Norma Jeane en Californie en décembre 1945
photographiée par André De Dienes.
Commentaires d' André De Dienes*:
Nous étions à peine sortis de Los Angeles qu'un motard de la police m'arrêta pour infraction au code de la route. Voyant Norma Jeane assise à mes côtés, il avait dû être jaloux ! Elle fut indignée. De sa petite voix douce, elle le traita d'escroc, affirmant que nous n'avions rien fait de mal. Le motard répondit qu'il ne nous mettrait pas d'amende si elle acceptait de passer la nuit au poste avec lui. Il ne plaisantait qu'à moitié. Je lui donnais vingt dollars et nous reprîmes la route. Ce ne fut que la première d'une longue série de propositions qu'on lui fit tout au long du voyage. C'était incryable, un peu partout, les hommes lui faisaient des avances. (...)Peu après l'incident avec le motard, je lui demandai de poser sur le bord de la grande route, pieds nus, en train de se tresser des couettes. Soudain, pendant que je la prenais en photo, j'eus une étrange révélation quasi mystique. Pointant un doigt vers les petites étoiles de sa jupe rouge, je déclarai qu'elles signifiaient qu'elle deviendrait un jour une immense étoile de cinéma. Je me mis à déblatérer sur sa future vie fabuleuse, sur le fait que la route derrière elle symbolisait sa destinée et que nous étions en train de réaliser les premières images annonçant ses futurs et nombreux succès!
*(source: coffret André De Dienes, Marilyn, publié chez Taschen en 2002)