même si le bruit court alors qu’il aurait décroché son rôle grâce à la mafia. Qu'importe, la rumeur des liens qu'il entretient avec la pègre confère à l'étoile montante sa part de mystère et de soufre. Adoré par les femmes, le leader du Rat Pack s'est marié quatre fois, notamment avec les actrices Ava Gardner et Mia Farrow. Crooner le plus célèbre de l'Amérique, "The Voice" s'est éteint un jour de mai 1998, accédant au statut d'icône éternelle.
Du 01er juin au 01er octobre 2023, exposition Marilyn Monroe Le Secret de l'Amérique à Saint-Rémy de Provence, France.
Description: - 220 photographies (légendées en français et anglais, racontant 220 histoires); - Vêtements (3 ensembles portés par Marilyn dont sa robe de Bus Stop + une réplique de la robe de Jean-Louis que Marilyn a porté pour l'anniversaire de Kennedy) ainsi que des colliers et gants; - Objets personnels (timbale offerte le jour de sa naissance); - Lettres manuscrites; - Reconstitution de sa chambre à coucher; - Série originale des 10 lithographies Marilyn signées Andy Warhol; - Oeuvres d'art (dessin Henri Matisse et d'Edgar Degas); - Documentaires vidéo et audio
Extrait du communiqué de presse: Dans cette exposition et son catalogue, on découvre sa curiosité insatiable pour les travaux de Vincent Van Gogh, d’Auguste Rodin, de Goya, de Toulouse Lautrec, … Les poèmes de Walt Whitman et de Norman Rosten. Les romans d’Ernest Hemingway, ceux de Samuel Beckett, de Marcel Proust, de John Steinbeck, de Fidor Dostoïevski et de son ami Truman Capote… Les contes de Karen Blixen Sa fascination pour le président des États-Unis, Abraham Lincoln. Son soutien envers le mouvement des droits civiques, mené par le pasteur Martin Luther King Jr. Pour les laissés-pour-compte de la société américaine, les Américains exilés en raison de leurs engagements politiques. Son combat pour la fin des essais atomiques. Sa décision de créer sa propre maison de production pour y défendre des films d’auteur.
Lieu et adresse: Espace Hôtel de Lagoy, 11 Boulevard Marceau, 13 210 Saint-Rémy-de-Provence Horaires: Du mercredi au dimanche. 10h30 à 18h30 Tarifs: 15 € Enfants + 11 ans: 7 € Enfants - 11 ans et personne à mobilité réduite: Gratuit Réservations vivement recommandées Visite guidée par le commissaire de l'expo: 100 € TTC par personne Durée de la visite:1h30
Lundi 24 avril 2023 - 22h15 - Arte Replay du 17/04/2023 au 19/11/2023
Documentaire: Jack Lemmon, Une vie de cinéma
Réalisation: Julia Kuperberg, Clara Kuperberg Pays: France Année: 2020 Durée: 54 min
Portrait d'un "Monsieur tout-le-monde" faussement lisse, dont Billy Wilder sut révéler avec fracas la démesure de grand acteur dans les sept films qu'ils tournèrent ensemble, parmi lesquels "Certains l'aiment chaud", "La garçonnière", "Irma la douce" et "Avanti, avanti"
George Cukor et, surtout, Billy Wilder furent ses parrains de cinéma, à lui qui se rêvait comédien de théâtre. Remarqué à Broadway au début des années 1950, ce fils de bonne famille est recruté par Harry Cohn grâce à son passage par Harvard, qui impressionne le patron de la Columbia. Qu'importe si l'université de Jack Lemmon a consisté, entre deux cours d'art dramatique, à jouer du piano dans les bars et à tester ses mimiques de simplet dans des séries télévisées de seconde zone. "Faites-en moins", l'exhorte Cukor sur le plateau d'Une femme qui s'affiche (1954), son premier grand rôle à Hollywood. Derrière le débit de mitraillette et le physique de bon garçon inoffensif, parfait "boy next door " (jeune Monsieur Tout-le-Monde) de l'Amérique proprette des années 1950, il travaille l'intériorité. Un double fond que Billy Wilder, en démiurge génial, va déceler et révéler avec fracas en 1959 dans son chef-d'œuvre de fantaisie subversive, Certains l'aiment chaud. Travesti tout comme Tony Curtis, mais, à sa différence, courtisé avec ardeur par un vieux milliardaire, Jack Lemmon interprète à la perfection le sous-texte alors hautement sulfureux du scénario, sans pour autant se départir de son air innocent. Cette capacité subtile à "faire passer" l'impensable, dans un Hollywood encore dominé par l'impitoyable code Hays, fait de lui l'un des acteurs fétiches de Wilder, qui lui offrira trois autres merveilleux rôles, en sept films au total : l'employé aliéné de La garçonnière (1960), l'agent de police maquereau d'Irma la douce (1963) et l'homme d'affaires coincé d'Avanti, avanti (1972).
Grave et léger Tissé d'archives et d'extraits de films, commentés par deux spécialistes américains du cinéma, ce bel hommage à Jack Lemmon, qui rêvait de mourir sur scène et aura travaillé presque jusqu'à la fin, se concentre sur les multiples facettes de son art et son insatiable appétit pour le jeu, au travers de ses rôles les plus mémorables. Alcoolique chez Blake Edwards (Le jour du vin et des roses), petit chef d'entreprise au bord de la faillite (Sauvez le tigre, qu'il coproduit en 1973, rôle qui lui vaut son second Oscar après celui reçu pour Permission jusqu’à l’aube en 1956), Américain moyen découvrant la réalité du coup d'État de Pinochet (Missing, de Costa-Gavras, en 1982)… Engagé à gauche, mais toujours discret, grave dans la comédie, léger dans le drame, Jack Lemmon continue à filmer après l'avènement du "Nouvel Hollywood", et bien au-delà : Drôle de couple II, dernier des neuf films qu'il tourne, pour le meilleur et pour le pire, avec son vieux complice Walter Matthau, sort en 1998, trois ans avant sa mort.
Du 01er au 30 avril 2023 - en Replay sur TCM Cinéma
Film: Quand la ville dort The Asphalt Jungle
Réalisation: John Huston Pays: USA Année: 1950 Durée: 1h 47min En VF / VOST
Résumé: Doc (Sam Jaffe) prépare un nouveau casse et recrute des criminels chevronnés (Sterling Hayden, Louis Calhern) pour l'exécuter. Si tout commence bien, la machine se grippe rapidement. Un classique du film noir qui s'attarde sur la description méticuleuse d'un casse de sa préparation à son exécution, signé John Huston.
Du 15 mars au 14 avril 2023 - en Replay sur TCM Cinéma
Film: Les Reines du Music-Hall Ladies of the Chorus
Réalisation: Phil Karlson Pays: USA Année: 1949 Durée: 58 min En VF / VOST
Résumé: Une choriste tombe amoureuse d'un homme fortuné, mais leur relation est compromise par les craintes de sa mère quant à la réaction de la famille du jeune homme.
Info: rarement diffusé à la télévision, le film est ici même proposé en VF (doublage effectué dans les années 1990s: Frédérique Tirmont, la voix française de Meryl Streep, double Adele Jergens).
Du 27 mai au 25 juin 2023, L'Expérience Monroe composée d'un roman graphique, d'une installation, d'une œuvre VR et d'une pièce de théâtre, prend place au Forum des Images à Paris, France. "En traversant l’expérience, vous approchez la femme derrière l’icône."
- Dans le cadre de "Portrait de Los Angeles" du 12 avril au 06 juillet 2023 -
L'installation et l'œuvre de réalité virtuelle Update Marilyn: porte d’entrée dans l’univers de Marilyn Monroe, l’installation se compose de photographies, d’entretiens exclusifs, de dispositifs numériques interactifs, d’extraits du roman avec lesquels chacun.e est amené.e à interagir pour se plonger dans les écrits intimes de l’actrice et s’imprégner de sa personne. Une œuvre de réalité virtuelle invite à entrer dans les mémoires de l’actrice, à traverser ses pensées et découvrir ses secrets. Entrée gratuite, sans réservation, du 27 mai au 25 juin.
La pièce de théâtre Point d’orgue de ce voyage, une pièce de théâtre basée sur l’unique texte autobiographique de l’icône, Marilyn Monroe Confession inachevée, permet de révéler un portrait tout en nuance d’une artiste tiraillée entre sa curiosité intellectuelle et l’image que les producteurs veulent lui attribuer. Une pièce, d’une troublante modernité à la fois bouleversante et éclairante, intime et féministe. Deux représentations en avant-première : réservation fortement recommandée. Samedi 3 juin à 20h30 Dimanche 4 juin à 16h00
Le roman graphique
Marilyn Monroe, Confession inachevée: 1954, Berverly Hills Hotel. Marilyn Monroe a 28 ans et se lance dans l'écriture de ses mémoires. Elle se replonge dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence ; elle partage avec Ben Hecht, son co-auteur, ses reflexions sur le cinéma, sur l'amour, sur la sexualité et sur son métier d'actrice. Cette confession unique, intime, féministe et politique, révèle une Marilyn double, tiraillée entre la mélancolie et les paillettes, ses angoisses et son image de sex-symbol, sa curiosité intellectuelle et le désir des producteurs d'en faire une simple godiche blonde. Toute l'émotion et la fragilité de Marilyn, sa révolte habillée d'humour et de légèreté, sont ici magistralement mis en images par Sandrine Revel, et en mots par Stéphanie Sphyras.
Un récit transmédia réalisé par Stéphanie Sphyras et Benoit Nguyen Tat, en collaboration avec Sylvie Lardet, Anseau Delassalle, Laetitia Viallet, Iksé Maître. Musique : Daniel Yvinec - Paysage sonore : Michel Bertier. Interprétation : Stéphanie Sphyras et Jando Graziani. Scénographie : Sylvie Lardet - Lumières : Jacques Bouault. Costumes : Dorothée Lissac. Création vidéo : Stéphane Cottin. Roman graphique : Sandrine Revel et Stéphanie Sphyras. Stratégie digitale : Mathieu Berthonnet. Montage : Steve Moreau. Son VR : Christophe Daubre. Programmation : Matthieu Courgeon, Ulrick Pertin, Tim Schneider.Animation 3D : Gaele Misiak. Webmaster : Ludovic Compain. Productrice associée : Claire de La Rochefoucauld. Diffusion : Julie Halbrun. Production Principe Actif - Swing Digital. En partenariat avec ABG et Joshua Greene, The Archives, le Forum des images, Robert Laffont, Espace Jean Legendre à Compiègne, la Galerie Joseph, le sas, la métonymie, l’université Paris Saclay, l’Atelier des Capucins, Pierre Marcel Blanchot - Agents et Artistes Management et la Centrale. Avec le soutien de la DRAC- île de France, du CNC, de la Mairie de Paris et de l’ONDA.
video de présentation
Lieu et adresse: Westfield Forum des Halles, 2 rue du cinéma, 75001 Paris Horaires: → lundi : fermeture hebdomadaire → du mardi au dimanche : ouverture 30min avant la première séance et fermeture 30min après le lancement de la dernière séance.
Quand Hollywood cherchait la nouvelle Marilyn 01er mars 2023 - par François Forestier - surNouvel Obs
A la mort de Marilyn Monroe, tous les producteurs rêvent d’une remplaçante. Dans « Des Blondes pour Hollywood », le journaliste Adrien Gombeaud raconte cette quête aberrante et destructrice pour de nombreuses comédiennes.
Diana Dors / Jayne Mansfield / Mamie Van Doren
Après la sortie de scène de Marilyn en 1962, les producteurs n’avaient qu’une obsession : dénicher l’avatar, le double, le sosie. Hélas, c’était impossible. Pourtant, comme le raconte Adrien Gombeaud avec entrain dans « Des Blondes pour Hollywood » (Capricci éditeur), les candidates à coiffure oxygénée et à joli tour de poitrine ne manquèrent pas : Mamie Van Doren, Jayne Mansfield, Diana Dors, Joi Lansing, Liz Renay, Corinne Calvet. Peine perdue, évidemment. Gombeaud retrace la quête démente de la blonde brûlante qui serait la Marilyn bis. Exhibitionnisme de Darryl Zanuck, descente du grand Canal à Venise en gondole avec une starlette en bikini de vison, cuites carabinées d’une autre starlette déglinguée, quel panorama ! Hollywood était une latrine, certes, mais en or.
BibliObs. Qu’est-ce qui vous a poussé sur la piste de ces Marilyn bis ? Adrien Gombeaud. Il y a dix ans, lors de la rédaction d’« Une blonde à Manhattan », sur la vie de Marilyn à New York en 1955, j’ai vu qu’il y avait ces costumes portés et délaissés par Monroe, et qu’il y avait une stratégie pour essayer de la remplacer. J’ai décidé de creuser ce sillon et de voir qui étaient ces femmes qui ne méritaient alors qu’une note en bas de page.
Elles ont toutes eu des destins tragiques, pourquoi ? Oui, et elles sont toutes mortes. Sauf Mamie Van Doren, qui est toujours là, à 92 ans, mais elle a eu une vie très difficile. Le fait ...
Documentaire: Kim Novak, l'âme rebelle d'Hollywood
Réalisation: Jessica Menendez Pays: France Année: 2022 Durée: 53 min
À l'âge de 90 ans, l’inoubliable interprète de "Sueurs froides", qui n’a cessé de lutter pour échapper à son destin de star aux ordres, témoigne de son inaltérable liberté.
C’est par le génie maniaque de Hitchcock, qui a fait d’elle en 1958 l’héroïne de Sueurs froides, que Kim Novak, Marilyn de son vrai prénom, est entrée dans la légende du cinéma. Mais c’est presque par hasard que, cinq ans plus tôt, la timide gamine de 20 ans, arrivée à Hollywood à la faveur d’un boulot d’été, est repérée par le tyrannique patron de la Columbia, Harry Cohn, qui mise sur elle pour concurrencer l’autre Marilyn. Il lui suffit de quelques films, dont Picnic et L’homme au bras d’or, pour se hisser au sommet du box-office, tout en bataillant contre les diktats d’une industrie qui ne réserve alors à ses vedettes féminines qu’un seul rôle, celui de sex-symbol. Aussi se reconnaît-elle intimement dans la Judy de Sueurs froides, femme "fabriquée" par le désir d’un homme et sacrifiée à son obsession. Ce qui ne l’empêche pas, malgré son envie de décrocher le rôle, d’exiger publiquement une augmentation de son salaire, dix fois inférieur à celui de ses partenaires masculins.
Âge d’or ? Quelques mois après la sortie du film, Kim Novak perdra en revanche le deuxième grand combat de sa jeune carrière. Parce qu’elle refuse de rompre avec l’acteur et chanteur noir Sammy Davis Junior, Harry Cohn fera menacer ce dernier par un parrain mafieux pour mettre fin à leur liaison… Celle qui reste aujourd’hui l’une des dernières survivantes de l’âge d’or de Hollywood garde à 90 ans la vivacité frondeuse de sa jeunesse. Devenue peintre comme elle en rêvait avant d’être happée par le cinéma, elle révèle l’envers d’un rêve façonné par et pour les hommes au détriment des femmes, et témoigne de son amour têtu pour la liberté dans ce beau portrait émaillé d’archives.
Réalisation: Michèle Dominici Pays: France Année: 2019 Durée: 53 min
De "Casque d'or" aux "Chemins de la haute ville", qui lui vaut un Oscar en 1960, de "Thérèse Raquin" à "La vie devant soi", en passant par "La ronde", "Les diaboliques", "La veuve Couderc" ou "L'armée des ombres", Simone Signoret a toujours refusé de se laisser enfermer dans le cliché de l'idéal féminin. Portrait d'une actrice dont la vie fut marquée par l'engagement.
Née en 1921 à Wiesbaden, en Allemagne, où son père officier, juif français d'origine polonaise, est alors en poste, la jeune Simone Kaminker grandit à Neuilly-sur-Seine. Lorsqu'en 1940 son père rejoint Charles de Gaulle à Londres, elle abandonne ses études pour aider sa mère à subvenir aux besoins de la famille. Après un peu de secrétariat, Simone se fait des copains au Café de Flore, le repaire de la bohème parisienne. Grâce à eux, elle devient figurante, en 1942, dans Les visiteurs du soir de Marcel Carné. Les petits rôles s'enchaînent jusqu'à ce que le réalisateur Yves Allégret – qu'elle épousera en 1948 – la dirige dans Les démons de l'aube. De Casque d'or aux Chemins de la haute ville, pour lequel elle reçoit un Oscar en 1960, de Thérèse Raquin à La vie devant soi, qui lui vaut un César en 1978, en passant par La ronde, Les diaboliques, La veuve Couderc ou L'armée des ombres, Simone Signoret a toujours refusé de se laisser enfermer dans le cliché de l'idéal féminin. Sur le plan privé, son coup de foudre à Saint-Paul-de-Vence pour l'artiste de music-hall Ivo Livi, dit Yves Montand, lui ouvre de nouveaux horizons. Pour lui, Simone divorce d'Allégret. Compagnon de route du Parti communiste dans les années d'après-guerre, le couple Signoret-Montand sera de tous les combats de l'intelligentsia de gauche : contre l'arme nucléaire, la chasse aux sorcières aux États-Unis, pour l'indépendance de l'Algérie…
Franc-parler Actrice intransigeante – "une façon polie de dire que je suis une emmerdeuse" –, multirécompensée, Simone Signoret, disparue en 1985, s'est racontée neuf ans plus tôt dans un livre (La nostalgie n'est plus ce qu'elle était). Elle a aussi répondu avec un franc-parler rafraîchissant aux mille questions des journalistes sur des sujets aussi variés que le métier d'acteur, ses rôles au cinéma, sa conception de l'engagement politique, du couple ou du temps qui passe. Michèle Dominici compose à partir d'archives, d'interviews et d'extraits de ses films l'émouvant portrait d'une actrice qui refusa toute sa vie d’être une star, d'une militante qui ne fut jamais encartée, d'une artiste qui fit le choix de l'amour et de la liberté.
Vendredi 03 mars 2023 - 22h25 - Arte Rediffusion: samedi 05 mars à 05h35 Disponible en replay Vidéo à la demande du 24/02/2023 au 01/05/2023
Documentaire: Charlton Heston, la démesure d'un géant
Réalisation: Maud Guillaumin Pays: France Année: 2022 Durée: 53 min
"Ben-Hur", "Les dix commandements", "La planète des singes", "Soleil vert"... : Charlton Heston a imposé sa silhouette athlétique et son regard bleu glacier dans nombre de films à grand spectacle. Retour sur une carrière guidée par la soif de liberté.
Démobilisé en 1946 après deux ans passés dans le Pacifique, Charlton Heston – "Chuck" pour ses amis – pose à 23 ans ses valises à New York, rêvant de rôles prestigieux à Broadway. Après quatre années de vaines auditions, il s’envole vers la Californie pour tenter sa chance dans les productions d’une télévision balbutiante, jusqu’à la rencontre qui va bouleverser sa vie. Alors qu’il s’apprête à tourner Sous le plus grand chapiteau du monde, Cecil B. DeMille est en quête d’un "jeune gars athlétique" pour interpréter le directeur du cirque. Engagé pour le rôle, Charlton Heston va dès lors incarner à l’écran de grandes figures historiques, de Marc Antoine (à deux reprises) au président des États-Unis Andrew Jackson, ou encore bibliques, de Moïse (Les dix commandements, du même Cecil B. DeMille) au Ben-Hur de William Wyler. Après avoir bataillé pour imposer Orson Welles à la réalisation de La soif du mal, le comédien promène dans les années 1970 sa carrure rassurante et son regard bleu acier dans des dystopies (La planète des singes, Soleil vert) et des films catastrophe (747 en péril, Tremblement de terre).
De Kennedy à... Reagan Nourri des témoignages de proches (les acteurs Stephen Macht et Isla Blair notamment), du biographe Marc Eliot et d’historiens américains du cinéma, ce portrait ne se contente pas de balayer l’imposante carrière de Charlton Heston au travers d’archives d’interviews et d’extraits de films : il s’intéresse aussi à la singulière trajectoire idéologique du comédien, disparu en 2008. Soutien dans les années 1960 du démocrate John F. Kennedy et engagé dans la lutte pour les droits civiques, l’acteur finira par rejoindre, deux décennies plus tard, le camp républicain, adoubant Ronald Reagan et devenant notamment un vindicatif défenseur du droit à porter des armes.