Star Book Juin/Juillet 2012
9/09/1954 Arrivée à New York
Le 8 septembre 1954, Marilyn Monroe s'envole à 21 heures de Los Angeles, d'où Joe DiMaggio est venu l'accompagner à l'aéroport pour l'embrasser et lui dire au revoir, pour se rendre à New York, où elle doit tourner des scènes extérieures du film The Seven Year Itch (Sept ans de réflexion). Joe ne l'accompagne pas. Elle porte un tailleur moulant avec un gros noeud, une tenue qu'elle a emprunté aux studios, qu'elle avait porté dans There's no business like show business (La joyeuse parade) dont le tournage venait à peine de se terminer.
Arrivée à l'aéroport de New York le lendemain, le 9 septembre à 8h15, le Idlewild Airport, Marilyn est assaillie par la foule de curieux et de journalistes: des reporters, des photographes et même les caméras sont présentes. Marilyn se prête au jeu et prend la pose longuement sur le tarmac; puis, escortée par la police, elle rentre dans le hall de l'aéroport, où elle est interviewée.
Parmi les photographes présents: Sam Schulman, Paul Schumach, Weegee, Sam Shaw.
>> L'arrivée à Idlewild Airport - sur le tarmac
>> Dans le salon de l'aéroport, poses glamour et interview
>> videos
L'arrivée à l'aéroport d'Idlewild, descente de l'avion
Marilyn fait sa star, accentuant ses célèbres mimiques
Marilyn se prépare pour l'interview
Un journaliste interviewe Marilyn
Elle prend ensuite une limousine qui l'amène au Saint Regis Hotel, dans Manhattan.
>> Au Saint Regis Hotel
Séance "Chambre d'Hôtel"
Hotel Room Sitting
- Milton H Greene -
> Photographies de Milton H Greene
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River of no return caps 4
La rivière sans retour
Captures
4ème partie des captures du film
La rivière sans retour
>> source captures sur forever-marilyn.com
Grazia 4/05/2012
Vanity Fair June 2012
Le magazine américain Vanity Fair de juin 2012 consacre sa couverture à Marilyn Monroe et un article sur Marilyn en pages intérieures intitulé "A splash of Marilyn". [lire le sommaire du magazine sur leur site].
Prix: 8,99 €
A Splash of Marilyn
Just before Marilyn Monroe’s shocking death, in 1962, photographer Lawrence Schiller hit the jackpot, capturing the world’s most famous blonde at her most seductive. Fifty years later, in an adaptation from his new book, Schiller reveals the complicated woman he came to know, along with exclusive outtakes of the full Monroe.
The Lost Marilyn Monroe Nudes in June's Vanity Fair
The Lost Marilyn Monroe Nudes: Outtakes from Her Last On-Set Shoot Revealed in June’s V.F.
Publié le 1/05/2012,
en ligne sur vanityfair.com
“Fox [Studios] should start paying as much attention to me as they are paying to Elizabeth Taylor,” Marilyn Monroe told Lawrence Schiller, hatching the idea that would turn out to be the break of the young photographer’s life: for him to photograph her nude. In an adaptation of Schiller’s memoir Marilyn & Me, the June issue of Vanity Fair reveals never-before-published pictures from that shoot, as well as details of Schiller’s conversations with the star.
In 1960, as part of an ongoing battle to get Fox to take her more seriously, and out of jealousy over Taylor’s success, Marilyn came up with an attention-grabbing plan: a poolside shoot in which she’d jump in the water with a bathing suit on—and come out without it. “Larry,” she said, “if I do come out of the pool with nothing on, I want your guarantee that when your pictures appear on the covers of magazines Elizabeth Taylor is not anywhere in the same issue.” Marilyn was making only $100,000 for what would be her last film, Something’s Got to Give, in 1962, while Taylor was receiving a million dollars for Cleopatra. She wanted to show Fox that she could get the same kind of coverage as the publicity bonanza generated by Taylor’s very public affair with her co-star, Richard Burton. When Hugh Hefner agreed to pay $25,000 for a nude shot of Marilyn—the most money Playboy had ever paid for a photograph—Schiller thanked her for creating such a big payday, joking, “See what tits ’n’ ass can do?” “That’s how I got my house and swimming pool,” Marilyn said, laughing. “There isn’t anybody that looks like me without clothes on.”
Just 23 years old at the time, Schiller, at the set on assignment for Look magazine, had no idea that he was getting to know the icon in some of her most vulnerable moments. In an adaptation of his memoir about their sessions together, Schiller recounts intimate and telling conversations that illuminate the private struggles that consumed the starlet in her final days.
“I could tell you all about rejection,” Marilyn said to Schiller. “Sometimes I feel my whole life has been one big rejection.” “But look at you now,” he said. “Exactly,” she replied. “Look at me now.” Confused, Schiller protested, “You’re a star! Your face is on magazine covers all over the world! Everyone knows Marilyn Monroe!” “Let me ask you, Larry Wolf [Schiller first introduced himself to Monroe as the Big Bad Wolf]—how many Academy Award nominations do I have?” “I don’t know,” he said. “I do,” she said. “None.”
Marilyn even confided her deepest worry. “I’ve always wanted a baby,” she said. “Having a child, that’s always been my biggest fear. I want a child and I fear a child. Whenever it came close, my body said no and I lost the baby.” She talked to Schiller about being afraid that she’d wind up like her mother, who had been in and out of mental institutions her whole life.
She reflected often on her assumed identity, and where Norma Jeane fit in. “I never wanted to be Marilyn—it just happened. Marilyn’s like a veil I wear over Norma Jeane,” she admitted to Schiller. During a photography session, she told him, “I always have a full-length mirror next to the camera when I’m doing publicity stills. That way, I know how I look.” Schiller asked, “So, do you pose for the photographer or for the mirror?” “The mirror,” she replied without hesitating. “I can always find Marilyn in the mirror.”
However, Schiller reveals, Marilyn’s attitude about her sex-symbol status fluctuated wildly. While she was at times boastful of her looks and what they procured for her, she was also by turns insecure and angry. “It’s still about nudity. Is that all I’m good for?” she demanded of Schiller. “I’d like to show that I can get publicity without using my ass or getting fired from a picture,” she continued. “I haven’t made up my mind yet.”
It was to be their last conversation: the very next morning, Marilyn was reported dead at 36. One of her final acts had been to return the nude photo to Schiller, which he found waiting for him at his house. She had written, “Send this to Playboy, they might like it.”
Related: Read “Marilyn and Her Monsters,” by Sam Kashner, from the November 2010 issue, which goes inside the troubled starlet’s diaries.
Plus: a handwriting expert analyzes Marilyn Monroe’s journal entries in a VF.com exclusive.
Charlotte Gainsbourg : Ses mots sur les femmes de sa vie
Charlotte Gainsbourg : Ses mots sur les femmes de sa vie, Jane Birkin et Bambou
publié le 1er mai 2012
en ligne sur purepeople.com
Le festival de Cannes l'attend sur son tapis pour Confession d'un enfant du siècle, Charlotte Gainsbourg se prépare aussi pour une tournée en France avec son album Stage Whisper. Une artiste aux multiples facettes qui compte bien se dépasser, encore une fois, dans le prochain film de Lars von Trier, The Nymphomaniac, un film qui va décrypter la vie sexuelle d'une femme... Audacieuse, Charlotte Gainsbourg véhicule également l'image d'une personne discrète. Pourtant, elle n'est jamais avare de déclarations franches et déroutantes. Pour le supplément Styles de L'Express, elle se penche son passé et parle des femmes qui ont marqué sa vie. Des confessions intimes et touchantes.
Nombreuses sont les femmes qui ont un poids important dans la vie de Charlotte Gainsbourg. Elle évoquera ses grands-mères, Marilyn Monroe en tant que chanteuse, l'actrice Gena Rowlands ou bien les modèles des peintre qu'elle affectionne. Bien évidemment, elle choisira de parler de sa mère, Jane Birkin : "Je l'imagine un peu comme un triptyque ! [rires] Il y a eu la période Serge Gainsbourg, la période Jacques Doillon et puis la période Jane 'seule'. Je la revois avec mes yeux d'enfant, à côté de mon père. Ils avaient vraiment une vie à eux, détachée de nous. [...] Avec Jacques Doillon, tout a changé : c'était la vraie vie de famille, le noyau. [...] Et notre petite soeur Lou [Doillon] est née. Paradoxalement, c'est au moment où ma mère a commencé à être présente que j'ai pris mon envol. Je suis devenue indépendante et assez sauvage. C'est aussi à cette époque - je devais avoir 14 ans - que j'ai pris conscience de la beauté de ma mère, de son talent, sa voix.... Ce qui n'a pas été évident à vivre, parce que j'ai commencé à être très complexée. Quand, un jour, je lui ai avoué, elle est tombée des nues. Malgré cela, les critères de beauté m'ont obsédée pendant longtemps. J'ai fini par réaliser que ce n'était pas du tout de la faute de ma mère. Peut-être, involontairement, celle de mon père..."
Dans cette même dynamique de confidences, la compagne d'Yvan Attal, mère de trois enfants, aborde sa relation avec sa belle-mère, Bambou, compagne de Serge Gainsbourg : "C'était plutôt une grande soeur : avec elle, j'ai fait les 400 cents coups ! [...] Et à nouveau, j'étais devant un autre canon de beauté - avec une sexualité débridée et sans censure... Mais elle n'a pas représenté que cela : elle s'est vraiment occupée de moi. Mon père dormait jusqu'à 14 heures et moi, à 10 ans, je me levais tôt. [...] Je considère Bambou comme une seconde maman. Et j'aime faire partie de toute cette famille de femmes."
Retrouvez l'intégralité de cet entretien dans le supplément Styles de L'Express du 2 mai 2012
Autour du film How to marry a millionaire
Comment épouser un millionnaire
Secrets de tournage ...
... et anecdotes
Le Cinémascope
La Twentieth Century Fox lance en 1953 une grande innovation technique depuis l'apparition de la couleur au cinéma: le Cinémascope, un nouveau format d'image panoramique. How to marry a millionaire (Comment épouser un millionnaire) est souvent présenté à tort comme le premier film en Cinémascope; alors qu'il soit sorti après The Robe (La Tunique), un péplum à sujet religieux avec Richard Burton et Jean Simmons. Pour Darryl Zanuck, le grand patron de la Fox, il s'agit alors d'un moyen de sauver les salles de cinéma face à la concurrence de la télévision, qui gagne les foyers américains. Pour convaincre les exploitants de s'équiper de nouveaux projecteurs, Zanuck affirme que tous les prochains films de la Fox seront tournés en "scope". Si ce format d'image convient parfaitement aux films à grand spectacle, il reste à prouver son utilité pour les autres films, comme les comédies et cette tâche échoue au réalisateur Jean Negulesco avec How to marry a millionnaire. Zanuck lui confie un scénario écrit par Nunnally Johnson, d'après une pièce de théâtre à succès de Broadway. Sur le plan de la mise en scène, les paysages majestueux sont remplacés par trois jeunes femmes, qui doivent être trois stars. Il s'agit néanmoins du premier film enregistré en son stéréo.
Trois actrices, trois rôles
La 20th Century Fox sort son brelan d'as: Betty Grable, Lauren Bacall et Marilyn Monroe, pour un film contant l'histoire de trois aventurières en chasse d'un mari riche. Le scénariste Nunnally Johnson précisa qu'il avait créé les personnages en les adaptant à la personnalité des trois actrices.
Au départ, Marilyn hésite à accepter en revendiquant le rôle de Loco, attribué à Betty Grable, car elle n'aimait pas son propre personnage Pola, une femme stupide affublée de lunettes. Son hésitation provient surtout des motivations de sa coach Natasha Lytess, qui cherche des rôles plus intellectuels pour Marilyn. Le réalisateur Jean Negulesco persuade Marilyn d'accepter, lui faisant valoir que c'était le meilleur rôle. Et il avait raison: la drôlerie engendrée par la myopie valut à Marilyn des critiques positives sur ses talents comiques. Pourtant Marilyn ne considérait pas son interprétation comme l'une des meilleures. Lorsqu'elle demanda au réalisateur de lui exposer les motivations de son personnage et l'interprétation du caractère, il lui répondit: "Marilyn, n'essaye pas de vendre ce sexe là. Tu es le sexe, l'institution du sexe. Et la seule motivation dont tu as besoin pour ce rôle est le fait que dans le film, tu es myope comme une taupe sans lunettes. Voilà tes motivations." Jean Negulesco expliqua que "ce qui la préoccupait, c'était la façon dont son rôle transmettait l'image du sexe, car c'était cela -croyait elle- qu'elle devait incarner."
Une coach détestée face à une actrice inquiète
Pendant le tournage, la coach personnelle de Marilyn, Natasha Lytess, parvient à se faire détester de l'équipe, comme à son habitude, en poussant son élève à réclamer sans cesse des prises supplémentaires. Exaspéré, le réalisateur Jean Negulesco perd patience et finit par renvoyer la coach, lui interdisant l'accès au plateau de tournage. Le lendemain, Marilyn décide donc de ne pas venir au studio, prétextant une bronchite. Charles Feldman, l'agent de Marilyn, annonce qu'elle ne peut pas tourner sans sa coach; Natasha Lytess est donc non seulement réintégrée mais obtient une augmentation de salaire. Malgré les frictions avec sa répétitrice, Jean Negulesco s'entend fort bien avec Marilyn: "A la fin du tournage, je l'adorais; parce que c'était une pure enfant , parce qu'elle avait donné ce je ne sais quoi que Dieu lui avait donné, et que nous sommes encore incapables de définir ou de comprendre. Or, c'est cela qui a fait d'elle une star. Jusqu'à la fin, jusqu'au montage, nous ne savions pas si elle avait joué bien ou mal. Mais alors, il s'est avéré qu'il y avait une personne sur cet écran qui était une grande actrice: elle."
Marilyn se déconcentrait souvent pendant une scène. "Le metteur en scène devait interrompre les prises trop longues, car elle ne tenait pas la durée", raconte le monteur Orven Schanzer. La présence de sa coach la rassurait car Marilyn apparaissait comme une femme inquiète et l'équipe la considérait comme une actrice difficile. "Marilyn dégageait un charme magique, et en dépit des problèmes qu'elle provoquait, je n'ai jamais entendu personne la dénigrer, raconte le monteur Orven Schanzer. Je pense que c'est parce que les relations de Marilyn avec les gens sur le plateau, du premier au dernier échelon, étaient simples et affectueuses."
Peu après le début du tournage, le scénariste Nunnally Johnson écrivit à un ami que "Monroe est un peu comme un zombie. On a l'impression de parler à quelqu'un qui est sous l'eau." Des années plus tard, il n'oubliera pas cette image de l'actrice ajoutant: "On n'arrive pas à se faire entendre d'elle. Elle me fait penser à un de ces animaux qu'on appelle les paresseux. Vous lui piquez le ventre avec une aiguille, il fait 'Aïe' huit jours après."
Pendant une scène où elle reçoit un coup de fil en prenant son petit-déjeuner, Jean Negulesco se souvient qu' "elle s'embrouillait complètement, répondant au téléphone avant qu'il se mette à sonner, portant la tasse de café à ses lèvres avant de l'avoir remplie."
Le réalisateur Jean Negulesco racontera d'ailleurs dans ses mémoires, que Marilyn avait une peur maladive de la caméra mais "une fois devant, une histoire d'amour extraordinaire se déroulait en secret entre elle et l'objectif. Une histoire d'amour dont personne autour d'elle n'avait conscience - réalisateur, caméraman, preneur de son. C'était un langage de regards, une intimité secrète. Il fallait attendre le montage du film pour que cette histoire d'amour nous soit révélée. L'objectif était le public."
Clins d'oeil
Le film multiplie les allusions à la carrière mais aussi à la vie privée des trois stars:
> Lors de la scène du défilé, Pola (Marilyn Monroe) présente un maillot de bain et un gilet sans manche sertis de diamants, dont la vendeuse rappelle qu'ils sont "les meilleurs amis d'une femme" ("Diamonds are the girl's best friends") en référence à la célèbre chanson de Les hommes préfèrent les blondes (Gentlemen prefer blondes).
> Dans la scène de l'avion, Pola (Marilyn) lit un roman intitulé "Murder by Strangulation" ("Meurtre par strangulation") qui renvoie à la mort de son personnage dans Niagara (1953, Henry Hathaway).
> Schatze (Lauren Bacall) affirme aimer les hommes mûrs, comme "ce vieil acteur dans L' Odyssée de l'African Queen" qui n'était autre qu' Humphrey Bogart, son mari à la ville. Lauren Bacall n'a par ailleurs eu aucun mal à se mettre dans la peau de la mannequin Schatze car avant de devenir actrice, Lauren travaillait en tant que mannequin, défilant dans des tenues devant des clientes potentielles.
> Dans la scène du chalet, Loco (Betty Grable) ne reconnaît pas un titre qui passe à la radio de son époux à la ville, le musicien Harry James.
De fausses rivalités
La presse à scandales se fait un délice de l'affiche du film, constituée de trois stars rivalisant de beauté, voulant à tout prix faire l'écho d'un crêpage de chignon entre les trois actrices. Cependant, les trois femmes s'entendent à merveilles.
> Même l'exigente Lauren Bacall fait preuve d'indulgence face aux caprices et retards de Marilyn. Dans son autobiographie Be Myself and Then Some, Lauren Bacall raconte comment se passait le travail sur le plateau avec Marilyn qui était terrifiée et pleine de doutes: "Elle était effrayée, anxieuse, ne se fiait qu'à Natasha Lytess, et était toujours en retard. Pendant nos scènes, elle regardait mon front au lieu de mes yeux; à la fin d'une prise, elle ne regardait que son coach qui se tenait à côté de Jean Negulesco, pour avoir son approbation... Il fallait souvent faire une quinzaine de prises, voir davantage, ce qui veut dire qu'il fallait être bonne dans chacune d'entre elles, car on ne savait jamais laquelle serait conservée. Ce n'était pas facile et souvent énervant ! Elle était pénible et agaçante! Et pourtant, je n'arrivais pas à ne pas aimer Marilyn. Il n'y avait pas une once de méchanceté en elle, aucune malice. Elle devait simplement se concentrer sur elle et sur les gens qui n'étaient là que pour elle. Il y avait en elle quelque chose de triste -une sorte d'appel- un manque de confiance dans les autres, un malaise. Elle ne faisait aucun effort pour être agréable et pourtant, elle l'était. ."
Lauren Bacall sentait une sorte de tristesse chez Marilyn, une difficulté à se lier avec les autres. Elle et Betty Grable s'efforcèrent de l'aider à leur faire confiance, même si Marilyn parlaient rarement avec elles en dehors du plateau. "Un jour, elle vint dans ma loge, se souvient Lauren. Elle me confia qu'elle aurait vraiment voulu être à San Francisco, à une fête avec Joe DiMaggio, et manger des spaghettis. Ils n'étaient pas encore mariés. Elle voulait que je lui parle de mes enfants, de mon foyer; elle me demanda si j'étais heureuse. A son air un peu triste, elle semblait beaucoup envier cet aspect de ma vie, et espérait que cela lui arriverait un jour."
> Mais les échotiers surveillent particulièrement les relations entre Marilyn et Betty Grable. Cette dernière avait en effet vu le rôle des Hommes préfèrent les blondes lui échapper au profit de Marilyn (> lire l' anecdote), qui revenait ainsi moins chère à la production lui attribuant un cachet bien inférieur à ce qu'aurait pu toucher Miss Grable. Et même malgré les efforts des studios pour "vendre" à la presse une guerre entre Marilyn et Betty Grable, les deux actrices s'entendirent fort bien et Betty se montra gentille avec Marilyn. Betty avait été l'idole de la nation pendant près de dix ans et passait gentiment le flambeau, déclarant à Marilyn: "Ma chérie, j'ai eu mon temps. A toi maintenant. C'est ton tour." A la fin du tournage, Betty Grable rompt brutalement avec trois ans d'avance son contrat de cinq ans avec la Fox, déclarant à Darryl F. Zanuck qu'elle ne tournerait plus de films pour la Fox. Le 3 juin 1953, le studio annonce officiellement la rupture de contrat. Son bungalow est alors attribué à Marilyn, qui refusera de s'y rendre. A la sortie du film, le nom de Betty Grable disparaît même de la tête d'affiche à titre de représailles.
La scène marquante du film
La séquence la plus réjouissante du film est celle de la "powder room", expression qui renvoie à la salle de poudrière, où les dames se refont une beauté. Les pitreries de Marilyn, dans le rôle de la myope Pola, rendent cette séquence délicieusement inoubliable, où l'actrice révèle un véritable talent comique qu'elle doit sans doute aux cours qu'elle suivait au printemps de 1953, avec Lotte Goslar, une célèbre mime allemande qui incitait ses élèves à exploiter toutes leurs potentialités d'expressions corporelles. Une méthode de travail pourtant opposée à celles très cérébrales de Natasha Lytess, mais qui ont aidé Marilyn à se livrer à une prestation à la limite du burlesque. Dès son entrée au restaurant luxueux où elle retrouve ses copines, elle exécute un hilarant numéro digne de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton, en suivant un serveur qu'elle prend pour son cavalier, en heurtant le maître d'hôtel et se cognant le nez contre le mur, juste après s'être admirée dans un miroir où son image est démultipliée. Le contraste entre cette image d'une déesse de l'amour et d'une jeune femme naïve à souhait, montre assurément à Marilyn qu'elle avait beaucoup d'humour pour tourner ainsi en dérision son statut d'idole de l'écran.
Le fameux plan où l'on découvre une Marilyn démultipliée par ses reflets dans les grands miroirs a sans doute été inspiré d'une part, par Jean Harlow, que Marilyn admirait beaucoup, mais aussi et surtout un clin d'oeil à "La Dame de Shangai" -1947- avec une Rita Hayworth aux cheveux courts et blond platine, face à de grands miroirs qui la reflètent:
La musique
La scène d'ouverture du film, où l'on voit et entend un orchestre jouer, est une musique composée par Alfred Newman qui provient du film Street Scene (Scène de la rue) en 1931. Le morceau a aussi été utilisé dans le film I Wake Up Screaming (Qui a tué Vicky Lynn?) en 1941, avec déjà Betty Grable et produit par la Fox; mais aussi dans le film Gentleman's Agreement (Le mur invisible) en 1947.
Le succès du film et la starification de Marilyn
Ce n'est qu'au soir de la première, le 4 novembre 1953 , que Marilyn Monroe put prendre la mesure de la qualité de son interprétation. Le styliste William Travilla, le maquilleur Alan Snyder et la coiffeuse Gladys Rasmussen avaient mis plus de 6 heures à la préparer pour son entrée en scène. Elle avait emprunté au vestiaire de la Fox une robe, du couturier Travilla, en crêpe de Chine couleur chair couverte de paillettes que l'on avait cousue sur elle, de longs gants blancs et une étole en renard blanc. Au cocktail précédant la première, Marilyn, tendue, avait bu plusieurs bourbon soda et était visiblement éméchée quand elle traversa la foule hurlante pour entrer dans le Fox Wilshire Theatre. On entendit Nunnally Johnson dire: "Les femmes portant des robes moulantes ne devraient jamais boire de trop". Mais pour Marilyn, la soirée fut un triomphe, "la plus belle nuit de ma vie" dira-t-elle. Le Hollywood Reporter écrivit: "Nous n'avons rien vu de tel depuis Gloria Swanson au faîte de sa gloire." Jean Negulesco approuva. Il déclara qu'elle avait "prouvé à tout le monde et à elle-même qu'elle pouvait affronter toutes les concurrences."
Quand à Nunnally Johnson, producteur et scénariste du film, il déclara que "la première fois que tout le monde aima sincèrement Marilyn, pour elle-même, dans un film, ce fut dans How to Marry a Millionaire. Elle-même fournissait une explication très perspicace de ce fait. Elle dit que de tous les films qu'elle avait tourné, c'était le seul où elle avait une certaine pudeur -pudeur non pas physique, mais par rapport à elle-même."
Au bout de quelques mois, le film avait fait une recette brute 5 fois supérieure à son budget faramineux de 2,5 millions de dollars. La longue robe d'intérieur en laine crème utilisée pour les affiches publicitaires fut vendue aux enchères en juin 1997 pour 57 000 dollars, un record pour un costume de cinéma.
Remake
Entre 1957 et 1959, la télévision américaine diffusa une série sitcom How to marry a millionaire, avec les actrices Barbara Eden (dans le rôle de Loco Jones), Merry Anders (dans le rôle de Michelle "Mike" Page) et Lori Nelson (dans le rôle de Greta Lindquist); puis l'actrice Lisa Gaye (dans le rôle de Gwen Kirby) qui remplaca Lori Nelson.
>> photos de la série How to marry a millionaire
>> un épisode (partie 1) de la série How to marry a millionaire
Plus récement, Nicole Kidman a acheté les droits du film How to Marry a Millionaire (Comment épouser un millionnaire) afin de le produire et probablement s'y attribuer un rôle.
> sources:
Livre Marilyn Monroe, d'Adam Victor
Livre Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers
Livre Les Trésors de Marilyn Monroe
Revue : Les légendes d'Hollywood, Comment épouser un millionnaire.
Article et photos sur thesymmetricswan
Les anecdotes sur allocine
La fiche du film et des anecdotes sur imdb
Le film sur wikipedia