Vidéos 1952 Marilyn Parades
Vidéo montage créé par MissYria combinant deux parades de Marilyn Monroe à Atlantic City en septembre 1952: la première est celle de Miss America Pageant et la seconde est celle de la promotion pour Monkey Business .
Vidéo montage créé par MissYria combinant deux parades de Marilyn Monroe à Atlantic City en septembre 1952: la première est celle de Miss America Pageant et la seconde est celle de la promotion pour Monkey Business .
Chérie, je me sens rajeunir
Les interviews
Howard Hawks
(le metteur en scène)
(en engageant Marilyn) Le côté surdéveloppé de cette gamine devrait être assez drôle.
Marilyn est arrivée devant la caméra, et la caméra l'a aimée. Tout d'un coup, c'était un pur symbole sexuel.
Marilyn Monroe était une petite fille extrêmement craintive, qui n'avait aucune confiance en ses capacités. Elle avait peur d'apparaître à l'écran.
Cary Grant
(dans le rôle de Barnaby Fulton)
- Je n'imaginais pas qu'elle allait devenir une grande vedette. Si elle avait quelque chose de différent des autres actrices, ce n'était pas apparent à l'époque. Elle semblait très timide et tranquille. Il y avait quelque chose de triste en elle.
- Elle paraissait très timide et je me souviens qu'elle avait l'air très gênée quand les techniciens du studio sifflaient sur son passage.
Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business)
de Howard Hawks
article publié
par Benoît Thevenin
en ligne sur laternamagika
Dans L’Impossible Monsieur Bébé déjà – le premier des
cinq films qu’il auront tournés ensemble- Cary Grant partageait la
vedette avec un animal de zoo sous la direction de Howard Hawks.
Monsieur Bébé était un léopard, mais il s’agit là, dans Chérie, Je me sens rajeunir, d’un chimpanzé…
Cary Grant incarne un scientifique un peu loufoque qui travaille sur
une potion qui permettrait de rajeunir. Ses expérimentations ne donnent
aucun résultat, jusqu’à ce qu’un chimpanzé de laboratoire, dans son
dos, mélange quelques tubes. Sa mixture est déversée à l’insu de tous
dans un distribureur d’eau…
Il était prévu que Cary Grant soit dans le film l’époux d’Ava Gardner, encore jeune actrice, mais l’acteur réchignait à former à l’écran un couple avec une femme plus jeune que lui. C’est finalement à Ginger Rogers que le rôle échoua, et Hawks se vengera en harcelant l’actrice qui n’avait elle rien demander à personne. Bonjour l’ambiance sur le plateau ! Heureusement, elle est radicalement différente de celle du film. Réalisateur emblématique de la screwball comedy, laquelle mêle généralement comédie sentimentale et farce, Hawks est parfaitement à l’aise avec son sujet et livre un film décalé, et amusant qui donne même une sacré pêche. Le film donne l’impression d »avoir été conçu dans une ambiance de cours de récrée tant tout du long les acteurs s’amusent et transmettent leurs belles énergies.
Une petite séquence précède le générique, dans laquelle on entend Howard Hawks hors-champs qui ordonne à Cary Grant de ne pas rentrer tout de suite sur le plateau ! Le ton est donné, et ce décalage va être érigé en principe pendant tout le film.
Cary Grant porte de grossière lunette qui sont sensé trahir sa relative vieillesse. Personne n’est dupe, mais l’allure que ça lui donne suffit à déjà faire sourire. Lorsqu’il boit la potion miracle, le personnage y voit soudain clair mais surtout retombe en enfance et se laisse aller à des gamineries qui sont en complet décalage avec la prestance et le sérieux qu’il dégage habituellement. Il redevient aussi un grand séducteur et celle qu’il va tourmenter, c’est cette secrétaire écervelée qui’il n’avait jamais vu auparavant et qui est jouée par Marilyn Monroe.
La jeune actrice n’est pas encore une star, son rôle est en retrait du couple Grant-Rogers, et personne ne l’imaginait réussir la carrière qu’elle allait mener. Et pourtant, les séquences avec son personnages sont parmi les moments les plus sympathiques du film, notamment par la jalousie et les bons quelle suscite de la part du personnage joué par Ginger Rogers.
La première véritable séquence entre Cary Grant et Marilyn Monroe est un petit bijoux d’humour décalé et subtil depuis rentré dans la légende. La secrétaire porte des bas indéchirables, que le docteur Fulton à lui même inventé. Dans la séquence, Marylin révèle tout à fait innocemment à un Cary Grant qui ne se pose pas plus de question une jambe parfaitement gaînée, pour lui montrer quelle point elle est satisfaite du produit. L’intensité érotique est au plus fort, mais noyée par la complète indifférence des deux personnages, soit une manière audacieuse de la part du cinéaste de faire tourner la tête des abominables censeurs du Code Hayes…
Marilyn n’est pas très présente dans le film mais chacune de ses apparitions révèle son incroyable sex-appeal, et c’est bien cette qualité là qui lui permettra de devenir bientôt une icône. L’année suivante, en 1953, Howard Hawks la redirigera dans un premier rôle cette fois, dans Les Hommes préfèrent les blondes ou elle fait plus que rivaliser avec la troublante Jane Russell et chante Diamond are a girls best friend. La même année, Marylin tourne dans Niagara d’Henry Hathaway et Comment épouser un millionaire de Jean Negulesco. Autan dire que sa carrière est belle et bien lancée…
Article publié
par Raphaëlle Pireyre
en ligne sur critikat.com
Chérie, je me sens rajeunir
Quinze après L’Impossible Monsieur Bébé, Howard Hawks entraîne à nouveau Cary Grant dans les aventures rocambolesques d’un scientifique. Cette fois, ce n’est pas du côté l’époque antédiluvienne, qu’il est tourné, mais vers la recherche de l’éternelle jeunesse, clé d’un bonheur conjugal sans faille.
C’est sur l’image de la façade d’un pavillon cossu que défilent les premiers noms du générique de Chérie, je me sens rajeunir (Monkey Business), lorsque la porte s’ouvre, laissant apparaître un homme distingué, portant frac et chapeau. Il avance tête baissée, marmottant quelque propos inintelligible, absorbé par ses pensées, comme coupé du monde – peut-être à cause de l’épaisseur des verres de ses lunettes. C’est alors qu’une voix grave se fait entendre, off : « Pas encore, Cary ». Pour Howard Hawks, l’homme que nous voyons n’est pas encore Barnaby Fulton, scientifique distrait marié à Edwyna (Ginger Rogers), mais toujours le célèbre comédien Cary Grant. Devant cette entrée en scène prématurée, le réalisateur se sent obligé d’intervenir lui-même, ne serait-ce que vocalement. Sommé de rebrousser chemin, l’acteur se ressaisit, retourne sagement derrière le décor, et le générique reprend son cours. Jusqu’au prochain faux départ. « Nooon », intervient à nouveau la voix. Le balbutiement d’une fiction qui démarre à contretemps tend à montrer qu’il existe un moment propice, où tous les éléments sont réunis, où tout le monde est prêt, et où l’acteur peut enfin faire disparaître ses traits de vedette sous le personnage qu’il incarne.
Il est assez étonnant de voir un film hollywoodien se désigner lui-même de la sorte, mettre en abyme son propre processus de fabrication. Mais peut-être cette minute de réflexivité est-elle destinée à nous rappeler que les deux hommes sont de vieilles connaissances qui ont déjà souvent fait équipe par le passé. Peut-être faut-il y voir le salut du metteur en scène à l’acteur avec lequel il a inventé le personnage de paléontologue rangé, pris dans une étourdissante aventure bien malgré lui, dans L’Impossible Monsieur Bébé. Avec cet échange direct, pour le moins inhabituel, entre le cinéaste et la star, c’est comme si Hawks affichait la couleur du défi lancé : quelles nouvelles avons-nous à donner du personnage comique de scientifique créé jadis ? Certes, le personnage n’est plus le Dr David Huxley, il n’est plus paléontologue, mais il a en revanche gardé son air ahuri et maladroit. En citant explicitement la fameuse scène où Cary Grant était horrifié de voir, au beau milieu d’un restaurant chic, l’arrière de la robe de Katharine Hepburn déchirée, Hawks assume pleinement la parenté entre les deux films, et fait de Chérie, je me sens rajeunir une sorte de reprise de L’Impossible Monsieur Bébé quinze ans après.
Le temps a passé. Et c’est justement ce qui pose problème à Barnaby Fulton, corps et âme dévoué à une recherche capitale : une potion miraculeuse, source de jouvence. Fruit de savants calculs, et surtout d’une aide inattendue, la formule est découverte. Rajeunir n’est enfin plus une utopie. Mais cette boisson dont les effets sont encore inconnus va être absorbée par les personnages à leur insu. Si le scénario se construit sur cette base de science fiction, Hawks n’a pas le projet de refaire un Dr Jekyll et Mr Hyde dans lequel les protagonistes subiraient de spectaculaires transformations. Les personnages vont rajeunir, mais en restant identiques. Ce qui intéresse le cinéaste, c’est de pousser le jeu d’acteur dans ses derniers retranchements. Comment Cary Grant, avec son corps, sa grande stature, son élégance, peut-il trouver les gestes, les attitudes, qui feront de lui un adolescent ou un enfant ? Conserver le même corps, mais en décalant les gestes et agissements, la façon de parler. Avec la précision qu’on lui connaît, Grant se plie brillamment à l’exercice, et finit même dans un contre-emploi de genre, puisqu’une bande d’enfants l’entraîne dans une séquence d’affrontement de cow-boys et d’Indiens. Cette tonalité de science-fiction que prend le scénario semble finalement relever d’une forme de défi lancé par le cinéaste à son acteur : être aussi drôle que par le passé. De Cary Grant à la joyeuse ribambelle d’enfants qu’il rencontre, du vieux Monsieur Oxley à la secrétaire jouée par la jeune Marilyn Monroe alors peu connue, de Ginger Rogers à un bébé qu’elle croit être son mari ayant absorbé une dose massive de potion, c’est une galerie de personnages totalement hétéroclites, à travers laquelle toute la pyramide des âges est représentée, qui joue à s’échanger les rôles.
« Regarder le chaos en s’amusant », tel était le principe comique de Howard Hawks. Or, qui doit le plus s’amuser de la farce, sinon celui qui est à l’origine de tout : le singe de laboratoire qui, fuguant de sa cage, a joué à l’apprenti sorcier, mélangé tous les produits chimiques, et créé la fameuse potion. C’est, encore une fois chez Hawks, comme dans plusieurs de ses films , la bête qui mène la danse, comme si le cinéaste voulait nous dire une bonne fois pour toutes que l’homme n’est qu’un animal comme les autres. Cette joyeuse pagaille sur fond de formule magique et de performance d’acteur vient mettre un peu d’aventure dans le quotidien d’un vieux couple qui s’ennuie et pose une fois encore la question qui passionne le cinéma classique hollywoodien : est-ce que le couple peut se bonifier avec le temps ? Et Hawks, qui coulait alors des jours heureux avec une toute nouvelle et toute jeune compagne, y répond avec un franc optimisme.
Chérie, je me sens rajeunir
Les critiques
New York Post
Marilyn Monroe joue et déambule d'une manière que l'on pourrait qualifier de suggestive. Ce qu'elle suggère est exactement ce que le film évoque, avec ou sans elixir de jouvance.
Programme Télé
Dimanche 16 novembre 2008 - 20h40 - Arte
Rediffusion Mercredi 19 novembre - 14h55
Cinéma Film - Chérie, je me sens rajeunir
Durée: 93 minutes
Réalisation: Howard Hawks
Année: 1952
Distribution et rôles : Cary Grant, Charles Coburn, Ginger Rogers, Henri Letondol, Hugh Marlowe, Marilyn Monroe ...
L'histoire : Grand savant distrait, le professeur Barnaby Fulton est très préoccupé par l'invention d'une formule pour rajeunir. Sa femme, Edwina, accepte avec tendresse ses éternels oublis et sa distraction. Dans le laboratoire de Barnaby, un singe renverse un cocktail de son invention dans la fontaine à eau. Or, le professeur avale un verre d'eau après avoir goûté sa formule. Miracle : il rajeunit ! La soudaine jeunesse de Barnaby cause quelques problèmes dans son couple...
>> Source: résumé sur arte.tv
Poses glamour de Marilyn Monroe en robe rouge de Cassini vers 1952,
photographies de Frank Powolny
Glamor poses of Marilyn Monroe in red dress in 1952,
dress she wore for the premiere of Monkey Business.
Photographs by Frank Powolny
/!/ Selon les sources, parfois le crédit du photographe
pour cette session est Gene Kornman
/!/ According to sources, sometimes the credit of the photographer
for this session is Gene Kornman
/! Attention !/ à ne pas confondre avec
la séance robe rouge de Frank Livia
/! Don't be confused with
the red dress session by Frank Livia
- Bonus sur le blog -
Plus d'informations sur la robe:
More information about the dress:
article Robe moulante rouge à fronce d'Oleg Cassini
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copyright text by GinieLand.
En mai 1952 Marilyn Monroe est opérée de l'appendicite à Los Angeles. Pendant sa convalescence, elle reçoit un reporter photographe dans sa chambre d'hôpital, où on la découvre en train de lire une carte de Joe Di Maggio, qu'elle fréquente depuis quelques mois. A côté de son lit, se trouve un bouquet de roses envoyées par Joe. Marilyn avait eu des douleurs à l'appendice en mars de la même année, mais étant alors en plein tournage de Monkey Business, l'opération fut reportée en mai.
> Photographies prises le 6 mai, jour de sa sortie
Marilyn a été opérée la semaine précédente