19 mai 1962. Ivre-morte, Marilyn Monroe monte sur scène pour fêter l’anniversaire de Kennedy Article publié le 19/05/2015 en ligne surmosaikhub Par Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santos pour Le Point
"Et maintenant, Monsieur le Président, mesdames et messieurs... Marilyn Monroe !" s’égosille l’acteur Peter Lawford, beau-frère de John Fitzgerald Kennedy. Il est chargé d’annoncer les stars venues fêter les 45 ans du président. Personne ne sort des coulisses ! La blonde se fait désirer. Aurait-elle croisé DSK ? Lawford raconte une petite blague au public pour le faire patienter, puis recommence l’annonce : "Et maintenant..." Toujours personne. Les 15 000 personnes présentes dans la salle n’en peuvent plus d’attendre le clou du spectacle. 40 millions de téléspectateurs sont rivés à leur petit écran. Dans son berceau, Obama fait un rot. Suspense... "Ladies and gentlemen, the late Marilyn Monroe !" hurle pour la vingtième fois Lawford. Cette fois, la star monte enfin sur scène dans une robe somptueuse. Tonnerre d’applaudissements. Elle s’avance en sautillant vers le micro, se débarrasse de son étole d’hermine et entame avec hésitation "Happy Birthday, Mister President", qui entre immédiatement dans l’histoire.
Maîtresse épisodique de JFK depuis le milieu des années 50, Marilyn n’aurait raté cet anniversaire pour rien au monde. Que la Fox qui l’a menacée de la virer si elle quittait le plateau de Something’s Got to Give aille se faire foutre ! Elle a besoin de deux jours, c’est tout. Elle appelle Robert Kennedy, qui lui est redevable de quelques "gâteries", pour plaider sa cause auprès de Milton S. Gould, le patron de la Fox. Même l’attorney général des États-Unis se heurte à un refus. "C’est no !" Elle fait son job d’actrice, sinon elle est virée ! Depuis que le tournage a commencé trois semaines auparavant, elle n’a pas cessé de se faire porter malade. Désormais, plus de bons de sortie. Même pour assister à l’anniversaire du président !
First Lady
Le 17 mai, Marilyn est donc sur le plateau. Elle tourne, ou du moins essaie de tourner entre deux coupes de Dom Pérignon, se bourrant de pilules pharmaceutiques. Soudain, un hélicoptère se pose à proximité du studio. Peter Lawford en sort, se dirige vers Marilyn, la saisit et l’entraîne à bord de l’appareil qui s’envole immédiatement. Direction : New York. Un enlèvement prémédité par la star. Elle, se plier aux ordres du patron de la Fox ? Pas question.
À cette époque, Marilyn s’est mise en tête de devenir la "First Lady" ! Elle espère encore que John divorcera de Jackie pour l’épouser. Du grand n’importe quoi ! En fait, elle commence à fatiguer le président qui est plus près de la larguer que de la marier. Même si Jackie, apprenant la venue de la blonde hollywoodienne à la soirée privée de son époux, décide ne pas y mettre les pieds.
Grande inspiration...
Pour cette soirée très spéciale, Marilyn a commandé une robe à 12 000 dollars au couturier français Jean-Louis, cette même robe qui sera vendue plus d’un million de dollars 37 ans plus tard. Elle n’avait donné qu’une consigne au créateur : qu’elle soit si sexy qu’elle seule puisse la porter sur la planète, sans rien dessous. Elle comporte vingt couches de soie, et dix-huit couturières consacrent sept jours à temps plein pour y coudre plusieurs milliers de pierres du Rhin scintillantes. Petit détail qui aura son importance : le fourreau est si étroit que Marilyn ne peut l’enfiler. Il faudra le coudre sur elle, juste avant de monter en scène. C’est pour cela que, contrairement à son habitude, elle n’arrive pas en retard au Madison Square Garden où se déroule la "petite fête privée". Debout sur un tabouret, dans sa loge, elle attend que les couturières lui greffent la fameuse robe. Ça y est, la voilà prête à bondir sur scène. Avant que ce soit son tour, elle sirote des coupes de Dom Pérignon tout en gobant quelques Smarties pharmaceutiques. Elle sait qu’elle est belle, même l’esprit embrumé.
Maria Callas, Ella Fitzgerald, Jimmy Durante, Peggy Lee et bien d’autres se sont déjà succédé sur scène. C’est à elle que revient d’achever en beauté le show. Des molosses viennent la chercher dans sa loge, et étant donné qu’il lui est presque impossible de marcher dans sa robe, ils la soulèvent telle une poupée de porcelaine pour la déposer derrière le rideau de scène. Elle entend Lawford l’annoncer. Morte de trac, elle prend une grande inspiration... Mais qu’a-t-elle fait ? Les coutures de la robe n’ont pas résisté. "Shit !" Impossible d’apparaître devant les caméras à moitié à poil, puisque, effectivement, elle ne porte rien sous son fourreau.
"Happy Birthday" torride
Les fesses à l’air, elle retourne à sa loge. Les couturières s’affairent, Marilyn vide encore quelques coupes. Pendant ce temps, le brave Lawford l’annonce encore et encore. La voilà, enfin. Tonnerre d’applaudissements. Personne ne lui en veut de son retard. Elle est si belle, si fragile, si attendrissante. Elle s’approche du micro, le silence se fait dans la salle. Visiblement, elle est éméchée, mais on la sent également très excitée à l’idée de chanter pour "The Prez" comme elle l’appelle. Elle prend son souffle. Et merde, sa robe recommence à craquer sur son fessier. S’en rend-elle compte, absorbée par sa déclaration d’amour ? Son "Happy Birthday" est torride. Un ange passe... nu et en érection. Elle chante comme si elle faisait l’amour au président devant 15 000 personnes et 40 millions de téléspectateurs.
JFK, comme tous les hommes présents, ne rêve que d’une chose que la décence oblige à taire. Marilyn jubile, elle a fait sensation. C’est sûr, et bientôt, elle sera la First Lady. Son John va l’épouser. La malheureuse naïve. Elle tombe de l’Everest cinq jours plus tard quand JFK la fait appeler par Peter Lawford pour lui annoncer que leur aventure est terminée, qu’elle ne doit plus le contacter. La voilà virée du cheptel présidentiel comme une malpropre. Elle devenait trop incontrôlable, trop dangereuse pour la réputation du président. L’actrice trahie implore, supplie, mais rien n’y fait. Elle ne sera jamais First Lady. Cerise sur le gâteau, elle est finalement licenciée par la Fox. Le château de cartes s’effondre. Elle ne le remontera jamais. Le 4 août suivant, elle fait une ultime overdose, la dernière d’une très longue série. Suicide ? Assassinat ? Accident ? Le mystère demeure, 50 ans plus tard.
La robe sexy de Marilyn pour Kennedy (encore) en vente Article publié le 08/09/2016 en ligne surlefigaro.fr
ENCHÈRES - En novembre, Juliens' Auctions espère atteindre 2 millions de dollars pour le fourreau à paillettes que la star porta en 1962 pour l'anniversaire du président des États-Unis. Le double de la somme déboursée en 1999 sous le marteau de Christie's, où elle a été acquise pour 1,2 million de dollars.
Elle est entrée dans la légende. Cinquante-quatre ans après l'avoir prononcée, la séquence lors de laquelle Marilyn Monroe lança son fameux: «Happy Birthday Mr. President», à John Fitzgerald Kennedy, devant un parterre de 15.000 invités venus fêter, ce soir du 19 mai 1962, les 45 ans du président des États-Unis, tourne en boucle sur Internet. Sa déclaration est aussi célèbre que l'icône blonde américaine, moulée dans une sensuelle robe de soie pailletée d'or cousue à même son corps, nu de sous-vêtements. Un incident extraordinaire aurait permis de le découvrir: les coutures auraient craqué, «dévoilant son magnifique cul», peut-on lire dans le croustillant article de Frédéric Lewino et Gwendoline Dos Santo, paru dans Le Point.
Cette robe mythique, achetée par Marilyn Monroe pour 12.000 dollars à un couturier français en 1962, a été vendue plus d'un million de dollars en 1999 chez Christie's. Or, la voici à nouveau sur le marché, proposée dans une vente fleuve dédiée à la star les 17, 18 et 19 novembre prochains chez Julien's Auctions, à Los Angeles. «Plus de cinquante ans après sa mort, le monde reste fasciné par la beauté et le talent de Marilyn Monroe», estime Martin Nolan, directeur général de la société d'enchères spécialisée sur les stars de Hollywood. Pour lui, «il s'agit des archives les plus importantes de Marilyn Monroe (...) à être mises sur le marché depuis des décennies».
Costumes de cinéma, gants, bijoux, lettres et manuscrits ... Les souvenirs de Marilyn proviennent entre autres de son collectionneur fétiche, David Gainsborough Roberts, qui se sépare notamment de la fameuse robe de cocktail noire portée par Marilyn dans Certains l'aiment chaud. Sur son site, Julien's Auctions affirme vouloir rendre hommage à ce mythe de sensualité, qui aurait eu 90 ans cette année.
Couples Mythiques n°1 pays magazine: France paru le 3 août 2016 prix: 2,95 Euros. article de ? pages: "Marylin Monroe - John F. Kennedy, Le Président & La Pin-Up".
Marilyn Monroe, certains l'aiment fausse le 22 mai 2015 - par Nicolas Filio - surfranceinter.fr
Plus de cinquante ans après sa mort, la plus célèbre des blondes d'Hollywood compte toujours de nombreux admirateurs qui partagent ses photos sur les réseaux sociaux. Mais est-ce bien Marilyn sur ces images ?
Pendant la quinzaine d'années qu'a duré sa carrière, Marilyn Monroe a été photographiée sur la plage, dans le métro, lisant des livres, prenant des photos, souriante, triste, avec une robe blanche, un manteau de fourrure ou, plus rarement, sans vêtements… Mais ce n'est pas assez, vraisemblablement. Pour certains de ses admirateurs, il faut ajouter des images, continuer à fabriquer le mythe. Ainsi, parmi les photos de Marilyn qui circulent sur le net, il en existe beaucoup qui ne sont en fait pas d'elle. Ou pas complètement.
Par exemple, cette femme au chat a bien les yeux, la bouche et le grain de beauté emblématique de la vedette des Hommes préfèrent les blondes. Les cheveux et le félin appartiennent quant à eux à une photographe, Anna Vihastaya, dont l'autoportrait a servi à réaliser ce montage, désormais diffusé comme un classique.
Dans le même genre, une autre photo rencontre beaucoup de succès auprès des fans de Marilyn Monroe sur le réseau social Pinterest. Mais le visage de l'actrice a en fait été collé sur le corps de Madonna.
Experte en iconographie marilynienne, Marijane Gray traque ces images manipulées et leur a consacré un réjouissant album sur Pinterest (qui ne sert donc pas qu'à désinformer). Elle a également signé pour BuzzFeed un article très utile sur ces femmes plus ou moins célèbres qu'on prend par erreur pour Monroe. La confusion est souvent commise avec cette photo de Sandy Fulton par Bunny Yeager:
Une autre initiative existe pour lutter contre les fausses photos de l'héroïne de Certains l'aiment chaud: le Tumblr Not Marilyn Monroe. Il s'attaque en particulier aux prétendus clichés dénudés de l'actrice. En les publiant. Vous êtes prévenus si vous souhaitez aller y faire un tour.
Marilyn nue, c'est un fantasme qui ne se dément pas, mais Monroe s'est en fait très peu dévêtue pour les photographes. Une fois pour Tom Kelley, en 1949, avant que sa carrière ne décolle et une autre pour Bert Stern, en 1962, l'année de sa mort. Quant à la photo d'Andre de Dienes montrant une femme ne portant pas plus que du parfum allongée sur un trampoline, Marijane Gray est formelle : « Le photographe Andre de Dienes est célèbre à la fois pour ses photos de Marilyn Monroe et ses nus impressionnants. Cependant, il n'a jamais pu combiner ses deux passions car Marilyn n'a jamais accepté de poser nue pour lui. »
Marilyn, JFK et les autres
La relation de l'actrice avec John Fitzgerald Kennedy est un autre sujet de spéculations. Plusieurs clichés montrant les amants enlacés ont connu un grand succès ces dernières années. Les photos sont vraies, mais elles mettent en scène des sosies. Ces fausses paparazzades sont la spécialité de l'artiste britannique Alison Jackson. Elle a également rassemblé pour une photo une fausse Marilyn et une fausse Lady Di. Une association pas aussi crédible compte tenu de la différence de générations.
En revanche, il paraît tout à fait plausible aux internautes que Marilyn ait posé avec les autres gloires des années 1950-1960 qu'étaient James Dean, Elvis Presley et Elizabeth Taylor. Pourtant, ces photos sont des montages. Deux d'entre eux utilisent d'ailleurs la même série de portraits réalisée par Ed Feingersh sur la terrasse de l'Ambassador Hotel, à New York.
Une autre photo de la célèbre blonde avec Elvis suggère que les deux stars auraient eu une aventure. Cela pourrait confirmer l'anecdote - très contestée - qu'a rapportée en 2006 un ancien membre de l'entourage du King. Mais cette image est en réalité issue d'un film, Girl Happy, et le visage de Marilyn Monroe a été collé sur celui de Mary Ann Mobley, la partenaire d'Elvis à l'écran.
Do not disturb, dit l'affiche. Et si en effet on laissait un peu Marilyn tranquille ?
President Kennedy Chats With Marilyn Monroe and Other Attractive People (Mostly Women) Published on 27/12/2015 by Fritz Holznagel - onlinewho2.com
White House photo by Cecil Stoughton
This photo of President John F. Kennedy with actress Marilyn Monroe may be the most famous shot of JFK chatting up an actress. The photo was taken at a private house party after the famous “Happy birthday, Mister President” moment at a 1962 fundraiser in Madison Square Garden. That’s Attorney General Bobby Kennedy at left, and historian Arthur Schlesinger Jr. having the absolute time of his life at right.
But thanks to the sur JFK Library and its excellent website, we now have many photos of President Kennedy chatting with handsome entertainers of all kinds. Let’s take a look.
White House photo by Abbie Rowe
Here’s the president meeting Julie London (later star of TV’s Emergency!) at the White House Correspondents’ Dinner. Nothing inappropriate here, of course, but Kennedy’s reputation for womanizing offers an interesting subtext for these photos. Perhaps he’s just doing his presidential duty, after all.
White House photo by Abby Rowe
Actress Dorothy Provine takes her turn with the Prez. (Provine is dressed as Pinky Pinkham, her character from the TV show The Roaring 20s.) Kennedy’s good — always eye-to-eye contact. Unlike some politicians we could name.
White House photo by Abbie Rowe
Here’s JFK with an even more famous blonde, Grace Kelly. But this is an official state visit with spouses present: Jacqueline Kennedy and Prince Rainier of Monaco, respectively. They aren’t even shaking hands. Of course, possibly Kennedy was put off by Kelly’s insane hat.
White House photo by Cecil Stoughton
President Kennedy wasn’t the only one shaking hands. Here’s his loyal secretary, Evelyn Lincoln, shaking hands with superstar Judy Garland as comedian Carol Burnett looks on. What I like about these celebs-at-the-White House photos is that everybody is happy to see everybody. The glamour goes both ways. “You were in ‘The Wizard of Oz?’ That’s amazing. We’re leading the free world here.”
White House photo by Cecil Stoughton
Of course, Garland met the President as well. Judy Garland was only 4’11” tall, it turns out; John Kennedy was 6’0″ tall, and Carol Burnett has him matched in her heels here in the Oval Office. Hard to believe from looking at them here, but Garland was also five years younger than JFK. She was born in 1922, he in 1917. (Yes, that’s Danny Kaye at right.)
White House photo by Cecil Stoughton
Here’s President Kennedy with opera royalty, Maria Callas. This is at that same crazy party with Marilyn Monroe, from May 19, 1962. UN Ambassador Adlai Stevenson is at center in the background. I like the glow of celebrity in this photo, with everyone bearing in on Callas. She’s got the aura.
White House photo by Robert Knudson
Speaking of opera singers, here’s President Kennedy chatting up mezzo-soprano Grace Bumbry in the East Room of the White House after she sang at a dinner in honor of Vice-President Lyndon Johnson in 1962. The who’s who of figures in back include Speaker of the House John W. McCormack, Supreme Court Chief Justice Earl Warren (turning away at center) and Secretary of Health, Education and Welfare Abraham Ribicoff. It was quite a party, but all these people are now dead. Except for Bumbry, who was 25 at the time. She received Kennedy Center Honors in 2009.
White House photo by Cecil Stoughton
Let’s end on this shot of JFK chatting with Julie Belafonte, wife of singer Harry Belafonte (who’s right behind them). This is that same cocktail party after “Happy birthday Mister President”! The event was at the apartment of Democratic bigwig Arthur Krim.
What an era that was, when the president would just go to someone’s apartment and mingle after an event. No wonder John Kennedy met so many attractive people.
Ces maîtresses d’hommes de pouvoir > Par Coumbis Hope Lowie - 12/10/2015; en ligne sur vanityfair.fr
Les hommes de pouvoir ont de grandes responsabilités et souvent un grand appétit sexuel qu'ils aiment combler avec quelques favorites, maîtresses et autres courtisanes. Inspirant une fascination mêlée de dégoût, ces femmes ont marqué tous les royaumes. « Les chaînes du mariage sont si lourdes qu'il faut être deux pour les porter. Quelquefois trois. » disait Alexandre Dumas. Il pensait sûrement à François Hollande.
(...)
Marilyn Monroeétait bien plus qu'une actrice torturée à la jupe volante, elle a aussi été la maîtresse de l'un des présidents les plus mythiques des États-Unis, John F. Kennedy. Ils se rencontrent au cours d’un dîner où Marilyn met un point d'honneur à arriver avec une heure de retard, heureuse de faire attendre l'homme le plus puissant de la planète. Un certain Milt Ebbins, présent à la soirée, compare son arrivée à celle de Moïse : « Elle est arrivée dans la pièce et c'était comme si elle avait ouvert la mer Rouge. On devait être près de 25 personnes dans la pièce et à chaque pas qu'elle faisait, la foule se séparait. » John F. Kennedy la regarde, subjugué : « Enfin, vous êtes là. » Avant que l'actrice ne parte, le président l'invite à le rejoindre à Palm Springs, en précisant que la Première dame ne serait pas là. Si pour lui, ce séjour ne représente qu'une aventure anodine, pour l'actrice, en constante recherche d'amour, c'est tout autre chose. Vulnérable, impulsive et déjà amoureuse, elle idéalise ces quelques instants et s’imagine en Première dame. Sûre d’elle et de l’amour que lui porte son amant, elle appelle Jackie Kennedy pour lui annoncer la nouvelle, qui, sarcastique, lui aurait répondu, selon le journaliste d'investigation Christopher Andersen : « Marilyn, épousez Jack, c'est formidable... Et installez-vous à la Maison Blanche, assumez les responsabilités de First Lady. Moi, je déménage et vous, récupérez tous les problèmes. » Devenant gênante, John F. Kennedy veut se débarrasser de sa maîtresse et lui aurait dit, selon l'un de ses amis sénateurs George Smathers, d'arrêter de se faire des films : « Tu n'as pas l'étoffe d'une First Lady de toute façon, Marilyn. » Mais l’actrice fait la sourde oreille et prépare une surprise, restée dans les annales, pour récupérer le cœur de son bien-aimé. Le 19 mai 1962, le président fêtera son anniversaire au Madison Square Garden, devant 15.000 spectateurs, et Marilyn veut chanter pour celui qu'elle pense toujours pouvoir épouser. Elle commande une robe de 12.000 dollars à un couturier français avec une seule consigne : qu'elle soit si outrageusement sexy qu'elle seule ait l’audace de la porter, sans rien dessous. Après dix-huit couturières et sept jours de travail, la robe composée de vingt couches de gaze de soie recouvertes par plusieurs milliers de pierres du Rhin est si étroite que Marilyn est obligée de se la faire coudre sur elle, juste avant de monter sur scène. Peggy Lee, Ella Fitzgerald ou encore Maria Callas précèdent l’actrice qui arrive en sautillant jusqu'au micro. Éméchée par les coupes de Dom Perignon qu’elle a siroté en coulisse pour se donner du courage, elle chante si sensuellement Happy Birthday que les spectateurs ont l'impression qu'elle fait l'amour au président. Marilyn, persuadée d'avoir fait sensation, déchante cinq jours plus tard quand JFK la fait appeler pour lui annoncer que leur aventure est terminée. Quelques semaines plus tard, Norma Jeane Mortenson de son vrai nom est retrouvée morte à son domicile. Suicide ou assassinat, aujourd’hui encore le doute persiste. Pour certains, l'actrice aurait été assassinée sous demande de Robert Francis Kennedy, le jeune frère du président, avec qui elle entretenait aussi une relation : « Marilyn a menacé de révéler ses relations avec John et lui ainsi que tout ce qu’elle savait sur les Kennedy car elle avait pris soin de tout écrire dans un petit carnet rouge». Pour empêcher un scandale politique, celui que l'on surnommait Bobby aurait commandité le meurtre de Marilyn Monroe par injection létale. Riches, beaux, célèbres et morts tragiquement, les vies de l’actrice et du président réunissent les ingrédients parfaits pour une romance intemporelle.
Jayne Mansfield (1933 - 1967) actrice et sex-symbol américaine Surnommée "Working's Man Monroe", "Marilyn King Sized"
Jayne Mansfield naît le 19 avril 1933 sous le nom de Vera Jayne Palmer à Bryn Mawr (en Pennsylvanie) dans une famille bourgeoise. Elle est la fille unique de Herbert William Palmer (1904–1936), avocat, et de Vera (Jeffrey) Palmer (1903–2000) aux origines allemandes et anglaises et dont les parents avaient fait fortune dans l'industrie de l'ardoise. Jayne passe sa petite enfance à Phillipsburg (dans le New Jersey) où son père est l'avocat de Robert B. Meyner, futur gouverneur du New Jersey. En 1936, alors que Jayne n'a que trois ans, son père décède d'une attaque cardiaque pendant qu'il conduisait sa voiture avec sa femme et Jayne en passagères. Se retrouvant veuve, sa mère travaille comme professeur et se remarrie en 1939 avec Harry Lawrence Peers, un ingénieur commercial. La famille démènage à Dallas (au Texas) et Jayne prend le nom de Vera Jayne Peers. Dès son plus jeune âge, Jayne rêve d'Hollywood et admire l'enfant star Shirley Temple, elle dira plus tard: «Je dévorais les magazines de cinéma. Et je voulais être une nouvelle Lana Turner.» A l'âge de 12 ans, elle prend des leçons de danse de salon; et au lycée, elle suit des cours de piano, de violon et d'alto. Elle étudie aussi l'espagnol et l'allemand et obtient d'excellentes notes à ses diplômes, particulièrement en mathématiques. C'est à l'âge de 13 ans -en 1946- qu'elle aurait subi des attouchements d'un de ses professeurs.
A l'âge de 17 ans, en 1950, Jayne obtient son diplôme du lycée Highland Park HighSchool et, découvrant qu'elle est enceinte, elle s'enfuit pour se marier en secret le 28 janvier 1950 à Paul James Mansfield (un étudiant de 21 ans qu'elle a rencontré à une fête de Noël 1949; il travaillera plus tard dans les relations publiques). Ils organisent un mariage public et officiel le 10 mai 1950 à Fort Worth au Texas; leur fille, Jayne Marie Mansfield, naît le 8 novembre 1950 (cette dernière apparaîtra dans Playboy en 1976) (voir photo ci-contre). Les époux fréquentent l'université methodiste où ils étudient l'art dramatique, emmenant parfois à leur cours leur fille, manquant de finances pour faire garder l'enfant. C'est aussi l'année de sa première apparition à l'écran: elle tient un tout petit rôle dans un film de série B "Prehistoric Women" (nommé aussi "The Virgin Goddess").
En 1951, ils emmènagent à Austin, au Texas, où Jayne étudie l'art dramatique à l'université d'Austin. Durant cette période, elle enchaîne divers petits boulots: elle pose comme modèle nue pour des étudiants en art, vend des livres en faisant du porte à porte et travaille comme réceptionniste le soir dans un studio de danse. Elle pose une fois nue pour un photographe de Dallas. Elle gagne aussi quelques concours de beauté et se teint les cheveux en blonde: elle est 'Miss Photoflash', 'Miss Magnesium Lamp', 'Miss Blues Bonnet of Austin', 'Miss Texas Tomato' et 'Miss de la semaine de prévention des incendies' ! Elle intègre ensuite le Curtain Club (un club théâtral populaire de l'université), rejoint le Austin Civic Theater, et apparaît dans de petites productions théâtrales locales (dans les pièces The Slaves of Demon Rum, Ten Nights in a Barroom et Anything Goes). En 1952, elle retourne à Dallas quelques mois et devient l'élève de l'acteur et professeur d'art dramatique Baruch Lumet (le père du futur réalisateur Sidney Lumet), très impressionné par le potentiel de Jayne, il lui donne gratuitement des cours et la dirige le 22 octobre 1953 dans la pièce d'Arthur Miller, Death of a Salesman, avec la troupe Knox Street Theater, ce qui lui vaut de se faire remarquer par la Paramount qui lui propose une audition. Lumet va l'aider à préparer le casting. Puis, la famille part pour un an au Camp Gordon (en Georgie) où Paul est réserviste pour la guerre de Corée; ils se produisent ensemble dans la pièce Anything Goes. Jayne étudie alors le théâtre et la psychologie à l'université de Géorgie pendant que Paul est en Corée. A la base, Jayne fait des étirements sur la pelouse et se rend à la piscine en bikini de velours rouge. Au retour de Paul, elle le supplie d'aller vivre dans la cité du cinéma: Los Angeles.
En 1954, la petite famille (et leurs nombreux animaux: un grand danois,deuxchihuahuas,un canicheteint en rose,trois chats et un lapin) s'installent dans un petit appartement de Los Angeles où Jayne étudie l'art théâtral à l'universite d'UCLA pendant l'été (laissant sa fille Jayne Marie chez sa mère). Quand Paul repart pour la Corée, elle devient la maîtresse de son voisin, l'acteur Steve Cochran. Elle gagne la première étape du concours de Miss California, ayant caché son statut marital, puis se retire du concours; elle obtient aussi son premier rôle au cinéma, dans le film à petit budget "Female Jungle", dont le tournage a été bouclé en une dizaine de jours et pour lequel Jayne a gagné 150 $; pour ensuite finir le reste de l'année à l'université méthodiste du Texas afin de valider son diplôme. Elle continue à enchaîner les jobs: vendeuse de pop-corn dans un théâtre, elle donne des cours de danse, travaille dans une usine à chapeaux; elle est aussi vendeuse de bonbons dans un cinéma (où elle tape dans l'oeil d'un producteur de télé), pose comme modèle dans l'agence Blue Book (où Marilyn Monroe fit ses débuts) et est même photographe dans un restaurant huppé (le "Esther Williams' Trails Restaurant") où elle gagne 6 $ plus 10% de ses ventes chaque soir, à photographier de grands patrons. Et elle continue à remporter de nombreux prix de beautés, dont certains demeurent étranges: 'Gas Station Queen', 'Cherry Blossom Queen', 'Nylon Sweater Queen', 'Hot Dog Ambassador', 'Miss Analgesin', 'Miss Third Platoon', 'Miss Direct Mail', 'Miss Electric Switch', 'Miss Fill-er-up', 'Miss Negligee', 'Miss One for the Road',' Miss Freeway', 'Hot Dog Ambassador', 'Miss Geiger Counter', 'Best Dressed Woman of Theater', 'Miss 100% Pure Maple Syrup', 'Miss Tomato', 'Miss Potato Soup', 'Miss July Fourth', 'Miss Standard Foods', 'Miss Orchid', 'Miss Lobster', 'Miss United Dairies' et 'Miss Chihuahua Show'. Le seul titre qu'elle refuse est celui de 'Miss au fromage de Roquefort', car elle dit "que ça ne sonne pas très bien".
Paradoxalement, elle ne parvient pas à percer en tant que mannequin, à cause de son physique jugé bien trop sexy pour l'époque (ses 117 cm de tour de poitrine ne faisaient pas parti des "critères" de beauté dictés par la mode de l'époque; elle est surnommée le "sablier" en référence à ses courbes; ses mensurations sont de 102-53-91 cm pour 1,68 m -1,73 m selon l'autopsie). Elle perd ainsi des contrats publicitaires (Emmeline Snively de l'agence Blue Book l'avait dirigée vers le photographe Gene Lester qui était chargé de la campagne General Electric qui représentait de jeunes femmes en maillot de bain se relaxant autour d'une piscine). C'est alors qu'elle se tourne vers le cinéma et passe de nombreuses auditions pour Paramount Pictures, Columbia, Twentieth Century Fox et Warner Brothers. Elle auditionnera d'ailleurs pour un rôle dans le film "The Seven Year Itch" ("Sept ans de réflexion", dans lequel Marilyn Monroe tient le rôle principal), pour "Rebel without a cause" ("La fureur de vivre") et pour "Jeanne D'arc" (un projet de la Paramount qui n'aboutira pas). Elle obtient son premier rôle au Lux Video Theatre, une série de CBS (dans l'épisode "An Angel Went AWOL", du 21 octobre 1954), où elle gagne 300 $ pour jouer au piano et prononcer quelques lignes de dialogues. En décembre 1954 -à la veille de Noël- elle frappe à la porte du manager et publicitaire James Byron pour qu'il la prenne en charge. Le crédo de Jayne est d'abord de devenir célèbre, et d'être une actrice en second lieu. Il s'occupera de sa carrière jusqu'à la fin de l'année 1961, assisté d'une équipe: William Shiffrin (agent de presse), Greg Bautzer (avocat) et Charles Goldring (business manager).
En janvier 1955, Jayne va capter l'attention des médias et d'Hollywood en laissant tomber le haut de son maillot de bain rouge (prêté par son ami le photographe Peter Gowland) en plongeant dans la piscine d'un banquet organisé à Silver Springs en Floride pour la sortie du film Underwater ! avec Jane Russel. Le coup publicitaire marche tellement bien (avec une publication dans le magazine Variety du 12 janvier 1955), qu'elle va réitérer l'expérience le 8 juin de la même année, en laissant tomber sa robe jusqu'à sa taille deux fois dans la même soirée (à une première de film et dans un nightclub). En février 1955, elle est 'Miss Playboy' pour le magazinePlayboy (voir photo ci-contre); les photos de Jayne en pyjama rose vont non seulement booster les ventes du magazine, mais aussi donner un coup de pouce à sa carrière. Elle sera l'une des Playmates préférées du magazine qui publiera des photos de Jayne tous les mois de février de 1955 à 1958, et en 1960. C'est aussi en février 1955 que James Byron lui négocie un contrat de sept ans avec la Warner Bros, qui était plutôt intrigué par ses pitreries en public, et qui la paie 250 $ la semaine pour les films "Pete Kelly's Blues" ("Le Gang du Blues", 1955), "Hell on Frisco Bay" ("Colère noire", 1955), "Illegal" ("Le témoin à abattre", 1955, où elle chante "Too Marvelous for Words") et "The Burglar" ("Le Cambrioleur", qui sortira sur les écrans deux après, en 1957). Insatisfaite de son contrat avec la Warner, elle parvient à le rompre, avec l'aide de l'avocat Greg Bautzer.
Le 21 novembre 1955, elle figure, parmi d'autres actrices de Broadway (dont Susan Strasberg), en couverture du célèbre et populaire magazine américain LIFE (voir photo ci-contre) photographiées par Alfred Eisenstaedt. En janvier 1955, Jayne et Paul Mansfield se séparent: trop de divergences dans le couple dû à l'ambition de carrière et les infidélités de Jayne (et ses nombreux animaux). En août 1956, Paul réclame la garde de leur fille, affirmant que Jayne est une mère indigne en posant nue pour Playboy. Jayne demande le divorce de Paul en Californie le 21 octobre 1956 et Paul en fait la demande au Texas le 16 mars 1957 pour cruauté mentale. Ils signeront le divorce définitif le 8 janvier 1958. Après le divorce, Jayne décide de conserver le nom de "Mansfield" comme nom d'artiste. Elle fréquente le réalisateur Nicholas Ray, l'acteur et compositeur George Jessel et le pilote Robby Robertson.
Son agent William Shiffrin parvient à lui faire décrocher le rôle principal dans une pièce de George Axelrod à Broadway, celui du rôle d'une star de ciné Rita Marlowe, une sorte de Marilyn Monroe caricaturale dans "Will Success Spoil Rock Hunter ?" avec Orson Bean et Walter Matthau (voir photo ci-contre). Il s'agit de sa première grande performance sur scène, receuillant l'attention des critiques (pas toujours positives; elle obtiendra tout de même le prix de "l'actrice la plus prometteuse" aux Theatre World Award), et la popularité auprès du public (sa tenue en serviette de bain sur scène fera sensation). Brooks Atkinson du New York Times décrit "l'abandon louable" de son interprétation légèrement vêtue de Rita Marlowe dans la pièce telle "une sirène de cinéma blonde platine aux contours ondulés à la Marilyn Monroe". Le 3 mai 1956, Jayne fait son grand retour à Hollywood (portant un manteau de vison à 20 000 $). La Twentieth Century-Fox lui signe un contrat de six ans, espérant ainsi remplacer leur star Marilyn Monroe, qui leur pose quelques problèmes. Jayne, qui sera alors une concurrente à Marilyn, sera surnommée la "Working Man's Monroe" ("La Marilyn Monroe des ouvriers").
Son premier rôle pour la Fox est celui de Jerri Jordan pour le film de Frank Tashlin "The Girl Can't Help It" ("La blonde et moi") avec Tom Ewell (l'inoubliable partenaire de Marilyn dans "Sept ans de réflexion" - voir photo ci-contre) et dans lequel elle chante deux chansons ("Ev'rytime" et "Rock Around the Rock Pile"). Le film, qui réunit un casting important de stars du rock (Gene Vincent, Eddie Cochran, Fats Domino, The Platters et Little Richard) remporte un vif succés critique et auprès du public. La Fox rachète pour 100 000 $ le contrat que Jayne avait signé à Broadway (elle continuait en parallèle à se produire sur les planches) et stoppe ainsi la représentation de Will Success Spoil Rock Hunter ? après 444 représentations. La Fox fait savoir aux médias que Jayne est la "Marilyn Monroe king-sized", afin d'effrayer Marilyn pour qu'elle revienne honorer son contrat aux studios. Le personnage que Jayne s'est construite sera désormais sa marque de fabrique: une blonde stupide, au déhanché chaloupé, parlant d'une voix de bébé essoufflé en poussant de petits cris stridants. Sa carrière médiatique est lancée: elle sera en photos dans près de 2 500 journaux et magazines et 122 000 lignes d'articles sont écrits sur elle entre septembre 1956 et mai 1957. En 1956, elle participe au grand show télé de la NBC, la série "Sunday Spectacular: The Bachelor"; et est l'invité vedette du show prestigieux "The Jack Benny Show" (où elle y joue du violon). Le 13 mai 1956, elle rencontre Mickey Hargitay (acteur et bodybuilder d'origine hongroise qui a remporté le titre de "Monsieur Univers" en 1955) au Latin Quarter à New York; il figure parmi les accompagnateurs du show de Mae West. Jayne tombe immédiatement amoureuse, ce qui provoque une dispute avec Mae West et Mickey de se faire frapper par le bodyguard de Miss West, Chuck Krauser (Monsieur California).
Le 12 avril 1957, Jayne va parvenir à lancer un grand coup médiatique qui restera dans les annales: la Fox a organisé une grande soirée au restaurant Romanoff's de Beverly Hills en l'honneur de la venue de l'italienne Sophia Loren. Jayne va faire son apparition au cours de la soirée, portant une robe au décolleté très provoquant, la poitrine quasiment à l'air. Une photographie (voir photo ci-contre) va être prise montrant Sophia Loren lançant un regard dédaigneux dans le décolleté de la blonde et souriante Jayne. La photographie va faire le tour du monde et reste encore aujourd'hui une image culte. En mai 1957, d'anciennes photos de nues d'elle posant pour des calendriers refont surface dans la presse.
Jayne joue ensuite un rôle à contre-emploi dans l'adaptation du roman de John Steinbeck, "The Wayward Bus" ("Les naufragés de l'autocar", 1957) avec Joan Collins (voir photo ci-contre). Elle tente de s'écarter de l'image de la blonde sexy et de s'établir en actrice sérieuse. Le film rencontre un petit succés et Jayne remporte le prix du Golden Globe de la 'Nouvelle Star de l'année" en 1957 face à Carroll Baker et Natalie Wood. Puis elle tourne à nouveau sous la réalisation de Frank Tashlin, pour l'adaptation de la pièce qui l'a révélée "Will Success Spoil Rock Hunter ?" ("La Blonde Explosive") reprenant son rôle de Rita Marlowe, avec Tony Randall et Joan Blondell; Jayne parvient même à faire obtenir un petit rôle à son chéri, Mickey Hargitay. La Fox lance leur nouvelle star en lui faisant faire un tour d'Europe de 16 pays pendant 45 jours (du 25 septembre au 6 novembre 1957) pour promouvoir le film. Elle assiste à la première du film à Londres, récite du Shakespeare (Hamlet), joue du piano et du violon à la télévision britannique et elle est même présentée à la Reine d'Angleterre. A Rome, elle succombe aux charmes du Duc italien Amoalli.
> reportage et interview de Jayne en France (1957)
En mai 1957, elle est l'invité vedette du "Ed Sullivan Show" où elle joue du violon accompagnée de six musiciens, elle dira après l'émission: "Maintenant, je suis vraiment nationale. Maman et tout Dallas ont vu le Ed Sullivan show !"; en août 1957, elle est invitée au grand show de la télé américaine "What's My Line ?" (elle y reparticipera en 1964 et en 1966) et en novembre 1957, elle est représentée dans un épisode de "The Perry Como Show" qui va faire des records d'audience sur NBC. Elle tourne avec Cary Grant dans "Kiss Them for Me" ("Embrasse-la pour moi", 1957) qui sera un flop au box-office. En fin d'année 1957, c'est accompagnée de Mickey Hargitay qu'elle fait une tournée de 13 jours -le "Christmas USO Tour"- avec Bob Hope à travers tous les lieux du Pacifique où est postée l'armée américaine: Hawaii, Okinawa, Guam, Tokyo et la Corée. Elle sera l'invitée dans trois émissions du "Bob Hope Show". En novembre 1957, elle achète une grande demeure de style espagnol de 40 pièces, qu'elle nomme son "Pink Palace" à Los Angeles et où elle y recevra de nombreux photographes pour se mettre en scène avec son mari et ses enfants. Sa maison va alors devenir aussi célèbre que ses propriétaires: la décoration est ostentatoire (moquettes et tapisseries en fourrure jusque dans la salle de bain), de couleur rose (sa couleur préférée: cadillac et chihuahas teints en rose) avec des coeurs partout (lit, baignoire, cheminée, piscine). Les travaux -bien que Mickey, ancien plombier et charpentier, s'occupe de la construction de la piscine- et l'entretien ont un coût. En 1958, Jayne hérite de ses grands-parents maternels d'une somme assez conséquente (126 000 $). D'ailleurs, dès 1958, elle monnaye ses apparitions, notamment télévisuelles, se faisant payer 20 000 $ par participation dans un show TV. Elle revend aussi l'eau de son bain pour 10 $ la bouteille.
Mickey Hargitay demande Jayne en mariage le 6 novembre 1957, lui offrant une bague de diamants de 10 carats à 5 000 $; le mariage est célébré le 13 janvier 1958 (soit cinq jours après son divorce officiel d'avec Paul Mansfield - voir photo ci-contre) à la Chapelle Wayfarers à Rancho Palos Verdes en Californie: le lieu n'est pas anodin, la chapelle est en verre et permet ainsi au couple d'être vu du public et surtout, des journalistes. Jayne porte une robe en dentelle de rubans roses, une robe prêtée par la Fox. Le couple part ensuite en Floride pour leur lune de miel. Le couple semble avoir les mêmes ambitions: ils vont se mettre en scène, construisant des coups publicitaires populaires et vont devenir des partenaires dans le business: «Il est si beau et si fort, dit Jayne. Et au lit, il est tellement bon !». Ils sont un couple à la scène (dans des shows, dans les films, à la télévision) comme à la ville (posant avec bonheur pour les photographes chez eux et se montrant publiquement partout aux soirées hollywoodiennes) et dans les affaires (ils ont monté ensemble plusieurs sociétés de holdings: 'the Hargitay Exercise Equipment Company', 'Jayne Mansfield Productions', et 'Eastland Savings and Loan').
En février 1958, Jayne et Mickey Hargitay signent un contrat de quatre semaines (qui va s'étendre à huit semaines) au club Tropicana de Las Vegas où Jayne propose une revue de striptease sous le nom de Trixie Divoon dans "The Tropicana Holiday". Les bénéfices de la soirée d'ouverture (20 000 $) sont reversés à l'association caritative de March of Dimes. Jayne perçoit 25 000 $ par semaine (alors que son contrat avec la Fox ne lui verse "que" 2 500 $ la semaine), avec une assurance d'un million de dollars au cas où Mickey chuterait quand il la porte: en effet, leur numéro le plus populaire et qui fera la gloire du couple, est le porté de Jayne par Mickey (voir photo ci-contre), qui la fait tournoyer en cercle autour de sa taille, tous deux vêtus de maillots en léopards ! En mai 1958, elle participe au Festival de Cannes en France avec Mickey Hargitay; elle est interviewée par François Chalais dans l'émission "Reflets de Cannes" et où elle reproduit son petit gloussement sensuel qui a participé à la naissance de son mythe. Elle reste en Europe et passe le reste de l'été 1958 entre Londres et L'Espagne pour le tournage du western "The Sheriff of Fractured Jaw" ("La blonde et le shérif", sorti en 1959) et dans lequel Jayne chante trois chansons (l'une d'entre elles est doublée par Connie Francis). Le film sera son dernier grand succès au box-office.
Les studios, qui veulent surtout mettre en avant sa plastique, la cantonnent à des personnages caricaturaux qui lui valent les surnoms de «Blonde explosive» ou «le Buste». Et malgré la publicité perpétuelle autour de son physique et dont participe avec bonheur Jayne, sa carrière va peu à peu décliner et après 1959, elle ne parvient plus à obtenir des rôles de qualité. Surtout, elle n'est plus assez disponible pour la Fox, à cause de ses grossesses successives (elle est par exemple contrainte de refuser un rôle dans la comédie romantique "Bell, Book and Candle" (1958) aux côtés de James Stewart et Jack Lemmon, car elle est enceinte). Et sa réputation la précède, elle est boudée par certains acteurs: quand la Fox lui offre un rôle dans "Rally 'Round the Flag, Boys !" avec Paul Newman, l'acteur s'oppose à l'engagement de Jayne, qui sera remplacée par Joan Collins. La Fox la "prête" alors à des productions étrangères (anglaises et italiennes) jusqu'à la fin de son contrat en 1962 et Jayne se retrouve alors à l'affiche de films à petits budgets sans grand intérêt. Même certains médias se lassent de ses apparitions en bikini où Jayne ondule le ventre et finit toujours par faire tomber le haut du maillot, comme le haut de ses robes de soirée. A cause de ces "accidents" en public, même Richard Blackwell, son couturier attitré, va finir par ne plus vouloir travailler avec Jayne.
Le 21 décembre 1958, Jayne donne naissance à Miklós (Jeffrey Palmer) Hargitay, le premier fils de Jayne et Mickey (voir photo ci-contre, le couple et Miklos au Pink Palace). En février 1959, les Hargitay assistent au Carnaval de Rio puis le couple part en Italie pour tourner dans le film "The Loves of Hercules" ("Les amours d'Hercule") où ils sont en tête d'affiche (Jayne n'a accepté de tourner le film que si Mickey obtenait le premier rôle masculin). C'est aussi en 1959 que la Fox la fait tourner dans le film indépendant "The Challenge" (qui sort en 1963) en Angleterre. En 1959, elle apparaît dans un épisode de la série "The Red Skelton Show" (elle y jouera dans deux autres épisodes en 1961 et en 1963). Quand Jayne fait son retour à Hollywood au milieu de l'année 1960, la Fox la prête à une petite production anglaise pour le film "Too Hot to Handle" ("La blonde et les nus de Soho" qui sort en 1961, et dont une scène où Jayne apparaît seins nus sera censurée), elle y interprète le rôle d'une entraîneuse burlesque (et y chante les chansons "Too Hot To Handle", "You Were Made For Me", "Monsoon" et "Midnight" ); enfin, la Fox lui offre un rôle secondaire dans le film "It Happened in Athens" (qui sort en 1962), tourné en Grèce, avec Trax Colton, un nouveau venu que souhaitait lancer la Fox, qui fera un bide et qui marquera l'abandon de son contrat avec la Twentieth Century Fox. Le 8 février 1960, son étoile est déposée sur la célèbre avenue d'Hollywood, le 'Hollywood Walk of Fame'. En juin 1960, elle est interviewée par Edward Murrow dans son émission "Person to Person". Le 1er août 1960, le deuxième enfant de Jayne et Mickey, Zoltán (Anthony) Hargitay, voit le jour (voir photo ci-contre, le couple avec Jayne Marie, Miklos et Zoltan au Pink Palace). Et à la fête des mères de l'année 1960, le "Mildred Strauss Child Care Chapter" de l'hôpital de Mount Sinai à New York, célèbre la famille de Jayne comme "la famille de l'année". Pourtant, dans le privé, le couple connait quelques problèmes conjuguaux: Jayne se confiant même à des amis que la fin de son mariage est proche. C'est au cours de l'année 1960 que Jayne rencontre, par l'intermédiaire de Peter Lawford, le sénateur -et futur président des USA- John F. Kennedy. Ils ont une aventure (se rencontrant à Palm Springs et à Santa Monica chez Lawford -> article The Kennedys in Hollywood ). Elle aurait aussi une liaison avec son frère, Robert F. Kennedy (vers 1964 -> cf extraits du livre "Here They Are Jayne Mansfield" par Raymond Strait, sur BooksGoogle).
Puis elle retourne à Las Vegas: en décembre 1960, elle se produit dans une revue "The House of Love" (produite par Jack Cole, avec Mickey Hargitay -voir photo ci-contre) à l'hôtel et casino de Dunes et pour lequel elle perçoit un salaire de 35 000 $ la semaine: en 1962, la Fox réalisera un album intitulé "Jayne Mansfield Busts Up Las Vegas" avec les chansons de la revue. Dès 1960, elle fait des promotions jusque dans des supermarchés et drug store, se faisant payer 10 000 $ pour chacune de ses apparitions: elle fait plus d'apparitions publiques qu'un candidat en politique. Elle reste au top dans les médias qui ne cessent de parler d'elle et est l'une des célébrités les plus photographiées au monde. Le journaliste James Bacon écrira en 1973 dans le Los Angeles Herald-Examiner: "C'était une fille avec un réel talent de comédie, une figure et un physique spectaculaires et pourtant se ridiculisant elle-même par une étrange publicité". Quand au réalisateur Frank Tashlin, il déclarera: "Jayne avait tout: la beauté, le talent, l'énergie; mais elle a fichu sa carrière à terre avec trop de publicité".
En 1961, elle joue un rôle dans un épisode de la série "Kraft Mystery Theatre", est invitée au "Jackie Gleason Show" et elle tourne pour la Warner un petit rôle dans le film biographique "The George Raft Story" ("Le dompteur de femmes"). Puis les années suivantes, elle ne tourne que dans des petites productions étrangères: allemandes "Heimweh nach St. Pauli" ("Freddy et le nouveau monde", 1963, où elle y chante "Wo Ist Der Mann" et "Snicksnack Snuckelchen"), "Einer frisst den anderen" (1964) et italiennes "L'Amore Primitivo" (1964), "Panic Button" (1964). A la fin de l'année 1961, elle fait une tournée spéciale pour Noël au Canada à Newfoundland, Labrador et l'île de Baffin. En février 1962, Jayne et Mickey s'offrent une seconde lune de miel à Nassau, aux Bahamas lorsqu'un drame va surgir: leur bateau va se retourner, le couple sera découvert près de 12 heures après, frigorifiés et choqués, après s'être réfugiés sur une petite île (Rose Island). Curieusement, le couple va médiatiser l'événement, Jayne se laissant filmer en état de choc: bon nombre de personnes vont considérer ce fait comme un canular, un coup de pub de mauvais goût. En 1962, elle participe à un épisode de la célèbre série "Alfred Hitchcock Presents", et dans la série "Follow the Sun". En juin 1962, Jayne fait parler d'elle dans la presse après s'être montrée le haut de sa robe à pois grande ouverte, avec le soutien-gorge apparent dans un nighclub de Rome. Les journalistes de télévision, radio et cinéma italien lui décernent cette année là le prix "Silver Mask".
Au début de l'année 1963, elle se produit dans une revue (pour la première fois hors de Las Vegas) au Plantation Supper Club à Greensboro (en Caroline du Nord), empochant 23 000 $ la semaine, puis à l'Iroquois Gardens à Louisville (dans le Kentucky). Dans ses spectacles, elle joue de la comédie en stand-up, chante, et finit sur un strip-tease. Elle obtient souvent l'ovation du public. L'acteur et réalisateur Tommy Noonan (partenaire de Marilyn dans "Les hommes préfèrent les blondes") avec qui Jayne vit une relation passionnée, la persuade d'accepter le rôle principal de" Promises ! Promises !" avec son mari Mickey Hargitay, et dans lequel elle apparaît intégralement nue. Les photos de tournage sont publiées dans le magazine Playboy de juin 1963 (la Cour de Chicago fait un procès pour obsénité à Hugh Hefner) et le film d'être banni à Cleveland, mais rencontre un petit succés relatif au box-office. Jayne enchaîne les aventures sentimentales (mais avant tout sexuelles). On lui prête près de 1500 amants (elle affirme que, pour se sentir bien dans son corps, il lui faut jouir au moins une fois par jour) parmi lesquels Claude Terrail (propriétaire du restaurant La Tour d'Argent à Paris), Jorge Guinle (millionaire brésilien), Oleg Cassini (couturier), Henry Miller (romancier), Porfirio Rubirosa (diplomate et playboy dominicain), Sergio Villagran (acteur), Stephen Vlabovitch (un bedeau), Raymond Strait (attaché de presse)... Certains hommes ont même payé pour passer une nuit avec elle: des hommes d'affaires et même un ministre autrichien! Quand on lui fait remarquer que cela s'apparente à de la prostitution, elle réplique: "Oui, et alors ? J'y trouve mon compte, le client aussi, ce que nous faisons ne lése personne et ne regarde que nous." Quand elle tourne pour le compte de la Fox dans le film mineur italien "Panic Button" (qui sortira sur les écrans en 1964), Jayne rencontre le producteur italien Enrico Bomba, avec qui elle vit une relation médiatisée. Mickey Hargitay, avec qui Jayne a loué une villa à Rome pendant le tournage, va accuser Bomba de saboter leur mariage. D'ailleurs, Jayne demande le divorce le 4 mai 1962, avant de se raviser en déclarant: "Je suis sûre que nous parviendrons à faire face" et retourne auprès de son mari pour les fêtes de fin d'année. Mais l'année suivante, en 1963, Jayne s'affiche avec le chanteur brésilien NelsonSardelli et déclare vouloir l'épouser une fois divorcée d'avec Mickey. Et c'est accompagnée de Sardelli que Jayne se rend en mai 1963 au Mexique, à Juarez, pour divorcer: c'est une rupture pleine d'aigreur, où Jayne va aller jusqu'à accuser Mickey d'avoir kidnappé l'un de leurs enfants, afin d'obtenir les faveurs financières.
>Les liaisons de Jayne: Enrico Bomba (1962, Rome) / Nelson Sardelli (1963) / Claude Terrail (1963)
Mais après ce divorce, Jayne découvre qu'elle est enceinte (la paternité n'est pas clairement établie: Hargitay ou Sardelli). Pour sa carrière (donner naissance à un enfant en ayant divorcée quelques mois auparavant aurait été mal vu et aurait pu faire décliner son statut populaire), Jayne et Mickey annoncent qu'ils sont toujours ensemble et mariés, le divorce au Mexique n'étant pas reconnu en Californie. Leur fille Mariska (Magdolna) Hargitay naît le 23 janvier 1964 (elle deviendra une actrice populaire, grâce à la série "Law & Order" - "New York, Unité Spéciale"- voir photo ci-contre, le couple, Jayne-Marie, Miklos, Zoltan et Mariska nourrisson). Mais Jayne entreprend de faire reconnaître le divorce au Mexique comme légal; et le divorce est ainsi prononcé aux Etats-Unis le 26 août 1964. Néanmoins, le couple restera tout de même amis, continuant à se produire ensemble. C'est alors qu'on lui propose un rôle intéressant (en remplacement de Marilyn Monroe, décédée en 1962): tourner sous la direction de Billy Wilder dans "Kiss Me, Stupid" avec Dean Martin. Mais Jayne, enceinte de Mariska, décline le rôle qui échouera à Kim Novak. C'est aussi le 26 août 1964 au club Whiskey A-Go-Go de Los Angeles, que Jayne rencontre le groupe les Beatles, alors en tournée aux Etats-Unis. Lorsque les journalistes leur ont demandé quelle célébrité américaine ils souhaitaient rencontrer, ils ont répondu "Jayne Mansfield". Lorsqu'elle voit John Lennon, Jayne lui demande si ses cheveux sont vraiment les siens, ce à quoi il répond: "Et vos seins, sont-ils vrais ?" On raconte qu'à la fin de la soirée, George Harrison a voulu lancer son verre de Scotch vers une Jayne en état d'ébriété, mais c'est Mamie Van Doren qui l'aurait reçu en plein visage !
En 1964, elle apparaît dans un épisode de la série "Burke's Law" ("L'homme à la Rolls"), tourne dans un petit film italien "L'Amore Primitivo" ("Primitive Love" tourné en Italie en mai 1964) avec Mickey Hargitay, puis Jayne reprend deux rôles tenus par Marilyn Monroe au cinéma dans les pièces "Gentlemen Prefer Blondes" au Carousel Theater et "Bus Stop" mise en scène par Matt Cimber, au Yonker Playhouse à New York, avec Mickey Hargitay. Le couple reçoit de bonnes critiques et font la tournée des petites villes des Etats-Unis. Jayne tombe sous le charme de Matt Cimber (voir photo ci-contre, le couple en 1965) réalisateur d'origine italienne, et ils se marient le 24 septembre 1964 à Mulegé au Mexique. Cimber va devenir le manager de Jayne en gérant sa carrière; mais il va la mener à sa perte en lui faisant signer des contrats pour des projets sans envergures (tel que le film "The Las Vegas Hillbillys"). Elle co-écrit son autobiographie (avec Mickey Hargitay) "Jayne Mansfield's Wild, Wild World" sortie en 1964; un projet associant un film documentaire, du même nom, qui verra le jour en 1968, après sa mort, et où on y voit Jayne aux USA et en Europe (Rome, Paris, Cannes) lors de sorties publiques, mais aussi visitant des camps de nudistes, des bars gays et des clubs de strip-tease. Le documentaire, un peu trash, deviendra culte auprès de ses admirateurs.
> Documentaire "Jayne Mansfield's Wild, Wild, World" (narration par Jayne)
Toujours en 1964, la MGM Records sort un album novateur "Jayne Mansfield: Shakespeare, Tchaikovsky & Me" (voir photo ci-contre) dans lequel Jayne récite des sonnets de Shakespeare et des poèmes de Marlowe, Browning, Wordsworth, et bien d'autres sur la musique de Tchaikovsky. L'album ne rencontre pas de bonnes critiques, tel que le mentionne un journaliste du New York Times: "Miss Mansfield est une dame aux charmes apparents, mais lire de la poésie n'en fait pas parti". En 1965, elle joue dans les pièces "Rabbit Habit" au Latin Quarter (New York) et "Champagne Complex" au Pabst Theater, dirigées par Matt Cimber et qui reçoivent un mauvais accueil. Cette même année -1965-, Jayne enregistre deux chansons à New York, avec Jimi Hendrix à la basse: "As the Cloud Drift By" et "Suey", qui sortiront en 45 Tours en 1966 par London Records. Le motif de cette collaboration est qu'ils partagaient le même manager.
Côté vie privée, son troisième mariage avec Matt Cimber est un échec: Jayne abuse trop de l'alcool, est constamment infidèle (elle ramène chez elle un étudiant, Douglas Olivares, dont elle s'est entichée lors d'une représentation en discothèque), et va juqu'à dire à son mari que le seul avec qui elle a été heureuse fut son précédent amant, Nelson Sardelli.Le couple ne tient pas et ils se séparent le 11 juillet 1965, bien que Jayne soit enceinte: leur fils, Tony (Antonio Raphael Ottaviano) Cimber,naît le 18 octobre 1965 (voir photo ci-contre, Jayne et Tony, à la fête des 33 ans de Jayne en 1966 - Tony travaillera plus tard à la télévision, comme annonceur et producteur). Et le divorce est prononcé le 20 juillet 1966. Le projet qu'ils menaient ensemble, "Single Room Furnished", réalisé par Cimber, est temporairement suspendu, avant d'être finalement repris: elle y tient un rôle dramatique où elle interprète trois personnages différents, mais le film ne sortira sur les écrans qu'en 1968, un an après sa mort. Puis elle apparaît dans un film à petit budget, "The Las Vegas Hillbillys" (1966) avec Mamie Van Doren et Ferlin Husky, où elle tient le rôle de Tawni Downs, une show girl de Las Vegas (elle y interprète la chanson "That makes it"), et pour lequel elle fait une promotion assidue avec une tournée de 29 jours à travers les grandes villes américaines en compagnie de musiciens de country. Jayne déclare qu'elle ne voulait pas "partager un moment de l'écran avec la réponse drive-in de Marilyn Monroe", faisant référence à l'actrice Mamie Van Doren (une concurrente à Marilyn dans les années 50s). Et alors que leurs personnages ne partagent qu'une seule scène, les deux actrices ont filmé chacune leur scène à part, reconstituée au montage ! Pour les fêtes de Noël 1965, elle organise une réception pour son dernier enfant Tony, mais personne ne vient. Isolée, Jayne reprend contact avec Mickey Hargitay.
Icône déchue noyée dans l'alcool, les psychotropes, et la prise de drogue (LSD), Jayne Mansfield a pris du poids (elle porte des robes amples du style de l'époque) et malgré le déclin de sa carrière, elle reste populaire et réunit toujours les foules lors de ses performances sur scène et ses frasques publicitaires, mais en est réduite à des tournées miteuses dans des shows burlesques bon marché. Elle retourne d'ailleurs à Las Vegas en 1966, pour un show joué à Fremont Street, bien loin des clubs à la mode qu'elle a connu (tels Tropicana et Dunes); puis part se produire à New York pendant six semaines au Latin Quarter pour le show "French Dressing" avec Mickey Hargitay, une version réarrangée de son ancien show du Tropicana qui connaît un succès relatif. Fin octobre 1966, elle passe une semaine au Canada, se produisant à "The Cave Nightclub".
En 1966, lors du Festival du Film de San Francisco (où Jayne se fait virer après s'être montrée dans une tenue très dévêtue), Jayne et Sam Brody visitent l'Eglise de Satan et elle est présentée à Anton LaVey, le fondateur de l'Église (voir photo ci-contre, Jayne et Anton LaVey), avec qui on lui prête une aventure, qui fera d'elle une grande prêtresse honoraire. L'Eglise la proclame membre à part entière et elle reçoit un certificat qu'elle fera encadrer et accrocher dans sa chambre rose. Les médias rapportent l'événement et Jayne est considérée comme une sataniste. Dès juillet 1966, Jayne partage sa vie avec son avocat Sam Brody, avec qui elle a de fréquentes altercations quand ils sont tous deux ivres. La femme de Sam, Beverly Brody, demande le divorce après avoir déclarée que Jayne est "l'autre 41ème femme" dans la vie de Sam.
Le 23 novembre 1966, Jayne visite le parc à thème "Jungleland USA" à Thousand Oaks en Californie: son fils Zoltan se fait sévèrement attaquer par un lion qui l'a mordu au cou. Le petit garçon souffre de traumastisme crânien et subit trois opérations de chirurgies, dont une opération du cerveau qui dure six heures avant de contracter une méningite (voir photo ci-contre, Jayne et Zoltan au Community Memorial Hospital). Il parvient à en guérir mais Jayne, par le biais de son avocat Sam Brody, attaque le parc en justice réclamant des dommages à 1 600 000 $. La publicité négative amènera à la fermeture du parc. Au début de l'année 1967, elle se rend au Vietnam pour réconforter les soldats: sa tournée sera jugée décevante, Jayne ne se produit pas sur scène et se contente de poser pour des photos et signer des autographes; elle tourne ensuite son dernier film, une apparition dans "A Guide for the Married Man" ("Petit guide pour mari volage") de Gene Kelly et participe au documentaire indépendant "Spree" (intitulé aussi "Las Vegas by Night") où elle chante "Promise Her Anything" (chanson du film "Promises! Promises!") en se déshabillant.
En mars 1967, elle fait une tournée -désastreuse- en Angleterre (les beuveries et bagarres du couple Jayne/Brody ne permettent pas à une Jayne ivre et dont les jambes sont pleines d'ecchymoses de monter sur scène) et elle s'affiche aux bras du propriétaire de club Allen Welles. Et en mai 1967, sa performance au Mount Brandon Hotel à Tralee en Irelande est annulée à cause du clergé catholique qui condamne une telle représentation. Au début du mois de juin 1967, sa fille aînée, Jayne Marie, 16 ans, porte plainte contre Sam Brody: elle l'accuse de coups et blessures, encouragés par sa mère. La jeune fille est alors placée temporairement chez l'oncle de son père Paul, William W. Pigue et son épouse Mary. Le 19 juin 1967, Jayne fait sa dernière apparition à la télévision dans le "Joey Bishop Show".
Elle conclut un accord avec Mamie Van Doren qui se produit elle aussi en spectacle, à New York. Son show faisant salle comble, Mamie demande à Jayne si elle peut se produire dans le Mississippi où Mamie était attendue, lui permettant d'assurer à son tour le prochain show. Jayne accepte et c'est après une dernière représentation sordide dans le cabaret Gus Stevens Supper Club à Biloxi dans le Mississippi, que Jayne, qui a 34 ans, rejoint sa chambre d'hôtel au Cabana Courtyard Apartments. Après deux représentations de 30 minutes ce soir là (à 21h et à 23h -voir photo ci-contre, l'une des dernières photographies de Jayne), elle reprend la route le 28 juin 1967 un peu avant minuit à bord de la Buick Electra 225 bleue assise entre Ronnie Harrison, son chauffeur de 20 ans, et Sam Brody, âgé de 40 ans. Trois de ses enfants (Miklós, Zoltán et Mariska) sont endormis à l'arrière. Ses quatre chihuahas sont aussi du voyage. Ils se rendent à la Nouvelle-Orléans où Jayne est attendue pour une émission de télé, le "Midday Show", sur WDSU's à midi. Vers 2h30 du matin, le 29 juin 1967, leur voiture, lancée à pleine vitesse après un virage, s'encastre dans l'arrière d'un tracteur semi-remorque qui a donné un brutal coup de frein, à cause d'un camion de pulvérisation anti-moustiques. Les trois adultes, ainsi que l'un des chiens de Jayne, meurent sur le coup. Les enfants sont indemnes, s'en tirant avec quelques blessures légères (Miklos, 9 ans, a un bras cassé et Mariska, 3 ans et demie, gardera une cicatrice en zig-zag sur la tempe). Contrairement à une légende tenace, Jayne n'est pas morte décapitée mais d'un écrasement de la boîte crânienne. La rumeur provient des photos de la police prises sur le lieu de l'accident où on y découve les cheveux de Jayne sur le bitume. En fait, il s'agit d'une perruque bien bouffante; et Jayne est décédée de plusieurs traumatismes crâniens, ayant été scalpée d'un morceau de crâne et du cerveau. Après sa mort, la NHTSA (National Highway Traffic Safety Administration - L'Administration nationale de la sécurité routière) demande la nécessité d'inclure une protection anti-encastrement (une forte barre en tube d'acier) à l'arrière de tous les poids lourds. Cette grande barre est désormais connue sous le nom de la "Mansfield bar".
Les funérailles de Jayne ont lieu le 3 juillet 1967 à Pen Argyl en Pennsylvanie dans un cercle privé, avec néanmoins beaucoup de curieux. De ses trois maris, seul Mickey Hargitay, très affecté, est présent, ayant organisé les funérailles: il se jette sur le cercueil rose de Jayne pendant la cérémonie. Sa pierre tombale, en forme de coeur où est inscrit "We Live to Love You More Each Day" (avec une photographie de Jayne ajoutée en 2003 - voir photo ci-contre), se trouve au cimetière de Fairview Cemetery, au sud-est de Pen Argyl. Vingt ans après, une pierre tombale en granite rose et en forme de coeur est installée. Un cénotaphe similaire a été installé dans le cimetière d'Hollywood par son fan-club. Une dernière rumeur scabreuse va courir: certains vont raconter que sa tête aurait été recousue à l'envers sur son corps (alors que l'on sait aujourd'hui que Jayne n'a pas été décapitée) ! En 1968, le 'Hollywood Publicists Guild' lance le prix "Jayne Mansfield Award" pour toutes les actrices qui reçoivent un maximum d'exposition publicitaire dans l'année. C'est l'actrice Raquel Welch qui reçoit le premier prix en 1969. Après sa mort, beaucoup de ses proches vont tenter de mettre main basse sur l'héritage: Mickey Hargitay, Matt Cimber, Vera Peers (sa mère), William Pigue (son représentant légal), Charles Goldring (son business manager), Bernard B. Cohen et Jerome Webber (ses administrateurs). Sa succession est évaluée à environ 600 000 $, dont le "Pink Palace" estimé à 100 000 $, une voiture de sport à 7 000 $, ses bijoux, et le testament de Sam Brody lui léguant 185 000 $. Mickey Hargitay, remarié en 1968 à Ellen Siano une hôtesse de l'air, engage un procés réclamant 275 000 $ pour l'éducation des enfants (Micky, Zoltan et Mariska dont il obtient la garde intégrale en juin 1967). Il n'obtiendra pas satisfaction. Quand au petit dernier Tony, il est élevé par son père Matt Cimber et la styliste Christy Hilliard Hanak, qu'il a épousé le 2 décembre 1967. En 1971, l'ex femme de Sam Brody, Beverly Brody (dont le divorce était en cours au moment de la mort de son mari), réclame à la succession de Jayne la somme de 325 000 $ représentant les cadeaux et bijoux achetés par Sam à Jayne et qui n'avaient pas été comptabilisés. En 1977, ce sont quatre des enfants de Jayne (Jayne Marie, Mickey, Zoltan et Mariska) qui sont face à la cour à cause des 500 000$ de dettes contractées par Jayne, dont 11 000 $de lingerie et 11 600 $ de frais de plomberie pour la piscine,et dont le litigeavait déclaré lasuccession insolvable. Le Pink Palace, qui a connu divers acquéreurs, va finir par tomber en ruine et être détruit en novembre 2002. Ce qui reste de l'héritage de l'image et de la propriété intellectuelle de Jayne est désormais géré par la compagnie CMG Worldwide.
--- Epilogue --- Malgré ses rôles caricaturaux de blondes idiotes, son exhibitionnisme provoquant et sa nymphomanie affirmée (elle aurait dit, en se masturbant devant les photographes sur le tournage de Promises! Promises !: "La plus belle sensation dans la vie, c’est l’orgasme. Plus j’ai des orgasmes et plus je suis heureuse !"), Jayne Mansfield était une femme cultivée, polyglotte (elle parlait cinq langues: anglais, français, allemand, italien et espagnol), jouait du piano et du violon et disait avoir un QI de 163; ce qui fit d'elle "la plus intelligente des blondes stupides". Son personnage a été construit, maniant avec art la publicité, comme le montre cette citation, sur sa soit-disant couleur préférée: "On m'a identifié par le rose au cours de ma carrière, mais je ne suis pas autant folle que ça de cette couleur alors que j'ai laissé les gens le croire. Mes couleurs préférées sont en fait neutres -le noir et le blanc- mais à ce moment là, que penser d'une star de cinéma en noir et blanc ? Tout se doit d'être de couleurs vivantes." Sa fin tragique l'a fait entrer dans la légende, son image reste encore aujourd'hui, populaire et est encore beaucoup utilisée dans la culture des différents arts (écriture, BD, cinéma, séries, bon nombre font référence à Jayne, son image, sa vie, ses films, sa mort).
> Sur le blog: >> Photothèque consacrée à Jayne dans l' Album Photos
En 1980, le téléfilm biopic "The Jayne Mansfield Story" est diffusé par CBS. Réalisé par Dick Lowry, on y découvre Loni Anderson (dans le rôle de Jayne) et Arnold Schwarzenegger (dans celui de Mickey Hargitay). La fiction a été nommée pour trois Emmy Awards (des catégories coiffure, maquillage et costumes). Quelques images (extraits de films) de Marilyn Monroe sont incluses dans le film.
Prémisses d'une rencontre: Le 26 juin 1953, Marilyn Monroe laisse ses empreintes de mains et de pieds (chaussures à talons) dans le ciment frais du sol d'Hollywood, devant le Grauman's Chinese Theatre (> sur le blog: l'article 26/06/1953 Grauman's Chinese Theatre ). Deux ans plus tard, la starlette Jayne Mansfield cherche à se faire un nom à Hollywood: le 19 avril 1955 au soir, elle est photographiée accroupie devant les fameuses empreintes, apposant ses mains dans celles de Marilyn.
La rencontre: Le 12 décembre 1955 se tient la grande première du film "The Rose Tattoo" à New York. Plusieurs célébrités participent à l'événement dont Marlon Brando, acteur du film, qui escorte Marilyn Monroe. Après la représentation du film, à la soirée organisée au Sheraton Astor Hotel, une autre blonde au nom de Jayne Mansfield va faire son apparition, s'incrustant au milieu des autres stars, telle en est sa spécialité, afin de se faire photographier et remarquer. Ce qui n'est pas au goût de Marilyn, qui ne va même pas lui jeter un regard (> sur le blog: l'article 12/12/1955 Première de Rose Tattoo ).
En 1957, Jayne dira: "Marilyn pense de moi que je suis une rivale. Je sais que ça l'agace." A un journaliste, elle confiera que "Marilyn n'était jamais cordiale". Quand à Marilyn, elle dira, à propos de Jayne, à un journaliste: "Tout ce qu'elle fait, c'est de m'imiter. Mais ses imitations sont une insulte autant pour elle que pour moi. Je sais que c'est supposé être flatteur que d'être imitée, mais elle le fait si grossièrement, si vulgairement. Je voudrais avoir quelques moyens légaux pour la poursuivre envers la dégradation de l'image pour laquelle j'ai mis des années à construire."
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- Comparaison: mêmes poses et attitudes - partie 1 -
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Le parcours: Mariées et divorcées trois fois (premier mariage à 16 ans pour Marilyn, à 17 ans pour Jayne avec des hommes engagés dans l'armée), les deux blondes étaient menées par une soif de réussite à Hollywood. Elles ont étudié à l'université d'UCLA en Californie, ont été mannequins (dans la même agence: la "Blue Book" dirigée par Emmeline Snively, ce qui les as conduit à travailler avec les mêmes photographes, comme Earl Moran). Elles ont posé nues pour un calendrier et l'affaire a été révélée une fois qu'elles sont devenues célèbres (en 1952 pour Marilyn, en 1957 pour Jayne). Elles ont remporté de nombreux concours de beauté. Elles ont aussi parfois donné la réplique aux mêmes acteurs: Cary Grant, Groucho Marx, Dan Dailey, Jack Benny, Tom Ewell, Tommy Noonan, Tony Randall (qui a déclaré avoir préféré travailler avec Jayne: "Au moins, elle essaie d'être professionnelle. Elle se montre sur le plateau, répète, travaille et tourne. Elle a un grand sens de l'autodérision.") Elles ont toutes deux été présentées à la Reine d'Angleterre (en 1956 pour Marilyn, en 1957 pour Jayne) et se sont rendues en Corée pour égayer le moral des soldats (en 1954 pour Marilyn, en 1957 pour Jayne). Elles ont été utilisées par la Fox, interprétant des rôles stéréotypées de blondes idiotes mais ayant tenues un rôle dramatique marquant dans leur carrière ("Don"t Bother to Knock" pour Marilyn, "The Burglar" pour Jayne), et ont remporté le prix "Golden Globe" (en 1957 pour Jayne, en 1960 et 1962 pour Marilyn). De tradition catholique, elles se sont intéressées à d'autres religions, comme le judaïsme, pour un homme (Marilyn pour Arthur Miller, Jayne pour Sam Brody). Elles ont eu comme amant le président John F Kennedy (rencontré par l'intermédiaire de Peter Lawford) et parmi leurs relations sentimentales, leur deuxième mari leur est resté toujours fidèle, s'occupant de leurs funérailles (Joe DiMaggio pour Marilyn, Mickey Hargitay pour Jayne). Elles sont décédées tragiquement très jeunes (34 ans pour Jayne, 36 ans pour Marilyn).
- Comparaison: les mêmes rencontres -
- les mêmes admirateurs: James Haspiel, John Reiley -
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Le look: Jayne comme Marilyn, avait les cheveux naturellement châtains foncés. Elle se les décolore en 1954, afin de faciliter sa carrière d'actrice. Devenue blonde platine, elle figurera parmi les nombreuses "copies de Marilyn" des années 1950s, allant jusqu'à porter parfois le même style de tenues, voire les mêmes vêtements (> sur le blog: les articles du dressing de Marilyn )
- Comparaison: les mêmes tenues -
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Jayne, une doublure de Marilyn: En 1954, Marilyn Monroe claque la porte des studios de la Fox et part se réfugier à New York, où elle étudie à l'Actors Studio, et monte sa maison de production "Les MM Prod." avec un ami photographe, Milton Greene. Elle se montre désormais plus exigeante au niveau des scénarios que la Fox lui propose et impose un droit de regard sur les films qu'elle tourne, refusant bon nombre de navets où les rôles proposés sont toujours identiques: ceux de la blonde idiote, un brin sexy. La Fox cherche alors d'autres actrices blondes, pour leur refourguer leurs nanars: Mamie Van Doren, Cleo Moore, Diana Dors, Sheeree North... des blondes décolorées et jolies, il y en a des tonnes ! Et puis arrive Jayne Mansfield, qui signe son contrat avec la Fox en 1956. Les studios sont ravis, ils ont enfin trouvé une rivale à Marilyn; et Jayne est vite surnommée la "Marilyn Monroe Workings' Man" (autrement dit, la version 'cheap' de Marilyn), ou encore la "Marilyn Monroe King Sized" (en référence à son généreux tour de poitrine). Et Jayne va vite se prendre au jeu de la "doublure" de Marilyn, la parodiant à de nombreuses reprises:
> Dans la pièce de théâtre "Will Success Spoil Rock Hunter ?" jouée en 1956 à Broadway, Jayne interprète le rôle de Rita Marlowe, une caricature outrageuse de Marilyn. La pièce a été écrite par George Axelrod, celui-là même à qui l'on doit la pièce "The Seven Year Itch" où Marilyn joua le rôle de la voisine blonde dans l'adaptation cinéma et pour lequel Jayne avait auditionné. Rien que le nom Rita Marlowe est une combinaison des stars Rita Hayworth, Marilyn Monroe et Jean Harlow. Le personnage est celui, à première vue, d'une blonde idiote au déhanché terriblement sexy, poussant de petits cris accentuant sa naïveté, mais qui est en fait une femme intelligente car use de son image auprès des médias pour parvenir à ses fins. Quand la Fox souhaite adapter la pièce en version cinéma, le rôle est proposé à Mamie Van Doren, qui décline l'offre. Alors la Fox engage Jayne Mansfield, qui avait déjà brillé dans la peau du personnage sur les planches New-Yorkaises. En offrant ce rôle à Jayne, la Fox semblait comme se moquer de Marilyn, qui souhaitait être prise au sérieux, à travers ce rôle qui caricaturait sa carrière.
> Dans la série télévisée "Sunday Spectacular: The Bachelor" du 12 juin 1956, Jayne parodie Marilyn. D'abord, en lisant le livre "Les frères Karamazov", alors que Marilyn venait à peine d'annoncer qu'elle souhaitait jouer dans l'adaptation du roman de Dostoievski. Puis, en chanson, chantant le titre "Heat Wave" interprété par Marilyn dans le film "There's no business like show business".
> Dans l'émission de télévision "Jack Benny Show", épisode "Jack takes a boat from Hawai" du 26 novembre 1963, Jayne rejoue à l'identique le sketch joué en 1953 par Marilyn "The Honolulu Trip" avec Jack Benny dans la même émission (> sur le blog: l'article 13/09/1953 The Jack Benny Show ) -excepté pour la chanson, où le "Bye Bye Baby" de Marilyn est remplacé par "Too Marvelous for Words" par Jayne:
>En 1964, Jayne reprend les rôles tenus par Marilyn au cinéma en jouant sur scène dans les pièces "Gentlemen Prefer Blondes" (au Carousel Theater) et "Bus Stop" (au Yonker Playhouse) à New York.
> Quand elle se produisait dans les clubs (et notamment dans ses shows de Las Vegas), il arrivait parfois que Jayne reprenne la chanson incontournable de Marilyn: "Diamonds Are a Girl's Best Friend".
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- Comparaison: mêmes poses et attitudes - partie 2 -
Scandales. Les rumeurs les plus sulfureuses du vieil Hollywood en ligne sur msn.com
Il y a toujours régné un parfum de scandale dans la Mecque du cinéma, de sa naissance à son âge d'or, l'installant en Babylone des temps modernes. Voici quelques-unes de ces rumeurs les plus tenaces..
N°6/ Les parties fines de Marilyn Monroe et Frank Sinatra
On croyait avoir tout lu sur le fantasme planétaire platine, mais en 2010, Marilyn était citée dans un dossier du FBI pour une affaire de mœurs. Un feuillet figurant dans un rapport « dé-classifié » récemment apprenait, en marge de fichiers concernant des menaces de mort sur le clan Kennedy, que l'actrice avait participé à des séances échangistes et à des orgies. Cette note datée de 1965 était publiée dans un épais dossier couvrant la période 1962–1985. La new-yorkaise Jacqueline Hammond, ex-femme d'un ancien ambassadeur américain en Espagne, aurait eu « des informations considérables sur des parties fines » qui se tenaient à l'hôtel Carlyle, dans lequel John F. Kennedy possédait une chambre. Ces séances hot impliquaient des personnalités comme Robert, Ted et John Fitzgerald, Frank Sinatra, Sammy Davis Junior en plus de la blonde peroxydée. Ayant subodoré une machination à l'époque, le FBI aurait préféré ne pas prendre au sérieux les allégations concernant la vie intime des Kennedy. Mais le témoignage de Madame Hammond était très crédible et a tout de même été pris en compte.
N°8/ La bisexualité de Joan Crawford
Dans les années 20, avant d'être une immense star, elle dansait dénudée dans des vidéos destinées aux peep-shows. Plus tard, la superbe Joan Crawford a été l'une des plus grandes mangeuses d'hommes d'Hollywood, attirant dans ses draps Douglas Fairbanks Junior, Clark Gable, James Stewart, Spencer Tracy, John Garfield, Glenn Ford, Frank Sinatra et Nicholas Ray. Mais elle aimait aussi beaucoup les femmes, ce qu'elle dut cacher pour préserver sa popularité à une époque où la Cité du cinéma n'était pas des plus tolérantes avec ses étoiles. Sa rivale, Bette Davis, a déclaré : « Elle a couché avec toutes les stars de la MGM, des deux sexes. » Joan aurait également eu une aventure avec Greta Garbo, Marlene Dietrich, Barbara Stanwyck et Marilyn Monroe, qui n'aurait pas vraiment aimé leur nuit passée ensemble. Des enregistrements provenant de sessions de psychanalyse de l'actrice de Niagara ayant fait surface il y a dix ans relatent l'expérience en détails. Suite à cela, Crawford serait devenue très distante envers elle. C'est ce que clame aussi Tony Jerris, dans son livre Marilyn Monroe : My Little Secret, paru en 2012 et qui parle aussi d'autre flirts lesbiens de Marilyn.
Marilyn Monroe: Sa mort, un meurtre commandité par Bobby Kennedy ? publié le 18 mai 2014 en ligne surpurepeople
Dans le jeu de l'amour et du pouvoir, voilà qui devrait détourner l'intention, pour un temps, de la controverse entourant le film Grace de Monaco et ses arrangements avec la vérité historique : alors que l'histoire de Grace Kelly devenue prisonnière du Rocher revisitée par Olivier Dahan s'est attiré les foudres des Grimaldi, un ouvrage à sensation relance la théorie du complot meurtrier dans le roman sulfureux de Marilyn Monroe et des frères Kennedy. Plus de quarante ans après la mort, à 36 ans seulement, de l'icône hollywoodienne, officiellement considérée comme un suicide aux barbituriques mais toujours nimbée de mystère, le titre de cet ouvrage à paraître le 3 juin prochain (2014) ne laisse guère de place au doute quant à son positionnement : Le Meurtre de Marilyn Monroe, affaire classée.
Meurtre sur ordonnance : RFK en commanditaire, le docteur Greenson en bourreau
En exclusivité, le Daily Mail a pu prendre connaissance du contenu de l'ouvrage, écrit à quatre mains par Jay Margolis, journaliste d'investigation chevronné, et Richard Buskin, journaliste du New York Times par ailleurs auteur d'une trentaine de livres, et le quotidien se fait l'écho de sa thèse centrale : Bobby Kennedy, frère de John Fitzgerald Kennedy assassiné cinq ans après lui en 1968, aurait commandité le meurtre par injection létale de Marilyn Monroe pour la faire taire et préserver le secret des liaisons torrides que la star de cinéma entretint avec chacun d'eux. Très éprise du président et très pressante, la cultissime blonde aurait, déprimée après avoir été éconduite, jeté son dévolu sur son cadet Robert. RFK est d'ailleurs le dernier à l'avoir vue en vie avant qu'on découvre son corps inanimé, dans la nuit du 4 au 5 août 1962.
Coïncidence remarquable : la première publicité autour de ce brûlot intervient alors qu'on vient tout juste de découvrir une partie de la correspondance secrète de l'ex-First Lady américaine Jackie Kennedy, épouse de JFK, soit 33 lettres échangées avec le prêtre Joseph Leonard, dressant l'autoportrait d'une femme consciente et profondément meurtrie par les liaisons extraconjugales de son mari. Des lettres qui seront vendues aux enchères le 10 juin prochain à Durrow, en Irlande - une petite semaine après la parution de The Murder of Marilyn Monroe : Case Closed chez Skyhorse Publishing...
Le postulat de cette nouvelle enquête sur l'un des drames les plus fascinants du showbiz du XXe siècle est que Marilyn Monroe avait l'intention de révéler un tas de secrets embarrassants du clan Kennedy, consignés dans son journal intime. Pour la réduire au silence, RFK n'aurait pas agi seul, mais avec la complicité de son beau-frère l'acteur Peter Lawford et du psychiatre de la star, le docteur Ralph Greenson, accusé d'avoir supposément pratiqué l'injection fatale de pentobarbital. "Bobby Kennedy était déterminé à la faire taire, quelles qu'en soient les conséquences ; c'est la chose la plus insensée qu'il ait jamais faite, et moi j'ai été assez insensé pour laisser cela arriver", aurait plus tard témoigné un Peter Lawford rongé par la culpabilité, selon les auteurs. Lesquels avancent qu'un ambulancier du nom de James C. Hall aurait assisté à la mise à mort, présent au domicile de la star lorsque le docteur Greenson aurait injecté du pentobarbital pur directement dans le coeur de l'actrice, lui brisant une côte au passage.
Bobby et Marilyn dans la maison des secrets
Bobby aurait eu une aventure torride avec Marilyn lors de l'été 1962 qui fut son dernier, tombant sous le charme de l'icône blonde alors qu'il était allé à Los Angeles, à la demande de son frère John, pour tenter de la convaincre d'arrêter de harceler la Maison Blanche de coups de téléphone et lui faire comprendre que JFK ne divorcerait pas de Jackie pour l'épouser elle. "Ce n'était pas dans les intentions de Bobby, mais ce soir-là, ils sont devenus amants et ont passé la nuit dans notre chambre d'amis", révèle Peter Lawford, dont la résidence de Pacific Palisades, à Santa Monica, abrita nombre des aventures extraconjugales de John Fitzgerald Kennedy, l'hélicoptère présidentiel se posant sur la plage en face. Et d'ajouter : "L'affaire devint quasi instantanément très sérieuse, et ils commencèrent à se voir souvent."
Après JFK, Marilyn Monroe s'enamoura vivement de RFK, selon la version des auteurs et de leurs témoins. C'est lui désormais qu'elle pressait de ses coups de fil, lui qu'elle désirait maintenant, bien que les frères Kennedy "se la passent comme un ballon de foot", selon une formule de Peter Lawford, qui assure que Robert aurait promis à l'actrice de quitter sa compagne Ethel (aujourd'hui doyenne révérée du clan) et de l'épouser. Et lorsqu'à son tour celui-ci se mit à prendre ses distances d'avec cette amante trop ardente, Marilyn Monroe l'aurait menacé de déballer ses liaisons avec eux ainsi qu'une foule d'autres secrets gênants lors d'une conférence de presse. RFK l'aurait alors sommée de lui dire où elle cachait ce fameux "carnet rouge" dans lequel elle disait avoir tout noté. Face à son refus, il serait passé au plan B, décidant de l'éliminer avec l'aide du docteur Ralph Greenson, avec qui la star couchait aussi. Pour le convaincre de marcher dans la combine, il lui fit croire que Marilyn avait l'intention de révéler publiquement leur liaison, ce qui risquait fort de ruiner la carrière du praticien et de l'expédier en prison.
Le dernier soir : une dispute qui tourne au drame
Le 4 août 1962, Bobby et Marilyn se voient pour la dernière fois, dans la propriété de la star dans le quartier de Brentwood. Tandis que Lawford sirote du champagne au bord de la piscine, le dialogue des amants terribles tourne à l'altercation, une dispute d'une dizaine de minutes. Bobby lui demande de cesser de lui écrire et de l'appeler, Marilyn voit rouge et menace de donner une conférence de presse dès le lundi matin suivant, puis se saisit d'un petit couteau et se jette sur Bobby, mais est interceptée par Lawford. Des voisins auraient fait état d'allées et venues, plus tard dans la soirée, de Robert Fitzgerald Kennedy avec l'un de ses deux fidèles gardes du corps, liés à une division spéciale de la police de Los Angeles menant des opérations illégales en toute discrétion et qui aurait injecté du pentobarbital en intramusculaire à la star, neutralisée au sol. RFK et Lawford auraient ensuite retourné la maison, en quête du carnet contenant les secrets si farouchement conservés. Les effets de l'anesthésique se dissipant, les deux gardes du corps auraient ensuite déshabillé l'actrice et lui auraient administré un lavement à base de nombreuses pilules broyées pour laisser le temps à Bobby et son beau-frère de poursuivre leurs recherches. Le petit groupe n'aurait quitté les lieux que vers 22h30, laissant derrière lui le chien de la maison, Maf, aboyer à tue-tête, ce qui alerta le voisinage. Le corps inanimé de Marilyn fut alors trouvé dans le guesthouse de sa résidence, tête ballante.
A son arrivée sur place vers minuit, l'ambulancier tenta de la ranimer en pratiquant un massage cardiaque. "Elle était nue. Pas de drap, pas de couverture. Il n'y avait pas de verre d'eau. Pas d'alcool. On a constaté que sa respiration était très superficielle, son pouls très faible et filant, et elle était inconsciente, nota-t-il. En me penchant au-dessus d'elle, ce qui m'a frappé c'est qu'il n'y avait pas de vomi, ce qui ne collait pas avec une overdose comme la femme qui nous avait appelés le croyait, ni d'odeur de drogue émanant de sa bouche, un autre symptome classique." Et sur la table de nuit, les flacons de médicaments étaient tous parfaitement fermés. Autant d'éléments infirmant la thèse d'un suicide par ingestion de médicaments.
"Une brute avec deux mains gauches"
Alors que l'ambulancier tentait d'intuber sa patiente, un homme, se présentant comme le médecin de Marilyn Monroe et demandant ses constantes, imposa sa présence - Ralph Greenson. Il commença à manipuler la jeune femme, et Hall se souvient : "Je sais qu'il y a des docteurs qui ne sont pas habitués aux urgences, mais ce type avait deux mains gauches. C'est quand il a marmonné : 'Il faut que j'assure.' Je n'ai jamais oublié cette remarque. Jésus, poussez-vous, lui ai-je dit. Vous pouvez travailler sur elle à l'arrière de l'ambulance." Greenson aurait alors ouvert son sac et pris une seringue hypodermique, qu'il aurait remplie d'un liquide : "Il est passé par ses côtes comme un amateur. Il a enfoncé en forçant l'aiguille dans sa poitrine. Mais ça n'a pas marché du premier coup, ça a bloqué sur un os, une de ses côtes. Au lieu de réessayer, il a appuyé, ses joues tremblaient sous l'effet de l'effort. Il a poussé fort et l'a fait passer au travers de la côte, un bruit sec très net s'est produit lorsqu'elle a cassé. J'avais déjà observé un certain nombre de procédures médicales, et ce gars était carrément une brute", raconte encore James Hall, lui-même fils d'un père chirurgien et responsable d'un service d'urgences de Beverly Hills, et d'une mère infirmière en chirurgie. Son collègue ce jour-là, Murray Liebowitz, ne s'est jamais exprimé sur les faits qui se sont déroulés. Les auteurs de The Murder of Marilyn Monroe constatent : "Il y a eu cinq témoins du meurtre de Marilyn Monroe. Trois d'entre eux établissent que Ralph Greenson était responsable." Quant à la mère de Peter Lawford, elle a affirmé des années plus tard que RFK était bien dans les parages et son hélicoptère posé sur la plage la nuit fatidique.
Conspirationnistes...
Décidément bavard, l'ambulancier Hall, visiblement un témoin béni pour les journalistes, enfonce le clou : "Je crois que Marilyn a été déplacée [de son guesthouse à sa chambre à coucher] pour que cela corrobore leur histoire de suicide." Il souligne que le légiste de l'époque, Thomas Noguchi, n'a pas trouvé de marque de seringue lors de son examen, peut-être parce que le point d'entrée était dans un pli du sein de Marilyn Monroe. Pourtant, il dit que des traces de cyanose, révélatrice d'une piqûre, étaient visibles sur les clichés réalisés à la morgue par Leigh Wiener, photojournaliste pour le magazine Life qui avait pu accéder au corps en graissant quelques pattes.
Au final, le chef de la police de Los Angeles, William Parker, aurait fait en sorte d'étouffer l'affaire en ne mettant pas les moyens qui s'imposaient pour l'enquête... et en faisant pression sur des journalistes, à en croire le témoignage de l'éditorialiste May Mann, qui déclare avoir été victime d'intimidation.
Les auteurs de l'ouvrage font remonter la conspiration jusqu'au fameux premier président du FBI, J. Edgar Hoover, qui aurait été informé par ses agents de la présence de Bobby Kennedy sur les lieux la nuit de la disparition de Marilyn Monroe. Des années après, l'un de ses voisins, jeune à l'époque des faits, affirmait que Hoover lui avait dit que Marilyn avait été assassinée mais qu'il ne voulait pas arrêter RFK, et qu'il avait fait pression sur le procureur général.
Tout un faisceau de présomptions et de témoignages sujets à caution qui relancent la théorie du complot sur l'un des décès les plus traumatisants du starsystem.
The Murder of Marilyn Monroe: Case Closed, une enquête de Jay Margolis et Richard Buskin, à paraître aux éditions Skyhorse Publishing sur Amazon le 3 juin 2014.