Bonnes Soirées 6/04/1960
Daily News 14/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du mardi 14 août 1962, titre en Une "Marilyn speaks - Star own words in last week" en publiant les dernières photos prises par George Barris et les confidences de la star au photographe, dans un article de deux pages intitulé "Here's MM, Barefoot and Bubbly", où apparaît une Marilyn pleine d'espoir avec des projets professionnels: "The happiest time of my life is now (...) there's a future and i can't wait to get to it (...) I want to do comedy, tragedy, interspersed, I'd like to be a fine actress".
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Daily News 15/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du mercredi 15 août 1962, titre en Une "Private World of Marilyn - She relieves tragic childhood" et dans un article de deux pages intitulé "Marilyn: The tragic childhood Days", rapporte quelques confidences qu'elle fit au photographe Georges Barris, qui la photographia en juin, sur son enfance malheureuse.
> Elle explique que, contrairement à la majorité d'entre nous qui oublions les mauvais souvenirs, elle se souvient des moments malheureux de son enfance. Elle raconte qu'à l'âge de 8 ans, chez l'une de ses familles d'adoption, l'homme l'incita à venir dans sa chambre pour abuser d'elle, en lui précisant que "ce n'est qu'un jeu"! La petite Norma Jeane courut le rapporter à la mère qui la giflea et la traita pratiquement de menteuse. Elle déprima et pleura toute la nuit. C'est précisèment à ce moment qu'elle commença à bégayer.
> Lorsqu'elle était à l'école Van Nuys, elle a été élue secrétaire de toutes les classes d'anglais et lorsqu'elle devait prendre la parole, elle bégayait; ce qui renforça sa timidité. Son bégaiement se produisait lorsqu'elle était énervée ou excitée.
> Elle raconte d'autres événements durs de cette époque où elle vivait dans des familles d'acceuil: certains l'enfermaient dans les toilettes, d'autres lui mettaient la tête sous l'eau...
> Mais elle n'oublie pas non plus les moments plus heureux, surtout deux événements qui l'ont marqué, promettant à Barris de lui raconter plus tard, mais elle ne le fit jamais. Barris pense que c'est durant la période où elle vivait chez un couple d'Anglais quand elle avait 8 ans: d'abord, parce qu'ils lui portaient beaucoup d'attention et lui ont communiqué l'amour de la comédie; puis l'autre moment heureux de sa vie pourrait être lorsque sa mère la reprit pour vivre avec elle dans une grande maison qu'elle acheta avec le couple d'Anglais.
> Barris rapporte aussi l'amour qu'elle portait à son chien Maf; elle s'inquiétait si elle ne le voyait pas revenir et quand elle le laissait sortir de la maison, elle lui disait "Go and Have Fun!" (Va et Amuses-toi!)
Daily News 16/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du jeudi 16 août 1962, titre en Une "Marilyn Orphanage to Altar'" et dans un article de deux pages intitulé "MM's Early Grief: A Deserted Mom", rapporte quelques confidences qu'elle fit au photographe Georges Barris, qui la photographia un mois en juin. Cette article rapporte essentiellement l'enfance de Marilyn et les personnes importantes durant cette période.
> Elle parle de sa mère, qui l'abandonna: elle raconte notamment que "sa mère était une très belle femme quand elle était jeune", tout comme "sa grand mère, Mrs Hogan, qui venait de Dublin, en Ireland, là où toutes les filles sont jolies". Son grand père, né en Norvège, vient d'Ecosse, c'est pourquoi elle se souvient de l'accent, à la sonorité "musicale" de sa mère. La famille de sa mère s'installa à Los Angeles après la 1ère Guerre Mondiale.
> Puis elle parle de sa tutrice, Grace McKee, qui était la meilleure amie de sa mère, qui la recueillit chez elle, avant de l'emmener "une après midi en voiture, sans dire un mot", en emportant ses vêtements, pour la conduire à l'orphelinat: Marilyn précise qu'elle n'oubliera jamais cette journée où elle découvrit l'enseigne "Los Angeles Orphans Home" et qu'elle se mit à crier et à pleurer! Une fois à l'orphelinat, elle recevait souvent la visite de Grace, qui la reprit chez elle quand Marilyn avait onze ans.
> Ensuite, elle parle d'Ana Lower (la tante de Grace) qui pour Marilyn, reste "la femme plus influente" de toute sa vie et la première personne qu'elle aima vraiment; elle la surnommait "Tante Ana"; Marilyn affirme que son amour pour les choses simples et belles proviennent de l'éducation d'Ana. Elle évoque aussi la période où elle fréquentait l'école Emerson Junior High: une fille de sa classe se moquait d'elle à cause des vêtements qu'elle portait, et donc Marilyn rentrait chez elle en pleurs; là, Tante Ana la prenait dans ses bras et la consolait. Lorsque Marilyn s'est mariée à l'âge de 16 ans, c'est Tante Ana qui confectionna sa robe de mariée.
> Enfin, Marilyn raconta ses premiers flirts et premiers coups de coeur, dès l'âge de 13 ans. Quand elle semaria à 16 ans avec Jim Dougherty, 21 ans, c'est Tante Grace qui organisa et arrangea le mariage, et Tante Ana lui offra un livre sur "comment doit être une bonne épouse" mais Marilyn confia à Grace qu'elle n'était pas prête à se marier, car elle était trop jeune. Plus tard, mariée à Jim, il confia à Marilyn qu'elle était une épouse parfaite sauf pour la cuisine, précise Marilyn!
LIFE 3/08/1962
Le magazine américain Life du 3 août 1962 (donc publié la veille de la mort de Marilyn) titrait en couverture "Pours Her - Heart out" et publiait ce qui reste aujourd'hui la dernière interview de Marilyn Monroe, réalisée par Richard Meryman, avec des photographies d'Allan Grant, dans un article intérieur de 6 pages. Marilyn se livre ici comme jamais, racontant sa vie quotidienne, son rapport avec le public, la médiatisation et la célébrité, de sa timidité, de son enfance, de sa présence à l'anniversaire de Kennedy... L'interview, réalisée un mois avant, le 4 juillet, fut enregistré sur bandes audios par Meryman et constitue aujourd'hui une des rares interviews sonores complètes de Marilyn.
>> Sur le blog: lire l'interview
>> Sur le blog: écoutez l'interview
>> Sur le blog: les photos d'Allan Grant
Festival 1954
Le magazine Festival n°284, de 1954, consacrait sa couverture à Marilyn Monroe, intitulé "Marilyn Monroe est devenue la reine du cinémascope avec 'Rivière sans retour'"; et publiait en page intérieur, un petit article avec une interview de Marilyn par Lydia Lane, correspondante d'Hollywood de la rédaction, qui s'était tenue au restaurant de la 20th Century Fox.
>> Retranscription de l'interview:
Lydia Lane: "Mes félicitations pour ces louanges que les critiques new yorkais continuent de vous prodiguer pour votre remarquable création dans "La Rivière sans retour""
Marilyn Monroe: "Leurs louanges me font d'autant plus plaisir, que je ne leur ai pas toujours plu à tous !"
L.L.: "Plaire aux hommes est un art sur lequel vous avez certes une opinion intéressante"
M.M: "Pour plaire, une femme doit avant tout, se sentir plaisante et désirable, elle doit se savoir en beauté, sentiment qui seul, lui donne cette assurance indispensable pour en imposer à la gent masculine... Cependant, cette même femme devra faire bien attention de ne pas exagérer ce même sentiment d'assurance: il n'est pas de femme plus odieuse que celle qui se croit irrésistible."
L.L: "Ainsi, lorsqu'une femme choisit une robe, doit-elle penser avant tout à l'effet que cette robe produira sur les hommes ?"
M.M: "Ayez du goût pour vous habiller et vos robe plairont toujours aux hommes et feront envie aux autres femmes."
L.L: "Et le maquillage ? On dit souvent que les hommes n'aiment pas les femmes fardées..."
M.M: "Les hommes n'aiment pas les femmes exagèrement fardées, cela est certain. Donc maquillons-nous aussi discètement que possible!"
L.L: "Parlons de la ligne: la femme moderne doit-elle avoir les hanches étroites et les épaules larges?"
M.M: "Les hanches rondelettes, les épaules élégantes et la taille fine... Voilà, pour moi, la femme idéale!"
Daily News 17/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du vendredi 17 août 1962, publiait un articles de deux pages intitulé "Above all else, MM wanted to act" et revient sur son véritable désir d'être une vraie comédienne, à travers les conversations qu'elle a eu avec Georges Barris, qui la photographia un mois avant sa mort. Barris et Marilyn prévoyait de sortir une biographie, illustrée des photos qu'il prit d'elle: c'est ainsi que Barris prit de nombreuse notes dans un carnet quand il discutait avec Marilyn et il est reporté dans l'article, tout un tas d'anecdotes.
> Elle aurait confié à Barris que sa meilleure performance était dans "The Asphalt Jungle"; elle était fasciné par les frères Karamazov, qu'elle rêvait d'interpréter; et son pire rôle fut dans "Let's Make Love" car le script était totalement vide et plat; tout en revenant sur son dernier film "The Misfits" en expliquant sa déception que le réalisateur -John Huston- fit changer le scénario original d'Arthur Miller qui est, selon les mots de Marilyn, un grand écrivain.
> Quand elle parle de DiMaggio, elle l'appelle "Joe", mais quand elle parle de Miller, elle appose un "Mister" devant son nom.
> Concernant les acteurs avec qui elle aurait souhaité tourner, on apprend qu'elle aurait aimé travailler avec l'acteur français Gerard Philippe, décédé en 1959; mais son acteur préféré parmi tous les autres reste Marlon Brando. Pour elle, la plus grande actrice est Greta Garbo, qui fut son idôle et qu'elle ne rencontra jamais; lorsque Barris lui propose d'organiser une rencontre avec Garbo à New York, elle s'émerveille comme une enfant.
> Elle parle aussi de sa popularité en Europe en précisant qu'elle a reçu des prix italiens et français.
> On apprend aussi qu'elle regarde très peu la télévision, elle ne regarde que "les infos ou les vieux films".
> Sur la religion, elle dit: "Tout le monde devrait faire ce qu'il veut. Je ne discute pas de religion".
> Sa santé: "Je ne me sens jamais bien".
> Ses centres d'interêts: "J'aime tous les arts; j'aime lire; je m'intéresse aux gens. Je peins aussi: une fois, j'ai peint tout un appartement; j'ai écrit quelques poèmes et je les garde pour moi même, ils sont personnels".
> Ses finances: "J'aime travailler. J'aime la simplicité et pas l'extravagance. Je ne pense pas posséder un seul diamant. Et c'est ici ma première maison à moi toute seule".
> Ses voyages: "J'aime rester ici en Californie, mais de temps en temps, je prend du plaisir à me rendre à New York où j'ai un appartement avec une cuisinière qui me garde les lieux. Mais ici, je ne veux pas vivre d'hôtels en hôtels. Je ne suis jamais allée en Italie, j'aime les italiens; et j'ai entendu que Paris était aussi une ville merveilleuse. Dès que j'en aurais la possibilité, j'aimerais faire un voyage en Europe".
>> Source scans sur emulsioncompulsion.com