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Voir toutes les photosLes Echos Week-End 15/07/2022
Les Echos Week-End
n°23749
pays: France
parution le vendredi 15 juillet 2022
Le supplément magazine vendu avec l'édition du journal le vendredi
Article de 7 pages
La vie « made in France » de Marilyn Monroe
> Par Sebastien Cauchon; en ligne sur lesechos.fr
On connaît le goût de Marylin pour le parfum français mais moins celui pour les cocottes Le Creuset ou encore les objets Baccarat. En matière de lifestyle, la superstar hollywoodienne la jouait made in France. En atteste ses factures et autres correspondances que se sont amusé à éplucher « Les Echos Week-End ».
Marilyn Monroe et Yves Montand, le 16 janvier 1960 à Hollywood,
lors du cocktail annonçant le tournage du « Milliardaire », film dont ils partagent l'affiche.
(© AFP)
On connaît la passion de Marilyn Monroe pour le 5 de Chanel et celle, plus fugace, qui la lia le temps d'un tournage à Yves Montand. Deux symboles de la France à travers le monde que l'icône hollywoodienne contribua sans doute indirectement à populariser une fois ses deux coups de coeur dévoilés au grand jour. Ce que l'on sait moins, c'est que dans l'intimité, ce symbole de la pop culture américaine des fifties, disparue il y aura tout juste soixante ans le 4 août prochain, aimait également s'entourer des grands noms de l'art de vivre à la française.
Née en 1926 d'une mère qui l'éleva à peine et d'un père qu'elle ne connut jamais, Norma Jeane Mortenson traversa l'enfance dans des conditions plus que modestes. Peu de chance que le soft power français ait alors croisé la route de cette enfant des quartiers périphériques de Hollywood. Vite mariée à 16 ans (pour échapper à l'orphelinat) avec un pur Yankee éberlué, elle l'abandonna rapidement pour embrasser une carrière de mannequin.
Quête d'excellence
Et c'est en se réinventant devant les caméras de la 20th Century Fox sous le nom de Marilyn Monroe que Norma Jeane connut le succès. Puis, très vite, l'ambition secrète de devenir une grande actrice et d'être reconnue en tant que telle. Est-ce cette quête d'excellence qui la poussa à accumuler les commodes Louis XV, les reproductions de Pierre Bonnard et Pierre-Auguste Renoir ou encore les ouvrages d'Albert Camus, Flaubert ou Proust ?
Marilyn se parfumant au Chanel N° 5, le 24 mars 1955, à l'hôtel « Ambassador » à New York.
© Ed Feingersh/Michael Ochs Archives/Getty Images
Loin d'être une pose, cet attrait pour le beau venu de France se retrouvait dans les objets du quotidien que la star choisissait avec soin, à mille lieues de l'image de la fille superficielle et rigolote, la fameuse « girl next door » que le studio s'efforça de vendre film après film avec un succès certain. Qui aurait cru que l'incarnation du glamour hollywoodien possédait une batterie de cuisine Le Creuset de huit pièces (dont deux cocottes) dans un délicat coloris jaune paille ? C'est ce que l'on découvre en octobre 1999 à la faveur de la très médiatisée vente aux enchères des effets personnels de la star organisée par la maison Christie's. Les observateurs attentifs savent pourtant que Marilyn n'a pas attendu la création du Comité Colbert (en 1954) pour succomber aux charmes du « made in France ».
N°5, Arpège et Joy
Folle du 5 et de ses notes d'aldéhydes, ylang-ylang, néroli, bergamote et citron, elle s'approvisionne régulièrement auprès des grands magasins de luxe tels I. Magnin à Los Angeles ou Saks à New York. Jusqu'à en posséder 26 flacons, selon la légende. Marilyn lui substitue ponctuellement deux autres best-sellers de la parfumerie française : Arpège de Lanvin ou Joy de Patou. Les actrices ne sont alors pas encore des égéries et paient sur leurs deniers propres, comme le confirment les nombreuses factures de ce type que l'on retrouvera parmi les effets personnels de la star après sa disparition.
Facture de parfum Chanel N° 5 acheté au grand magasin I. Magnin de Beverly Hills.
© Courtesy of Julien's Auctions
Marilyn succombe également dès ses débuts professionnels à un autre étendard du raffinement à la française : le champagne. Boisson officielle du septième art dont elle partage la blondeur et le caractère pétillant, elle en remplit les réfrigérateurs de ses diverses résidences successives (38 en seize ans, tout de même). Le Dom Pérignon 1953 avait clairement sa préférence : en juin 1962, Pat Newcomb, l'attachée de presse personnelle de la star, avait ainsi veillé à ce que le photographe Bert Stern en ait a minima trois bouteilles en stock pour sa séance prévue pour « Vogue ».
Une autodidacte au goût très sûr
Prévoyant, Stern s'était muni d'une caisse entière. « Le champagne ne coûtait alors que 11 dollars la bouteille, au lieu de 55 actuellement », écrivait-il en 1982 dans le récit de cette ultime séance. En 2022, la mythique cuvée est quasi introuvable et proposée à plusieurs milliers d'euros aux amateurs lorsqu'une bouteille vintage fait ponctuellement apparition sur le marché des collectionneurs fortunés.
Si Moët & Chandon peut s'enorgueillir d'avoir su séduire les papilles de la star avec son millésime 1953, Marilyn ne dédaignait pas pour autant les autres grandes maisons champenoises. Ses bons de commande ou encore ses notes de room-service pendant les tournages indiquent que le Piper-Heidsieck ou le Mumm Cordon Rouge trouvaient régulièrement grâce à ses yeux. Nulle trace de vulgaire « sparkling » californien dans ses factures, Marilyn Monroe était définitivement une autodidacte de goût, y compris dans le domaine vinicole.
Le bal « April in Paris »
Un goût très sûr et une quête d'excellence qui lui font fuir Hollywood en 1954 pour s'établir à New York. Elle y fonde sa propre maison de production en 1955 et épouse l'année suivante le dramaturge Arthur Miller. L'intelligentsia de la côte Est l'accueille à bras ouverts et Marilyn souhaite se réinventer, les conditions sont réunies pour que s'épanouisse son amour de la France.
Le champagne est l'un des raffinements à la française qu'adorait Marilyn,
avec un goût sûr pour les grandes maisons. © Ramey Agency/ABACA
Elle accepte ainsi avec plaisir l'invitation au bal « April in Paris » qui se tient au « Waldorf Astoria » le 11 avril 1957. Lancé cinq ans plus tôt par le futé manager français de l'établissement, un certain Claude Philippe, l'événement s'est imposé comme le raout mondain et caritatif de l'année auprès de la bonne société new-yorkaise.
Sous couvert de renforcer l'amitié franco-américaine, le dîner dansant est une magnifique opération de promotion des artistes français et des fleurons du savoir-faire hexagonal qui financent la soirée : Dior, Balmain, Givenchy, Cartier ou encore la Fédération nationale française de dentelles, tulles, broderies et passementeries. L'invitation est facturée 100 dollars (reversés à des oeuvres de charité) et donne aux participants fortunés bon pour une tombola dont les lots vont de la Renault Dauphine au cendrier de chez « Maxim's » !
Razzia chez Baccarat
Fidèle à sa légende, Marilyn arrive en retard, main dans la main avec Arthur Miller, avec qui elle ouvre langoureusement le bal sous les flashs des photographes. Lors du dîner, elle croise Gérard Philipe, Zizi Jeanmaire et Jean Marais.
On ignore si les représentants de la maison Baccarat sont présents ce soir-là, mais Marilyn va dévaliser peu après le showroom new-yorkais de la manufacture de cristal originaire de Meurthe-et-Moselle pour décorer son appartement du 444 East 57th Street où elle vient d'emménager avec Miller. Emblématique horloge Soleil (trônant au-dessus de la cheminée), carafes à décanter, chandeliers, verres à eau et à vin, candélabres… les pièces Baccarat affluent dans le grand appartement dont la star a fait recouvrir les sols de moquette beige et des pans de murs entiers de miroirs.
Facture d'une caisse de Dom Pérignon, le champagne préféré de Marilyn,
achetée en mai 1962, trois mois avant sa mort. © Ramey Agency/ABACA
La marque a, il est vrai, installé sa boutique « flagship » new-yorkaise à quelques mètres du domicile de l'actrice, au 55 East 57th Street. Une adresse à laquelle on trouve au premier étage la salle d'exposition de la maison Porthault. A l'en croire, celle-ci y aurait vendu ici même à Marilyn son linge de maison imprimé Coeurs rose issu des ateliers de Rieux-en-Cambrésis… Ce que l'on sait avec certitude, c'est que Marilyn fréquentait effectivement cette adresse, puisque le 25 novembre 1958, une facture en atteste, elle poussa la porte de la boutique Baccarat pour y faire l'achat d'un cendrier en cristal référence « numéro 33 » pour la somme de 180,25 dollars.
Une garde-robe monopolisée par Norman Norell
Etonnamment, peu de pièces de haute couture française dans la garde-robe de la star qui aspire alors pourtant à transformer son image et gommer les années pin-up de ses débuts. Deux raisons à cela. Tout d'abord, l'actrice privilégie dans l'intimité les tenues simples et confortables, empruntant si besoin au département costumes de la Fox les robes glamours le temps d'une soirée de gala. Ensuite, un homme veille sur ses tenues depuis son arrivée sur la côte Est et l'accompagne dans le processus de sophistication de la « nouvelle » Marilyn. Il s'agit du couturier Norman Norell, un ami des Greene, chez qui Marilyn a trouvé refuge après avoir quitté Hollywood.
Sur les conseils d'Amy Greene, Norell est mis à contribution pour renouveler la garde-robe de la star grâce à un ingénieux partenariat : il fournira ses créations gracieusement et prendra en charge une partie des frais du train de vie de la star (coiffeur, esthéticienne, manucure), et en contrepartie Marilyn portera du Norell pour toutes ses apparitions publiques, lui assurant ainsi une immense publicité. Oubliés les robes à noeuds fuchsia, les lamés or et les bustiers plongeants de soie rouge et dentelles. Norman Norell pare Marilyn d'une élégance minimaliste de bon ton.
Les tables laquées de « Mrs Miller »
Son influence s'étend au-delà du dressing puisque c'est lui qui joue les intermédiaires entre l'actrice et la maison Leleu. Fleuron des arts décoratifs français, Leleu crée alors du mobilier d'exception mêlant bois laqués, marbre, albâtre et bronze pour les grands de ce monde. Le 29 septembre 1959, la secrétaire de Marilyn Monroe adresse un courrier au siège parisien de la maison Leleu, avenue Franklin Roosevelt : « Messieurs, suite aux arrangements pris avec Mr. Norman Norell, veuillez trouver ci-joint un chèque d'acompte de 150 dollars pour trois tables laquées au nom de Mrs Arthur Miller. » La commande est précise, on indique que « la laque doit être de style numéro 1, comme indiqué sur les échantillons apportés par Mr. Norell ».
Correspondance échangée à l'occasion de la commande de trois tables gigognes
à la maison française Leleu. © Courtesy of Julien's Auctions
Fils du fondateur Jules, Jean Leleu s'empresse de lancer la livraison des trois tables gigognes destinées au salon de la plus grande star au monde. Le 6 octobre, il informe par retour de courrier « Mrs Miller » de la bonne réception de son acompte et de l'expédition de sa commande prévue « dans les premiers jours de décembre ». Il précise timidement : « Je me réjouis de savoir certains de mes meubles chez vous, même si ce sont de petites pièces. Vous pourriez être intéressée par nos produits et nos tendances, aussi je joins à ce courrier quelques pages de publications françaises à notre sujet. » Avant de s'enhardir : « Nous sommes reconnus comme des décorateurs d'exception spécialisés dans la fabrication de meubles modernes sur mesure. Notre savoir-faire est inégalé : c'est la raison pour laquelle nous avons été sélectionnés pour la décoration de nombreux navires de luxe, ambassades, résidences présidentielles, etc. » Et de tenter enfin sa chance : « Ce serait pour moi un plaisir de réaliser pour vous des esquisses personnalisées s'il vous arrivait d'avoir des résidences à meubler et décorer. »
Subjuguée par Yves Montand
Las, comme l'atteste l'épaisse correspondance conservée à ce sujet, les formalités de douanes vont compliquer et retarder la livraison de la caisse renfermant les fameuses tables. Et Marilyn ne renouvellera pas commande à la maison Leleu… Mais la France n'est jamais loin d'elle en cette année 1959. Quelques mois plus tôt, c'est en effet un artiste français qu'elle découvre sur les planches du Henry Miller Theater à Broadway. Le 21 septembre 1959, Marilyn assiste à la première du one man show « An evening with Yves Montand ». Subjuguée, et alors que Miller était retenu par son travail d'écriture, elle retourne avec lui voir le spectacle trois jours plus tard.
Le 16 janvier 1960, c'est à Hollywood que les couples Montand et Miller sont réunis pour une conférence de presse annonçant le début de tournage du film « Le Milliardaire » dont Marilyn et Montand se partagent l'affiche.
Les couples Marilyn Monroe-Arthur Miller et Yves Montand-Simon Signoret,
dans l'appartement de Montand au « Beverly Hills Hotel »,
durant le tournage du « Milliardaire », en 1960.
© Bruce Davidson/Magnum Photos
Comme si le titre original du film n'était pas assez prémonitoire (« Let's Make Love »), Marilyn déclare à la presse : « Après mon mari et ex aequo avec Marlon Brando, je trouve qu'Yves Montand est l'homme le plus séduisant que j'aie jamais rencontré. » Les couples Signoret-Montand et Monroe-Miller s'installent dans des bungalows voisins au « Beverly Hills Hotel » pour la durée du tournage et le photographe Bruce Davidson immortalise le temps d'un dîner la catastrophe annoncée dans un cliché devenu célèbre. Simone Signoret regarde Yves Montand qui regarde Marilyn qui regarde Arthur Miller qui regarde Yves Montand, un sourire crispé aux lèvres.
La suite est connue. Et si, dans l'un des numéros musicaux du film, Marilyn y susurre dans un français adorable « Mon coeur est à papa », en privé, son mariage avec Arthur Miller ne se relèvera pas de son « coup de foudre d'écolière » tel que Montand, en parfait goujat, qualifiera leur brève romance avant de rentrer à Paris.
Un Rodin dans le salon
L'épisode semble éloigner la France de Marilyn qui, en divorçant de Miller, déserte la côte Atlantique pour s'établir à nouveau à Los Angeles. C'est à Brentwood qu'elle achète en mars 1962 une hacienda de style espagnol qu'elle entreprend de rénover dans le plus pur style mexicain. Sans oublier toutefois d'équiper sa cuisine de casseroles en cuivre estampillées « Bazar de Paris » ou de décorer son salon quasi nu d'un bronze de Rodin, « La Main de Dieu », un achat d'impulsion à plus d'un millier de dollars.
Le 26 février 1959, au consulat de France à New York,
Marilyn reçoit l'Etoile de Cristal décernée par l'Académie française du cinéma
des mains de son président Georges Auric, en présence du consul, Raymond Laporte (à gauche).
© PAUL SLADE/PARISMATCH/SCOOP
Lorsqu'elle s'avance le 19 mai 1962, sur la scène du Madison Square Garden pour entonner « Happy Birthday » à John Fitzgerald Kennedy, Marilyn entre dans l'histoire du XXe siècle. Impossible pour l'assistance qui la regarde scintiller sous les projecteurs dans une robe de sirène, d'imaginer que dans trois mois elle succombera à une overdose de barbituriques. Tous ignorent également que cette robe hallucinante, portée pour son ultime apparition, est composée de gaze de soie grège (venue de France !) rehaussée de 2.500 cristaux cousus à la main. Et que son créateur, Jean-Louis Berthault, ancien chef costumier de la Columbia puis d'Universal Pictures désormais à son compte, était Français, né à Paris et sorti diplômé de l'Ecole des Arts décoratifs à la fin des années 1930.
Marilyn Monroe Estate, un business juteux
Lorsqu'elle meurt à 36 ans, en 1962, Marilyn Monroe laisse un testament dont les principaux bénéficiaires sont sa mère Gladys, sa demi-soeur Berniece, sa secrétaire May Reis et son professeur d'art dramatique Lee Strasberg. Une phrase va cependant permettre à ce dernier de rafler le vrai trésor caché de la succession. En plus de lui attribuer 75 % de la propriété intellectuelle qu'elle détenait sur certains de ses films qu'elle avait coproduits, à la clause 4 du document, l'actrice a en effet indiqué : « Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg, mon souhait étant qu'il répartisse ces derniers comme bon lui semble entre mes amis, mes confrères et ceux à qui je tiens. » Lee va bien vider intégralement l'appartement de New York et la maison de Brentwood de la star. Mais, au mépris de la volonté exprimée, les milliers d'articles vont être stockés dans d'immenses garde-meubles new-yorkais et ne seront jamais redistribués aux proches et collègues de Marilyn. En 1982, Lee Strasberg meurt à son tour et sa seconde épouse, Anna Strasberg, qui n'a jamais connu l'actrice, hérite des biens et droits de la star. Elle charge l'homme d'affaires californien Roger Richman d'exploiter le nom et l'image de la star. Il développe la marque Marilyn Monroe de 1983 à 1995 en signant des contrats lucratifs, notamment avec les magasins Bloomingdale's. Mais, en 1996, Anna Strasberg remercie Richman et confie le Marilyn Monroe Estate à CMG Worldwide, qui règne sur le business des stars disparues et multiplie les contrats de licence.
En 1999, Anna Strasberg confie à Christie's le soin d'organiser la vente aux enchères des effets personnels de Marilyn. La vente du siècle permet à la veuve d'empocher un total de 13,4 millions de dollars, dont plus de 1,2 million pour la célèbre robe brodée de sequins du « Happy Birthday » à JFK.
Après une belle opération avec Le Seuil en 2010, à qui elle confie le soin de publier un recueil de textes et poèmes tirés des archives de Marilyn, Anna Strasberg cède en 2011 ses droits de propriété intellectuels liés à la star au groupe Authentic Brands pour un montant non communiqué estimé entre 20 et 30 millions de dollars.
Après les pièces nobles (costumes, robes griffées, scénarios annotés, mobilier, fourrures et bijoux), Anna Strasberg disperse régulièrement ce qu'il lui reste des effets personnels de Marilyn (dont une montagne de paperasse comptable) dans des ventes aux enchères. Spécialiste de la « memorabilia », la maison Julien's Auctions de Beverly Hills organise ainsi chaque été une vente intitulée « Hollywood Legends » où tout ce qu'a un jour touché Marilyn s'envole à prix d'or. Toaster, tube de rouge à lèvres et casse-noisettes inclus. La prochaine vente se tient ces 15 et 18 juillet (*) et offre aux collectionneurs (ou investisseurs) la possibilité de remporter, entre autres, un chèque signé en 1952 par Marilyn à la pharmacie Schwab's (estimé entre 3.000 et 5.000 dollars), une note manuscrite de dix lignes adressée à Lee Strasberg (estimation 6.000-8.000 dollars) ou encore un carreau de faïence issu de la salle de bains de la dernière demeure de la star (estimation 1.000-2.000 dollars).
(*) www.julienslive.com
Marilyn et la France, les occasions ratées
Francophile dans l'âme, Marilyn Monroe n'aura jamais foulé le sol français.
En juillet 1956, lorsqu'elle quitte les Etats-Unis pour l'Europe, c'est pour tourner en Angleterre « Le Prince et la Danseuse », adaptation d'une pièce de Terence Rattigan dont elle a acquis les droits, confiant la réalisation et le rôle principal à ses côtés à Laurence Olivier. Elle se promet de suivre son époux, Arthur Miller, qui doit faire un saut à Paris rencontrer Yves Montand et Simone Signoret qui adaptent « Les Sorcières de Salem ». Mais la mésentente entre Marilyn et Laurence Olivier plombe le tournage qui s'enlise à Londres, Miller ira seul à Paris.
Le 7 mars 1958, Simone Noir de chez Christian Dior pense savoir que Marilyn Monroe s'apprête à venir à Paris. Elle adresse un courrier à l'actrice lui indiquant qu'elle se réjouit de sa venue et qu'elle espère que Marilyn se rendra à la boutique Dior en dépit de son planning chargé. Naturellement, « nous pouvons venir vous montrer des modèles à votre hôtel », précise-t-elle, en joignant une liste de prix. Marilyn ne se rendra pourtant jamais au 30 avenue Montaigne. Et pour cause, invitée en avril 1958 par l'Académie française du cinéma à se voir décerner à Paris l'Etoile de Cristal de la meilleure interprète étrangère, elle recevra in fine son trophée le 26 février 1959… au consulat français de New York des mains du compositeur Georges Auric, venu pour l'occasion.
Quant au Festival de Cannes, s'il convie très officiellement Marilyn Monroe dès 1955 en s'adressant à son attaché de presse Rupert Allan puis à son associé Milton H. Greene, malgré tous les efforts déployés, chacune de ses tentatives fut hélas infructueuse.
En 1960, c'est Joséphine Baker, présidente du gala de l'Union des artistes, qui convie Marilyn à exécuter « devant le Tout-Paris » un numéro de cirque « insolite » à l'occasion du 30e anniversaire du gala. « Vous savez combien Paris vous aime et combien les acteurs français seraient fiers de vous accueillir », précise-t-elle dans sa lettre en français adressée au « Beverly Hills Hotel ». Sa destinataire notera sur un mémo en réponse son regret de ne pouvoir participer à l'événement le 4 mars 1960 pour cause de tournage d'un film. Marilyn en dompteuse, acrobate ou meneuse de revue sur la piste du Cirque d'Hiver Bouglione ? La France aurait en effet adoré.
Les objets personnels de Marilyn ont la cote
1. La robe « Happy Birthday à JFK » : 4,81 millions de dollars lors de sa seconde vente, le 17 novembre 2016, par Julien's.
2. Une bague platine et diamants offerte par Joe DiMaggio (qu'elle épousa en 1954) : 772.500 dollars chez Christie's.
3. Son piano d'enfance : 662.500 dollars chez Christie's.
4. Une robe portée dans « La Rivière sans retour » : 526.000 dollars chez Julien's.
5. Une lettre adressée par Joe DiMaggio en 1952 : 525.000 dollars chez Christie's.
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Marilyn Monroe Auction - 11/2016 - art
Art par Marilyn
Marilyn's Art
Lot 183: MARILYN MONROE DRAWING
A single sheet of stationery from Parkside House, the English manor where Monroe and Arthur Miller stayed in Surrey while she filmed The Prince and the Showgirl in London in 1956. The page contains a profile drawing of a man's head in black ink, possibly that of Sir Laurence Olivier.
LITERATURE Monroe, Marilyn, and Bernard Comment. Fragments: Poems, Intimate Notes, Letters. Pages 120-121. New York: Farrar, Straus and Giroux, 2010. 1-237. Print.
7 by 5 1/4 inches
Estimate: $7,000 - $9,000
Lot 520: MARILYN MONROE CRAYON DRAWING
Titled “A glass of champagn [sic] the morning after,” the Conté crayon on paper is a monochromatic line drawing of a full Champagne coupe, one of Monroe’s favorite drinks. The drawing is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $10,000 - $15,000
Lot 521: MARILYN MONROE CRAYON FIGURAL STUDY
Titled “Lover watching his love sleep,” the Conté crayon on paper is a monochromatic red sketch of a reclining nude woman filling the frame with a view of a nude male figure drawn from behind. The drawing is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $15,000 - $20,000
Lot 522: MARILYN MONROE WATERCOLOR NUDE STUDY
Titled “Making love sometime,” the watercolor on paper is a monochromatic abstract representation of two naked figures in bed, executed with a great economy of line. The painting is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $15,000 - $20,000
Lot 523: MARILYN MONROE WATERCOLOR STILL LIFE
Titled “Viewed from a night table,” the watercolor on paper sheet is a monochromatic sketch showing a bed post and assortment of objects on a bed side table, including a glass of water and book of poems. The painting is unsigned and unframed with rough spiral tab, top edge.
12 by 9 inches
Estimate: $10,000 - $15,000
Lot 524: MARILYN MONROE WATERCOLOR FIGURAL STUDY
Titled “Jumping into the frying pan from the fire,” the watercolor on paper is a monochromatic red figure of a woman wearing patterned stockings and with arm stretched out behind her as if she is preparing to dive. The painting is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $15,000 - $20,000
Lot 525: MARILYN MONROE CRAYON FIGURAL STUDY
Titled “Nude tucking her knees under,” the Conté crayon on paper is a monochromatic red female figure abstractly drawn with an economy of line depicting a woman holding her knees to her body. The drawing is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $8,000 - $10,000
Lot 526: MARILYN MONROE CRAYON PORTRAIT
Titled “I must concentrate,” the Conté crayon on paper is a monochromatic abstract portrait of a woman’s head. The title is written over a previous inscription that has been smudged and crossed out. The drawing is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $10,000 - $15,000
Lot 527: MARILYN MONROE CRAYON DRAWING
Titled “Old Man sitting on a bench listening,” the Conté crayon on paper is a monochromatic abstract portrait of a man leaning forward. The title is written along lower edge of sheet. The drawing is unsigned and framed in a gilt wood frame.
Sight, 11 1/2 by 8 3/4 inches
Estimate: $10,000 - $15,000
Lot 528: MARILYN MONROE WATERCOLOR SKETCHES
Untitled, the watercolor on paper is a monochromatic sketch of a reclining female nude on one side of the paper and an abstract animal figure on the other. The painting is unsigned and unframed with rough spiral tab, side edge.
13 3/4 by 10 inches
Estimate: $3,000 - $5,000
Lot 529: MARILYN MONROE WATERCOLOR SKETCH
A single sheet of paper from a spiral-bound pad of watercolor paper with a loosely done sketch of a woman's head resting on her hand in monochromatic tones. A horizontal line has been drawn through the eyes. The reverse side of the paper has a loose sketch of a bull in black charcoal and another faint sketch in Conté crayon.
12 1/4 by 9 inches
Estimate: $1,500 - $2,500
Lot 530: MARILYN MONROE WATERCOLOR PORTRAIT
Titled “Girl Writing,” the watercolor on paper is a monochromatic sketch of a seated woman in a dress with intricate shoe strap against a minimal background suggesting a bench. The painting is unsigned and unframed with rough spiral tab, top edge.
12 by 9 inches
Estimate: $8,000 - $12,000
Marilyn dans l'Art
Marilyn in Art
Lot 69: MARILYN MONROE ANDY WARHOL POSTER
An original offset lithograph poster for the 1972 Tate Gallery exhibition of Andy Warhol, featuring Warhol’s iconic portrait of Marilyn Monroe.
Framed, 36½ by 26½ inches
PROVENANCE: Lot 101, "Interiors-20th Century Edition including Modern Design, Art, Fashion & Prints," Christie's, South Kensington, Sale number 5340, September 16, 2008
Estimate: $200 - $400
Lot 80: BOB MACKIE MARILYN MONROE JFK GOWN SKETCH
A Bob Mackie signed mixed media on paper contemporary sketch of Marilyn Monroe in her 1962 Jean Louis designed gown. Mackie has drawn Monroe in the nude illusion gown using his 1960s era style of rendering. Mackie’s first job in Hollywood was with Jean Louis. At the time he drew the original sketch, he did not know who it the gown was for. The 22 year-old Mackie, under Jean Louis’ direction, spent his days drawing sketches of Marilyn Monroe for her role as Ellen Arden in the unfinished film Something’s Got To Give (20th Century). Mackie recalled that Louis’ French accent was so thick it was difficult to understand his directions.
17 by 11 inches
Estimate: $4,000 - $6,000
Lot 81: BOB MACKIE MARILYN MONROE JFK GOWN SKETCH
A Bob Mackie signed mixed media on paper contemporary sketch of Marilyn Monroe in her 1962 Jean Louis designed gown. Mackie has drawn Monroe in the nude illusion gown using his current style of sketching. Mackie’s first job in Hollywood was with Jean Louis. At the time he drew the original sketch, he did not know who the gown was for. The 22 year-old Mackie, under Jean Louis’ direction, spent his days drawing sketches of Marilyn Monroe for her role as Ellen Arden in the unfinished film Something’s Got To Give (20th Century). Mackie recalled that Louis’ French accent was so thick it was difficult to understand his directions.
17 by 11 inches
Estimate: $4,000 - $6,000
Lot 82: MARILYN MONROE LEROY NEIMAN (AMERICAN, 1921-2012)
"Happy Birthday Mr. President," serigraph on paper, signed in pencil lower right and numbered 500/600 lower left.
38 by 34 inches, sight; 56 by 52 inches, overall
Estimate: $8,000 - $10,000
Lot 536: MARILYN MONROE FAN ITEMS
A vintage pencil on paper fan portrait of Monroe signed and dated Myrna Phaire, 1954. Together with Volume one, Number one of the Marilyn Monroe Memorial Fan Club Yearbook Summer 1964 - Summer 1965 edited by James Spada.
8 1/2 by 11 inches
Estimate: $300 - $500
Lot 613: MARILYN MONROE PORTRAITS
A pair of chalk on paper portraits of Marilyn Monroe signed "Charles Presto," one dated 1958.
20 by 15 1/2 inches
PROVENANCE From the Estate of Frieda Hull
Estimate: $400 - $600
Lot 914: MARILYN MONROE THE PRINCE AND THE SHOWGIRL PAINTING BY FLINT
A Francis Russell Flint (British, 1915-1977) painting of Marilyn Monroe and Laurence Olivier in their roles as The Regent and Elsie in The Prince and the Showgirl (Warner Bros., 1957). The painting, on canvas, is reported to have been made on set during the filming of what was then called "The Sleeping Prince." Signed by Flint at lower right. A wood stretcher on the back of the painting is marked “Marilyn Monroe and Laurence Olivier ‘The Sleeping Prince.’”
20 by 30 inches
Estimate: $400 - $600
Lot 978: MARILYN MONROE NUDE PORTRAIT BY JON HUL
A graphite on paper study of Marilyn Monroe posing nude next to a swimming pool. Based on images taken during the making of Monroe's last film, Something's Got To Give (20th Century, 1962). Signed and dated to the center right by artist Jon Hul.
30 by 24 inches, framed
Estimate: $800 - $1,200
Lot 980: BOB MACKIE ORIGINAL MARILYN MONROE COSTUME SKETCH AND BOOK
An original Bob Mackie costume design sketch for Marilyn Monroe in her role as Ellen Arden in the unfinished film Something’s Got To Give. The mixed media on board sketch shows Monroe wearing the complete costume suit consisting of a fur-trimmed coat and shift dress. At right, a smaller sketch shows the costume without the jacket, and at left is a small sketch of the back neckline. A fabric swatch is affixed to the upper right corner. The sketch is initialed “T.S.M.” in the upper right corner and dated “5/14/62” on verso. Mackie created this sketch as a 22-year-old in his first Hollywood job working as a sketch artist for Jean Louis. Monroe liked the Jean Louis designed costume so much she wore the ensemble to her last public appearance, a charity event for muscular dystrophy held at Dodger Stadium on June 1, 1962. Accompanied by the book Marilyn in Fashion: The Enduring Influence of Marilyn Monroe by Christopher Nickens and George Zeno (Philadelphia: Running Press, 2012) featuring an image of Monroe on set wearing this costume.
20 by 15 inches
PROVENANCE From the Collection of Bob Mackie
Estimate: $2,000 - $4,000
Lot 981: BOB MACKIE ORIGINAL MARILYN MONROE COSTUME SKETCH
An original Bob Mackie costume design sketch for Marilyn Monroe in her role as Ellen Arden in the unfinished film Something’s Got To Give (20th Century, 1962). The mixed media on board sketch shows Monroe in a red skirt suit with a swing jacket trimmed in leopard print and a leopard hat. Two fabric swatches are affixed to the board at upper right corner. A small piece of paper is affixed to the upper left corner with typed information that reads “Outfit Worn On Day Off/ Also In Courtroom Sequence” with handwritten notations in an unknown hand. Additional sketches appear to the right of the primary image, and three sketches of different aspects of the costume are drawn on verso. Notations on verso in upper left corner and dated “2-23-62.” The sketch was created by Mackie as a 22-year-old in his first Hollywood position as a sketch artist for costume designer Jean Louis.
20 by 15 inches
PROVENANCE From the Collection of Bob Mackie
Estimate: $2,000 - $4,000
Lot 1007: MARILYN MONROE BERT STERN AVANT GARDE IMAGE
A silkscreen image of Marilyn Monroe created by Bert Stern from a photograph he took of Monroe during “The Last Sitting” in 1962. This image, and others, were published in a 1968 issue of Avant Garde magazine. The image, applied to canvas, is signed at lower right “Bert Stern/ 1962 Avant Garde/ Collector’s Proof.” The image was previously part of an Edward Weston Estate Auction held in 1997.
10 by 10 inches
Estimate: $2,000 - $3,000
Lot 1008: MARILYN MONROE AFTER ANDY WARHOL SUNDAY B. MORNING "MARILYN" PORTFOLIO
A portfolio of 10 Marilyn Monroe Sunday B. Morning silkscreen prints on museum board circa 2012, from an open edition. Stamped in blue on verso "published by Sunday B. Morning" and "fill in your own signature."
Each, 36 by 36 inches
Estimate: $2,000 - $4,000
Lot 1013: MARILYN MONROE PORTRAIT BY GENNADIY KOUFAY
An acrylic on canvas portrait of Marilyn Monroe created by Gennadiy Koufay, hand-embellished with simulated diamonds and rubies and signed to the lower right. Includes a certificate of authenticity from the artist.
31 3/4 by 25 1/2 inches, framed
Estimate: $2,000 - $4,000
Lot 1014: MARILYN MONROE GICLÉE BY SIDNEY MAURER
An enhanced giclée portrait of Marilyn Monroe by Sidney Maurer.
The giclée on canvas image is hand numbered “3” and signed by the artist on verso. Accompanied by a certificate of authenticity stating the artwork was made in an edition of 200.
20 by 30 inches, framed
Estimate: $1,000 - $2,000
Lot 1015: BOB MACKIE SERIGRAPH OF MARILYN MONROE
A limited edition Bob Mackie serigraph of Marilyn Monroe circa 1977.
Titled simply “Marilyn,” numbered 65/275, and signed by Mackie in the lower right corner.
43 1/2 by 30 inches
PROVENANCE From the Collection of Bob Mackie
Estimate: $1,000 - $2,000
Mars 1956 Chez William Goetz
Photographies prises par le réalisateur Joshua Logan à la fin du tournage de Bus Stop, soit fin mars 1956. Invités à dîner chez William Goetz (l’un des fondateurs de la 20th Century Fox), le réalisateur et les acteurs du film se retrouvent dans la superbe demeure hollywoodienne -à Beverly Hills- de cet homme richissime qui possédait de nombreuses et prestigieuses œuvres d’art. Logan décida de photographier Marilyn Monroe aux côtés de certaines de ces œuvres.
> Marilyn Monroe et une « Petite Danseuse de quatorze ans » en cire d'Edgar Degas.
Le Nouvel Observateur 26/07/2012
Le magazine français Le Nouvel Observateur n°2490, paru le 26 juillet 2012 consacre un article à Marilyn Monroe (chapitre 3, par François Forestier).
prix: 3,50 €
Chapitre 3: Et Marilyn créa l'émeute
Par François Forestier
en ligne sur nouvelobs.com
Avec « Sept Ans de réflexion » (1955), de Billy Wilder, Marilyn Monroe, dont on célèbre le 50e anniversaire de la mort, devient un mythe universel.
C'est un chaos indescriptible. Les voitures sont pare-chocs contre pare-chocs, la foule est compacte, les policiers à cheval tentent de se faufiler, des photographes se bousculent et des projecteurs sont installés sur les toits, comme pour un bombardement. Un petit homme, le chapeau noir de travers, court : il vérifie que tout est bien en place, que la vitrine du Trans-Lux Theatre, cinéma coincé entre une boutique de fleuriste et un coiffeur, est nettoyée et que la caméra est bien située. Billy Wilder est un perfectionniste qui travaille avec un chronomètre en main. Les gags et les répliques de son film, « Sept Ans de réflexion », vont être millimétrés, alésés. Survolté, il finit par s'asseoir, le coeur au bord des lèvres. L'acteur principal, Tom Ewell, est là, les mains dans les poches. La foule grossit.
Marilyn, elle, se prépare dans la chambre de son hôtel. Elle a mis une robe blanche, s'est fait coiffer méticuleusement et, l'angoisse vissée à l'estomac, attend en buvant du champagne et en gobant des calmants. Son mariage avec Joe DiMaggio, surnommé le Yankee Slugger (le « frappeur yankee »), est une déception : le joueur de base-ball est de plus en plus renfrogné, de plus en plus jaloux, de plus en plus terne. Le soir où Marilyn est arrivée au restaurant de Toots Shor en robe moulante, tous les copains ont immédiatement remarqué qu'elle ne portait pas de culotte. DiMaggio, rageur, a envoyé son épouse s'acheter un slip, manu militari. Toots Shor, le pote de toujours de Joe, a secrètement ouvert une petite caisse pour faire des paris : combien de temps le mariage va-t-il durer ? Moins d'un an, dit-il. Marilyn est une allumeuse.
La planète entière la désire. C'est l'idéal féminin, le top de l'érotisme, le rêve américain par excellence. Partout où Marilyn passe, c'est l'émeute. Quand elle a été au Japon pour son voyage de noces, en janvier, elle a été accueillie comme une vamp. Avec un peu d'étonnement, elle a constaté que son mari était une sorte de divinité, là-bas. Quand elle a chanté en Corée pour les soldats, elle a failli déclencher une autre guerre. Il n'y a pas, il n'y aura jamais, de star comme Marilyn Monroe. Elle adore ces milliers de regards qui la désirent, elle n'est heureuse qu'à ces moments-là. Puis elle éteint sa lampe intérieure et sort dans la rue, méconnaissable, les cheveux gras, le visage démaquillé, et personne ne la remarque. Elle s'est inventé un nom : Zelda Zonk. Et cette Zelda, personne n'en veut. Seule à la maison, elle ne se lave même pas. Sa femme de ménage ramasse les crottes du chien, le linge sale, les draps bouchonnés.
Billy Wilder attend. Marilyn a l'habitude d'arriver en retard, un peu par caprice, un peu pour se faire désirer, un peu par trac. Même à son mariage, en janvier dernier, elle était en retard. Wilder lui suggère d'aller prendre des cours « chez Patek Philippe, en Suisse, pour arriver à l'heure ». Son peu d'assiduité a valu à Marilyn d'être mise à pied sans solde par le studio. Elle s'est consolée en rendant visite à Joe Mankiewicz, le réalisateur d'« Eve », qui prépare « Blanches Colombes et vilains messieurs » avec Marlon Brando et Frank Sinatra. Pour le rendez-vous, elle s'est vêtue comme une showgirl, décolleté plongeant, robe moulante, rouge à lèvres flashy et moue de petite fille. Mankiewicz, qui n'a que mépris pour cette gisquette manipulatrice, la regarde et dit : « Allez vous rhabiller, Marilyn. » Elle est congédiée comme une soubrette.
« Sept Ans de réflexion » est une pièce de théâtre de George Axelrod, un scénariste de radio qui a travaillé avec Jerry Lewis et Dean Martin. Montée en 1952 au Fulton Theatre, la pièce a été un triomphe : elle raconte l'aventure estivale d'un type marié, dont l'épouse et les enfants sont en vacances, avec sa délicieuse voisine. Titre original : « The Seven Year Itch », traduisez : « la Démangeaison de sept ans ». Dès qu'elle a été montée, Charlie Feldman, l'imprésario de Marilyn, en a acheté les droits. Mais, immédiatement, la censure est intervenue. Il a fallu couper des répliques, changer la fin : pas question que le quidam couche avec la créature. Tout se passera dans sa tête et restera un rêve masturbatoire. Marilyn en rajoute. Quand un reporter lui a demandé si, pour ses photos déshabillées, en 1949, elle n'avait rien mis, elle a répondu : « Si. La radio. »
Il est 1 heure du matin. La foule s'est épaissie. Une voiture arrive. Marilyn en sort. C'est comme un ouragan. Elle porte une robe plissée qui frétille au moindre coup de hanche, le dos est nu, et le décolleté est maintenu par deux bretelles fragiles, qui peuvent glisser à tout moment. Pas de soutien-gorge. En 1954, c'est une incitation à l'émeute des frustrés, à la jacquerie des voyeurs. Les projecteurs s'allument, les flashs crépitent, les cordons de police menacent de se rompre. Billy Wilder, qui a été gigolo à Vienne et qui connaît la valeur d'une mise en jambes érotique, demande à Marilyn de prendre quelques poses sur une grille de métro. Elle s'échauffe. Wilder se réfugie derrière la caméra et donne le top moteur. Un grondement se fait entendre, un puissant souffle d'air surgit du sol, et les trois ventilateurs - ce sont en fait des pales d'avion - se mettent en route. La robe de Marilyn se gonfle, ondule, retombe. Les spectateurs en redemandent. Les flics aussi. Chacun envie les trois machinos qui actionnent les ventilos, ils ont le meilleur job du monde. Marilyn est belle à mourir.
Joe DiMaggio est cocu, et comment ! Il est jaloux, mais, malgré sa surveillance, Marilyn s'échappe. Elle passe ses journées avec Hal Schaefer, un petit musicien sympathique, elle a eu une aventure avec Frank Sinatra, elle n'hésite pas à faire entrer le livreur du pressing ou le visiteur de passage. A chaque fois, elle constate la même réaction incrédule : « Je vais coucher avec… Marilyn ? » Du coup, deux fois sur trois, les élus ont une réaction molle et sont privés de leurs moyens. Marilyn Monroe intimide, Zelda Zonk pas du tout. Elle vient de tourner « La Rivière sans retour », et Robert Mitchum l'a prise en affection tout en se moquant gentiment d'elle, après avoir passé quelques nuits avec elle. En revanche, le metteur en scène, Otto Preminger, a piqué des colères phénoménales à cause des retards de l'actrice et de la présence envahissante de la coach autoritaire, Natasha Lytess. Puis Marilyn a incarné une chanteuse de cabaret dans « La Joyeuse Parade ». Elle est fatiguée de ces rôles de bimbo. Elle veut devenir tragédienne, comme Duse ou Sarah. Déclamer du Shakespeare, scander du Yeats, la main vers le ciel. Faire des rôles « sérieux », bon sang de bonsoir.
Walter Winchell, le journaliste vedette de la radio, cherche Joe DiMaggio. Il le trouve au bar du Saint Regis, en train de siroter une bière. Il l'invite à venir sur le plateau. Le Yankee Slugger fait des ronds avec son verre. Il se fait tirer l'oreille. Il n'a pas envie. Winchell insiste. Finalement, DiMaggio le suit. Quand les deux hommes parviennent sur Lexington Avenue, c'est le souk. Il y a même des types suspendus aux toits. Les projecteurs balaient la foule. Impossible de s'approcher. DiMaggio veut s'en aller, quand un flic le repère. Il lui fraie un chemin. Miraculeusement, les gens s'écartent devant le seigneur des stades. DiMaggio entend des cris : « Plus haut ! Plus haut ! Encore ! » Et il voit une scène de rêve et de cauchemar. Le désir et la rage se télescopent en une déflagration atomique. Marilyn, la robe levée, montre ses cuisses. Ses jambes. Ses fesses. Elle a beau avoir mis deux culottes superposées, on voit bien qu'elle n'est pas une blonde naturelle. Les épaules nues, le visage levé vers le ciel obscur, elle danse, elle bouge, elle glisse, elle rabat cette satanée robe qui s'envole à nouveau, elle est offerte aux hommes, à tous les hommes. Elle fait un strip pour la planète entière. Joe DiMaggio s'étouffe de rage. Il est le cornard magnifique.
Il regarde les hommes, autour de lui, qui gueulent « Encore ! Encore ! », les yeux fixés sur l'entrejambe de sa femme. Il a envie de cogner. Il s'en va. Marilyn, inquiète, demande à Billy Wilder s'il pense que ça va durer, cette soirée. Non, répond Wilder, on a presque fini. Menteur, va ! Ils ne lèveront le camp qu'à 5 heures du matin, avec le petit jour. DiMaggio, effondré, s'est réfugié chez Toots Shor. Celui-ci regarde son copain de toujours et lui dit : « Tu croyais quoi ? C'est une pute ! Une pute ! » Joe s'en va. Il ne reverra plus jamais le malappris. La procédure de divorce est engagée quelques jours plus tard.
A Los Angeles, DiMaggio, désespéré, demande au journaliste Sidney Skolsky : « Toi qui sais tout, dis-moi, Il y a un autre homme ? » Il y en a dix, vingt, mais Skolsky ne dit rien. Une semaine plus tard, il revoit Marilyn lors d'une fête donnée en l'honneur de « Sept Ans de réflexion » : il y a là Claudette Colbert, Humphrey Bogart, Gary Cooper, James Stewart, Loretta Young et Clark Gable, cet homme que Marilyn a tant admiré dans son enfance. L'hôte, Charlie Feldman, est accoudé à la silhouette de Marilyn, robe soulevée, découpée dans du carton. « J'ai l'impression d'être Cendrillon », dit-elle. Dehors, un détective privé surveille la nouba. Il a été engagé par Joe DiMaggio pour espionner la belle infidèle.
Puis elle s'envole pour New York, où elle rejoint son nouvel amant, le photographe Milton Greene, avec qui elle va créer une société de production. Elle disparaît du radar de Hollywood. Zanuck, enragé, essaie de la retrouver, la convoque, lui envoie du papier bleu, la traque. Rien à faire. Zelda Zonk, anonyme, s'est fondue dans la foule. « Sept Ans de réflexion » est un triomphe, certes, mais Marilyn a trouvé une famille d'adoption : celle de Greene. Comme un coucou, elle niche dans le refuge d'autrui. Elle devient amie avec l'épouse de Greene. Elle lit des livres, écrit des bouts-rimés, patauge dans la piscine, rêve de jouer Grouchenka dans « Les Frères Karamazov ». Elle ne veut plus de « sex rôles ». Elle rompt avec la 20th Century Fox, malgré son contrat. C'est une décision maladroite, qui va lui coûter sa carrière, et, probablement, sa vie.
Les avocats entrent dans la danse. Zanuck est impitoyable. L'un de ses affidés déclare : « Marilyn est stupide. Elle est mal conseillée. » Convoquée par le studio pour faire des tests pour son nouveau film, curieusement intitulé « Comment devenir très, très populaire », elle ne daigne même pas se présenter. Elle préfère s'inscrire à l'Actor's Studio, et prendre des cours avec Lee Strasberg à New York. Celui-ci, soutenu par sa femme, Paula, va devenir le confident, le gourou, l'analyste, le professeur et, finalement, l'héritier de la Monroe. Avec lui, elle va se réinventer. Assise dans la salle du Studio, intimidée, les ongles sales, le regard perdu, elle passera des heures à absorber les théories philosophiques, les considérations sur le métier d'acteur, les conseils psychanalytiques. A l'autre bout de la ville, un homme se rend au théâtre pour les répétitions de sa pièce, « Vu du pont ». Arthur Miller passe tous les jours devant la silhouette en carton de Marilyn, robe envolée.
Les plans tournés à New York, la nuit du 15 septembre 1954, ne seront jamais utilisés. Ils seront refaits en studio. En fait, il ne s'agissait que d'un coup de publicité.
Marilyn dessine
le 28/07/2012
Par Bernard Comment
en ligne sur cinema.nouvelobs.com
Chaque semaine, l'éditeur des écrits et dessins de la star - mandaté par la famille Strasberg - nous ofre un document rare. Aujourd'hui, le dessin d'une femme allongée après l'amour.
Lors de mes premières visites à Anna Strasberg, j'avais remarqué, suspendu au mur, un dessin à la sanguine et un jour mon hôte me révéla qu'il y en avait plusieurs autres. C'était à la fin de la conception du livre « Fragments », on aurait pu les ajouter à l'ensemble, mais j'eus tout de suite l'idée qu'il fallait faire un livre à part, et ne pas mélanger ce petit trésor plein de fraîcheur avec des textes qui relevaient d'une autre intention, d'un autre besoin. On peut écrire dans l'urgence, pour retrouver un semblant d'équilibre dans les « sables mouvants » de la vie. Pour le dessin, même quand il s'agit d'une esquisse, on a plus de distance, on regarde, on observe, on se souvient, et on dépose cela sur la feuille, en quelques traits plus ou moins appuyés.
Tout comme elle n'était pas poète, Marilyn n'était pas dessinatrice ni artiste. Mais elle avait, à l'évidence, un regard et un coup de crayon. Une sorte de grâce. Et des images de référence dans la tête. En voyant ce dessin, on pense à des poses classiques, comme autant de Vénus dans les tableaux de la Renaissance, ou encore à la très érotique série du « Peintre et son modèle » de Pablo Picasso. L'amante dort allongée sur le dos, les seins fermes et pointés en l'air, sans doute repus de l'amour à peine consommé (ou, variante possible : en attente de l'étreinte à venir). C'est un corps offert, littéralement ouvert, aux alléchantes courbes qui inspirent la vigueur de l'homme au premier plan, qu'un élan semble pousser vers l'avant. On ne sait pas très bien comment interpréter la position du bras gauche : en appui sur le bord du lit, ou amorçant une caresse ? Ce qui est très beau, c'est l'énergie qu'on sent sur le visage de ce personnage sans même le voir, une tension portée vers l'objet de son désir - assouvi ou non.
La plupart des dessins de Marilyn sont titrés par elle-même, et la légende apporte son poids d'informations, d'ironie décalée ou de contre pied - comme dans le verre de champagne qu'elle esquisse (« A Glass of Champagn the Morning After ») pour le reverser aussitôt dans le désenchantement du lendemain.
Pour compléter ces dessins inédits et souvent touchants et en faire un livre, il m'a semblé évident de faire apparaître une très belle série totalement inconnue de photos faites par le réalisateur Joshua Logan au soir du dernier jour de tournage de « Bus Stop », en marge d'un dîner donné dans sa propriété de Hollywood par un des fondateurs de la Fox, William Goetz, par ailleurs grand collectionneur d'art. L'actrice, mi-enjouée, mi-lunaire, y prend la pose devant des tableaux de Manet, Cézanne, Van Gogh, Bonnard, Picasso, et face à une sculpture de Degas.
Encore fallait-il une couverture. Pour « Fragments », j'avais opté pour un cliché sombre, nocturne, d'une Marilyn entre peur, stupeur et tristesse, qui correspondait à la tonalité du livre. Pour ce petit volume intitulé « Girl Waiting » (c'est la légende d'un des dessins), je voulais quelque chose de plus joyeux et lumineux, et j'ai enfin pu exploiter une photo que j'avais depuis longtemps en tête, découverte sur le site cursumperfcio.net (une mine de renseignements et de découvertes), qui montre une Marilyn rieuse, solaire, irradiante sous son chapeau de paille. Par recoupements successifs, j'ai acquis la certitude que la photo a été prise par Arthur Miller avec un Leica, en amateur, dans la torpeur légèrement venteuse de l'été à Amagansett au bout de Long Island. La femme de tous les rêves est saisie dans sa simple vérité, sans apprêt aucun, la bouche ouverte par le rire, les yeux mi-clos, plus belle que jamais, comme un pied de nez naturel, vibrant, vivant, à l'icône figée dans laquelle Hollywood avait cru pouvoir l'enfermer. On a l'impression de l'entendre rire dans la lumière du soleil.
Né en Suisse en 1960, Bernard Comment est écrivain, scénariste (pour Alain Tanner) et traducteur d'Antonio Tabucchi. Directeur de la collection « Fiction & Cie » au Seuil, il est l'éditeur de « Fragments », qui regroupe les écrits intimes, poèmes et lettres de Marilyn Monroe. Il est l'auteur, entre autres, de « l'Ombre de mémoire » (1990), « Roland Barthes, vers le Neutre » (1991), « Même les oiseaux » (1998) et « Tout passe », Bourse Goncourt de la nouvelle 2011.■
Septembre 1954 Art Gallery
En septembre 1954, Marilyn Monroe visite une gallerie d'art à New York; ici avec Gladys Lloyd. Gladys et son mari Edward G. Robinson étaient de grands collectionneurs d'art.
On September, 1954, Marilyn Monroe visit an Art Gallery in New York; here with Gladys Lloyd, wife of Edward G. Robinson. Gladys and husband Edward G. Robinson collected together the most extensive art collections in the world.
Le Nouvel Observateur 19/07/2012
Le magazine français Le Nouvel Observateur n°2489, paru le 19 juillet 2012 consacre un article à Marilyn Monroe (chapitre 2, par François Forestier).
prix: 3,50 €
Chapitre 2: Si sexy, si drôle
Par François Forestier
en ligne sur nouvelobs.com
Avec « Les hommes préfèrent les blondes » de Howard Hawks (1953), Marilyn Monroe fixe à jamais son image de blonde évaporée et craquante.
Marilyn est en retard. Maquillée, vêtue d'une robe fuchsia, gantée de magenta, décorée de bracelets en diamants et d'un impressionnant collier truffé de pierres précieuses, elle reste dans sa loge, le souffle court. Le metteur en scène, Howard Hawks, l'attend. La co-vedette, Jane Russell, l'attend. Le chorégraphe, Jack Cole, l'attend. L'équipe entière attend, dans un décor de bonbonnière géante. Tout est rose, même les joues des boys en jaquette. La production est paralysée. Marilyn aussi. La vérité est simple : toutes les nuits, elle répète les répliques avec son coach, l'omniprésente Natasha Lytess, puis prend des pilules pour dormir. Le matin, elle avale des cachets pour se réveiller puis elle répète les chorégraphies minimales qu'elle doit exécuter plus tard.
Marilyn est fatiguée, et terrifiée par la caméra. Dans « Les hommes préfèrent les blondes », elle sait qu'elle n'a pas droit à un seul faux pas, à une seule note tremblée. C'est le film qui fixera à jamais son image, celle de la blonde évaporée, naïve et roublarde, chasseuse de diamants, spirituelle et vive. Une version live de Betty Boop, donc. Finalement, elle prend une gélule jaune, sort de sa loge, évite de trébucher sur les câbles qui jonchent le studio, et arrive sur le plateau, à peine une demi-heure après l'heure requise. Agacé, mais retenu, Hawks crie : « En place ! » Dix minutes passent. On tourne.
C'est un livre drôle et nerveux. « Les hommes préfèrent les blondes » est né dans les années 1920 dans le Santa Fe Chief, le train qui mène les stars de Hollywood à New York. Anita Loos, scénariste en vogue et personnalité spirituelle, remarque que Douglas Fairbanks, son valet, son secrétaire et leurs amis se précipitent pour descendre la valise d'une bimbo qui n'a rien demandé. Or Anita Loos est petite, et personne ne lui donne un coup de main. « De toute évidence, il y avait une différence entre elle et moi. Mais qu'était-elle, cette différence ? Elle était blonde platinée et moi, j'étais une brunette. » Le roman, savoureux, sera adapté au théâtre en 1926, au cinéma en 1928 (ce film est perdu aujourd'hui), et exhumé un quart de siècle plus tard par Hawks, le réalisateur aristocratique de « Scarface ».
Alors que Darryl Zanuck, le patron électrique de la 20th Century Fox, s'interroge sur la popularité de Marilyn - qui est adorée du public, mais peu rentable au cinéma - et note que ses films n'attirent pas les foules, Hawks lui dit : « Darryl, tu te trompes. Tu essaies de lui faire jouer des rôles réalistes. Or elle n'est pas réaliste. C'est un personnage de dessin animé. » La suite est simple : « Faisons une nouvelle version des « Hommes préfèrent les blondes » ! » Marilyn accepte. Le titre lui plaît. Elle ne sait pas qu'Anita Loos a écrit une suite, intitulée « … Mais ils épousent les brunettes ».
Justement, il est question de mariage. Depuis quelques mois, Marilyn sort avec une mégastar, le plus grand joueur de base-ball des Etats-Unis, Joe DiMaggio. Grand, gracieux, divin sur un stade, DiMaggio est un homme silencieux, bougon, avec de grandes dents de lapin, peu amène dans le civil. Sa carrière est terminée, mais son aura persiste. Partout, il est reçu comme un empereur. Même Kopa ou Zidane ne connaîtront jamais pareille adulation. Au Japon, il est révéré. A New York, personne n'a le droit de s'approcher de sa table quand il est au restaurant. Il ne paie rien - il est avare - et traîne une sorte de mélancolie distante avec ses potes, avec lesquels il ne parle que de sport.
Marilyn et DiMaggio ? Un couple détonant. Partout où ils passent, les foules s'amassent. La célébrité de l'un démultiplie la notoriété de l'autre. Ils sont stars au carré. L'ennui, c'est que DiMaggio est jaloux comme un tigre. Il sait que Marilyn a eu des amants à la pelle, qu'elle est capable de faire une faveur au livreur de pizza, de coucher avec le plombier, de visiter Zanuck dans son bureau ou, simplement, de faire plaisir au premier venu, par gentillesse. Ce mélange de naïveté et de sensualité l'agace : il décèle chez cette fille une forme de manipulation, ce que Mankiewicz a nommé « un masque d'innocence », mais il est décidé. Ils vont se marier, elle fera la cuisine, ils auront des petits DiMaggio, elle abandonnera le cinéma et toute cette pourriture, et ils vivront heureux en regardant les matchs à la télé. « Le show-biz, c'est pas fait pour une fille comme toi », répète-t-il à sa fiancée. Il se trompe lourdement, le niais. Elle n'est pas faite pour lui, voilà tout.
Le tournage a lieu fin 1952. Ni Marilyn ni Jane Russell ne savent chanter ni danser. De mai à novembre, elles ont travaillé dur, apprenant les pas, s'accordant au rythme, cherchant l'accord. La brune aux seins comme des obus a essayé de convertir sa nouvelle amie à la religion des Christian Scientists. La blonde atomique a répondu en donnant un ouvrage de Freud à Jane. Elles en sont restées là. La vraie différence est évidente sur le plateau : Jane Russell bouge comme un veau marin ; Marilyn possède la grâce. A peine a-t-elle commencé à jouer les premières scènes que l'évidence s'est imposée : autant Jane Russell est facile, autant Marilyn est pénible, car sa répétitrice, Natasha Lytess, surveille chaque seconde. Quand l'actrice entend : « Coupez ! », elle se tourne d'abord vers Natasha, pour voir si elle a son assentiment. L'autorité du metteur en scène est minée. Howard Hawks n'est pas homme à se laisser déposséder. Il vire la fâcheuse. Marilyn perd sa béquille, elle redouble d'anxiété. Joe DiMaggio vient rendre visite à sa fiancée sur le plateau, reste quelques minutes, observe les regards - libidineux, selon lui - des hommes présents, et s'en va, fâché.
Une semaine plus tard, Marilyn reçoit une très mauvaise nouvelle : Gladys, sa mère, qui habite en Floride, a disparu. Puis elle réapparaît à Los Angeles, folle à lier. Le pire cauchemar de Marilyn revient à la surface. Elle a peur de finir dingue. Après tout, son arrière-grand-mère s'est pendue, sa grand-mère est morte dans une camisole de force, son grand-père a été rongé par une syphilis stade tertiaire, sa mère a essayé de tuer Marilyn bébé plusieurs fois. Et Gladys a tenté de se suicider en avalant ses draps. Marilyn se souvient d'une femme qu'elle n'a jamais vu sourire, qui n'a pas eu un geste de tendresse, et qui l'a abandonnée chez des inconnus. Pendant le tournage des « Hommes préfèrent les blondes », Marilyn cherche de l'argent pour faire interner sa mère. Howard Hawks lui en prête. Mais la folie rôde. Les pilules, voilà la solution.
Un nouvel imprésario vient visiter Marilyn : Charlie Feldman. Il ressemble au loup de Tex Avery Suave, petite moustache, sympathique, bronzé, il aime les filles, les invite dans sa maison transformée en musée (il a des Manet, des Renoir, des Picasso, même deux Van Gogh), et préfère les beautés un peu cassées. Sa dernière fiancée, Capucine, se jettera par la fenêtre, persuadée d'être la réincarnation d'un chevalier des croisades. Marilyn est faite pour lui. D'ailleurs, elle fréquente beaucoup les fêtes, chez Feldman. C'est là qu'elle a couché avec Elia Kazan, dans l'une des chambres du fond, il y a quelques années. Feldman fait la cour à Marilyn, qui n'a signé avec lui aucun contrat. Elle promet, mais doit faire des essais pour une robe. Feldman s'en va. Marilyn n'honorera jamais sa promesse, c'est dans sa nature, cette esquive perpétuelle. La robe est en lamé or fin, très fin. C'est comme si on avait coulé de la peinture sur le corps.
D'ailleurs, Marilyn précise aux journalistes présents qu'elle ne porte pas de dessous, ni soutien-gorge ni culotte. Simplement pour cette robe ? « Non. Je n'en porte jamais. » La température monte d'un cran. Puis, la journée de travail terminée, Marilyn se rend à un cocktail organisé par le magazine « Photo-play ». Les invités (hommes) ont les yeux comme des projecteurs de défense antiaérienne. Les femmes ont la haine. Joan Crawford, 48 ans, regarde cette rivale de 24 ans, et déclare : « Les actrices, en général, sont des ladies. Celle-ci ne mérite qu'un haussement d'épaules. » Crawford appelle à un boycott des femmes dans tout le pays. Elle a simplement oublié : vingt ans plus tôt, elle a joué dans des films pornos. Maintenant, elle est devenue bégueule ? Un journaliste, ravi, note que l'arrière-train de Marilyn fait penser à « des chiots qui se battent sous un drap de soie ».
Le tournage s'achève. Le film précédent de Marilyn, « Niagara », est un succès. Mais, chacun le sent, « Les hommes préfèrent les blondes » va être un triomphe, et la chanson « Diamonds are a Girl's Best Friends » va casser la baraque. Charlie Feldman n'en croit pas ses yeux, Zanuck non plus. Sur l'écran, Marilyn est drôle, elle a un timing comique inné, elle est sexy, elle est vulnérable, elle est parfaite. Feldman téléphone à Marilyn, en pleine nuit. Celle-ci se réveille, titubante. Elle est sous barbituriques, épuisée. Feldman sait qu'elle vacille. Il s'inquiète. Une autre de ses clientes, Vivien Leigh, l'épouse sublime de Laurence Olivier, vient d'être internée après avoir arraché ses vêtements dans un avion, récité en boucle les répliques d'« Un tramway nommé désir », et tenté de se jeter dans le vide.
Feldman annonce qu'il va faire une grande fiesta pour la sortie du film, qui est une réussite totale, dit-il. Marilyn se recouche. Elle se prépare à tourner une nouvelle comédie, tirée d'un roman de Doris Lilly, une journaliste à la plume vive et drôle (injustement oubliée aujourd'hui) : « Comment épouser un millionnaire ». Elle y reprendra son rôle de blonde évaporée, de Betty Boop allumeuse mâtinée de Bécassine. Le personnage, désormais, est parfaitement au point. Mais Marilyn se sent prisonnière d'une image dégradante : elle voudrait jouer des rôles tragiques, la reine Christine ou Anna Karénine. Bref, être prise au sérieux. De plus, avec Joe DiMaggio, elle s'ennuie. Il a beau avoir la réputation d'avoir un outil de la taille de sa batte de base-ball, il est aussi gai qu'un bras de fauteuil sous la pluie. Il se lève de son lit, puis parcourt les bandes dessinées du journal, boit une bière, et reste silencieux pendant des heures en mangeant des cacahuètes.
Quand sort le film, c'est immédiatement un triomphe. La critique adore. Le public aussi. Marilyn, en quelques jours, devient une superstar. Zanuck est ravi. Il aligne immédiatement deux nouveaux scénarios pour sa vedette : « Rivière sans retour », « La Diablesse en collant rose ». Mais Marilyn veut qu'on augmente ses cachets. Elle exige un droit de regard sur ses scénarios. Et sur le choix des metteurs en scène. Notamment, elle aimerait tourner avec George Cukor, homosexuel raffiné et réalisateur stylé. Pas question, répond Zanuck, qui envoie un homme de main discuter. Celui-ci est reçu par Joe DiMaggio, qui fronce les sourcils et évoque la possibilité d'un sérieux coup de pied au cul. L'envoyé de Zanuck revient, penaud. Les ennuis commencent. On ne défie pas impunément le plus grand studio de Hollywood.
Marilyn va bientôt imprimer ses mains dans le ciment devant le Chinese Theatre, et épouser son joueur de base-ball. Jane Russell se souviendra de leur collaboration avec un peu d'étonnement : « Marilyn avait tellement, tellement envie de devenir une star que c'en était douloureux. » Dévorée par l'ambition, l'esprit mangé par la folie, l'âme corrodée par la peur, Marilyn va se rendre à la party de Charlie Feldman, où elle arrivera très, très en retard. Là, un homme bronzé va lui glisser son numéro de téléphone. Il est marié, mais peu importe : sa femme est l'épouse la plus trompée des Etats-Unis. Il est beau, il est sénateur, il est riche. Il se nomme John Fitzgerald Kennedy. L'orchestre joue une chanson de Sinatra, « I Only Have Eyes for You ».■
Les sanglots de Marilyn
le 22/07/2012
Par Bernard Comment
en ligne sur cinema.nouvelobs.com
Chaque semaine, l'éditeur des écrits et dessins de la star mandaté par la famille Strasberg - nous ofre un document rare. Aujourd'hui, un long texte-poème rimbaldien…
Les textes écrits par Marilyn Monroe sur des rectos et des versos de feuilles de papier (ici le papier à en-tête d'un palace new-yorkais) posent la question de l'enchaînement des fragments qui les composent, et du sens qu'il faut attribuer aux fèches qui les jalonnent. Le travail de transcription et d'agencement des documents qui forment le livre « Fragments » (Seuil, 2010) a souvent été ardu, il supposait beaucoup de patience, de longues recherches, un peu d'intuition, ou de la chance, et parfois une illumination (comme quand j'ai fnalement compris que ce que je lisais comme « stairs of stairs », littéralement « escaliers d'escaliers », était en fait une faute d'orthographe et signifiait « stares&stares », « regarde et regarde »).
Lorsque nous avons organisé une soirée de lecture par Anna Mouglalis pour le lancement du livre, au Théâtre de la Madeleine, à Paris, la comédienne m'a livré une interprétation différente de la consécution logique du présent texte, et après mûre réfexion, je lui donne tout à fait raison. Contrairement à ce qui est imprimé dans l'édition grand format, je pense en effet avec elle que les premières lignes en haut à gauche, « Sad sweet trees-/ Iwishforyou-rest /but you must be wakeful », suivent la direction de la flèche placée au-dessus, et se rattachent en fait au bas du verso, ce qui entraîne une modifcation de la traduction (la correction a été faite pour l'édition de poche, qui vient de paraître en Points).
C'est ainsi aux « arbres tristes et doux » que s'adressent les dernières lignes, pour évoquer leur soufrance et leur solitude quand ils ont perdu la couverture de leurs feuilles. Mais cette vision mélancolique des arbres nus est aussitôt contrebalancée par l'idée du nouveau qui s'agite déjà dans leurs membres, et qui s'épanouira au printemps. La mort, la vie. La déréliction, la joie. Les bruits et Klaxon de la ville, le feuve silencieux. Le calme revenu dans les rues, mais un grondement au loin, celui de choses inconnues qui inspirent la peur et pire, la terreur. Dans la plupart des textes de Marilyn, on retrouve ce mouvement de balancier. Il a souvent été dit d'elle qu'elle était bipolaire. Le rythme de son écriture procède de cette bipolarité, mais il serait hâtif et abusif d'y voir simplement un symptôme : c'est aussi et avant tout un des grands moteurs de la poésie.
Lorsqu'elle s'installe à New York, en 1955, la star loge d'abord au Gladstone Hotel (52e Rue et Lexington Avenue), de janvier à avril, puis au prestigieux Waldorf-Astoria jusqu'à la fin de la même année. Elle y occupait un appartement de trois pièces au 27e étage, du côté de Lexington Avenue, et y avait probablement une vue sur East River, pas très loin. Ensuite, elle se rapprochera sensiblement du fleuve en allant s'établir à Sutton Place, dans un appartement de son associé de l'époque, le photographe Milton Greene, avec qui elle avait fondé une société de production cinématographique et qu'elle congédiera deux ans plus tard, pour soupçons d'incorrections et sans doute sur la pression d'Arthur Miller, devenu son mari en juin 1956.
C'est sur le papier à en-tête du Waldorf-Astoria que Marilyn a écrit, et griffonné parfois, certains de ses plus beaux textes, comme celui-ci, qui saute du présent à un passé très récent (la veille), des rues au fleuve, du chaud au froid, et qui ressemble parfois à une « Illumination » de Rimbaud, dans ses effets de juxtaposition et de contraste. Marilyn Monroe n'a jamais prétendu être écrivain, ou poète, mais elle avait une intense relation au monde, au temps, qui l'ouvrait à la fulgurance poétique.
« C'était quoi maintenant »
[Hôtel Waldorf-Astoria, New York]
C'était quoi maintenant - il y a un instant - qui était important et maintenant a fui - comme le mouvement rapide d'un instant passé - peut-être que je m'en souviendrai parce que ça faisait comme si ça allait devenir mien. Tant et tant de lumières dans les ténèbres transformant les immeubles en squelettes et la vie dans les rues.
A quoi pensais-je hier dans les rues ? ça semble si loin, si ancien et la lune si pleine et sombre. C'est mieux qu'on m'ait dit quand j'étais enfant ce qu'elle était sinon je ne pourrais pas la comprendre maintenant.
Bruits d'impatience des chauffeurs de taxi toujours conduisant qui ils doivent conduire - rues chaudes, poussiéreuses, verglacées pour pouvoir manger et peut-être épargner pour les vacances, pendant lesquelles ils conduisent leurs femmes à travers tout le pays pour visiter leurs familles à elles. Ensuite le feuve - la partie faite de pepsi cola - le parc - dieu soit loué pour le parc. Mais je ne cherche pas à voir ces choses je cherche mon amant. C'est bien qu'on m'ait dit ce qu'était la lune quand j'étais enfant. Le feuve silencieux s'agite et remue dès que quelque chose passe dessus, le vent, la pluie, les gros bateaux. J'adore le feuve - jamais affecté par quoi que ce soit.
C'est calme maintenant et le silence est seul exceptés le grondement de tonnerre des choses inconnues et au loin des coups de tambour très présents, et sauf des cris perçants et le murmure des choses, et les bruits aigus et soudain étouffés en gémissements au-delà de la tristesse- terreur au-delà de la peur. Le cri des choses, vague et trop jeune pour être encore connu.
Les sanglots de la vie même. Arbres tristes et doux - je vous souhaite - le repos mais vous devez rester sur vos gardes.
Vous devez souffrir - de la perte de votre or sombre quand votre couverture de feuilles déjà mortes vous quitte Forts et nus vous devez être - vivants quand vous regardez la mort droit devant penchés sous le vent Et portez la souffrance et la joie du nouveau dans vos membres. Solitude - soyez calmes.
(Traduit par Tiphaine Samoyault)■
Julien's Auction 10/2011 - lots 188 à 191
lot n°188: MARILYN MONROE NECKLACE
A string of single-row faux pearls owned by Marilyn Monroe. PROVENANCE Partial Lot 252, "The Personal Property of Marilyn Monroe," Christie's, New York, Sale number 9216, October 27 & 28, 1999.
Estimate: $4 000 - $6 000
lot n°188: MARILYN MONROE ROY SCHATT PHOTOGRAPH
A black and white photograph of Marilyn Monroe taken by photographer Roy Schatt. Photographers stamp on verso with "2000" handwritten in purple ink. The image was taken in the early 1960s at The Actors Studio. 14 by 11 inches.
Estimate: $400 - $600
lot n°190: MARILYN MONROE ORIGINAL SKETCH
A mixed media sketch created by Marilyn Monroe depicting a cat. Below the image are the handwritten words "a cat watching its own tail move." The image is from the personal files of Lotte Goslar, Monroe's friend and teacher, and is accompanied by a letter from the Goslar estate. Goslar was the director of the Pantomime Circus Dance Troupe and taught Monroe in the mid-1950s. They remained friends, and Goslar was one of the few people invited to Monroe's funeral. 9 by 11 1/2 inches.
Estimate: $5 000 - $10 000
lot n°191: MARILYN MONROE PHOTOGRAPH BY MILTON GREENE
A black and white portrait of Marilyn Monroe by Milton Greene. This sitting, which came to be known as "The Ballerina Sitting," was shot in Greene's New York studio. Signed by Greene in the lower right corner and numbered 4/40. 24 by 20 inches, framed.
Estimate: $1 000 - $2 000
Octobre 1953, Los Angeles - Schenck House par Milton Greene - serie 1
Séance "Chez Schenck"
Schenck House Sitting
A peine un mois après leur première séance photos pour le magazine Look, le photographe Milton Greene et Marilyn Monroe passent un week-end chez Joseph M Schenck, le producteur et co-patron de la Fox, en octobre 1953. Ils séjournent dans le pavillon des invités de sa propriété de Beverly Hills "Owlwood".
Barely one month after their first photo shoot for Look magazine, photographer Milton Greene and Marilyn Monroe spend a weekend at Joseph M Schenck's, Fox producer and co-owner of Fox studios, in October 1953. They stay at the guest villa on his Beverly Hills estate "Owlwood".
- "SH": "Schenck House" - Serie 1 -
All photos are copyright and protected by their respective owners.
copyright text by GinieLand.
Juin 1956 The Statue Sitting - Marilyn par Milton
Le prince et la danseuse
Tests Coiffures et Maquillage
Marilyn Monroe photographiée par Milton H Greene en juin 1956 - Los Angeles - chez le coiffeur Sydney Guilaroff pour les essais coiffures du film "Le Prince et la danseuse".
Marilyn Monroe photographed by Milton H Greene in June 1956 - Los Angeles - at Sydney Guilaroff's home for test hairstyles of the movie "The Prince and the Showgirl".
Photos de la session "ST": "Statue"
les images vignettes sur le site ArchivesMHG
source photos restaurées sur Statue
© All images are copyright and protected by their respective owners, assignees or others.
copyright text by GinieLand.
27 & 28/10/1999, Christie's, "The Personal Property of Marilyn Monroe": Lots Partie 5
Enchères "The Personal Property Of Marilyn Monroe"
27 & 28 octobre 1999
- Partie 5 : Lots 365 à 469 : Vie privée -
Les décorations maison
> 27 & 28/10/1999, Christie's: Catalogue "The Personal Property of Marilyn Monroe"
Vie privée: Objets divers de décoration maison - "La Déco"
Private life: Miscellaneous home decoration objects - "The decorative"
Lot 365: A SET OF GYM EQUIPMENT
Including weight bench and Exercise Weights ; Circa 1950s, includes a weight bench, covered in red vinyl, and approximately 25 excercise weights, ranging from 1 1/4 to 10 lbs.
Estimate: $4,000 - $6,000 / Sold: $59,700
Lot 366: A GROUP OF COLORLESS GLASS STEMWARE (16)
Comprising: Three red wine glasses etched Baccarat mark, height, 8 1/2 in.
Six white wine glasses etched JRC mark,height, 7 3/4 in.
Three pilsner glasses, each trumpet form with swirl molded sides and disk foot,height, 9 in.
Two cordial glasses with spirally-molded stems and disk feet,height,8 1/2 in.
Two wine glasses with trumpet-form bowls and interior swirl molded ribs,height 6 1/2 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $8,625
Lot 367: A GROUP OF GLASS ARTICLES (5)
Comprising: - A French gilt brass and cut colorless glass peppermill, the bell-form cut in a lattice, the grip with acorn finial, on three globular feet,height, 12 in.
- Two gree-tinted and colorless glass water goblets with molded bowls,heights, 8 and 7 1/2 in.
- Am amber-tinted wine glass with swirl-molded bowl and trumpet foot, height, 6 1/4 in.
- A baluster form cordial glass etched Lenox mark,height, 7 1/4 in.
- A pilsner glass,height, 10 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $6,325
Lot 368: PAIR OF MODERNE CUT COLORLESS GLASS TWO LIGHT CANDELABRA (2)
Etched Baccarat France mark / Each on an ogee molded rectangular foot with rectangular center and square nozzles.
Height: 3in. Lenght: 6 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $9,200
Lot 369: A CHINESE GREEN JADE AND CORAL SNUFF BOTTLE
AN AMERICAN' BRILLANT PERIOD' CUT-GLASS BOWL.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $8,625
Lot 370: A CHINESE GREEN JADE AND CORAL SNUFF BOTTLE
Late 19th/20th century / Of spade form, carved with a bird perched in branch, the reverse with four character mark, on pierced carved wood stand.
Height overall: 2 3/4 in.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $5,750
Lot 371: A GROUP OF COLORLESS GLASS TABLEWARE (13)
Comprising: - Three colorless glass vases etched Baccarat, two of square tapering form, and one of a beaker form with paneled side, height, 2 1/2 in. A pair of cut colorless glass candlesticks, each with a paneled tapering foot and flaring nozzle, etched Cartier mark, height, 3 1/2 in.
- An assorted group of colorless cordial and shotglasses, comprising two with fluted bowls and reeded stems, two with plain items and disk feet, and three with globular terminals.
- A colorless basket-form toothpick holder with molded loop handles to side, height, 2 in.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $7,475
Lot 372: TWO PAIRS OF ANDIRONS (4)
Comprising: - A pair of Federal-style brass and cast iron andirons, with cannonball finials and spurred scrolled legs, height 18 in.
- A pair of Louis XVI style bronzed metal chanets, each of a stop-reeded torch form with foliate finial, height, 17 1/2 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $6,325
Lot 373: KONZAL BUST OF CARL SANDBURG
Black paint terra cotta. Height: 10 in.
Photo ref.: Norman Mailer, Marilyn, 1973, p.217,
Literary ref.: Berniece Baker Miracle and Mona Rae Miracle, My sister Marilyn, 1994,p.151.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $48,300
Lot 375: A BAROQUE STYLE GOLD-PAINTED DIPTYCH PICTURE FRAME (3)
Early 20th century, each portion with a shell crest and two foliate finials, the frames enclosing photographic portraits of a woman, possibly Eleanora Duse.
Together with two rectangular silver picture frames. 12 x 10 in. and smaller.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,025
Lot 376: A LOUIS XV PROVINCIAL STYLE CREAM-PAINTED COMMODE
The serpentine top with molded edge over three drawers above two long drawers, with scalloped apron and short cabriole legs, carved throughout with acanthus and scrolls. Height: 34 1/4 in. Width: 33 in.
Estimate: $1,500 - $2,000 / Sold: $4,830
Lot 378: A GROUP OF ARTICLES (4)
Comprising: - A blue-tinted glass oversized goblet, the oviform bowl with diamond facet molded stem on flaring foot, height, 12 in.
- A Russian enamel beaker, date 1896, decorated to one side with a double headed eagle; on the other with initials in Cyrillic HL, height, 4 in.
- A Finish glass martini pitcher, etched Timo Sarpaneva-littala mark, dated 1957, of swelling cylindrical form with slight peaked spout, height, 9 1/4 in.
- A gilt-decorated cranberry glass bud vase, of baluster form and painted with flowers and leaves, on a multi-ringed knopped foot, height, 6 1/2 in.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $5,175
Lot 379: A PAIR OF REGENCY STYLE BEECHWOOD FAUTEUILS (2)
Each canted rectangular back with an arched crest over padded arms and a bowed seat covered in an ivory-colored satin, on grooved cabriole legs ending in shaped bulbous feet joined by a curved X-stretcher. Height: 43 in.
Photo ref.: The Estate of Marilyn Monroe, see lot 443
Estimate: $2,000 - $4,000 / Sold: $12,650
Lot 380: A REGENCY STYLE STAINED FRUITWOOD ARMCHAIR
Labeled Chair Craft Furniture Co., Hickory, North Carolina, the barrel back and downcurved sides filled with caning, with upholstered seat and ring-turned round tapering legs. Height: 35 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $4,600
Lot 381: A GEORGIAN STYLE BRASS FOOTMAN
The rectangular top over a molded flaring apron flanked by cylindrical grips, on flattened cabriole legs with ball feet.
Height: 12 in. Width: 18in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,370
Lot 382: A BRASS-PLATED NICKEL CARRIAGE CLOCK
Circa 1920s rectangular with glazed sides, the handle surmounted by two bells.
Height: 8 1/4 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $8,050
Lot 383: A CARVED GREY STONE FEMALE TORSO AFTER THE ANTIQUE
20th century / On a variegated white marble base.
Height overall: 20 1/2 in. Photo ref.:Time Life Syndication, New York
Estimate: $600 - $800 / Sold: $34,500
Lot 384: A CHINESE MACHINE EMBROIDERED OFFICIAL'S BADGE
1950S Circular and depicting two pheasants in flower-filled vines, in gold and black-painted octogonal frame.
Length: 15 1/4 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $2,530
Lot 385: A GROUP OF MEXICAN GLASS TABLEWARE (24)
Circa 1950s/60s, comprising:
Six amber-colored swirl-molded pilsner glasses
Six amber-colored swirl-molded julep glasses
Five amber-colored swirl-molded brandy snifters
An amber-colored martini glass
Four white and green swirl-decorated tumblers
Two green swirl-molded goblets
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $5,175
Lot 386: A GROUP OF GREEN GLASS TUMBLERS AND A VASE
Circa 1950s/60s, comprising four of round tapering form with an interior pale green swirl decoration, and two globular with molded swirl, height, 2 1/2 and 3 1/2 in; together with a two-mold milk glass hand and horn-shaped spill vase, early 20th century, height, 8 1/2 in. (7)
Estimate: $200 - $400 / Sold: $4,830
Lot 387: A GROUP OF GREEN AND COLORLESS GLASS WINE AND WATER GLASSES (9)
Comprising five green and colorless flash glass water goblets, circa 1950s, by an unknown American manufacturer, each with a panelled bell-form bowl and slight tapering stem on disc foot with star base height, 8 1/4 in.; together with four Italian green and colorless glass wine glasses, each in a bell-form and tapering stem with interior spiral decoration, height, 4 3/4 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $9,775
Lot 388: A SILENT BUTLER AND A BOTTLE FRAME
The silent butter circular with turned wooden handle and maker's mark of Oneida, lenght, 10 1/2 in.; the bottle frame pierced and silver-plated of cylindrical form. (2).
Estimate: $400 - $600 / Sold: $4,025
Lot 389: A MEXICAN ORANGE AND WHITE BLOWN GLASS CENTER BOWL
Circa 1950s/60s / Oviform with flaring sides, the underside with coiled ribs.
Height: 6 1/2. Width: 30 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $6,325
Lot 390: A GROUP OF SILVER PICTURE FRAMES (3)
A gilt-brass easel frame, circa 1900, rectangular with an oval panel center and acanthus edged corners surmounted with pierced floral panel, filled with mylar, 12 x 19 1/4 in. A sterling silver diptych picture frame retailed by J.E Caldwell Et Co., engraved M, 9 3/4 x 7 1/4 in.
An oval frame on spherical feet, lenght, 4 1/4 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $6,900
Lot 392: A GROUP OF CUT AND PRESSED GLASS ARTICLES (5)
Mid 20th Century; Comprising:
A cylindrical vase with ribbed sides and leaf- shaped medaillons, height, 11 3/4 in.
A urn-form vase cut with thumbprint and roundel pattern, height, 8 in.
A footed bowl of hemispherical form with paneled sides and lobed rim, height, 7 in., diameter, 13 1/2 in.
A suqare decanter and stopper with rounded collar, height, 6 1/4 in., lenght, 6 in.
A cut colorless decanter and stopper, circa 1950s, of canted rectangular form cut with a lattice pattern to sides, the globular stopper with undulating bands and central star, height, 10 1/4 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $5,750
Lot 393: A GROUP OF GLASS ARTICLES (5)
Circa 1950s/60s, comprising:
A blown colorless glass double cruet, of ribbed baluster form with flaring neck and disc base, marked Bottle made in France, height, 8 in.
A sphere, diameter, 3 in.
An octogonal ashtray, lenght, 3 in.
A geodesic ashtray, with triangular interior, chipped, lenght, 8 in.
Am amethyst glass ewer of baluster form with a flaring neck and crimped spout, applied loop handle, height, 8 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $9,200
Lot 394: A GROUP OF BAR ARTICLES (17)
A cocktail service of eleven sterling silver cocktail cups and silver-plated tray, the tray with maker's mark of Wilcox Silver Plate Co., Meriden Connecticut, diameter, 13 1/4 in.
Three cranberry glass bottle-form flask and stoppers, each with etchedgravepine decoration to siddes and an elongated lemon-form stopper, height, 14 3/4 in.
A silver-plated metal jigger of graduated cylindrical form with an angular strap handle marked 1 oz., 1 1/2 oz and 2 oz., with maker's mark of Napier Compagny, Meriden Connecticut, height, 2 1/4 in.
A silver-platted thimble-form jigger of round tapering form with knurl lower band engraved Only a Thimble Ful, height, 2 in.
Estimate: $1,500 - $2,000 / Sold: $9,775
Lot 395: A CAST-METAL AND STAINED GLASS TABLE LAMP
early 20th century / The circular base cast with drapery swags and anthemion and supporting a round tapering stem with patera and opposing bellflowers, the panelled shade with pierced beaded lattice work framing. Height: 27 1/2 in. Width: 20 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $11,500
Lot 396: AN INDIAN HAMMERED BRASS VESSEL MOUNTED AS A LAMP
The baluster-form body with bowl-shaped rim and loop handle, repousse decorated with female figures in leafy-filled arcade panels.
Height: 38 in. Photo ref.: James Haspiel, Marilyn: The Ultimate Look at the Legend, 1991, p.198
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $7,475
Lot 397: A GROUP OF CASTERS CIRCA 1950S (12)
A pair of cut-glass and gilt-metal casters, each with a facet-cut swelling cylindrical body and domed pierced cover with knurl banded edge, one opening to reveal a pepper mill, height: 8 in.
A pair of sterling silver baluster-form casters with maker's mark of Towle Silversmiths, Newburyport, Massachusetts, each with a pierced domed cover, and lemon finial, height: 4 1/2 in.
A pair of pressed glass and chrome-plated metal casters, each of swirl-molded globular form with a pierced mushroom-shaped cover, height 2 in.
A set of four cut-glass and chrome-plated metal casters, labeled Made in Western Germany, each of square tapering form with a pierced acorn-form cover, height 3in.
Two silver-plated pepper mills, height 2 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $17,250
Lot 398: AN EDWARD VII STERLING SILVER HAND MIRROR
Maker's mark of HM, Birmingham, 1902. Lenght: 7 3/4 in.
The circular body embossed with five cherub heads, with loop handle and rope-banded fillet.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $25,300
Lot 399: A SET OF ELEVEN LAVENDER COLORED DOUBLE SHOT GLASSES (11)
Circa 1950s/60s, each cylindrical, height, 3 5/8 in; together with a lavender glass globular vase.
Height: 8 1/2 in. Photo ref.: James Haspiel, Marilyn: The Ultimate Look at the Legend, 1991, p.198
Estimate: $600 - $800 / Sold: $5,750
Lot 400: A SET OF FOUR CUT COLORLESS GLASS DECANTERS AND STOPPERS (4)
Etched Baccarat France mark, circa 1950s>
Each of a panelled mallet-form with flaring neck, the facet-cut sperical stoppers marked 116, 105,45 and 15.
Height: 8 3/4 in. and smaller
Estimate: $600 - $800 / Sold: $8,625
Lot 401: A GROUP OF ENAMELED COOKWARE AND COPPER KITCHEN UTENSILS (17)
Comprising: - An assembled group of Le Creuset pale yellow enamelled cookware comprised of an oval roasting pan and cover, lenght 14 in., a two- handled cylindrical pot with ringed cover and black plastic handle, lenght, 8 1/2 in., two saucepans and covers, lenghts, 10 and 9 1/2 in., a two-handled au gratin dish, lenght 9 1/2 in., and three saucepans with two lips, lenghts 13 3/4 in and smaller.
- A Bazar Franais "666" cylindrical copper pot and cover, height, 9 in.
- A waldo hemispherical colander with loop handles to sides, lenght, 14 in.
- Two copper saucepans, lenghts, 19 1/2 in, and smaller.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $25,300
Lot 403: A PAIR OF LOUIS XV PROVINCIAL STYLE GREY AND CREAM-PAINTED BEDSIDE TABLES (2)
Each rectangular top with reeded edge over two short and a single long drawer flanked by panelled sides, with scalloped apron and squared cabriole legs, one with missing drawre. Height: 25 1/2 in. Width: 35 1/2 in.
Estimate: $1,500 - $2,000 / Sold: $9,775
Lot 404: A QUILTED AND BUTTONED UPHOLSTERED HEADBOARD
Rectangular on block feet, covered in an ivory-colored silk.
Height: 11 in. Lenght: 68 1/2 in.
Estimate: $2,000 - $4,000 / Sold: $8,625
Lot 405: A TURQUOISE BLUE AND WHITE GLASS TRUMPET VASE
20th century, possibly Italian. Of round-tapring form with an applied swirl band.
Height: 25 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $4,830
Lot 406: A WEDGEWOOD BASALT BOWL (5)
Impressed Wedgwood Made in England, the hemispherical body with a ribbed lower band and feather edge on ring foot, height, 4 1/2 in., diameter, 10 1/2 in; together with:
An Italian blue glass bowl with bubbled interior and crimped, tripartite rim, lenght, 7 in.
A Mexican blue glass bowl with creamy blue swirl, single lip and crimped edge, lenght, 6 1/4 in.
Two green-tinted glass carafes, each of mallet form, one with triple-ringed neck, height, 111 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $4,600
Lot 407: SIX PEARL MOUNTED SILVERPLATED METAL TEASPOONS (6)
Each with a shield-shaped back, mounted with a cultured pearl on medallion marked Mikimoto.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $4,600
Lot 408: A GROUP OF EIGHT ASSORTED ASHTRAYS (8)
Including a souvenir from San Francisco.
The Steak Joint ashtray and the mirror are not for sale
Photo ref.: The Estate of Marilyn Monroe, see lot 443.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $8,050
Lot 409: A GROUP OF SMOKER'S ARTICLES (4)
A Penguin cigarette lighter and a cylindrical white porcelain canister painted with gilt butterflies, signed Hardy, height, 4 in.
An ice chunk-form ashtray with hemispherical well, 9 x9 in.
A white -glazed porcelain matchbook holder and ashtray, height 4 in.
A ppier mache card tray of rounded, rectangular form with applied print marked The Pen-mans Parody Both Pleasant Et Profitable...., invented and performed by John Seddon. 5 1/4 x 8 1/4 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,600
Lot 410: A MODERNISTIC SCULPTURE
By C.Schein - Depicting Marilyn Monroe, of maple and mahogany on an elongated pyramid-form base and square plinth, signed to base.
Height: 20 in.
Estimate: $2,000 - $4,000 / Sold: $6,325
Lot 411: A SHELL VENEERED WASTEPAPER BASKET
Of square tapering form with scalloped rim and bracket feet, the interior painted with gilt flower vines, height, 14 1/2 in .; together with a similarly decorated table bnox with two canted hinged lids and pierced grip (containing an ivory letter opener; and a small gilt-metal box) and a mother-of-pearl and wood box cover.
Height: 2 1/2 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $9,200
Lot 412: A SET OF SIX CHROME PLATED METAL BEAKERS AND A BOTTLE COASTER (7)
The beakers of cylindrical form, with ringed lower portion and three circular bosses to rim, height, 3 1/4 in., the Americam silverplated bottle coater, circa 1940s/50s, with a tri-lobed holder with beaded edges and repousse scrolling bands on three pierced flaring feet, the rod stem terminating in a leaf-wrapped handle, height, 16 1/2 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $6,325
Lot 413: A GROUP OF TABLEWARE (19)
Comprising:
An english silver-plated and faux ivory party fish service, comprising six fish forks and five knives, branded EPNS, in a Carvel Hall box covered in faux leather>
A helmet-shaped gravy boat with molded edge and key shaped handle, lenght, 8 1/2 in.
A wine goblet with beaded rim and foot, height, 5 3/4 in.
A German thermos bottle with mercury glass liner, height, 7 3/4 in. Two small table bells, minus clappers, height, 3 1/2 in.
A continental baroque style bronze table bell, the handle cast as a putto bearing flower-filled basket, the bell molded with frolicking figures, height, 7 in.
A lace cover with lilac ribbon to crest, diameter, 11 1/2 in .
Estimate: $600 - $800 / Sold: $6,325
Lot 414: A PAIR OF STERLING SILVER CANDELSTICKS (2)
With maker's mark of the Gorham Manufacturing Company.
Each with a trumpet-form stem and flaring foot with gadrooned band, together with a pair of three-light candelabra extension and two compania two urn form nozzle exytensions, filled. Candlestick height; 8 3/4 in. Candelabra extension: 13 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $32,200
Lot 415: A GROUP OF BRASS ARTICLES (4)
Comprising a Russian samovar, height, 17 3/4 in., with tray, length, 18 1/4 in.
A globular teapot and cover with C-scroll handle and S-shaped spout, lenght, 7 1/2 in.
An ashtray, square with canted corners and two cigarette holders, base marked Design Lightblau, lenght, 7 1/4 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $6,900
Lot 416: A BRASS PLATED WIREWORK METAL VANITY STOOL LATE 1950'S
Estimate: $1,500 - $2,000 / Sold: $10,350
Lot 417: A BREAD BOX AND CANDY MOLD (2)
The bread box chrome-plated and rectangular, with rounded corners and black plastic handles, embossed Beauty Box, by Lincoln; the candy mold of tin washed iron with twnty-four heart-shaped candy forms,3 x 7 3/4 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $9,775
Lot 418: A PLEXIGLASS TISSUE BOX COVER AND A MATCHING BEAKER CIRCA 1960'S (2)
Each molded with a lattice design. / Lenght of box cover: 10 3/4 / Beaker height: 4 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $6,325
Lot 419: A GEORGIAN STYLE BRASS-PLATED TWO-LIGHT WALL SCONCE (3)
The circular back issuing arms and pierced holders for shades, with cut-glass drops; together with a brass wall scone with pendant ring finial on disc-shaped body; together with a gold-painted metal ceiling crown, height, 20 1/4 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $3,680
Lot 420: A BRASS AND CUT-GLASS BELL-SHAPED CHANDELIER
Circa 1940's, with foliate and beaded mounts. Height: 16 in. Diameter: 16 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $9,200
Lot 421: A NEOCLASSIC STYLE GREEN AND COLORLESS GLASS AND GILT METAL CHANDELIER
Of a two-tiered crown form, with leaves suspending beaded swag. Width: 13 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $6,325
Lot 422: A ROCOCO STYLE GOLD-PAINTED METAL AND CUT-GLASS FOUR-LIGHT CHANDELIER (2)
With a panelled multi-baluster-form knop stem issuing scrolled arms decorated with leaves and suspending lusters.Height: 24 in. Width: 15 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $5,750
Lot 423: A JAPANESE IMARI CHARGER
Circa 1950's/60s ; Decorated with birds and landscapes in alternating panels.
Diameter: 22 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $3,450
Lot 424: A GROUP OF THREE PICTURES (3)
- EDWARD GORDON-CRAIG: Untitled, from Hamlet Wood engraving, circa 1930,
on wove paper signed with initial in pencil, from the edition of 26, framed
Image: 4 x 6 3/4 in
- A LITHOGRAPH AFTER TOULOUSE-LAUTREC
Titles Catalogue d'affiches artistiques, 18 x 15 in
- ARTIST UNKNOWN: Sailboats with grass to foreground
Oil on artistboard 21 1/2 x 18 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $7,475
Lot 425: A GROUP OF FOUR PRINTS (4)
- PIERRE BONNARD: Portrait of Renoir (Bouvet 84)
Etching, circa 1916, on move paper, from the edition of unknown size, with margins, framed. ; P.10 x 7 3/4 in.
- PIERRE-AUGUSTE RENOIR: Le chapeau pingl (La fille de Berthe Morisot et sa cousine)
3e planche (Delteil 8); Etching, circa 1894, on wove paper, from the edition of unknown but large size, with margins, framed.
P.4 5/8 x 3 3/8
- PIERRE-AUGUSTE RENOIR: Sur la plage, Berneval (Delteil 5)
Etching, circa 1892, on wove paper, from the edition of unknown but large size, with margins, framed.
P.5 1/2 x 3 3/4 in.
- FRANCISCO GOYA Y LUCIENTES: Nadie se conoce, plate 6 from Los Caprichos (Delteil 43)
Etching and aquatint, 1799, on wove paper, presumably from a later edition, with margins, framed.
P.8 1/2 in. x 6 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $7,475
Lot 426: TWO PAINTINGS (2)
- POUCETTE, Landscape with bull
Signed lower right, Poucette, and dated 1962 Oil on canvas, 11 x 14 in.
- OLGA, Bulding at night
Signed lower left, Olga Oil on canvas; 30 1/4 x 48 1/2 in.
Photo ref.: James Haspiel, Marilyn: The Ultimate Look at the Legend, 1991, p.198.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $27,600
Lot 427: A GROUP OF DECORATIVE PRINTS AND WATERCOLORS (5)
Comprising: - G.ALLEN : House and Automobiles
Signed G.Allen and dated 1948 ; Gouache on paper; 20 1/2 x 18 in., framed.
- A Chinese sketch with horses, inkwash on paper; 31 x 19 1/2 in., framed.
- A print of Sunflowers after Vincent Van Gogh; 22 x 18 in., framed.
- An ink and watercolor drawing of three exotic dancers-Signed Kurt. 16 1/2 x 20 3/4 in., framed.
- A landscape, watercolor on paper. ; 14 3/4 x 19 1/2 in., framed.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $8,625
Lot 428: AN ORIENTAL GILT AND PAINTED WOOD PANEL
20TH Century ; Depicting a tethered horse wearing saddle, in frame with gilt-metal mounts.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $13,800
Lot 429: A GROUP OF THREE PAINTINGS
ARTIST UNKOWN: Man with Guitar
ARTIST UNKNOWN: Portrait of a Standing Female Nude's Back
NOVA TAYLOR: Thistles #7
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $17,250
Lot 430: A GROUP OF THREE PAINTINGS
M. GURANOWSKI: Two Young Girls with Cat and Umbrella
ARTIST UNKNOWN: Street Scene with Organ Grinder
ARTIST UNKNOWN: Female Nude on Bed
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $8,625
Lot 431: TWO SETS OF NESTING TABLES BROWN LACQUERED TABLES (5)
One of three brown lacquered nesting tables, branded J.Leleu Paris Made in France, each with a rectangular top and square tapering legs, height, 25 1/2 in., width, 17 1/2 in., the other a Scandinavian-style two-tier nest of fruitwood tables, each with a rectangular top, plain apron and square tapering legs; the smaller table with pierced hang grip. Height of tallest: 18 in. Width: 25 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $5,175
Lot 432: A PAIR OF LOUIS XV PROVINCIAL-STYLE IVORY AND GREEN PAINTED FAUTEUILS (2)
Each with a scalloped ladder bacq and outcurved arms around a rosette carved apron and Cabriole legs joined by stretches, upholstered in a beige-colored coarsely woven linen. Height: 33 in.
Photo ref.: George Zeno, Architectural Digest, April 1994, p.231
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $19,550
Lot 433: A SCANDINAVIAN STYLE MAHOGANY DROP-LEAF TABLE
Branded D.L Table, no. 5016. The oblong top with rounded leaves over a shallow straight apron and round tapering legs.
Height: 29 1/2 in. Lenght: 72 in.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $7,475
Lot 434: A GILT-TOOLED BROWN LEATHER WASTE-PAPER BASKET
Circa 1950s-60s ; Cylindrical, with panel decorated rim and foot.
Height: 13 in. Diameter: 10 in.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $3,680
Lot 435: AN UPHOLSTERED SOFA
The rectangular back, outcurved arms and reverse serpentine seat on rope and rustic carved frame on round tapering splayed legs, covered in a machine-woven ivory lattice and diamond pattern linen, white muslin. Lenght: 86 in.
Estimate: $4,000 - $6,000 / Sold: $9,200
Lot 436: A MODERNISTIC BLACK LEATHERETTE AND MAHOGANY ARMCHAIR
The cabinet with rectangular top over single drawer and two doors opening to reveal a quilted paper covered interior, on molded plinth, height, 32 in., width, 17 1/2 in., depth, 10 in. The chest of drawers with rectangular top over five graduated drawers with gilt-metal grips, with ebonized inset plinth,
height: 30 1/4in., width: 17 1/4 (2) -
Literary ref.: Berniece Baker Miracle and Mona Rae Miracle, My sister Marilyn, 1994, p.159.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $19,550
Lot 437: A MODERNISTIC BLACK LEATHERETTE AND MAHOGANY ARMCHAIR
Branded Made in Denmark, Mand-Olsen. With barrel back, flaring arms and oval concave seat on splayed tapering.
Height: 29 in.
Estimate: $1,500 - $2,000 / Sold: $4,025
Lot 438: A MODERNISTIC BLACK-PAINTED CHEST
The rectangular top over four long drawers, each banded with gold striping.
Height: 30 in. Width: 36 in.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $3,450
Lot 439: A STAINED WOOD FOLDING ROCKING CHAIR
Early 20th century
Estimate: $400 - $600 / Sold: $11,500
Lot 440: A MAHOGANY FOOT LOCKER
Circa 1940s ; The hinged rectangular top over a molded paneled case and plinth base. Height: 14 3/4 in.
Width: 48 3/4 in. ; Depth: 19 in.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $6,900
Lot 441: A CEDAR CHEST
Circa 1950s ; The rectangular top over straight sides and block-form feet, height, 20 1/2 in., width, 49 1/2 in., depth, 22 in.; together with a Georgian style mahogany trunk, circa 1940s, with bracket feet and columnar corner to sides, heights, 20 1/4 in., width, 47 in., depth, 22 in.
Estimate: $2,000 - $3,000 / Sold: $7,475
Lot 442: AN EBONIZED FOLDING ROPE CHAIR
Estimate: $400 - $600 / Sold: $9,775
Non illustré / Not illustrated
Lot 443: A GROUP OF PHOTOGRAPHS
A group of six color snapshots taken in Marilyn's home featuring her pet Maltese "Maf" (6)
Estimate: $600 - $800 / Sold: $10,925
Lot 444: A LOUIS XV PROVINCIAL-STYLE FRUITWOOD AND VARIEGATED MARBLE COFFEE TABLE
Circa 1940s-50s, unknown American manufacturer. The serpentine-sided molded top over a beaded conforming apron and cabriole legs ending in scrolled feet. Height, 18 1/2 in., length, 52 1/2 in., depth, 23 in. / Photo ref.: The Estate of Marilyn Monroe, see lot 443.
(Trophy not included in this lot)
Estimate: $2,000 - $4,000 / Sold: $10,925
Lot 445: A LOUIS XV STLE CUT GLASS AND GILT METAL SUNBURST-FORM WALL CLOCK
20th Century, possibly by Baccarat. The circular dial with applied enameled roman chapters, various breaks.
Width: 37 in. / Photo ref.: The Estate of Marilyn Monroe, see lot 443
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $5,175
Lot 446: A PAIR OF BRASS TABLE CANDLESTICKS (2)
20 th Century ; Each with a baluster form stem and cylindrical nozzle on a step flaring foot with square base
Height: 16 in. / Photo ref.: the Estate of Marilyn Monroe, see lot 443
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $5,175
Lot 447: A PAIR OF LACQUERED BRASS CANDLESTICKS (2)
Circa 1950s ; The molded circular incurved base supporting a double spiral-form standard and ringed cylindrical socket
Height: 19 3/4 in. Photo ref.: The Estate of Marilyn Monroe, see lot 443.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $19,550
Lot 448: AN AMERICAN OPALINE GLASS VASE
20th century; Of elongated ribbed form with ruffled flaring edge, with star pressed bottom.
Height: 30 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $7,475
Lot 449: AN EARTHENWARE CROCK AND FOOTED BOWL (2)
The rock of glazed earthenware in an urn form molded with cherub masks and berry-and leaf garland; the stoneware footed bowl signed Longerucker dated 1946, the compressed hemispherical body with reeded rim painted with a fish, on ring foot, diameter, 14 in., height, 12 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $5,750
Lot 450: A GROUP OF MEXICAN ITEMS (5)
Comprising a Mexican tapestry wall hanging from Marilyn Monroe's California home, together with two wool throws and two straw hats.
Photo ref.: James Haspiel, Marilyn: The Ultimate Look at the Legend, 1991.p.198.
Estimate: $3,000 - $5,000 / Sold: $8,050
Lot 451: A GROUP OF MEXICAN POTTERY (10)
Comprising: -A Mexican earthenware jug of compressed hemispherical form with cylindrical spout painted with a chevron design and rosettes, marked at the rim Un Recuerdo de Toluca height, 10 in., diameter, 8 1/2.
-Three graduated bowls with pierced handle, a goblet and four miniature articles, all painted with plant forms on terracotta ground, length, 9 1/2 in., and smaller.
-A baluster-form water pitcher with ewer spout and interior with bubble decoration, height, 10 1/4 in.
Photo ref.: Donald H. Wolfe, The Last Days of Marilyn Monroe, 1998, after p. 244.
Estimate: $2,000 - $2,500 / Sold: $8,050
Lot 452: A GROUP OF MEXICAN GLASS (8)
Circa 1950s/60 / Comprising:
-Two turkey-form brown glass vases, height, 7 in.
-A turkey-form blue glass vase, height, 7 in.
-A colorless glass dolphin with blue interior, height, 7 in.
-A brown and cream glass figure of a pheasant, lenght, 10 1/2 in.
-A milky blue glass bowl, with crimped rim and ewer spout, length, 7 1/2 in.
-A green glass ewer, with globular base, ribbed neck and spiral-banded decoration, broken handle, height, 16 in.
-A blue glass footed bowl of foliate form on a flaring foot, the sides applied with two colorless glass ribs, height, 10 3/4 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $5,750
Lot 453: ELEVEN ASSORTED MEXICAN SODA GLASS TUMBLERS
Circa 1950s/60s Some with crimped sides. Height: 6 in. and smaller. (11)
Estimate: $200 - $400 / Sold: $5,175
Lot 454: A MEXICAN BASKET AND TWO TRAYS (3)
Circa 1950s/60s - The rectangular wicker basket with hinged cover and two grip handles, 15 x 22 1/2 in., the two Mexican painted wood trays of compressed hemispherical form and painted with polychrome flowers on a black ground, one marked Mexico, diameters, 15 1/4 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $8,625
Lot 455: A GROUP OF BLANKETS (3)
A Mexican wool table scarf or throw, decorated with geometric animals and flowers on a black ground, with crocket fringe,length, 80 in.. A Mexican blanket decorated with two himan busts within bands of geometric design and ducks in brown, pink, ivory and green, approx. 4 1/2 ft. x 9 ft. A wool throw decorated in a pale green, red, grey and white plaid. 6 ft. x 3 ft. 10 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,370
Lot 456: A GROUP OF MEXICAN ITEMS (8)
Comprising: A wool tapestry depicting Adam and Eve with serpent in Tree of Life on gold ground, signed B., approximately 48 x 24 in. A pair of turned wood maracas, each with turned ring decoration, length 12 in.. A set of four wirework figures of musicians, together with a similar gilt-metal and enameled wirework flower and branch ornament, $Imusician height, 17 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,830
Lot 457: A GROUP OF MEXICAN GLASS (25)
Circa 1950's'60's - A set of six blown amber martini glasses; five tumblers, with square rim and white on lavender bubble decoration, height, 5 1/2 in.
A swirl-molded amber glass baluster-form vase height, 16 in.
A group of amber-colored glass, each piece molded with spiral fluting, comprised of five globular rummers, six julep glasses, and two pilsner glasses, height, 7 1/2 in. and smaller.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $9,200
Lot 459: A GROUP OF ASSORTED KITCHEN EQUIPMENT (12)
Comprising: A red painted and stainless steel potato press; An all in one grater; a Foley five-cup sifter; a Pelican cooler, painted red with white stripes; a wire basket; a pair of Italian pottery casters, 20th century, painted AG, Handmade in Italy, one modeled as a turnip pierced "P" for pepper, the other a red onion; a fabric oven mitt and four assorted potholders.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $9,200
Lot 460: A GROUP OF HOUSEHOLD ITEMS (7)
Comprising: Four bronzed cast metal curtain rods, each molded with rosette-and-vine garlands and leaves, length, 15 in.; a pine folding ironing board, length 23 in; a bronze and turned wood hand bell; a wicker basket, the urn-form body with stationary bail handle, the sides applied with polychrome-painted carved wood floral garlands, height, 19in., width, 16 1/2 in.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $4,025
Non illustré / Not illustrated
Lot 461: A GROUP OF POTTERY (4)
Comprising: A "Hampton Ivory" pattern chamber pot, printed Swinnertons mark, 20th century, with single handle painted with blue rosettes and green leaves, height, 5in., length 10 1/4 in.; A French pottery two-handled bowl of compressed urn form, with two molded rope handles painted with flowers and leaves to side, the base marked Made in France, Handmade, height, 2 1/4 in., length 4 3/4 inc.
A Cauldon "Elaine" pattern ironstone chamber pot, cylindrical with ringed medial band and single loop handle, transfer printed with puce colored branches and flowers lenght, 9 1/2 in.
A mauve and ivory-colored Jasperware box and cover, impressed Wedgwood, Made in England mark, of tapering rectangular form with raised allegorical classical figures amidst rosettes and husks, height 1 1/4 in. length 3 1/2 in.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $6,325
Lot 462: AN ASSORTMENT OF COLORLESS GLASS (17)
Comprising: A cut colorless carafe, circa 1950's, possibly Baccarat, with a paneled mallet-form body and facet cut ringed band to neck; Eleven assorted drinking glasses; A mallet-form decanter and stopper; A white plastic salad bowl; A pottery mixing bowl with molded spout; Two similar white bowls.
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $6,325
Non illustré / Not illustrated
Lot 463: A GROUP OF ASSORTED POTTERY AND PORCELAIN (9)
Comprising:
Three Capo Di Monte coffee cups and saucers, molded with cherubs in swirled panels.
A chinese transfer-printed blue and white bowl, 20th century.
A Staffordshire pottery tray transfer-printed with an express train, printed Made in England $i mark.
French cream jug, of vine form with flower and vine decoration.
Estimate: $200 - $400 / Sold: $4,830
Lot 464: A GROUP OF HOUSEHOLD ARTICLES (9)
Comprising:
A brass plated saucepan with wooden handle;
A tole peinte oval tray decorated with two birds, signed George Briard;
A brass tray with incised wriggle band decoration, on flaring feet, marked Sarna Brass India;
A pair of copper-plated kitchen casters, of cylindrical form with a screw-type domed cover;
A brass table bell;
A nickel-plated bullet-casing form jigger, engraved JUST A SHOT;
A black-painted cast-metal bootform vase;
A potery diorama impressed Colonial Kitchen.
Estimate: $400 - $600 / Sold: $4,830
Lot 465: TWO DOLLS (2)
A worn mohair stuffed Navy mascot with a blue and gold blanket embroidered N; together with a flip-over gollywog with two different faces.
Estimate: $600 - $800 / Sold: $10,925
Lot 466: A PLASTIC CUP
With panelled sides, painted Marilyn and with lavender colored flowers.
Estimate: $2,000 - $2,500 / Sold: $5,175
Lot 467: A MAGNAVOX 13 CHANNEL TELEVISION
A MAGNAVOX 13 CHANNEL TELEVISION, 15 in. screen.
Estimate: $1,000 - $1,500 / Sold: $29,900
Lot 468: A CRESTLINE 500 SLIDE PROJECTOR
Circa 1960, In grey and ivory plastic case
Estimate: $800 - $1,200 / Sold: $3,680
Lot 469: A STUFFED TOY POODLE
An off-white scottish stuffed poodle with long wool hair on the legs, face and head and a braided leash.
Estimate: $2,000 - $2,500 / Sold: $11,500
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