5/08/1962 de Brentwood à la Morgue et Autopsie
Journée du dimanche 5 août 1962, au lendemain du décès de Marilyn Monroe.
Day of Sunday, August, 5, 1962, the day after the death of Marilyn Monroe.
> à 4h25: Le Dr Hyman Engelberg (docteur généraliste de Marilyn) téléphone à la police (the West Los Angeles Police Station) pour dire que "Marilyn Monroe est morte. Elle s'est suicidée. Je suis chez elle."
at 4.25 am: Dr. Hyman Engelberg (Marilyn's doctor) calls the police (the West Los Angeles Police Station) to say "Marilyn Monroe died. She committed suicide. I'm at her home."
> à 4h30: les employés de l'agence de publicité d'Arthur Jacobs sont prévenus de la mort de Marilyn et décident de se retrouver à sa maison au Fifth Helena Drive. Michael Selsman se souvient: "C'était la panique, bien sûr. Les événements étaient déjà hors de contrôle, et là, elle était morte, la presse n'était pas contrainte de cacher ce qu'ils savaient, sauf, bien sûr, pour les choses sur Kennedy, qui sont apparues plus tard. Je repoussais les médias en disant que nous ne savions pas quelle était la cause de la mort, parce que nous ne le savions pas."
at 4.30 am: the employees of the advertising agency of Arthur Jacobs are notified of the death of Marilyn and decided to go to her home at Fifith Helena Drive. Michael Selsman remembers: "It was panic of course. Events were already out of control, and now she was dead the press didn't fell constrained to hide what they knew -except, of course, for the Kennedy stuff, which came later. I fended off the media by saying we didn't know what the cause of death was, because we didn't."
> à 4h40: Le sergent Jack Clemmons est le premier policier à arriver au domicile de Marilyn; il découvre Eunice Murray (la gouvernante) en train de faire le ménage, nettoyant la maison et mettant une lessive dans la machine à laver, avec d'autres linges propres pliés à côté, et les Dr Greenson et Engelberg dans la chambre avec le corps de Marilyn gisant dans son lit à plat ventre sous les draps: "Son corps avait été bougé. Marilyn était allongée sur le ventre dans ce que j'appelle la 'position du soldat'. Son visage était appuyé contre un oreiller, ses bras étaient sur les côtés, le bras droit légèrement plié, et ses jambes étaient parfaitement alignées, comme si elle prenait la pose pour des photos. J'avais l'impression d'arriver sur une scène de crime. J'étais déjà intervenu sur des scènes de suicides par barbituriques, et avant de mourir, les victimes font des convulsions, vomissent et leurs corps sont en distorsions. (...) Les boîtes de pillules posés sur la tablette avaient été clairement disposées en bon ordre et le corps délibérément repositionné. Tout semblait trop rangé."
at 4.40 am: Sergeant Jack Clemmons was the first police officer to arrive at the Marilyn' home, he discovers Eunice Murray (the housekeeper) doing housework, cleaning the house and putting a laundry in the washing machine, with other clean cloths folded side, and Dr. Greenson and Engelberg in the bedroom with Marilyn's body lying in bed face down under the sheets, "Her body seemed to have been moved. Marilyn was lying face down in what I call the soldier's position. Her face was in a pillow, her arms were by her side, her right arm was slightly bent, and her legs were stretched out perfectly straight, as if she were posing for pictures. It was the most obviously staged death scene I have ever seen. I had already seen scenes of suicides by barbiturates, and before dying, victims suffer convulsions and vomiting in a somewhat contorted position.. (...) The pill bottles on her bedside table had been arranged in neat order and the body deliberately positioned. It all looked too tidy".
> Chambre de Marilyn
photographies de Dan Tompkins >>
> Les boîtes de pillules sur la table de nuit
- photographies de Barry Feinstein >>
> Le fil du téléphone passant sour la porte de la chambre
Arrivée de l'inspecteur Robert E. Byron, qui recueille les déclarations du Dr Greenson, du Dr Engelberg et de Eunice Murray. Il consigne dans son rapport officiel: "L'opinion de l'officier de police est que Mrs Murray était aussi vague et évasive que possible dans ses réponses aux questions concernant les activités de Miss Monroe avant sa mort."
Arrival of Inspector Robert E. Byron, whoh collects reports of Dr. Greenson, Dr. Engelberg and Eunice Murray. He writes in his official report: "The opinion of the police officer is that Mrs. Murray was vague and evasive as possible in her answers to questions about the activities of Miss Monroe before her death."
> Vers 5 h, le journaliste Joe Ramirez (qui travaillait pour la petite agence "City News") reçoit un appel lui annoncant le décès de Marilyn; mais l'information arrive trop tard pour paraître dans les journaux du jour.
> William "Bill" Woodfield (photographe) et Joe Hyams (correspondant au "New York Herald Tribune") se rendent ensemble chez Marilyn sitôt qu'ils apprennent la nouvelle.
Tout comme James Bacon (chroniqueur d'"Associated Press") qui racontera: "Je recourus à une vieille ruse; je me suis présenté devant un flic en prétendant que le bureau du coroner m'avait dépêché sur place. Je suis entré dans la maison mais ne suis pas resté longtemps, juste le temps pour la voir gisant sur son lit. Je remarquai que ses ongles étaient négligés."
Around 5 am, the journalist Joe Ramirez (who worked for the small agency "City News") receives a call announcing the death of Marilyn, but the information comes too late to appear in daily newspapers.
> William "Bill" Woodfield (photographer) and Joe Hyams (corresponding to the "New York Herald Tribune") go together at Marilyns soon as they hear the news.
Just as James Bacon (columnist of "Associated Press") that will tells: "I resorted to an old trick, I introduced myself to a cop claiming that the coroner's office had sent me there. I went into the home but did not stay long, just long enough to see lying her on bed. I noticed that his nails were overlooked."
Au Fifth Helena Drive, chez Marilyn, une foule de personnes se constitue peu à peu, s'agglutinant aux abords de la maison: des journalistes reporters de la télévision, de la radio, de la presse, des paparazzis, des camions et voitures obstruent la rue.
De nombreuses photographies sont prises autour de la maison: devant le patio, la chambre à travers la fenêtre, mais aussi le jardin, où l'on y voit deux animaux en peluche dans l'herbe devant la piscine; Marilyn avait reçu la veille (le 4 août), par colis, un tigre en peluche, dont on ne connait pas le destinataire.
At Fifth Helena Drive, at Marilyn's home, a crowd of people is gradually agglutinating near the house: journalists, reporters from television, radio, press, paparazzi, trucks and cars clog the street.
Many photographs are taken around the house: front patio, the bedroom through the window, but also the garden, where we see two stuffed animals in the grass in front of the pool; Marilyn had received the day before (August 4) per package, a stuffed tiger, which we don't know the recipient.
> Devant le portail de la maison de Marilyn
> Devant la maison
- photographies de Lawrence Schiller >>
> Dans le jardin, la piscine
- photographie de Dan Tompkins >>
- photographie de Barry Feinstein >>
> La fenêtre de la chambre de Marilyn
dont le carreau a été cassé par le Dr. Engelberg
- photographies de Gene Anthony >>
> Vers 5h10: Jack Clemmons est remplacé par un officier de police d'un grade supérieur (le chef de la police William Parker) pour mener l'enquête et ainsi, soumettre au silence Clemmons qui avait relevé plusieurs faits incohérents (Murray lui avait informé qu'elle avait découvert le corps à minuit, alors qu'elle affirmera par la suite avoir découvert le corps à 3h; d'après Clemmons, le décès devait remontait à environ 8 heures). Clemmons va ensuite appeler son collègue Jim Dougherty, le premier mari de Marilyn, pour l'informer du décès de celle-ci.
Around 5.10 am: Jack Clemmons is replaced by a police officer of higher rank (the Chief policer William Parker) to investigate and thus submit to silence Clemmons who had identified several inconsistent facts (Murray had informed him she had discovered the body at midnight, while she will affirm after to have discovered the body at 3 am; for Clemmons, the death had occurred some 8 hours before). Clemmons will then call his colleague Jim Dougherty, the first husband of Marilyn, informing him of the Marilyn's death.
Arrivée de l'officier Don Marshall qui fouille la maison à la recherche d'un message attestant le suicide. Il interroge les plus proches voisins de Marilyn, Mr et Mrs Abe Landeau, qui déclarèrent n'avoir rien entendu de suspect pendant la nuit.
Arrival of the officer Don Marshall who search in the house a message stating suicide. He asks the nearest neighbors of Marilyn, Mr. and Mrs. Abe Landeau, who declared to have heard nothing suspicious during the night.
> L'envoyé du coroner, Guy Hockett constate que le décès "remonte à plusieurs heures. Elle était raide et il fallut près de 5 minutes pour la redresser. (...) Elle gisait, assez droite, dans une position semi-foetale. Ses cheveux, desséchés, étaient en très mauvais état à cause de tous ces traitements. Elle n'était pas très belle à voir, au point qu'on avait du mal à croire que c'était bien elle. On aurait dit une pauvre femme ordinaire qui venait de mourir. Pas de maquillage, les cheveux négligés sans mise en plis, un corps fatigué. Nous eûmes tous la même impression, à des degrés divers."
The representative of the coroner Guy Hocknett notes that the death "goes back several hours. She was stiff and it tooks about 5 minutes to recover her. (...) She lays quite right in a semi-fetal position. Her hair, dried, were in very poor condition because of all these treatments. She was not very nice to see, to the point that it was hard to believe it was really her. She seemed as a poor ordinary woman who had just died. No makeup, hair styling neglected, a tired body. We had all the same impression, to varying degrees."
> Vers 5h30: Patricia Newcomb arrive à la maison de Marilyn (elle racontera avoir été prévenue par téléphone à 4 h par Milton Rudin, l'avocat de Marilyn), provoquant une scène, en hurlant aux photographes: "Allez-y, mitraillez, vautours ! ... Espèces de buveurs de sang ! Vampires ! Ne pouvez-vous même pas la laisser mourir en paix ?"; Eunice Murray raconte que lorsque Pat Newcomb est arrivée, "il y avait tant de gens que personne ne l'a remarquée." Pat Newcomb se souvient que "il y avait plus de cinq personnes dans la maison" quand elle y est entrée; elle dit aussi ne pas avoir vu le corps de Marilyn. Elle restera quasiment tout le temps au téléphone, traitant des appels téléphoniques des médias du monde entier; elle racontera: "J'ai parlé à plus de 600 journalistes ce dimanche là. C'était mon travail de faire ce que je pouvais pour Marilyn."
Pat Newcomb était "hystérique" comme le dira Eunice Murray: "Même après que la police décida de fermer la maison, elle refusait toujours de partir. Il a fallu qu'on la fasse sortir."
Around 5.30 am: Patricia Newcomb arrives at Marilyn's home (she will tell to have been prevented by phone at 4 am by Milton Rudin, the Marilyn's lawyer), screaming to photographers: "Go ahead, shoot pictures, vultures ! ... Bloodthirsty Vampires ! Can't you even let her die in peace ?" Eunice Murray says that when Pat Newcomb arrived, "there were so many people that nobody noticed her." Pat Newcomb remembers that "there was more than five people in the house" when she comes in, she also says to don't have seen the Marilyn's body. She will stays almost the time on the phone, dealing with telephone calls from media around the world; she will tell later: "I spoke to over 600 journalists that Sunday. It was my job to do what I could for Marilyn."
Pat Newcomb was "hysterical" as Eunice Murray will tell: "Even after the police decided to close the house, she still refused to go. We had to make exit her. "
> Quand Allan Whitey Snyder, le maquilleur de Marilyn qui, dès qu'il apprend la triste nouvelle, se précipite chez Marilyn, il se fait renvoyer par un policier qui lui refuse l'accès à la maison. Il racontera "qu'il fallait que je voie de mes yeux ce qui était vraiment arrivé." Quand il remonte dans sa voiture et entend à la radio que "Marilyn est morte d'une overdose de barbituriques qu'elle s'est administrée", Snyder ne parvient pas à croire au suicide.
When Allan Whitey Snyder, Marilyn's makeup artist, who, when he learns the sad news, rushed to Marilyn's home, he gets fired by a policeman who refuses him the access to the house. He will tell "that I had set my eyes what really happened." When he goes back to his car and heard on the radio that "Marilyn died of an overdose of barbiturates that she administered herself" Snyder can not believe in suicide.
> Joe DiMaggio, qui est à San Francisco, apprend la nouvelle très tôt le matin. Il se rend immédiatement à Los Angeles, contacte son fils Joe Jr. qui se trouve au camp Pendleton, et se réfugie avec deux de ses amis dans la suite 1035 du Miramar Hotel. Il refuse de faire la moindre déclaration à la presse et reste enfermé dans sa chambre d'hôtel. Son ami Harry Hall racontera que Joe pleurait sans consulter les nombreux télégrammes reçus: "Il considérait Bobby Kennedy comme responsable de sa mort."
Personne ne réclame le corps de Marilyn et le coroner ne peut délivrer le corps qu'avec l'autorisation d'un membre de la famille: sa mère en est incapable, et sa demie-soeur Berniece, contactée par télégramme, donne sa permission à Joe DiMaggio de s'occuper des funérailles.
Joe DiMaggio, who is in San Francisco, heards the news early in the morning. He immediately goes to Los Angeles, contacts his son Joe Jr. who is at Camp Pendleton, and stays with two of his friends in the suite 1035 of the Miramar Hotel. He refuses to make any statement to the press and remains locked in his hotel room. His friend Harry Hall tells that Joe was crying without consulting the many telegrams he received: "He considered Bobby Kennedy as responsible for her death."
Nobody claims the body of Marilyn and the coroner may not issue a body with the authority of a member of the family: her mother is unable to act, and her half-sister Berniece, contacted by telegram, gives permission to Joe DiMaggio to arrange the funeral.
> Peter Lawford est chez lui à L.A. Il est en état de choc, hagard, en larmes, terrassé, répétant sans cesse qu'il était la dernière personne à avoir parlé à Marilyn (au téléphone). Sa mère, Lady May, surnommée "Lady L." le contacte par téléphone quand elle apprend la nouvelle, et elle reproche à son fils de ne pas être allé chez Marilyn, quand cette dernière appela Peter. Puis quand Rupert Allan téléphone à Lawford, il a au bout du fil un homme hors de lui, furieux, aux propos incompréhensibles, entrecoupés de sanglots.
Peter Lawford is at his home L.A. He is in shock, distraught, in tears, overwhelmed, constantly repeating that he was the last person to have spoken to Marilyn (on the phone). His mother, Lady May, named "Lady L." calls him when she heards the news, and she blames her son to don't have gone to Marilyn's home, when she called Peter. Then, when Rupert Allan phone Lawford, he has on the phone a man out of him, furious, with incomprehensible words, interspersed with sobs.
> Dans la propriété des Kennedy sur la côte Est où la famille est réunie autour de la piscine, la nouvelle de la mort de Marilyn passe à la radio: ce fut le silence total. Pat Kennedy Lawford s'effondre en larmes.
In the property of the Kennedys on the East Coast where the family gathered around the pool, the news of the death of Marilyn is broadcoast on the radio: it was a full silence. Pat Kennedy Lawford collapses in tears.
> A peine à 6 km de chez Marilyn, Jayne Mansfield apprend la nouvelle chez elle dans sa maison du Pink Palace; elle devient hystérique et pleure beaucoup, serrant son assistant Ray Strait: "Je suis peut être la prochaine sur la liste." (Jayne était aussi la maîtresse des frères Kennedy).
At Just 6 km from Marilyn's home, Jayne Mansfield heards the news at her Pink Palace home; she becomes hysterical and crying a lot, shaking his assistant Ray Strait: "I may be next on the list." (Jayne was also the mistress of the Kennedy brothers).
> à 7h30: Les hommes du coroner, accompagnés de Guy Hockett (propriétaire du Westwood Memorial Park Cemetery), emportent le corps de Marilyn, dissimulé sous une couverture bleue ordinaire, sur un chariot, et le chargent à bord d'un vieux break, qu'ils conduisent au dépôt mortuaire de Westwood Village, où sa dépouille reste quelques heures dans un réduit encombré de brosses et de bocaux où le photographe Bud Gray du "Herald Examiner" fait un cliché de sa dépouille enveloppée.
At 7.30 am: Coroner's men, accompanied by Guy Hockett (owner of Westwood Memorial Park Cemetery) outweigh Marilyn's body, hidden under an ordinary blue blanket on a cart, and charge her on an old break that they drive to the mortuary Westwood Village, where she remains few hours in a small room crowded by brushes and jars.
> Départ du corps de Marilyn de sa maison
> Arrivée du corps de Marilyn à Westwood Village
- photographies de Lawrence Schiller >>
> Au cimetière de Westwood, tombe de Grace Goddard
> Marilyn est ensuite transportée dans la case 33 de la County Morgue, au palais de justice de Los Angeles. Son numéro de dossier du coroner est le 81128.
Un photographe parvient à s'introduire dans la morgue: Leigh Wiener, qui enverra ses photographies au magazine Life, parvient à prendre de nombreux clichés en échange de bouteilles de whisky offertes aux employés: un employé ouvre la porte en acier inoxydable et tire l'étagère coulissante où repose la dépouille de Marilyn. Wiener la mitraille, couverte et découverte (il aurait pris 6 clichés de Marilyn morte).
Marilyn is then transported in box 33 of the County Morgue of Los Angeles. Her coroner file number is 81128.
Two photographers manage to get into the mortuary: Bud Gray of "Herald Examiner" takes a snapshot of his body wrapped; and Leigh Wiener, who will send his photographs to "Life" magazine, manages to take many pictures in exchange for whiskey bottles offered to employees: an employee opens the stainless steel door and pulls the sliding shelf where the body of Marilyn remains. Wiener shoots pictures of Marilyn with covered and uncovered (he would take 6 shots of Marilyn dead).
> Départ du corps de Marilyn de Westwood Village
> County Morgue de L.A., le casier 33
- photographies de Leigh Wiener >>
> à 10h30: Début de l'autopsie, dans une salle sans fenêtres des sous-sols du palais de justice de L.A., sur la table 1, équipée d'un système d'arrivée d'eau et d'évacuation, et d'une balance. Le médecin légiste est Thomas Noguchi, assisté de Eddy Day, en présence de John Miner, observateur du District Attorney.
At 10.30 am: Beginning of the autopsy, in a windowless room of the County Morgue of L.A., on the table 1, equipped with a water inlet and exhausted system, and a balance. The medical examiner is Thomas Noguchi, assisted by Eddy Day, in the presence of John Miner, observer of District Attorney.
(> Lire le rapport d'autopsie < read the autopsy report)
> Avant l'autopsie: Photo post-mortem 1
(Avertissement: image choquante de Marilyn morte)
La photographie post-mortem du dossier de police montre Marilyn avec un visage flasque, enflé, les cheveux plats et raides mais précisons que les muscles de son visage ont été sectionnés pendant l'ablation du cerveau et qu'après l'autopsie, sa dépouille a été lavée à grandes eaux.
The post-mortem photograph of the police report shows Marilyn with a flange face, swollen, flat and straight hair but let's specify that the muscles of her face were severed during removal of the brain and after the autopsy, her body was washed with plenty of water.
> Après l'autopsie: Photo post-mortem 2
(Avertissement: image choquante de Marilyn morte)
> Retour du corps à Westwood Village après l'autopsie
- photographies de Bud Gray >>
- Guy Hockett conduit la voiture >>
> Vers 11h: premier rapport de police établi (complété ensuite le lendemain).
Around 11 am: the first police report is established (then completed the next day).
(> Lire le rapport de police < read the police report)
> à 11h, Ralph Greenson et Milton Rudin font monter Pat Newcomb dans la voiture d'Eunice Murray; les reporters se précipitent devant la voiture dans la petite impasse et un journaliste de NBC News demande à Pat comment elle se sent, ce à quoi, elle lui répond, en larmes: "Si votre meilleur ami venait de se tuer, qu'éprouveriez-vous ? que feriez-vous ?".
A ce moment là, la maison était remplie de monde: les policiers, Arthur Jacobs, trois gardes du service de sécurité de la Fox envoyés par Peter Levathes, le technicien du General Telephone (qui coupera les lignes le jour même), les journalistes James Bacon et James A. Hudson de United Press International, mais aussi quatre hommes en noir (dont certains pensent qu'il pourrait s'agir d'agents du FBI ou de la CIA).
At 11 am, Ralph Greenson and Milton Rudin drive up Pat Newcomb in Eunice Murray's car; reporters rushed to the car and an NBC News reporter asks to Pat how she feels, and she replied in tears: "If your best friend just came to kill, how would you feel ? What would you do ?".
At that time, the house was full of people: policemen, Arthur Jacobs, three guards of the security service of the Fox sent by Peter Levathes, the General Telephone technician (who cut the lines the same day), journalists as James Bacon and James A. Hudson of United Press International, but also four men in black (some people think it might be men from FBI or CIA).
> On emmène Maf, le chien de Marilyn
- photographie de Dan Tompkins >>
> Eunice Murray et son gendre Norman Jefferies
- photographies de Dan Tompkins
> Départ de Patricia Newcomb
- photographies de Dan Tompkins
- Pat avec Norman Jefferies
- Un journaliste interpelle Pat
> peu avant 12h00: Hazel Washington (femme de chambre de Marilyn) et son mari Rocky (policier de Los Angeles) arrivent à la maison pour récupérer des tables et chaises prêtées à Marilyn en février, car la maison serait ensuite fermée. Mrs Washington va remarquer un des hommes en noir brûler des documents dans la cheminée: des blocs-notes de Marilyn, des papiers de la Fox, des pages d'agenda, des bandes de magnétophones. Les serrures de classeur avait été forcées et les tiroirs vidés.
Avant de partir, Mrs Washington remarque que les gardes du studio de la Fox avaient investi toute la maison et de voir Frank Neill et trois autres attachés à la publicité de s'emparer de tous les documents relatifs à la Fox (notamment le nouveau contrat de négociation et de réintégration de Marilyn à la Fox avec la reprise du tournage de Something's got to give ont disparu).
Les hommes en noir ont même vérifié le contenu de la voiture de Hazel et Rocky avant leur départ.
Cependant, ces allégations affirmant que des papiers ont été détruits ont été formellement démenties par les officiers de police présents sur les lieux toute la journée. Néanmoins, il est indiscutable que des personnes sont parvenues à emporter des documents, tel que le confirme l'auteur Donald Spoto qui consultera des papiers acquis lors de la succession d'Inez Melson.
shortly before 12.00 am: Hazel Washington (Marilyn's maid) and husband Rocky (Los Angeles' policeman) arrive at Marilyn's home to retrieve tables and chairs lent to Marilyn in February, as the house would then be closed. Mrs. Washington notices one of the men in black burn papers in the fireplace: Marilyn's notebooks, Twentieth Century Fox 'papers, calendar pages, strips of tapes. The locks of workbooks had been forced and the drawers were emptied.
Before leaving, Mrs. Washington notes that guards from Fox Studios had invested the house and she sees Frank Neill and three others guy from publicity department to take all documents relating to the Fox (including the new contract with negotiation and reintegration of Marilyn to the Fox Studios with the resumption of filming 'Something's got to Give' which have disappeared ) .
Men in black have even checked the content of the car of Hazel and Rocky before they leave.
However, these allegations stating that the papers were destroyed, have been formally denied by the police officers who were present all the day. Nevertheless, it is indisputable that some people were able to take documents, as confirmed by the author Donald Spoto who will consult papers acquired in succession of Inez Melson.
> La police met la maison de Fifth Helena Drive sous scellés.
Police put the house of Fifth Helena Drive sealed.
> La police pose les scellés sur la porte
- photographie de Dan Tompkins >>
Des gens se réunissent devant le Grauman's Chinese Theatre de Los Angeles et déposent des fleurs devant la plaque où Marilyn Monroe avait laissé ses empreintes (le 26 juin 1953).
People meet in front of the Grauman's Chinese Theatre in Los Angeles and lay flowers in front of the foot and hans prints left by Marilyn Monroe (in June, 26, 1953).
- photographie de Gene Anthony >>
L'information de la mort de Marilyn Monroe défile sur les panneaux lumineux du New York Times sur Times Square à Manhattan, New York.
The news of the Marilyn Monroe's death scrolls on the light panels on the New York Times building in Times Square in Manhattan, New York City.
VIDEOS
> News USA
> Divers extraits
> Eunice Murray, Norman Jefferies, Pat Newcomb et Maf
> Original du certificat de décès
Les réactions des proches de Marilyn recueillies par les journalistes:
- James Dougherty: "Je suis atterré". Quand son collègue Jack Clemmons lui apprend la nouvelle, Dougherty se tourne vers sa femme et lui dit: "Fais une prière pour Norma Jeane. Elle est morte."
- Arthur Miller, à Paris avec sa nouvelle femme Inge Morath, refuse de s'exprimer publiquement, sans doute étant trop bouleversé. A l'un de ses proches, il aurait dit: "Il fallait bien que ça arrive. Je ne savais ni quand, ni comment, mais c'était inévitable."
- Isadore Miller (père d'Arthur): "Elle était comme ma propre fille. Elle était une fille gentille et bonne. Je suis tellement désolé, je n'étais pas là pour être avec elle. Elle a du se sentir vraiment seule et effrayée."
- Billy Wilder, interviewé à sa descente d'avion par des journalistes qui ne le tiennent pas au courant, ne dit que des banalités sur Marilyn. Il apprendra la nouvelle dans le taxi qui l'amenait à l'hôtel.
- Joshua Logan: "Marilyn était l'une des personnes les plus sous-estimées de la terre !"
- Paula Strasberg: "Marilyn était une actrice comme il n'en existe aucune autre."
- Milton et Amy Greene sont à Paris et apprennent la nouvelle par téléphone à leur hôtel. Ils sont bouleversés (avant leur départ, après un mauvais pressentiment, Amy avait incité Milton à contacter Marilyn, qui semblait heureuse et leur avait assurer que tout allait bien).
- Frank Sinatra se dit "profondément affligé (...) Elle va beaucoup me manquer." George Jacobs, son domestique, racontera que "Il demeura dans une sorte d'état de choc pendant des semaines après la mort de Marilyn, profondément angoissé."
- Kay Gable (veuve de Clark Gable) apprend la nouvelle au flash d'information à 7 heures: "Je suis allée à la messe, j'ai prié pour elle."
- La famille Greenson se dit "accablée de chagrin". Le Dr. Greenson rencontre DiMaggio et les deux hommes se serrent dans les bras, se consolant l'un et l'autre.
- Peter Lawford: "Pat et moi l'aimions profondément. C'est probablement l'un des êtres humains les plus merveilleux et les plus chaleureux que j'ai connus. Tout ce que je pourrais dire d'autre serait superflu."
- L'Osservatore Romano du Vatican: "Elle a été la victime d'une mentalité et d'un mode de vie dont on l'a forcée à être le symbole. Sa mort transcende les limites d'une tragédie personnelle pour atteindre un retentissement universel."
sources:
Marilyn Monroe, encyclopédie d'Adam Victor
Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers
Marilyn Monroe, biographie de Barbara Leaming
Marilyn Monroe, Private and Undisclosed, de Michelle Morgan
Marilyn, Histoire d'un assassinat, de Brown et Barham
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P comme Police
Rapport de police
Le rapport de police sur la mort de Marilyn Monroe a été établi le 5 août 1962 et liste les faits relatifs à la dernière journée et les dernières heures de vie de Marilyn Monroe.
Le sergent Jack Clemmons, le premier agent de police à arriver sur les lieux, fut immédiatement remplacé (environ 30 minutes après son arrivée) par un supérieur, le chef de la police William H. Parker. Jack Clemmons va, des années durant, soutenir la thèse du complot de l'assassinat car il avait relevé des anomalies: concernant Eunice Murray, elle était en train de faire le ménage; elle va aussi lui affirmer qu'elle avait découvert le corps de Marilyn à minuit, alors qu'elle dira ensuite aux autres enquêteurs avoir découvert le corps à 3h; d'après Clemmons, le décès devait remontait à environ 8 heures; il constate aussi que le corps n'est pas dans une position naturelle.
Certains pensent que William H.Parker fut désigné pour mener l'enquête afin de dissimuler certains éléments et ainsi, corroborer la thèse du suicide: il aurait confisqué les enregistrements des conversations téléphoniques de Marilyn effectuées la nuit précédent le drame (sans doute pour protéger Robert Kennedy), gardé secrète une déposition faite à la police par Robert Kennedy, mais il aurait aussi fait disparaître le dossier de l'enquête sur la mort de Marilyn.
Certains biographes ont aussi souligné la manière dont l'enquête de la police de Los Angeles sur le décès de Marilyn fut menée: le domicile de Marilyn ne fut pas isolé notamment des journalistes et d'autres personnes (des studios de la Fox, de l'entourage de Marilyn) ont ainsi pu aller et venir dans la maison le 5 août; peu d'investigations ont été menées et donc, peu de témoignages recueillis aussi bien de l'entourage proche de la star, que du voisinage.
Composition de l'équipe de police ayant participé à l'enquête:
William H. Parker: chef de la police
James Hamilton: officier de renseignements en charge du dossier
Thad Brown: inspecteur
R.E. Byron: procès verbal
Jack Clemmons: premier officier de police sur les lieux
Rapport de police sur la mort de Marilyn Monroe. (le 5/08/1962)
"Le décès a été prononcé le 05/08/1962 à 3h45.
Possible mort accidentelle s'étant produite entre le 04/08 et le 05/08/1962 à 3h35, à son domicile sis 12305 5th Helena Drive, Brentwood, Rptg.Dist.814.
Rapport n° 62-509-463.
Le 4 août 1962, Marilyn Monroe se retira dans sa chambre vers 20h; Mrs Eunice Murray, habitant 933 Ocean Avenue, Santa Monica, Californie, 395-7752, CR 61890, remarqua une lumière dans la chambre de Miss Monroe. Mrs Murray ne put réveiller Miss Monroe quand elle alla à sa porte, et lorsqu'elle essaya de nouveau d'ouvrir la porte à 3h30, après avoir remarqué que la lumière était toujours allumée, elle la trouva fermée à clé. Ensuite, Mrs Murray alla observer Miss Monroe de la fenêtre de sa chambre et la vit à plat ventre sur le lit; elle n'avait pas l'air normal. Mrs Murray appela alors le psychiatre de Miss Monroe, le Dr Ralph Greenson, 436 North Roxbury Drive, Beverly Hills, Californie, CR 14050. En entrant, après avoir brisé la fenêtre de sa chambre, il y trouva Miss Monroe, peut-être morte.
Il téléphona ensuite au Dr Hyman Engelberg, 9730 Wilshire Boulevard, Beverly Hills également, CR 54366, qui se déplaça et déclara que Miss Monroe était morte à 3h35.
Le Dr Greenson avait vu Miss Monroe le 4 août 1962 à 17h15, à la demande de cette dernière, qui n'arrivait pas à dormir. Cela faisait un an environ qu'il la traitait. Quand le Dr Greenson la trouva morte, elle était nue, à plat ventre, le combiné du téléphone dans une main. On appela la police, et quand elle arriva, elle trouva Miss Monroe dans la position décrite ci-dessus, à l'exception du téléphone, que le Dr Greenson avait enlevé. On trouva sur sa table de nuit 15 flacons de médicaments, dont certains sur ordonnance. Un flacon de gélules dosées à 0.0975 gr de Nembutal, prescription n° 20853 du Dr Engelberg. Quant à ce flacon en particulier, le Dr Engelberg déclara qu'il en avait prescrit un nouveau environ deux jours auparavant, et il précisa même que le pharmacien avait dû y mettre 50 capsules environ en le remplissant.
Description de la défunte : femme de race blanche, 36 ans, taille 1m63, poids 57,5 Kg, cheveux blonds, yeux bleus, de constitution moyenne à mince.
Profession : actrice.
Cause probable du décès : overdose de nembutal.
Corps découvert le 05/08/1962 à 3h25.
Emmené à la morgue du comté, et, de là, à la morgue de Westwood.
Procès verbal dressé par le brigadier R.E.Byron, 2730, W.L.A. Division de la police judiciaire.
Parent le plus proche : Gladys Baker (mère).
Bureau du coroner prévenu.
Le corps a été enlevé des locaux de la morgue de Westwood Village.
(05/08/1962 11h00, W.L.A. hf - J.R.Brukles 5829).
> Le rapport original du 5/08/1962
Complément d'enquête (le 6/08/1962)
"Après avoir réinterrogé le Dr Ralph Greenson (témoin n°1) et le Dr Hyman Engelberg (témoin n°2), tous deux s'accordent sur la chronologie des faits suivants.
Le 05/08/1962, à 3h30, le Dr Greenson reçut un appel téléphonique de Mrs Murray (personne ayant donné l'alerte), déclarant qu'elle ne pouvait pas pénétrer dans la chambre de Miss Monroe et que la lumière était allumée. Il lui dit de donner de grands coups à la porte, de regarder par la fenêtre et de le rappeler.
A 3h35, Mrs Murray le rappela et déclara que Miss Monroe était couchée sur son lit, le téléphone dans une main et qu'elle avait un air étrange. Le Dr Greenson, qui entre-temps s'était habillé, se mit en route pour le domicile de la défunte, à un kilomètre et demi de là environ. Il demanda aussi à Mrs Murray d'appeler le Dr Hyman Engelberg.
Le Dr Greenson arriva au domicile de la défunte vers 3h40. Il cassa la vitre de la fenêtre pour entrer et lui ôta le téléphone de la main.
La rigidité cadavérique s'était installée. A 3h50, le Dr Engelberg arriva et prononça la mort de Miss Monroe. Les deux médecins parlèrent un moment. Tous deux pensent qu'il était environ 4h00 lorsque le Dr Engelberg appela la police.
Après contrôle auprès de l'inspection générale des services et du bureau de West Los Angeles, l'appel a été passé à 4h25. Les appels passés avec le téléphone GR 61890 de Miss Monroe ont été examinés; il n'y a eut aucune communication longue distance pendant les heures de l'événement. Le numéro de téléphone 472-4830 est en cours de vérification.
R.E.Byron 2730, 06/08/1962."
> Le rapport original du 6/08/1962
Les comptes-rendus du 10 août 1962 établissent les interrogatoires de Milton Rudin, Eunice Murray, Joe DiMaggio et Joe DiMaggio Jr, pour évaluer l'heure des appels téléphoniques reçus chez Marilyn; cependant, Peter Lawford, ayant quitté Los Angeles, n'a pu être interrogé.
> Comptes-rendus du 10/08/1962
source:
Marilyn Monroe, encyclopédie d'Adam Victor
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6/08/1962 Organisation des funérailles
Le matin du lundi 6 août 1962, Berniece Miracle (la demie-soeur de Marilyn) arrive de Gainesville, au Texas, où elle vit, à l'aéroport de Los Angeles. C'est Inez Melson (la conseillère financière de Marilyn) qui vient la chercher à l'aéroport.
On Monday morning, August 6, 1962, Berniece Miracle (Marilyn's half-sister) arrives from Gainesville, Texas, where she lives, at Los Angeles. This is Inez Melson (Marilyn's financial advisor) who joins her at the L.A. airport.
> Berniece Miracle avec Inez Melson
Elles se rendent au cimetière de Westwood Village pour finaliser l'organisation des funérailles de Marilyn avec Joe DiMaggio.
They go to the Westwood Village Mortuary to make final arrangments for the funeral services with Joe DiMaggio.
> Berniece Miracle avec Inez Melson
Joe DiMaggio se rend au cimetière de Westwood Village Memorial Park pour organiser les funérailles de Marilyn Monroe (qui se tiendront le 8 août), en compagnie de Milton Rudin (l'avocat de Marilyn).
Joe DiMaggio goes to Westwood Village Memorial Park to make arrangments for the funeral of Marilyn Monroe (which will be held in August, 8) with Milton Rudin (the Marilyn's lawyer).
> Joe DiMaggio (photo de Lawrence Schiller)
> Joe DiMaggio et Milton Rudin
Inez Melson et son mari se rendent à la maison de Marilyn, au Fifth Helene Drive, pour trier les effets personnels de la star. Melson se souvient que la table de nuit était encore encombrée de divers flacons: "Nous en trouvions sans cesse: des somnifères, du nembutal et du seconal". Soucieuse de la réputation de Marilyn, Mrs Melson détruit alors les pillules, en les jetant dans les toilettes et en emportant le reste pour les mettre à la poubelle. Elle a par la suite beaucoup regretté son geste.
Inez Melson and her husband go to Marilyn's house at Fifth Helena Drive, to sort the belongings of the celebrity. Melson remembers that the night table was still cluttered with various bottles: "We found it constantly: sleeping pills, nembutal and seconal." Concerning about the reputation of Marilyn, Mrs. Melson then destroyed pills, throwing them in the toilet and taking the rest to put in the trash. She has later deeply regretted her actions.
Eunice Murray est interviewée par des journalistes: "Je n'ai jamais vu Marilyn Monroe pleurer" et elle ajoute: "Marilyn n'a jamais parlé de la mort".
Eunice Murray talks to press: "I never saw Marilyn Monroe cry." She also says "Marilyn never mentioned death."
En début d'après-midi, à 14 heures, le corps de Marilyn Monroe est transféré de la morgue au cimetière de Westwood, où auront lieu les funérailles.
At 2 pm, the body of Marilyn Monroe is wheeled from the Los Angeles County morgue and taken to Westwood Village Mortuary, Los Angeles, where funeral services will be held.
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7/08/1962 Préparation des funérailles
Le mardi 7 août 1962, la police de Los Angeles et celle de New York font l'inventaire des fourrures et des bijoux de Marilyn Monroe. Ils sont stockés temporairement aux postes de police pour être conservés en sécurité.
On Tuesday, August 7, 1962, Los Angeles Police and New York Police made an inventory of Marilyn Monroe's furs and jewelry . They are temporarily stored at police stations to be kept safe.
Au Grauman's Chinese Theatre de Los Angeles, des petites filles mettent leurs mains dans les empreintes laissées par Marilyn (le 26 juin 1953).
At Grauman's Chinese Theatre in Los Angeles, little girls put their hands in the handprints left by Marilyn (in June, 26, 1953).
Joe Jr., le fils de Joe DiMaggio, arrive à Santa Monica avec son costume pour assister le lendemain aux funérailles de Marilyn.
Joe Jr., the son of Joe DiMaggio, arrived in Santa Monica with his costume to attend the day after the funeral of Marilyn.
Dans la journée, Eunice Murray (la gouvernante de Marilyn), Inez Melson (la conseillère financière de Marilyn) et Berniece Miracle (demie-soeur de Marilyn) se retrouvent à la maison de Marilyn, au Fifth Helena Drive dans le quartier de Brentwood de Los Angeles, pour choisir la tenue que Marilyn portera pour ses funérailles. Quand Berniece demande où se trouvent les robes bleues de Marilyn, Eunice Murray lui explique que Marilyn ne portait plus de bleu depuis longtemps. Eunice choisit une robe vert pâle de Pucci suspendue dans la penderie, qui était la robe préférée de Marilyn.
In the afternoon, Eunice Murray (Marilyn's housekeeper), Inez Melson (financial advisor of Marilyn) and Berniece Miracle (half-sister of Marilyn) are meeting in Marilyn's house at Fifth Helena Drive at Brentwood, in Los Angeles to choose the outfit that will wear Marilyn for her funeral. When Berniece asks where are the Marilyn's blue dresses, Eunice Murray explains that Marilyn was not wearing color blue since a long time. Eunice chooses a Pucci pale green dress hanging in the closet, which was the favorite dress of Marilyn.
> Eunice Murray au 5 Helena Drive
-photographies de Gene Anthony-
> Eunice Murray accueille Berniece Miracle et Inez Melson
> Berniece Miracle ressort avec les affaires vérifiées par la police
> Berniece Miracle avec Inez Melson
Après qu'elles soient sorties de la maison, la police pose à nouveau les scellés sur la porte.
After they have gone out the house, the police once again raises the seals on the main door.
La robe verte de chez Pucci choisie pour l'inhumation de Marilyn était la robe qu'elle avait portée le 22 février 1962 à la conférence de presse au Hilton de Mexico:
The green dress from Pucci which has been chosen for the burial of Marilyn was the dress that she wore in February, 22, 1962 at the press conference at the Hilton in Mexico City:
Puis Berniece se rend au cimetière Westwood Village Mortuary, où elle s'entretient avec le révérend Floyd Darling.
Berniece then goes to the Westwood Village Mortuary Cemetery , where she speaks with the Rev. Floyd Darling.
Joe DiMaggio reste 4 à 5 heures seul dans la pièce avec le corps de Marilyn.
Joe DiMaggio stays 4 to 5 hours alone in the room with the body of Marilyn.
On prépare la chapelle du cimetière de Westwood où aura lieu la cérémonie des funérailles.
The chapel of the Westwood cimetery where the ceremony will be held is prepared.
L'emplacement où reposera Marilyn Monroe est décidé: elle sera inhumée dans la crypte au marbre rose du "corridor of Memories" n°24 du cimetière de Wetswood Village Memorial Park.
The place where Marilyn Monroe will be rested is decided: she will be intered in a pink marble crypt at Corridor of Memories, #24, at the Wetswood Village Memorial Park Cimetery.
Le cercueil dans lequel elle reposera a été fabriqué par la société de cercueil Belmont à Shadyside, dans l'Ohio. C'est un cercueil que l'on a appelé la "Cadillac des cercueils" - en argent antique de gros calibre, de fermeture hermétique, en bronze doublé à l'intérieur d'un tossi de satin de couleur champagne-soie.
The casket in which she will rest was manufactured by the Belmont casket company in Shadyside, Ohio. It's a casket known at that time as the "Cadillac of caskets" – a hermetically sealing antique-silver-finished 48-ounce (heavy gauge) solid bronze "masterpiece" casket lined with champagne-colored satin-silk.
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24/01/1955 Boston avec les DiMaggio
Le 24 janvier 1955, Marilyn Monroe et son ex-mari Joe DiMaggio dînent dans un restaurant de Boston avec le frère de Joe, Dominic DiMaggio et la femme de ce dernier, Emily. Quand les journalistes demandent au couple qu'ils se sont réconcilés, Marilyn leur répond: "Non, pas du tout. C'est juste une visite". Joe ne fait aucun commentaire. Le couple est invité par Dominic, à son domicile de Wellesly, dans le Massachusetts.
Photographies de Bob Nelson.
On January 24, 1955, Marilyn Monroe and ex-husband Joe DiMaggio dining in a restaurant in Boston, with the brother of Joe, Dominic DiMaggio and his wife Emily. When reporters ask to Marilyn if their meeting was a reconciliation, she answers: "No, it isn't. Just call it a visit". Joe refused to comment. The couple will be the guests of Dominic at his Wellesly, Massachusetts, home while visiting Massachusetts.
Le lendemain (ou le soir même), Joe raccompagne Marilyn à son hôtel de New York. C'est une journée brillante pour DiMaggio, il a été élu au 'Baseball Hall of Fame' par l'Association des auteurs de baseball .
The day after (or the same night) Marilyn Monroe gets out of Joe Dimaggio's car in front of a New York hotel. It is an auspicious day for DiMaggio; He was elected to the Baseball Hall of Fame by the Baseball Writers Association.
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Marilyn Monroe, baby sitter
Marilyn Monroe, baby sitter
published on 09/27/2013
By Dale Corvino
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Our family photos feature the tragic Hollywood legend. But until recently, I never understood the reason why.
“Marilyn Monroe was my mother’s baby sitter,” I used to tell the neighborhood kids, whenever our rambunctious play took us inside the house. The girls went open-mouthed with wonder and admiration. The boys were skeptical, even scornful: “Movie stars don’t baby-sit!”
But then I’d point to the photo-booth image hanging in the vestibule of my childhood home. The picture was displayed in a prominent spot, where religious icons hang in Catholic homes. As little kids, we’d crane way up to see it, or scale the adjacent staircase and stretch our necks awkwardly.
In the photo, my mother holds a pursed smile while looking right into the camera. A mass of dark curls surrounds her face as she upstages Marilyn in a way no studio executive would allow. Cousin Laraine is caught unawares by the flash; she looks out of frame with a half-smile. Marilyn is grinning candidly — not the practiced smile she’ll use for thousands of subsequent photos.
The Marilyn story has been told and retold (and mis-told) for decades in my family. Marilyn Monroe wasn’t exactly my mother’s baby sitter, but that’s how I understood it as a child. Now, as an adult, I wanted to discover the truth behind it.
It begins with my Grandma Helen, a local pageant contestant. “A real beauty,” my great uncles used to say. I keep a snapshot of her wearing a stylish one-piece swimsuit and wedge heels, posing and smiling brightly, with milky skin, wavy black hair, ample curves, and a birthmark just in the right spot above her mouth. It’s punctuation on her pleasing face, like the dimples bracketing her smile. Her family crossed over from Amalfi, the storied town along the picturesque coast the town lends its name to.
Helen was in the middle of a brood of nine. To the dismay of her parents, she fell in love with Tony Rizzo, an intense Sicilian. Grandpa Rizzo had swarthy good looks and a stunning pompadour, but Grandma Helen’s family looked down on dark-skinned Sicilians. “You’re not marrying that African!” her father sputtered when she sought his blessing. The headstrong Helen defied him, and the young couple settled in San Francisco.
There she was befriended by a neighbor, Marie DiMaggio. The DiMaggios were also Sicilian; Guiseppe, the patriarch, had fished Mediterranean waters, and relocated to the Pacific coast in pursuit of a bigger catch. His haul out of San Francisco bay was bountiful, and he went on to raise nine children. To his initial disappointment, three of his sons turned their backs on the family trade to become baseball players. Joe was the real power slugger, having gone on to a record-breaking hitting streak with the Yankees. Around the time the DiMaggios befriended my grandparents, Joe began courting Marilyn Monroe.
Joe brought Marilyn around on visits to get to know his family. During one visit in late 1953, two pictures were taken: In one of them, Marilyn and my grandmother Helen are seated on the couch. Helen gives Marilyn an affectionate hug, and Marilyn is smiling warmly. In the second shot, Helen stands behind Marilyn with a protective hand poised lightly on her shoulder, while my Great Aunt Rose, Helen’s older sister, looms and fawns over Marilyn like a hungry vulture; Marilyn has notably shifted her body away. When Great Aunt Rose heard that Marilyn was spending the weekend, she bought a ticket from New York to San Francisco, and tagged along uninvited. On the back of the photo, Helen wrote: “Marilyn had a rash on her face at the time and didn’t want to be photographed, but Rose insisted. Marilyn agreed as long as it was black & white.”
My mother isn’t in either of those photos, but she was around that day with her cousin and playmate Laraine, and the presence of these two playful little girls warmed Marilyn’s heart; she longed for children of her own. She took to the girls instantly and showed them great affection.
One day, Marilyn offered to take them to Playland. Laraine’s mother, consumed with a newborn, thought it would be good to get the girls out of the house. The trio took off to the amusement park, with Marilyn driving the short distance in her Pontiac convertible. The drive took them from Sunnyside, the working-class district of turn-of-the-century bungalows, to the coast just north of Golden Gate Park. Playland occupied 10 acres along the shore, with its Big Dipper roller coaster, its Shoot-the-Chutes ride, and a chicken coop-themed restaurant called “Topsy’s Roost.” The girls both liked the pretty blond lady who was taking them to Playland, but the main attraction was the Ferris wheel. It would be their first visit to the park.
Marilyn first stepped into the spotlight in the early ’50s, with featured roles in several films. She also appeared on the cover of the inaugural issue of Playboy magazine in 1952. By the time of the Playland expedition, she’d starred in two hit films: the moody melodrama “Niagara” and “Gentlemen Prefer Blondes,” singing, vamping and dancing through her indelible performance as Lorelei Lee. Her fame was just beginning to surge; she took the precaution of wearing a headscarf and dark sunglasses.
The trio first found a photo booth, and posed for the picture that hung in the vestibule. Grandma Helen wrote on the back: “This is a 25¢ picture taken at Playland. She wanted to go on the rides with your mother & cousin Laraine. A sailor recognized her & she took a picture with him and it got around & the police were called. It was frightening.” A brisk wind blew Marilyn’s headscarf off her signature platinum bob, giving that sailor a jolt of recognition. My mother vividly recalls the only ride they got that day — rushed through the throng out of the park on the shoulders of San Francisco policemen.
In January 1954, shortly after this ill-fated excursion, Marilyn and Joe married at San Francisco’s City Hall. By most accounts, Marilyn was retreating from the celebrity that engulfed her, making simple things like a trip to Playland impossible. She wanted to settle down and live like Grandma Helen: cooking, keeping house, raising children. In my grandmother’s own words: “Marilyn just wanted to be a good Italian housewife for Joe.” That’s probably what Joe wanted, too.
Marilyn may have seen my grandmother as the archetypal Italian housewife, but Grandma Helen went on to other roles, too. She was an early working mom, and had a second career as the co-owner of a nightclub called the Keyboard Lounge. The Grandma Helen I knew smoked Parliaments and wore leopard-print housecoats with big earrings. She ruled the home I grew up in with a big wooden spoon. It was an ordinary tract house on a large, irregular waterfront plot on the South Shore of Long Island. She prepared entire meals from the dual bounties of the creek and her garden; I can still taste her garlicky mussels, topped with a generous handful of flat parsley.
Sunday dinner was the main stage of my childhood. Everyone came to eat Grandma Helen’s cooking and drink Grandpa Rizzo’s red wine, and there was much singing, more yelling, and even the occasional portent of violence, like in any good opera. Epic, filthy insults, obscene hand gestures, and ancient curses were common, but Grandma Helen alone accentuated her threats with kitchen implements.
I used to trail her in the kitchen; she taught me the basics of Italian cooking. She’d share her storied past, too, and show me her gowns. I’d run my hand over the sequins. I’d ask her to tell me the Marilyn story again. When she told it to a crowd, she assumed the tenor of a warmly sentimental raconteur, but with me, her tone carried unresolved grief. “Poor doll!” she’d say, her eyes distant. It’s sad to lose a friend twice — once to fame, and again to a tragic and very public death. But I couldn’t help wondering if the loss of her friend, the glamorous movie star, stood in for the loss of her own glamour; she’d long ago hung up those gowns for those housecoats.
This central family icon, the 25¢ photo booth picture, marks a confluence of currents in mid-century American life: the rise of automation; the golden age of the Hollywood studio system; and the advent of a postwar middle class, availing of leisure and distraction at a theme park. To my impressionable mind, it was central to the accumulated mythos of my maternal clan. Their operatic melodrama, Grandma Helen’s sequined gowns, her dimpled beauty queen past, her late-life shift to nightclub hostess, the Sicilian passion, the call of the sea — all presided over by the spectral smile of the tragic platinum starlet. A deep, dark shadow of ’50s noir cut across the bole and limbs of our family tree, like a secret locked in Grandpa Rizzo’s study, like the unknown expanse beyond the still waters of the creek, like the mysterious alchemy Grandma Helen’s rage and drive brought to her kitchen.
The life Marilyn sought in San Francisco was to elude her. Her marriage to DiMaggio was over before the year ended. As the demands of her career pulled her from his side, Joe’s Sicilian temper flared. The family-bound life my grandmother lived may have seemed like a trap of its own to many women, but for Marilyn, it was unattainable. That Marilyn was photographed with two smiling little girls is a portent of her future suffering; during her second marriage, to playwright Arthur Miller, she lost two children to miscarriage. Perhaps it’s more accurate to say that my earthy, passionate, headstrong, bawdy Italian grandmother lived a life Marilyn dreamed about, instead of my boyhood boast.
Then again, perhaps that boast does well enough to honor her longings. Marilyn Monroe was my mother’s baby sitter, even if for an afternoon, and kept her safe from the throngs she could never control. The relaxed intimacy of that photo-booth moment would be soon swallowed in mania; that carefree joy fleeting, like a chiffon headscarf in the wind. In our house, Marilyn belongs to the current of maternal warmth that brought my mother up in the world and equipped her to raise her two boys. Her spirit bolstered another woman with longings beyond the limitations imposed by others.
Part of me is still that star-struck little boy who wants to boast to the world of my association with glamorous Marilyn, the archetypal American movie star. Today the photo from Playland, which sits on my desk, has another meaning. Having prompted conversations and reminiscences with my mom and Cousin Laraine in preparation for this story, we’ve strengthened our family bonds, and put to rest some unresolved emotions. Whatever she is to you, she’s the smiling blond lady who beams at me from behind my mom’s curls, and binds me to the women of my family, across divides of generations, loss and modern displacement.
Thank you Marilyn, from little Marie Rizzo’s first-born son.
Marilyn Monroe, Baby Sitter
par Dale Corvino
Sur nos photos de famille figure la légende tragique d'Hollywood. Mais jusqu'à récemment, je n'avais jamais compris pourquoi.
"Marilyn Monroe était la nounou de ma mère" avais-je l'habitude de dire aux enfants du quartier, chaque fois que notre jeu exubérant nous amenait à l'intérieur de la maison. Les filles étaient bouche bée, mélange d'étonnement et d'admiration. Les garçons étaient sceptiques, voire méprisant: "Les stars de cinéma ne font pas du baby-sitting!"
Mais c'est alors que je montrais la photographie du photomaton accrochée dans le vestibule de la maison de mon enfance. La photo était affichée dans un lieu de premier plan, où les icônes religieuses traînent dans les foyers catholiques. Comme les petits enfants, nous serions suspendue à la voir, ou à l'échelle de l'escalier adjacent et étirions notre cou maladroitement.
Sur la photo, ma mère arbore un sourire pincé tout en regardant droit dans l'objectif. Une masse de boucles brunes entoure son visage alors qu'elle se tient devant Marilyn, ce qu'aucun directeur de studio permettrait. Cousine Laraine est prise au dépourvu par le flash, elle regarde hors du cadre avec un demi-sourire. Marilyn est franchement souriante - et non le sourire étudié qu'elle va utiliser pour des milliers de photos suivantes.
L'histoire de Marilyn a été dite et redite (et mal dite) pendant des décennies dans ma famille. Marilyn Monroe n'était pas exactement la nounou de ma mère, mais c'est comme ça que je l'ai compris quand j'étais enfant. Maintenant, en tant qu'adulte, je voulais en découvrir la vérité.
Cela commence avec ma grand-mère Helen, une concurrente de concours local. "Une vraie beauté," mes grands-oncles avaient coutûme de dire. Je garde une photo d'elle, portant un élégant maillot une pièce avec talons compensés, posant et souriant brillamment, à la peau laiteuse, les cheveux noirs ondulés, des courbes amples et un grain de beauté juste au bon endroit au-dessus de sa bouche. C'est la ponctuation sur son visage agréable, comme les fossettes qui soutiennent son sourire. Sa famille a traversé d'Amalfi, la ville à étages le long de la côte pittoresque, qui donna son nom à la ville.
Helen était au milieu d'une fratie de neuf enfants. Au grand dam de ses parents, elle est tombée amoureuse de Tony Rizzo, un Sicilien intense. Papy Rizzo avait une bonne mine basanée et un superbe pompadour, mais la famille de grand-mère Helen regardait ces Siciliens à la peau foncée: "Tu ne vas pas épouser cet africain!" a bredouillé son père quand elle a demandé sa bénédiction. L'entêté Helen le défia, et le jeune couple s'installa à San Francisco.
Là, elle s'est liée d'amitié avec un voisin, Marie DiMaggio. Les DiMaggios étaient également siciliens; Guiseppe, le patriarche, avait pêché dans les eaux de la Méditerranée, et fut transféré sur la côte du Pacifique à la poursuite d'une plus grande prise. Ses prises de la baie de San Francisco était copieuses, et il se mit à élever neuf enfants. A sa grande déception au départ, trois de ses fils ont tourné le dos au commerce familial pour devenir des joueurs de baseball. Joe était vraiment un cogneur de puissance, étant allé à une série de frappe record avec les Yankees. À l'époque où les DiMaggios ont sympathisé avec mes grands-parents, Joe a commencé à courtiser Marilyn Monroe.
Joe amena Marilyn rendre visite à sa famille pour qu'elle apprenne à les connaître. Lors d'une visite à la fin de l'année 1953, deux photos ont été prises: sur l'une d'elles, Marilyn et ma grand-mère Helen sont assises sur le canapé. Helen donne une accolade affectueuse à Marilyn et Marilyn sourit chaleureusement. Sur la seconde, Helen se tient derrière Marilyn avec une main protectrice qui passe légèrement sur son épaule, tandis que ma grand-tante Rose, la sœur aînée de Helen, tisse et flatte Marilyn comme un vautour affamé, Marilyn a aussi changé de position, semblant plus lointaine. Lorsque la Grande-tante Rose a entendu que Marilyn passait le week-end, elle a acheté un billet de New York à San Francisco, et marqua sans y être invitée. Sur le dos de la photo, Helen a écrit: "Marilyn avait une éruption cutanée sur le visage à l'époque et ne voulait pas être photographiée, mais Rose a insisté. Marilyn accepta tant que cela restait en noir et blanc ".
Ma mère n'est pas sur l'une de ces photos, mais elle était là, ce jour-là, avec son cousin et compagnon de jeu Laraine; et la présence de ces deux petites filles espiègles réchauffait le cœur de Marilyn, elle aspirait à avoir ses propres enfants. Elle a 'adopté' les filles instantanément et leur a prouvé une grande affection.
Un jour, Marilyn les a emmenée à Playland. La mère de Laraine, occupée avec un nouveau-né, a pensé qu'il serait bon que els filles sortent de la maison. Le trio parta pour le parc d'attraction, avec Marilyn qui donsuisait la courte distance dans sa décapotable Pontiac. Elles partirent de Sunnyside, le quartier ouvrier avec ses bungalows centenaires, jusqu'à la côte juste au nord du Golden Gate Park. Playland occupait 10 hectares le long de la côte, avec ses grandes montagnes russes Dipper, sa Shoot-the-Chutes tour, et un restaurant de poulet appelé "Topsy Roost". Les filles aimaient bien aussi la jolie dame blonde qui les emmenait à Playland, mais l'attraction principale était la grande roue. C'était leur première visite au parc.
Le trio a d'abord trouvé un stand photo, et ont posé pour cette photo qui est accrochée dans le vestibule. Grand-mère Helen a écrit au dos: "C'est une image de 25 ¢ prise à Playland. Elle voulait aller sur les manèges avec votre mère et cousine Laraine. Un marin l'a reconnue et elle a pris une photo avec lui et un attroupement s'est fait autour d'elle et la police a été appelée. C'était effrayant." Un vent frais soufflait le foulard de Marilyn, dévoilant sa signature de blonde platine, permettant alors à ce marin de la reconnaître. Ma mère se souvient très bien le seul tour qu'elles ont ont obtenu ce jour-là - se précipitant à travers la foule du parc, sur les épaules des policiers de San Francisco.
En janvier 1954, peu après cette excursion malheureuse, Marilyn et Joe se sont mariés à l'hôtel de ville de San Francisco. Pour la plupart, Marilyn se retirait de la célébrité qui l'emprisonnait, simplifiant les choses comme un voyage impossible à Playland. Elle voulait s'installer et vivre comme grand-mère Helen: la cuisine, s'occuper de la maison, élever des enfants. Selon les propres mots de ma grand-mère: "Marilyn voulait juste être une bonne ménagère italienne pour Joe." C'est probablement ce que Joe voulait aussi.
Marilyn a peut-être vu ma grand-mère comme la ménagère italienne par excellence, mais grand-mère Helen s'est attelée aussi à d'autres rôles. Elle a été l'une des premières mère à travaillere, et a eu une seconde carrière en tant que co-propriétaire d'une boîte de nuit appelée "The Keyboard Lounge". Grand-mère Helen, je le savais, fumait et portait des robes de chambre léopard avec de grandes boucles d'oreilles. Elle a gouverné la maison, j'ai grandi avec une grande cuillère en bois. C'était une maison dans un lotissement ordinaire, sur un grand terrain en bord de mer irrégulière sur la rive sud de Long Island. Elle a préparé des repas entiers de la double bienfaisance de la crique et de son jardin; je peux encore déguster ses moules à l'ail, surmontée d'une généreuse poignée de persil plat.
Les dîners du dimanche soir étaient la scène principale de mon enfance. Tout le monde venaient pour manger la cuisine de grand-mère Helen et boire du vin rouge de grand-père Rizzo, et il y avait beaucoup de chants, encore plus de cris, et même le prodige occasionnel de violence, comme dans tout bon opéra. Epique, avec des insultes immondes, des gestes de la main obscènes, et les malédictions antiques étaient monnaie courante, mais seule grand-mère Helen accentuait ses menaces avec des ustensiles de cuisine.
J'avais l'habitude de traîner dans la cuisine, elle m'a appris les bases de la cuisine italienne. Elle avait partagé son passé glorieux, aussi, et me montrait ses robes. Je courrais ma main sur les paillettes. Je lui demandais de me raconter à nouveau l'histoire de Marilyn. Quand elle l'a raconté aux gens, elle a assumé la teneur chaleureuse et sentimentale d'un raconteur d'histoires, mais avec moi, son ton était d'un deuil non résolu. "Pauvre poupée!" disait-elle, ses yeux lointains. C'est triste de perdre une ami deux fois - une fois par la gloire, et encore par une mort tragique et très publique. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si la perte de son amie, la star de cinéma glamour, tenait pour la perte de son propre glamour, elle avait depuis longtemps raccroché les belles robes pour les robes de chambre.
Cette icône de la famille centrale, la photo de photomaton à 25¢, marque une confluence de courants dans la vie américaine du milieu du siècle: la montée de l'automatisation, l'âge d'or du système des studios d'Hollywood, et l'avènement d'une classe moyenne d'après-guerre, profitant des loisirs et distractions d'un parc à thèmes. Dans mon esprit impressionnant, il était au cœur d'yn myhte accumulé à mon clan maternel. Leur mélodrame lyrique, les robes à paillettes de grand-mère Helen, sa fossette d'une reine de beauté passée, son quart de travail de fin de vie comme hôtesse de boîte de nuit, la passion de la Sicile, à l'appel de la mer - le tout présidé par le sourire spectrale de la starlette blonde platine tragique. Une ombre profond et noire, des films noirs des années 1950r coupé à travers le tronc et les branches de notre arbre généalogique, comme un secret enfermé dans le bureau du grand-père Rizzo, comme l'étendue inconnue au-delà des eaux paisibles du ruisseau, comme la rage et le dynamisme de la mystérieuse alchimie de grand-mère Helen apportée à sa cuisine.
La vie que Marilyn cherchait à San Francisco était de lui échapper. Son mariage avec DiMaggio était terminé avant la fin de l'année. Comme les exigences de sa carrière l'avaient tirées de son côté, le tempérament sicilien de Joe éclata. La vie de d'une famille liée qu'a vécu ma grand-mère peut sembler comme un piège qui se referme sur elle à beaucoup de femmes, mais pour Marilyn, c'était inaccessible. Que Marilyn ait été photographié avec deux petites filles souriantes est un présage de sa future souffrance, au cours de son second mariage, au dramaturge Arthur Miller, elle a perdu deux enfants avec des fausses couches. C'est peut-être plus juste de dire que ma terreuse, passionnée, entêtée, grand-mère italienne a vécu une vie de débauche dont Marilyn rêvait, au lieu de la vantardise de mon enfance.
Puis à nouveau, peut-être que la vantardise est assez bien pour honorer ses désirs. Marilyn Monroe était la baby-sitter de ma mère, même si ce ne fut qu'un après-midi, et l'a gardé à l'abri de la foule, qu'elle ne pourrait jamais contrôler. L'intimité décontractée de ce moment du photomaton sera bientôt engloutie dans l'obsession; cette joie insouciante éphémère, comme un foulard en mousseline de soie dans le vent. Dans notre maison, Marilyn appartient au courant de la chaleur maternelle qui a amené ma mère dans le monde et l'équipée pour élever ses deux garçons. Son esprit a renforcé une autre femme de désirs au-delà des limites imposées par d'autres.
Une partie de moi est toujours ce petit garçon d'étoile frappée, qui veut se vanter au monde de mon association avec la glamour Marilyn, l'archétype de la star de cinéma américaine. Aujourd'hui, la photo de Playland, qui se trouve sur mon bureau, a un autre sens. Ayant partagé des conversations et des souvenirs avec ma mère et cousine Laraine pour la préparation de rédaction de cette histoire, nous avons renforcé nos liens familiaux, et mis au repos quelques émotions non résolues. Quelle que soit elle est à vous, elle est la dame blonde souriante qui rayonne sur moi par derrière les boucles de ma mère, et me lie aux femmes de ma famille, par delà les divisions des générations, la perte et les déplacements modernes.
Merci Marilyn, du premier fils né de la petite Marie Rizzo.
Paris Match 23/10/1954
Le magazine Paris Match n°290, du 23 octobre 1954, consacrait un article de deux pages sur le divorce de Marilyn d'avec Joe DiMaggio: "New York a repris Marilyn à son mari".
OH LA ! 5/08/2003
Le magazine OH LA ! n°254, du 5 août 2003, consacrait un article de 4 pages intitulé "Les dessous tragiques du mariage de Marilyn Monroe et Joe DiMaggio", avec le témoignage de Dolores Hope Masi.
15/09/1954 NYC - Sur le tournage de The Seven Year Itch partie 3
Sept ans de réflexion
Sur le tournage - scène 11
Date: le 15 septembre 1954, à une heure du matin.
Lieu: entre la 51 et 52st Street, au croisement de Lexington Avenue.
Scène: il s'agit d'une scène mythique, l'une des plus célèbres de l'histoire du cinéma, qui reste sans doute la "scène la plus vue au monde", celle où la robe blanche de Marilyn se soulève entraînée par l'air d'une grille de métro. La presse en parla comme de "l'exhibition la plus intéressante depuis Lady Godiva".
Date: September 15, 1954, at one o'clock.
Location: between 51 and 52st Street on the corner of Lexington Avenue.
Scene: it is a mythical scene, one of the most famous in the history of cinema, which is probably the "most scene view in the world," the one where the white dress of Marilyn Monroe rises, driven by the blow of the subway grate. The press spoke of as "the most interesting exhibition since Lady Godiva".
Le tournage de cette scène eut des conséquences dans la vie privée de Marilyn Monroe en jouant un rôle déterminant dans sa relation de jeune mariée d'avec Joe DiMaggio: l'accès de jalousie de son époux. Au départ, Joe DiMaggio n'avait nullement l'intention de se rendre sur le lieu de tournage: il se trouvait dans un bar, à quelques pâtés d'immeubles de là, avec son ami Georges Solotaire. Mais sachant peut-être pertinemment qu'il avait tort, il fini par accepter de s'y rendre, après maintes insistances de son ami, l'influent journaliste people Walter Winchell, qui l'emmèna sur le lieu du tournage. Ensemble, ils traversèrent les cordons des policiers et se postèrent à côté de la première caméra. Joe ne put supporter de voir des milliers de gens déshabiller sa femme du regard des heures d'affilées et marmonna :"Qu'est-ce que c'est que ce cirque ?" et, en s'adressant à Winchell: "Je te l'ai dit que je n'avais rien à foutre ici ! Partons !". Choqué, il quitta le plateau plein de rage. Sans doute Walter Winchell avait prévu la réaction de Joe et parvint à le convaincre de venir sur le plateau, afin d'alimenter ses propres rubriques à potins. Une fois les prises de vues terminées, Winchell entraîna ensuite Joe dans la loge de Marilyn, qui, affalée dans un fauteuil, salua Joe: "Salut Giuseppe !"; Winchell percevant que sa gaieté n'était pas naturelle. D'ailleurs, presque aussitôt, une dispute entre le couple éclata, jusqu'au dîner. Winchell, gêné, finira par quitter le repas. De retour au Saint Regis Hotel, où le couple séjournait, ils eurent une violente dispute, et l'on rapporte que Joe devint brutal avec sa femme. Le caméraman chef opérateur du film, Milton Krasner, qui occupait une chambre au Saint Regis, fut réveillé par des hurlements de colère de l'autre côté du mur. Gladys Whitten, la coiffeuse de Marilyn, raconta que le lendemain matin, Marilyn lui a dit qu'elle avait appelé en criant de toutes ses forces Gladys et l'habilleuse. Gladys racontera plus tard: "(...) son mari était fou furieux et l'a battue. (...) Des coups aux épaules, on en voyait les traces; mais on les a fait disparaître avec un peu de crème teintée et elle a continué le travail." Amy Greene, la femme du photographe Milton Greene, rendit aussi visite à Marilyn pour essayer un vison: "J'étais assise sur le lit, dans son vison, et Marilyn commence à se déshabiller. (...) Elle enlève son corsage: elle était pleine de bleus dans le dos, je n'arrivais pas à y croire. (...) Elle ne savait quoi dire, et comme ce n'était pas une menteuse, elle dit simplement: 'Eh oui'. (...)".
Le lendemain de la dispute, le 16 septembre, c'est pourtant avec Joe que Marilyn reprit l'avion pour regagner la Californie. Trois semaines plus tard, la Fox publiera un communiqué de presse annonçant que le couple se séparait.
The filming of this scene had consequences in the private life of Marilyn Monroe playing a key role in its relationship with Joe DiMaggio: the jealousy of her husband. Initially, Joe DiMaggio did not intend to go to the set: he was in a bar a few blocks of buildings there with his friend George Solotaire. But perhaps knowing full well he was wrong, he finally agreed to go there, after much insistence of his friend, the influential people journalist Walter Winchell, who took him at the place of the shooting. Together, they crossed police cords and stayed next to the first camera. Joe could not bear to see thousands of people seeing his wife undressed by the air for hours and he muttered: "What is this circus ?" and, in addressing Winchell: "I have told you that I had nothing to do here. Let's go!". Shocked, he left the set full of rage. Winchell probably foresaw the reaction of Joe and managed to convince him to come on the set, in order to feed his own topic to gossip. Once the shooting ended, Winchell led Joe into the lodge of Marilyn, who slumped in a chair, bowed Joe: "Hi Giuseppe !" Winchell perceiving that his cheerfulness was not natural. In fact, almost immediately, an argument between the couple broke up until the dinner. Winchell, embarrassed, leaved during the meal. Back to St. Regis Hotel, where the couple stayed, they had a heated argument, and it is reported that Joe became violent with his wife. The cameraman cinematographer of the film, Milton Krasner, who occupied a room at the St. Regis, was awakened by screams of anger on the other side of the wall. Gladys Whitten, the hairdresser of Marilyn, told the next morning that Marilyn said she had called and shouted with all his might Gladys and her dresser. Gladys said later: "(...) her husband was mad and beat her (...) Shots shoulders, we saw the traces, but it was the away with a bit of tinted moisturizer. And she continued to work. " Amy Greene, the wife of photographer Milton Greene, also made a visit to Marilyn to try a mink: "I was sitting on the bed in her mink and Marilyn begins to undress (...) She takes off her blouse: it was full of bruising in her back, I could not believe it (...) She did not know what to say, and as she was not a liar, she simply said.. 'Yes' (. ..) ".
The day after the fight, in September 16, it is with Joe that Marilyn took the plane back to California. Three weeks later, Fox will announce that the couple were separated.
> Joe et Walter Winchell - photographies de Bruno Bernard
> Dans le Trans-Lus Theater
> Le 15 septembre 1954 marque le premier anniversaire du Cinémascope
Date of September 15, 1954 marks the first anniversary of CinemaScope
- Marilyn coupe le gâteau avec Walter Winchell et Joe / Marilyn cuts the cake
- Marilyn avec Earl Wilson et Gina Lollobrigida
> Photographies de Milton Greene
> Photographies de Bruno Bernard
> Autographe de Marilyn et Joe
signatures du 15 septembre 1954
>> sources:
- Livres: Bernard of Hollywood's Marilyn / De Norma Jean à Marilyn, de Susan Bernard / Marilyn among friends, Sam Shaw / L'Encyclopédie d'Adam Victor / Marilyn Monroe et les caméras, de Georges Belmont / Les trésors de Marilyn Monroe, de Jenna Glatzer / Les vies secrètes de Marilyn Monroe, d'Anthony Summers.
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