14/08/1949, Daily News
Daily News
country: USA
date: 1949, August, 14
pays: USA
date: 14 août 1949
article
It Happened in New York
Now We Get The Mmmm Girl
by Earl Wilson
Daily News Broadway Columnist
OVER THE YEARS, Hollywood has joyously given us its "It Girl," its "Oomph Girl," its "Sweater Girl," and even "The Body" - and they've all become big movie names.
Now we get the "Mmmm Girl."
Miss Marilyn Monroe still wasn't quite sure what an "Mmmm Girl" has to do when I talked to her.
"But I'm sure none of the girls ever got hurt by being called such names," she said.
Miss Monroe is probably right. They don't get hurt, but they get mighty tired, even sick, of the tags. Miss Monroe, who is practically an unknown, is a 21-year-old, long-haired blonde from Van Nuys, Cal. She has a nice flat waist that rises to an (mmmmm!) 36 1/2 bra line. She also has long, pretty legs.
* * *
"BUT WHY DO THEY call you the 'Mmmm Girl'? I asked her.
"Well," she said, "it seems it started in Detroit where they were having a sneak preview of my picture."
"But why?"
"Well," she said, doubteless remembering it just like the press agent told her to, it seems some people couldn't whistle so they went 'Mmmm'."
"Why couldn't they whistle?" I said.
"Well," she said, "some people just can't whistle."
"Maybe they couldn't whistle because they had their mouths full of popcorn," I suggested.
Personnaly, we think the whole thing was dreamed up by the publicist - but the fact remains that these appellations (get HIM!) have helped make a few girls pretty famous.
Annie Pie Sheridan, the "Oomph Girl," told me once she was sick to death of oomph, and she was a good enough actress to make people forget she ever was the Oomph Girl.
* * *
THE "MMMM GIRL" starts out, candidly, without any claim to acting genius. She was working as a typist in California a couple years ago when The Big Thing happened.
"I only did 35 words a minute and didn't do them very well, so they gave me a job inspecting parachutes," she says.
"One day some photographers came in and they said, 'Where have you been hiding?'"
Very soon after that her picture was in magazines and a Howard Hughes scout phoned her, but by this time she was already signed by 20th Century-Fox.
"They gave me a bit part in a picture but cut it out," she says. So she left there.
One day she met Louis Shurr, the Hollywood agent who keeps a lot of mink coats for emergencies, and without so much offering her a coat he suggested she go to see Producer Lester Cowan.
"Groucho Marx was there, too.
"Groucho said, 'You get behind me and walk like I do.'
"Groucho did a girlish swagger, very much exaggerated. I did it, and they said, 'You start tomorrow.'"
* * *
THAT'S HOW SHE GOT into the picture, "Love Happy," and got acquainted with the press agent who insists there are people in Detroit who can't whistle but say "Mmmm" instead.
Strangely, the "Mmmm Girl," while dazzling others with her figure, is a little starry-eyed herself about a young movie actor she's never met, Montgomery Clift.
"He's got tremendous talent," she says. And she added, of course, "Mmmmmm."
traduction
C'est arrivé à New York
Maintenant, nous avons la fille Mmmm
par Earl Wilson
Chroniqueur du Daily News à Broadway
Maintenant, nous avons la "Mmmm Girl".
Mlle Marilyn Monroe n'était toujours pas sûre de ce qu'une "Mmmm Girl" devait faire quand je lui ai parlé.
"Mais je suis sûre qu'aucune des filles n'a jamais été offusquée en se faisant appeler par de tels noms", a-t-elle déclaré.
Mlle Monroe a probablement raison. Elles ne sont pas offusquées, mais sont très fatiguées, voire malades, de ces surnoms. Miss Monroe, qui est pratiquement une inconnue, est une blonde aux cheveux longs de 21 ans de Van Nuys, en Californie. Elle a une belle taille plate qui monte jusqu'à un bonnet de soutien-gorge (mmmmm!) de 95. Elle a aussi de longues et jolies jambes.
* * *
"MAIS POURQUOI EST-CE QU'ILS t'appellent la 'Mmmm Girl' ? Je lui ai demandé.
"Eh bien," dit-elle, "il semble que cela a commencé à Detroit où ils ont pu voir en avant-première mon film."
"Mais pourquoi ?"
"Eh bien", a-t-elle dit, se souvenant sans doute ce que l'attaché de presse lui avait dit, "il semble que certaines personnes ne pouvaient pas siffler alors elles ont dit "Mmmm".
"Pourquoi ne pouvaient-ils pas siffler ?" ai-je dit.
"Eh bien," dit-elle, "certaines personnes ne savent tout simplement pas siffler."
"Peut-être qu'ils ne pouvaient pas siffler parce qu'ils avaient la bouche pleine de pop-corn," ai-je suggéré.
Personnellement, nous pensons que tout a été imaginé par le publiciste - mais il n'en reste pas moins que ces appellations (venant de LUI !) ont contribué à rendre certaines filles assez célèbres.
Annie Pie Sheridan, la "Oomph Girl", m'a dit un jour qu'elle en avait marre de ce oomph, et qu'elle était une actrice assez bonne pour faire oublier aux gens qu'elle avait toujours été la Oomph Girl.
* * *
THE "MMMM GIRL" débute, franchement, sans aucune prétention du génie d'acteur. Elle travaillait comme dactylographe en Californie il y a quelques années lorsque La Grande Chose est arrivée.
"Je ne faisais que 35 mots par minute et je ne les faisais pas très bien, alors ils m'ont donné un travail d'inspection de parachutes", dit-elle.
"Un jour, des photographes sont entrés et ils ont dit : 'Où te cachais-tu ?'"
Très peu de temps après, sa photo a été publiée dans des magazines et un dépisteur d'Howard Hughes lui a téléphoné, mais à ce moment-là, elle était déjà signée par la 20th Century-Fox.
"Ils m'ont donné un petit rôle dans un film mais l'ont coupé au montage", dit-elle. Elle est donc partie de là.
Un jour, elle rencontre Louis Shurr, l'agent d'Hollywood qui garde beaucoup de manteaux de vison pour les urgences, et sans trop lui proposer de manteau, il lui propose d'aller voir le producteur Lester Cowan.
"Groucho Marx était là aussi.
"Groucho a dit : 'Tu te mets derrière moi et tu marches comme moi.'
"Groucho a fait une démarche de fille, très exagérée. Je l'ai fait, et ils ont dit: "Vous commencez demain.'"
* * *
C'EST AINSI QU'ELLE A EU LE ROLE dans le film, "La pêche au trésor", et a fait la connaissance de l'attaché de presse qui insiste sur le fait qu'il y a des gens à Detroit qui ne peuvent pas siffler mais disent "Mmmm" à la place.
Étrangement, la "Mmmm Girl", tout en éblouissant les autres avec sa silhouette, est elle-même un peu pétillante à propos d'un jeune acteur de cinéma qu'elle n'a jamais rencontré, Montgomery Clift. "Il a un talent énorme", dit-elle.
Et elle a ajouté, bien sûr, "Mmmmmm."
Pour info: Pendant sa tournée de promotion pour le film "La pêche au trésor" pour lequel elle sillone plusieurs villes aux Etats-Unis, Marilyn Monroe est à New York du 22 au 30 juin 1949 et y retourne fin juillet. C'est au Sherry Netherland Hotel, où elle loge, qu'elle rencontre le 24 juillet 1949 le journaliste people Earl Wilson qui écrit pour le "Daily News", journal qui se décline dans les diverses villes des Etats américains. L'article complet paraît le 14 août 1949 (mais des éditions locales en publie des extraits dès le 28 juillet dans le "Daily Press" en Virginie, "The Times Recorder" en Ohio; le 30 juillet dans le "Galveston Daily News" au Texas et le 31 juillet dans "The Akron Beacon Journal" en Ohio, "Pittsburgh Post-Gazette" en Pennsylvannie, "Winston-Salem Journal" en Caroline du Nord).
Il s'agit ici de la première interview qu'Earl Wilson fait de Marilyn; il fera parti par la suite, des journalistes qui écrira de nombreuses chroniques sur elle.
For information: During her promotional tour for the film "Love Happy" for which she traveled to several cities in the United States, Marilyn Monroe was in New York from June 22 to 30, 1949 and returned there at the end of July. It was at the Sherry Netherland Hotel, where she was staying, that on July 24, 1949, she met the celebrity journalist Earl Wilson who wrote for the "Daily News", a newspaper which was distributed in the various cities of the American States. The article appears on August 14, 1949.
This is the first interview that Earl Wilson does of Marilyn; he will later be part of the journalists who will write many chronicles on her.
- Dans la presse -
Pittsburgh Post-Gazette, 31/07/1949
The Akron Beacon Journal, 31/07/1949
Winston-Salem Journal, 31/07/1949
Times Recorder The Zanesville Ohio, 28/07/1949
The Terre Haute Star, 30/07/1949
The Akron Beacon Journal, Ohio, 31/07/1949
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Daily News 6/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du lundi 6 août 1962, titre en Une "Marilyn Dead" dont une photo pleine page de Marilyn Monroe, au lendemain de son décès. Avec un reportage constitué d'un article de sept pages revenant sur la carrière et la vie de l'actrice et de sa mort prématurée, avec des témoignages de ceux et celles qui lui ont parlé les jours précédents sa mort, avec publication de photographies prises sur les lieux où Marilyn trouva la mort, dans sa maison de Brentwood à Los Angeles: sa chambre dans laquelle elle a été retrouvée inerte, de la police emmenant son corps et de son chien Maf; puis les réactions hommages d'artistes qui l'ont connu.
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Daily News 8/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du mercredi 8 août 1962, titre en Une "Did he make mystery call?'" en publiant une photographie de Marilyn Monroe en compagnie de José Bolanos, prise trois mois auparavant (en avril) à la soirée des Golden Globes. Alors que les préparatifs des funérailles se préparent, on apprend que Bolanos pourrait bien être la dernière personne à avoir parlé au téléphone à Marilyn.
C'est Joe DiMaggio, le second mari de Marilyn, qui s'occupa des funérailles. Seulement 15 personnes triées sur le volet, des "amis très proches" de Marilyn, participeront à la mise en place des services à 13h dans la Chapelle du cimetière de Westwood, parmi lesquelles son agent Pat Newcomb, Paula et Lee Strasberg de l'Actors Studio. Le journal publie des photographies des proches de Marilyn arrivant à Los Angeles pour se rendre aux funérailles de l'actrice: l'avocat new-yorkais Aaron R Frosch accompagné de la coach d'art dramatique Paula Strasberg, l'avocate Inez Melson, la demie-soeur de Marilyn Berniece Miracle. Mais ni son premier mari, James Dougherty, ni son dernier mari, Arthur Miller, ne seront présents, ni même sa mère, Gladys Baker, internée en institut psychiatrique, mais néanmoins reprénsentée par sa tutrice, Inez Melson. Son second époux, Joe DiMaggio et le fils de celui-ci, Joe Jr, suivront le cortège funéraire. Le poète Carl Sandburg a rédigé une éloge envoyée par télégraphe. La famille demanda ne pas apporter de fleurs mais de faire plutôt un don à une institution. La présentation du corps de la défunte a été préparée par son maquilleur et sa coiffeuse habituelle, envoyés, d'après l'article, par la 20th Century Fox. Des centaines de fans se regroupèrent autour du cimetière, dans lequel Marilyn sera inhumé et où reposent sa grand-mère et sa tante Grace Goddard. On ne sait pas encore si sa mort, par l'absorption de barbituriques, est un accident ou un suicide.
La police recherche le scénariste mexicain Jose Bolanos qui pourrait bien être la dernière personne à avoir discuté avec Marilyn par téléphone. Cet appel aurait fait suite à celui de Joe Dimaggio Jr., le fils de Joe DiMaggio âgé de 21 ans et incorporé dans la Marine, et qui raconta à Marilyn sa rupture sentimentale d'avec sa petite amie Pamela Ries. Selon sa gouvernante, Eunice Murray, Marilyn était alors toute enjouée.
José Bolanos était le dernier ami connu en date de Marilyn, qu'elle rencontra lors de son séjour à Mexico en février de la même année, et qu'elle fréquenta les dernières semaines précedent sa mort, à Hollywood. Mais Pat Newcomb, l'agent de Marilyn, ajouta qu' "ils s'amusaient et aimaient passer juste du temps ensemble."
Eunice Murray rapporta à la police que Marilyn s'agita après avoir reçu ce deuxième appel tard dans la soirée de samedi, mais qu'elle n'avait aucune idée de l'identité de cet interlocuteur, ni de l'heure précise. Mrs Murray raconta que vers 3h30 du matin, elle pressentie que quelque chose n'allait pas, remarquant que la lumière de la chambre de Marilyn, fermée à clé, était toujours allumée. Elle appela le docteur qui força la porte et trouva Marilyn morte. "Connaissant Marilyn comme je la connais, je pense que si cet appel l'a réveillé, elle a dû reprendre des pillules pour dormir", déclara Mrs Murray. ce qui montre que sa mort serait bien accidentelle, thèse que réfute Ben Hecht, qui interviewa Marilyn en 1954, informant qu'elle tenta de se suicider deux fois quand elle était jeune, affirmant que c'est "Hollywood qui la sauva".
On apprend aussi l'attirance de Marilyn pour la ville de Mexico: elle y rencontra Jose Bolanos avec qui elle aurait prévu de coproduire un film. il l'accompagna dans la ville faire du shopping pour la décoration de sa maison de Los Angeles. Elle resta à Mexico jusqu'au 2 mars et Bolanos la rejoignit ensuite à Los Angeles. Marilyn retourna ensuite à Mexico, notamment le 15 septembre, journée de l'indépendance du pays. Elle fit aussi un don de 1 000 Dollars à un orphelinat du Mexique, ce qui porte à croire qu'elle aurait éventuellement prévu d'adopter un enfant mexicain, bien qu'aucun ami proche de Marilyn n'ait entendu parlé de tel projet.
Le journal rapporte aussi les déclarations d'amour pour Marilyn, de trois actrices : Rosalind Rusell, Lisa Kirk et Carroll Baker, toutes trois choquées par l'annonce de la mort de la star, elles donnent leur avis sur sa tragique disparition.
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Daily News 9/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du jeudi 9 août 1962, titre en Une "Joe Whispers 'I Love You'" en publiant une photographie de Joe DiMaggio et son fils Joe Jr. prises , aux funérailles de Marilyn Monroe et rapporte, dans un article d'une page et demie, le compte rendu de la cérémonie funéraire de la star et des invités triés sur le volet: son psychanalyste Ralph Greenson, venu en famille, son avocate Inez Melson, sa demie-soeur Berniece Miracle. On apprend dans l'article que Peter Lawford fut l'une des dernières personnes à avoir discuter avec Marilyn par téléphone.
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Daily News 11/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du samedi 11 août 1962, titre en Une "Eight to share in MM's Estate" et révèle, dans un article de deux pages, intitulé "8 who helped Marilyn most share in will", les huit personnes apparaissant dans le testament de Marilyn, rédigé un an auparavant, révélé par son avocate Inez Melson:
> Cinq d'entre eux sont new-yorkais: certains l'ont aidé dans sa vie professionnelle comme privée:
Lee Strasberg qui dirige l'Actors Studio;
ses amis -le poète- Norman et -sa femme- Hedda Rosten, qu'elle avait rencontré à l'époque de son mariage avec Arthur Miller;
> Six d'entre eux sont des femmes:
dont sa mère, Mrs Gladys Baker Eley qui, placée dans un hôpital psychiatrique, ne sait pas encore que sa fille de 36 ans est décèdée;
sa demie-soeur, Berniece Miracle;
sa secrétaire de New York May Reis;
sa professeur d'art dramatique Mrs Michael Chekhov;
sa psychanaliste Dr Marianne Kris ...
> Joe DiMaggio, qui s'occupa des funérailles, n'apparaît pas dans le testament.
> On estime alors son héritage s'élevant à plus de 100 000 $.
- On apprend aussi qu'Inez Melson a dû prendre les dispositions nécessaires pour évacuer les fourrures et bijoux de valeurs de la maison de Marilyn à Brentwood, afin qu'ils ne puissent pas être volés.
- Puis l'article revient sur les circonstances de sa mort: les investigations menées sont lentes, la confirmation de son décès dû à l'absorption de barbituriques n'ayant pas encore été confirmé. La version officielle livrée alors était la présence d'un flacon pouvant contenir 25 comprimés de nembutal sur la table de chevet, mais aussi d'autres flacons contenant d'autres tranquilisants et d'hydrate de chloral.
Daily News 14/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du mardi 14 août 1962, titre en Une "Marilyn speaks - Star own words in last week" en publiant les dernières photos prises par George Barris et les confidences de la star au photographe, dans un article de deux pages intitulé "Here's MM, Barefoot and Bubbly", où apparaît une Marilyn pleine d'espoir avec des projets professionnels: "The happiest time of my life is now (...) there's a future and i can't wait to get to it (...) I want to do comedy, tragedy, interspersed, I'd like to be a fine actress".
Daily News 15/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du mercredi 15 août 1962, titre en Une "Private World of Marilyn - She relieves tragic childhood" et dans un article de deux pages intitulé "Marilyn: The tragic childhood Days", rapporte quelques confidences qu'elle fit au photographe Georges Barris, qui la photographia en juin, sur son enfance malheureuse.
> Elle explique que, contrairement à la majorité d'entre nous qui oublions les mauvais souvenirs, elle se souvient des moments malheureux de son enfance. Elle raconte qu'à l'âge de 8 ans, chez l'une de ses familles d'adoption, l'homme l'incita à venir dans sa chambre pour abuser d'elle, en lui précisant que "ce n'est qu'un jeu"! La petite Norma Jeane courut le rapporter à la mère qui la giflea et la traita pratiquement de menteuse. Elle déprima et pleura toute la nuit. C'est précisèment à ce moment qu'elle commença à bégayer.
> Lorsqu'elle était à l'école Van Nuys, elle a été élue secrétaire de toutes les classes d'anglais et lorsqu'elle devait prendre la parole, elle bégayait; ce qui renforça sa timidité. Son bégaiement se produisait lorsqu'elle était énervée ou excitée.
> Elle raconte d'autres événements durs de cette époque où elle vivait dans des familles d'acceuil: certains l'enfermaient dans les toilettes, d'autres lui mettaient la tête sous l'eau...
> Mais elle n'oublie pas non plus les moments plus heureux, surtout deux événements qui l'ont marqué, promettant à Barris de lui raconter plus tard, mais elle ne le fit jamais. Barris pense que c'est durant la période où elle vivait chez un couple d'Anglais quand elle avait 8 ans: d'abord, parce qu'ils lui portaient beaucoup d'attention et lui ont communiqué l'amour de la comédie; puis l'autre moment heureux de sa vie pourrait être lorsque sa mère la reprit pour vivre avec elle dans une grande maison qu'elle acheta avec le couple d'Anglais.
> Barris rapporte aussi l'amour qu'elle portait à son chien Maf; elle s'inquiétait si elle ne le voyait pas revenir et quand elle le laissait sortir de la maison, elle lui disait "Go and Have Fun!" (Va et Amuses-toi!)
Daily News 16/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du jeudi 16 août 1962, titre en Une "Marilyn Orphanage to Altar'" et dans un article de deux pages intitulé "MM's Early Grief: A Deserted Mom", rapporte quelques confidences qu'elle fit au photographe Georges Barris, qui la photographia un mois en juin. Cette article rapporte essentiellement l'enfance de Marilyn et les personnes importantes durant cette période.
> Elle parle de sa mère, qui l'abandonna: elle raconte notamment que "sa mère était une très belle femme quand elle était jeune", tout comme "sa grand mère, Mrs Hogan, qui venait de Dublin, en Ireland, là où toutes les filles sont jolies". Son grand père, né en Norvège, vient d'Ecosse, c'est pourquoi elle se souvient de l'accent, à la sonorité "musicale" de sa mère. La famille de sa mère s'installa à Los Angeles après la 1ère Guerre Mondiale.
> Puis elle parle de sa tutrice, Grace McKee, qui était la meilleure amie de sa mère, qui la recueillit chez elle, avant de l'emmener "une après midi en voiture, sans dire un mot", en emportant ses vêtements, pour la conduire à l'orphelinat: Marilyn précise qu'elle n'oubliera jamais cette journée où elle découvrit l'enseigne "Los Angeles Orphans Home" et qu'elle se mit à crier et à pleurer! Une fois à l'orphelinat, elle recevait souvent la visite de Grace, qui la reprit chez elle quand Marilyn avait onze ans.
> Ensuite, elle parle d'Ana Lower (la tante de Grace) qui pour Marilyn, reste "la femme plus influente" de toute sa vie et la première personne qu'elle aima vraiment; elle la surnommait "Tante Ana"; Marilyn affirme que son amour pour les choses simples et belles proviennent de l'éducation d'Ana. Elle évoque aussi la période où elle fréquentait l'école Emerson Junior High: une fille de sa classe se moquait d'elle à cause des vêtements qu'elle portait, et donc Marilyn rentrait chez elle en pleurs; là, Tante Ana la prenait dans ses bras et la consolait. Lorsque Marilyn s'est mariée à l'âge de 16 ans, c'est Tante Ana qui confectionna sa robe de mariée.
> Enfin, Marilyn raconta ses premiers flirts et premiers coups de coeur, dès l'âge de 13 ans. Quand elle semaria à 16 ans avec Jim Dougherty, 21 ans, c'est Tante Grace qui organisa et arrangea le mariage, et Tante Ana lui offra un livre sur "comment doit être une bonne épouse" mais Marilyn confia à Grace qu'elle n'était pas prête à se marier, car elle était trop jeune. Plus tard, mariée à Jim, il confia à Marilyn qu'elle était une épouse parfaite sauf pour la cuisine, précise Marilyn!
Daily News 17/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du vendredi 17 août 1962, publiait un articles de deux pages intitulé "Above all else, MM wanted to act" et revient sur son véritable désir d'être une vraie comédienne, à travers les conversations qu'elle a eu avec Georges Barris, qui la photographia un mois avant sa mort. Barris et Marilyn prévoyait de sortir une biographie, illustrée des photos qu'il prit d'elle: c'est ainsi que Barris prit de nombreuse notes dans un carnet quand il discutait avec Marilyn et il est reporté dans l'article, tout un tas d'anecdotes.
> Elle aurait confié à Barris que sa meilleure performance était dans "The Asphalt Jungle"; elle était fasciné par les frères Karamazov, qu'elle rêvait d'interpréter; et son pire rôle fut dans "Let's Make Love" car le script était totalement vide et plat; tout en revenant sur son dernier film "The Misfits" en expliquant sa déception que le réalisateur -John Huston- fit changer le scénario original d'Arthur Miller qui est, selon les mots de Marilyn, un grand écrivain.
> Quand elle parle de DiMaggio, elle l'appelle "Joe", mais quand elle parle de Miller, elle appose un "Mister" devant son nom.
> Concernant les acteurs avec qui elle aurait souhaité tourner, on apprend qu'elle aurait aimé travailler avec l'acteur français Gerard Philippe, décédé en 1959; mais son acteur préféré parmi tous les autres reste Marlon Brando. Pour elle, la plus grande actrice est Greta Garbo, qui fut son idôle et qu'elle ne rencontra jamais; lorsque Barris lui propose d'organiser une rencontre avec Garbo à New York, elle s'émerveille comme une enfant.
> Elle parle aussi de sa popularité en Europe en précisant qu'elle a reçu des prix italiens et français.
> On apprend aussi qu'elle regarde très peu la télévision, elle ne regarde que "les infos ou les vieux films".
> Sur la religion, elle dit: "Tout le monde devrait faire ce qu'il veut. Je ne discute pas de religion".
> Sa santé: "Je ne me sens jamais bien".
> Ses centres d'interêts: "J'aime tous les arts; j'aime lire; je m'intéresse aux gens. Je peins aussi: une fois, j'ai peint tout un appartement; j'ai écrit quelques poèmes et je les garde pour moi même, ils sont personnels".
> Ses finances: "J'aime travailler. J'aime la simplicité et pas l'extravagance. Je ne pense pas posséder un seul diamant. Et c'est ici ma première maison à moi toute seule".
> Ses voyages: "J'aime rester ici en Californie, mais de temps en temps, je prend du plaisir à me rendre à New York où j'ai un appartement avec une cuisinière qui me garde les lieux. Mais ici, je ne veux pas vivre d'hôtels en hôtels. Je ne suis jamais allée en Italie, j'aime les italiens; et j'ai entendu que Paris était aussi une ville merveilleuse. Dès que j'en aurais la possibilité, j'aimerais faire un voyage en Europe".
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Daily News 18/08/1962
Le journal américain de New-York Daily News du samedi 18 août 1962, titre en Une "MMs Estate May Hit Million - Death held 'probable suicide'" en s'interrogeant sur l'héritage de Marilyn, et publie deux photographies: une de José Bolanos se receuillant devant la tombe de Marilyn, et une photo de Patrica Rosten avec sa mère, amies de Marilyn (respectivement fille et femme de Norman Rosten), Marilyn ayant légué à Patricia, alors âgée de 16 ans, 5000 $ pour son éducation. A l'intérieur du journal, un reportage constitué de plusieurs articles:
- Tout d'abord, le journal analyse l'héritage de Marilyn "s'élevant à près de 800 000 $, voir 1 million" après que les procureurs de New York Aaron Frosch et Arnold Weissberger aient confirmé aux journalistes le contenu de l'héritage de Marilyn, selon ses voeux: "Son argent provenait essentiellement des films qu'elle a tourné, et de ses investissements productifs, elle n'avait que peu de dettes". Ils ont lu son testament devant la presse, rédigé le 14 janvier 1961, avec pour témoins Frosch et sa secrétaire, Mdme Louise H. White: "Je lègue tous mes effets personnels et vêtements à Lee Strasberg", sa soeur Berniece Miracle reçut 10 000 $ auquel s'ajoute 40 000 $ correspondant à 25 % du solde. Puis 10 000 $ à son amie et secrétaire May Reis. A ses ami Norman Rosten et sa femme Hedda: 5000 $ pour l'éducation de leur fille Patricia. Pour sa mère Gladys, Marilyn laissa 100 000 $, versés en 5000 $ par an; mais aussi 2500 $ par an pour son coach qui l'a formé, Mdme Michael Chekhov. Après la mort de Gladys et de Chekhov, l'argent serait versé au Dr Marianne Kris, psychiatre de New York, pour l'organisation des institutions psychiatriques; et Le Dr Kris reçoit par ailleurs 25% du solde. Tous les biens de son appartement new yorkais (444 E. 57th Street) furent envoyés au département de police pour être en sûreté et devra être réclamé par Frosch.
- Par ailleurs, il est rapporté la venue de José Bolanos, 35 ans, lundi 13 août; il apporta des fleurs sur la tombe de Marilyn pour s'y receuillir. Il refusa d'accorder une interview à propos d'un éventuel mariage avec Marilyn, mais il confia avoir été très proche d'elle, beaucoup plus que n'importe quel autre homme. Les autorités voulaient interroger Bolanos sur le mystérieux dernier appel téléphonique qu'elle a eut avant sa mort, mais il refusa d'en parler. Marilyn et Bolanos se fréquentaient beaucoup en février au Mexique, puis les derniers mois de Marilyn à Hollywood.
- Ensuite, le journal revient sur la conclusion du coroner de Los Angeles Theodore J. Curphey, concernant la mort de Marilyn: "un suicide probable", dû à son comportement et à ses dépressions.
- Enfin, des bribes de conversations qu'elle a eut avec George Barris, l'un des derniers photographes à avoir travaillé avec elle, sont ici rapportées.
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